
fleurs ; enfin les fruits quant à leur forme I mêmes ; & en conféquence il établit les
ou leur pofition par rapport aux fleurs [ vingt Claflès fuivantes ;
Tlantes monocotylèdones 9 ayant des fleurs diftinctes.
C l a s s e s *
Les Palmiers................................ ................................................... TaXmoe............................... I
Les Graminées. . . * . . . . . . . . . . . Grqmina. . . . . 2.
Les Liliacées.................... ..... . . . I . v. * . . . Lilia................................ 3
Tlantes pôlycotylédones y ayant des fleurs diftinctes.
Fleurs en chaton. . . . . . . . . . . . . . Amentacece. .
Fleurs en ombelle........................................................................... UmbellatctV .
Fleurs compofees, & dont les étamines font réunies. “ . . Compofitce. .
Fleurs agrégées , & dont les étamines font libres. . . . Aggregatoe. .
Fruits à trois loges.......................... . . . . y- . . Tricocèar. ,
Fleurs fans calice ou fans c o ro lle ............................................Incompletar. .
Fleurs furie fruit. . . . . .' k . ........................Fructifions. .
Fleurs fur le calice. . . . . . . . . . . . . * . . Càlycifloroe. .
Fleurs didynamiques................................... ..................................Tangentes. . .
Fleurs cruciformes ou tétradynamiques, . ^ .' . , . Siliquofte.
Fleurs columnifères ou malvacées.............................................Columniferx.
Fleurs papilionacées ou légumineules..................................J^eguminofa. .
Fleurs dont le nombre des étamines n’excède point celui
des divifions de la corolle.................................. Oliganthera.
Fleurs dont le nombre des étamines eft double de celui des
divifions de la corolle. ....................................................JDiplofanthercz.
Fleurs dont le nombre des étamines eft plus que double de
celui des divifions de la corolle. . . . . . . . . Folyanthera.
• 4
• 5
. 6
• 7
. 8
• 9
. 10
. i l
. 12
• *3
• m
• 15
. 16
• 17
. 18
■ Plantes qui n* ont point de fleurs diftinctes•
Sübfbance herbacée ............................................................... Cryptantheroe. . . . 1 9
Subftarice pierreiifè. . .......................................................... Litkophyta. : . . . 10
Cette méthode, qui eft fufceptible d’être
Amplifiée & beaucoup perfeâionnée, n’a
point, j’en conviens, l’avantage, comme
les fyftêmes, d’être fondée par-tout fur la
confidération d’une feule partie ; mais elle
eft aufli bien plus naturelle que ne peut
jamais être un fyftême , quel qu’il foit ;
& dans l’état même où elle fe trouve , je
penfe qu’elle eft vraiment au-deflus de tout
ce qu’on avoit publié jufques-là dans ce
genre.
La méthode de Royen parut deux ans
avant celle du célèbre Haller ; & il eft
facile de remarquer que ce dernier en a
beaucoup profité. Néanmoins celle du Botanifte
Hollandois me paroîf préférable
dans plufieurs objets, quoique cependant
Haller ait fait un pas de plus vers la vraie
marche de la nature, puifrfu’il eft le premier
qui ait approché les Plantes cryptogames
des Plantes monocotylèdones, qui
y tiennent évidemment par les rapports
fenfibles des Fougères avec les Palmiers.
Chrétien Ludwig, Siléfien 8c Profeflèur
à Leipfick, cultiva aufli dans le même tems
que Linné , la Botanique avec une ardeur
des plus remarquables. Il avoit été en Afrique
avec Erneft Hebenftreit, Allemand
très-érudit ; & à fon retour de ce voyage ,
ce Profeflèur célèbre fe livra aux plus grandes
recherches fur les parties les plus inté-
reflantes de l’étude des végétaux ; de forte
qu’il compofa fur cet objet divers Ouvrages
qui renferment beaucoup d’obferva-
tions précieufes. Parmi les principaux des
Ouvrages de Ludwig , on diftingue fes
Inflitution.es Regni vegetabilis , qui parurent
en 1742 , 8c dont il donna une
édition fort augmentée en 1757; & fes
Definitiones Plantarum , qu’il publia en
173 7, corrigea en 174 7, 8c dans lequel ce
Botanifte reprend le fyftême de Rivin ea
y faifant de nouveaux changemens, 8c nie
la poflibilité d’une méthode naturelle.
