
& bordée d'épines très-menues; Les fleurs font
. ramaffées trois ou quatre enfemble dans un calice
commun de plufieurs . feuilles , 8c forment des
pelotons ou bouquets fefiiles , folitaires , axillaires
& épars fur les rameaux de cette plante. Ces
folioles caUcinales l’ont ovales, nerveufes & ciliées
en leurs bords ; les intérieures font lancéolées-
Îinéaires/La lèvre que forme chaque corolle eft
purpurine^ou violette., veiné©, & a trois lobes
arrondis à fon* Tommet. Les . flejars de chaque
failceaü naiffent , pour" ainfi dire , d’un même
point, & font enveloppées par des folioles calici-
. nales, de maniéré que fur la plante lèche chaque
bouquet de fleurs ne me femble être qu’une grande
ïleur folitaire. Cette plante croît au Gap de Bonne-
Efpérance , & m’a ét,é : .communiquée par M. Son-
«état. ■ &.(»,/.,) /. . .
7. Agan,the à feuilles de chardon , Açanthus
carduifolius Lin. f. Suppl. 2.94*
La tige de cette planté eft extrêmement courte
8c même prefque nulle : lès feuilles font radicales ,
alongées , ftnuées 8c dentées en' . leurs bords ,
.comme celles du chardon, 8c chacune de leurs
découpures eft.terminée par une épine, ou nue ou
cotonneufe. Du collet de la racine naiffent des
épis à-peu-près de la longueur des . feuilles ou un
peu plus longs, > & embriqués de bradées nerveufes,
munies.de fix épines. Les calices ne lont
point épineux. Cette plante a été obfervée au Cap
de Bonne-Efpérance par M. Spermap.
,8. Açanth.e du Gap-, Acqnthus Cqpenfls. Lin.
£ Suppl. 2.95 , > ..
Sa tige eft droite , ligneu-fe, & pouffe des
rameaux oppofés , cylindriques & grisâtres. Ses
feuilles font oppolëes, lancéolées , dentées, longues
d’un demi-pouce, & garnies de deuxépines
de chaque côté , indépendamment de celle qui
les termine. Los fleurs font dilpofées en épis qui
terminent les rameaux : leur calice n’eft point
épineux.
* Efpeces Jîmplement indiquées.
Acanthe à feuilles entières , Acq.nthus integri-
folius. Lin. f. Süppl, 2.94.
Tige herbacée 8c couchée ; feuilles oblongues
fk entières. Cette plante a été obfervçe au Cap
de Bonne-Efpérance par M. Thumberg. , .
Acanthe couçhée , Acap-thus prqcumbens, Lin-
f. Suppl. 2-91* r :
Tige iigneufe & couchée ;; feuilles oblongues &
garnies en leurs bords de dents ciliées t elle a
été obfervée au Cap de Bonne - Eipérance .par
JVL Thumberg.
Acanthe fourchue , Açanthus furcatus. Lin. f.
Suppl. 295-. •
Tige Iigneufe ; feuilles oblongues, garnies de
dents epineufes en leurs bords, bradées, terminées
chacune par une épine à trois branches. Cette
plante a été obièrveç, comme les deux précédent
s , op Cap de Bpnnç-Efpérance par M? Thumberg.
ACCROISSEMENT, ( des plantes ) terme qui
exprime l’augmentation fuccefiive qu’on remarque
dans les dimenfions des parties d’une plante ,
jufqu’au point de fon plus grand développement :
augmentation dont la durée eft relative à l’efpèce
de chaque plante. Tous les êtres vivans jouiffent
de la faculté de s’accroître jufqu’à un certain
terme de développement qui eft particulier à chacun
d’eux ; parce que l’effet de la nutrition eft
de fournir pendant un certain tems , à l’être en
qui eue s’opère , une nouvelle lubftance afîimilée
à la fienne, 8c plus grande par fa quantité que les
pertes qu’il en fait par les fuites néçeffaires de
l’a&ion de la vie. Mais à un certain terme pour
chaque individu , la nutrition ne fournit qu’urîg
aiïimilation égale à la fomme des pertes.; alors
Taccroiffement n’a plus lieu , 8c l’être qui eft dans
ce cas ceffe d’augmenter dans les dimenfions de
fes parties. Ainfi de même qu’un animal grandit
8c grofTit jufqu’au tems où il a acquis fon parfait
développement ; de même auiïi une plante s’accroît
dès le premier inftant de fa naiffance ou
germination, par l’effet d’une nutrition véri-
tablè, 8c ceffe à un certain point d’acquérir des
dimenfions plus conïidérables dans fes parties , par
la même caufe phyfique qui met un terme à lac-
crQiffement des animaux. En cela les animaux &
les plantes font bim différons des minéraux, dont
l’augmentation en volume fe fait par une addition
fortuite de matières femblables qui s’iiniffent par
la caufe phyfique de l’agrégation qüi forme les
maffès des corps, & ne fe fait jamais par voie
de développement. \
L’Accroiffement des plantes fe fait toujours,
comme on fait, en longueur & en groffeur ; &
dans l’accroiffement en longueur, on obfeyve deux
dire&ipns différentes que prennent certaines parties
des plantes, telles que les racines & la fige.
En effet, les racines en général pouffent en bas
& femblent chercher toujours à s’enfoncer davantage
dans la terre, pour y trouver la nourriture
qu elles ont la faculté de tranfmettre au refte de
la plante ; tandis que la tige tend conftamment à
s’élever & à s’éloigner du centre du globe , à
moins que fa foibleffe ne la force dp céder à fon
poids. L’accroiffement en groffeur dans les plantes
fe fait par de nouvelles couches que la nutrition
ajoute toujours vers l’extérieur ; les parties1 les
plus intérieures qui ne conftituent point la moelle,
fe durciffant & fe refferrant de plus en plus à
niefure que la plante vieillit , oc ôccafionnant
par-là l’oblitération des anciens vaiffeaux ; ce qui
force continuellement la fève de s’introduire dans
les nouveaux;, qui fè ^forment fans ceffe à l’extérieur
de la tige, fous l’écorce qui l’environne.
Lps couches que forme l’accroiffemeiit en groffeur ,
fè recouvrent les unes.les. .autres , & font très-
fenfibles dans les arbres dont on a coupé le tronc
horifontalement ; 8c l’on peut juger par leur
moyen, du npmbTe dçs années d’un arbre, en
çomptanf
comptant les couronnes concentriques qu’elles pré-
fentent alors à la vue. Les plus intérieures de ces
couronnes font toujours les moins épaiffes , parce
que les parties qui les forment; étant les plus
anciennes , or.t/ eu plus de tems pour fe deffécher x
fe refferrer & fë durcir , que les autres q u i, plus
nouvelles , n’ont pu effuyer des pertes ^aufli confidérables.
Il eft bon de le remarquer i c i , ( quoique
nous nous propofions de donner les preuves 8c
tous les développemens néçeffaires à ce fujet, dans
un autre ouvrage) les pertes de fubftance que font
néceffairement tous les êtres doues de la v ie , ne
font jamais comparables par leur nature , aux matières
que la nutrition aüimile fans ceffe pour les
réparer. En effet, celles-ci contiennent dans de
grandes proportions des principes fixes , combines
avec les autres ; tandis que les premières ne font .
prefque compofees que des principes les plus volatiles,
& fur-tout du principe aqueux , qui eft celui
qui fe dégage" toujours le plus facilement de l’etat
de combinaifon. Delà provient la rigidité toujours
croiffante des fibres qui conftituent les parties félidés
des. êtres .vivans ; delà naît une diminution
continuelle dans, les facultés organiques, les fibres
des organes perdant de plus en plus la foupleffe quÿ
favorife leurs fondions ; delà conféquemment la
ceffation de l’accroiffement à l ’époque où la nutrition
ne l’emporte plus fur les pertes ; delà, en un
m o t, la tyanfmutation du livret en aubier, de
l ’aubier en bois, & enfin l’endurciffement de prefque
toutes les parties ; d’où réfulte inévitablement
la mort du végétal ou de tout autre être organique
qui a fubi les divers changemens qui conftituent
le terme de fa durée. Voye-^ le mot Végétation.
,
ACÉNA du Mexique, A c jb n a EZONGATA, 1
L. Kramerioe afflnis. mutis.
Petit arbriffeau dont la tige d’environ deux
pieds , pouffe beaucoup de rameaux fort allongés.