Chrétien Knaut 8c George Siegesbeck
avoient aufli chacun différemment retourné
le fyftême de Rivin ; mais ce qu’il y a
de particulier dans celui de Ludwig, c’eft
que fon Auteur eflaya de combiner le
fyftême de Rivin avec celui de Linné , en
établiffant fes claffes d’après la confidération
du nombre & de la régularité des
pétales, & en général fes ordres, d’après ,
celle du nombre des étamines 6c des piftils.
A la même époque , Jean Burman flo-
rifloit en Hollande , & s’acquéroit déjà
une très-grande célébrité par les Ouvrages
importans fur la Botanique qu’il mit alors au
jour. En effet, on fait qu’outre VHcrbarium
Amloinerîfe, dont ce lavant Profeflèur de
Botanique d’Amfterdam fut l’Editeur, 8c
qu’il enrichit d’excellentes notes, il publia
encore trois Ouvrages vraiment précieux
pour les Botaniftes , tant par la quantité
confidérable de* Plantes rares 8c mêriie
tout-à-fait inconnues auparavant, qui s’y
trouvent 3 que par les déferiptions, les
recherches fur la concordance des noms
de la plupart des végétaux qui y font mentionnés
, 8c en un m o t , -les bonnes figures
qu’ils contiennent. Le premier de ces Ouvrages
intsreflàns , eft fon Thefaurus Z.ry-
lanicus, qui parut en 173 7 , 8c qui offre
un Catalogue, des Plantes les plus remarquables
de l’Ifle de Ceylan , avec plus de
cent planches 8c beaucoup de recherches
fur les noms de la plupart des Plantes de
l’Inde. Le fécond confifte en dix Décades
des Plantes rares de l’Afrique , qu’il donna
en 1738 , 8c qui contiennent les deferip-
tions 8c les figures d’un grand nombre
de végétaux peu communs, 8c dont plu-
fieurs même à préfent ne font point encore
bien connus. Enfin , le troinème des
Ouvrages de J. Burman fur la Botanique ,
eft celui qui traite des Plantes de l’Amérique
obfervées par le P. Plumier, c’eft-à-
dire d’une grande partie des découvertes
de ce célèbre Botanifte François, que Burman
publia, ayant fait graver à fes frais
les Plantes qui font mentionnées dans cet
Ouvrage, 8c y ayant joint des déferiptions
8c les indications en général des noms établis
par les Botaniftes modernes.
Perfonne n’a mieux fait dans la partie
économique des végétaux , que M. Duhamel
du Monceau , de l’Académie des
Sciences, dont le nom fera toujours célèbre
dans cette partie 8c dans beaucoup
d’autres des connoiffances humaines, 8c
que malheureufement la France vient de
perdre récernment. Outre les faits précieux
8c les obfervations intéreffantes que ce Savant
a inférés dans les Mémoires de l’Académie
, dès l’année 1728 , tels que fes
obfervations fur le fafran 8c fur le ttibé-r
roide ou l’efpèce de mucor qui fouvent
adhère à fes racines 8c le fait périr, fes
diverfes remarques fur la greffe en général,
fur les bois 8c les préparations propres à
les rendre meilleurs, celles qu’il fit fur la
Garance qui teint en rouge les os des animaux
qui fe font nourris de cette Plante ,
8cc. Sec. on a de lui un grand nombre
d’ouvrages, très-utiles, 8c dont le mérite
eft affez connu, tels que fon Traité de la
culture des terres ; fes Elément a>Agriculture
j fon Traité des Arbres & Arhujles qui
fe cultivent en pleine terre en France j fon
excellent Ouvrage fur la phyfique des Arbres
, fanatomie des Plantes 8c l’économie
végétale ; fon Traité des femis & plantations
des Arbres & de leur culture: fon Traité des
Arbres fruitiers ; 8c bien d’autres encore
dont il feroit trop long de faire mention
ic i, 8c qui tous concernent des objets
d’une très - grande utilité. C’eft à cet
illuftre Académicien qu’on eft redevable
du goût qui commence à fe répandre en
France pour la culture des Arbres 8c des
Arbrifièaux étrangers, fur-tout de ceux
qui peuvent venir en pleine terre ; ce qui
multiplie nos poffeflions, 8c étend nos, connoiffances
, fi difficiles à acquérir fans ce
moyen , fur cette partie intéreflànte des
végétaux.
Philippe Miller , célèbre Cultivateur
Anglois, donna dès 172.4,. félon Haller, la
première édition de fon Dictionnaire de
Jardinage ou de Culture ,.qui, dans l’état où
il e ft, a mérité l’eftime de tous ceux qui
ont des connoiffances dans cette partie r &