Ses feuilles font éparfès , allées & engainées à leur
bafe : leurs folioles font fefiiles , rapprochées les
unes des autres , pubefcentes en deffous , & celles
du bas font très-petites linéaires, entières &
pointues , tandis que les autres font plus grandes ,
oblongues, & bordées de dents velues à leur f’om-
met. Les fleurs naiffent fur des épis axillaires,
longs d’environ fix pouces : elles ont un.calice de
quatre pièces concaves-, une corolle formée par
quatre pétales 9 quatre étamines médiocres , dont
les anthères font quadrangulaires 8c droites ; &
un ovaire fitué fous la corolle , chargé d’un ftyle
fort petit, que termine un ftigmate coloré &
multifide. Le. fruit eft une baie feche , ovoïde ,
uniloculaire , monUfperme , & hériffée de petites
épines courbées en bas. Cèt arbriffeau croît au
Mexique , 8c je crois qu’on n’en deyroit pas faire
un genre féparé du Krameria.
ACHILLÉE, A chil le A , genre de plante de
laclaffe des compofees, qui réunit les mille-feuilles-
8c les Ptarnica de Tournefort, & ne comprend ,
parmi les efpeces connues jufqu’ici , que de fim-
ples herbes , mais dont la racine eft vivace , &
qui ont un port agréable. ,
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
La fleur en général eft petite, radiée , 8c a un
calice commun, oval ou hcmifpliérique, embriqué
d’écailles pointues , ferrées 8c comiiventes. Les
fleurons occupent le milieu de cette fleur, font
hermaphrodites & à cinq divifions ouvertes : les
demi-neurons forment la couronne, font femelles,
en petit nombre, 8c ont leur languette courte ,
affez large, à trois dents , 8c fillonnée. Les fruit»
font des fèmmces nues , dépourvues d’aigrettes
& fituées fur un réceptacle commun garni de
paillettes lancéolées.
La diftinélion particulière de ce genre fe tire
de là difpofition des fleurs , qui font toutes en
corymbe , & en même tems des demi-fleurons
courts , élargis , & ordinairement en petit nom-
bre , qui forment leur couronne.
E s 1 e c e s.
* Couronne florale jaune.
1. Achillée à feuilles défantoline, Achittea
fantolina. L. Achillea tomentofa fantolinoe folio.
Vaill. Mém. de l’Acad. 1720 , p. 417.
Cette plante ne s’élève guères au-delà d’un
pied ; fa tige, dès fa bafe, fe partage en beaucoup
de rameaux droits 8c feuillés , 8c elle eft couverte
d’un duvet cotonneux & blanchâtre. Ses feuilles
font linéaires , aîlées , à pinnules très-courtes, 8c
incifées ou dentées , ont à peine une ligne de largeur,
8c ne reffemblent pas mal à celles de la
Santoline. Les fleurs font jaunes 8c difpofées en
un corymbe ferré 8c terminal : leur calice eft
cotonneux. Cette plante croît dans le Levant. Tf.
( v.v- )
2. Achillée vifqueufe , fl. fr. 132. Achillea.
agératum. L. Ptarmica lutea fuaveolens. Tourn.
497. Dod. Pempt. 295. f. 2. Vulgairement Eupa-*
toire de JHefué.
(3. Eadem foliis pubefcentibus. H. R.
Ses tiges font hautes de deux pieds , droites, un
peu rameufes, 8c garnies dans toute leur longueur
de feuilles lancéolées, obtufes, dentées en fcie ,
vertes & vifqueufes , fur-tout dans leur jeuneffe :
celles de la racine font pétiolées , aîlées , à pinnules
dentées, 8c légèrement blanchâtres ; elles
font toutes très-odorantes. Les fleurs font jaunes ,
difpofées en corymbe terminal 8c ferré , & ont
leurs demi-fleurons fort petits. Cette plante croît
en Provence 8c en Languedoc. IL. ( v. v. ) On
peut l’employer comme ornement dans les par-,
terres ÿ à caufe de la beauté de fes fleurs. On s’en
fert en Médecine.
3. Achillée à feuilles en faucille, Achillea
falcata. L. Achillea incana, Santolinæ foliis pie-
r unique falcatis afperis , flore fulphurço. Vaill.
Aét. Acad. 1720,p. 322. n®. 18. Barrél. Ic. 430*
Sa tige pouffe beaucoup de rameaux grêles ,