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Les deux folioles latérales font quelquefois partagées
chacune en deux portions trihdes; ce qui
fait paroître la feuille compofée de cinq folioles -,
mais elle n'en a réellement que trois, au moins
dans les individus que j’ai pu obferver. Les fleurs
font verdâtres 8c difpofees fèpt à neuf enfemble en
ombelles fort petites, garnies d’une ou deux feuilles
.feffiles , fituéeS ■; en manière de collerette. On
trouve cette plante dans le Dauphiné & dans la
Suiffe. 7p . ( v* f . )
4. Alchimille des champs, A l c h in i il la a r v e n f s .
.Scop. Carn. I. p. 115. fl. fr. 890-1 v. A l c h im ï lla
.m o n ta n a , m in im a . Col. Ecphr. I. t. 146. Tourn.
508. A p h a n e s a rvenjîs. Lin. Vulgairement le P e r “
ch epier .1 .
C ’eft une petite plante , velue dans toutes les
parties, & dont la racine, qui eft fibreûfè, pouffe
plufieurs tiges grêles., feuillées & longues dé deux
„ou trois pouces. Ses feuilles font petites , d’un verd
blanchâtre , cunéiformes vers leur bafe , arrondies
à leur fommet, profondément découpées en plu-
lieurs lobes étroits, 8c portées par de courts pétioles
, au bas defquels eft une gaine ftipulairé ,
comme dans les autres efpèces. Les fleurs font
petites , herbacées, & ramaffées comme par bouquets
feffiles, dans les aiffelles des feuilles. Les
fruits font, à ce que l’on prétend, compofés de
.deux femencesrenfermées dans le calice; mais cela
n’arrive pas conftamment, car je n’ai trouvé
qu’une feule femence dans les individus que j ai
.eu occafion d'examiner. On trouve cette plante
dans les champs , dans les terreins pierreux, &
quelquefois fur les murs des campagnes. @ . ( v . v .)
ALDROVANDÉ à véfîculës , A ld r o v a n d a v c fî-
c u lo fa . Lin. Mont. Aâ. Bon. a. p. 3. p. 404, t. la.
L e n tic u la p a lu fir is in d ica -, f o l i i s fu b ro tu n d is ,
b in is ca pillam entis a d imum ba rbatis. Pluk. Alm.
a n . t. 41. f. 6.
C’eft une plante aquatique qui fe fbuitient pref-
qu’à la furface de l’eau par le moyen des véficüles
dont elle eft munie, & qui paroît avoir, avec
les R o jfo lis , des rapports très marqués. Sa tige eft
menue /herbacée , longue de quatre à fix pouces,
.& garnie de beaucoup de-petites feuilles rangées
dix à huit enfemble par verticilles fort rapprochés
les uns des autres. Chaque feuille eft cunéiforme ,
.étroite, 8c a fon limbe terminé par cinq filamëns ,
f c porte à fon fommet une utricule véficuleufe.
Ses fleurs font petites , folitaires , axillaires 8c
pédonculées : elles ont un calice perfiftant & à
cinq divifions-; cinq pétales oblongs & pointus ;
cinq étamines de- la longueur des pétales, & un
.ovaire globuleux chargé de cinq ftyles courts. Le
•fruit eft une capfule a cinq valves, uniloculaire,
8c qui renferme dix femences. On trouve eette
.plante dans les eaux ftagnantes de l’Italie & de la
Provence. Elle m’a été communiquée par M. Artaud
, Lieuteri.-général de la Sènéchauffée d’Arles,
qp’i la dit commune aux env. de cette Ville: (v . f.')
' /A f ÉTRIS , genre de plante unilobée, de la
A L E
famille des Afphodèles, qui a beaucoup de rapport
avec les Aloès & les Jacintes , & qui comprend
des plantes exotiques, dont les fleurs ont un
afpeéb intéreffant.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e ,
La fleur n’a point de calice : elle eft munie
d’une corolle monopétale , tubuléè , cylindrique,
quelquefois ridée , 8c dont le bord eft partagé en
lix découpures-, de fix étamines inférées au milieu
du tube de la corolle, & d’un ovaire ovale,
chargé d’un ftyle dont lè ftigmate eft fouvent
trifide.
Le fruit eft une capfule ovale , triangulaire, &
divifëe en trois loges polyfpermes.
Les A lé t r is fe diftinguent des Aloès par leurs
étamines qui font attachées au milieu du tube de
la corolle, fous les découpures de fon bord , &
non à la bafè de ce tube. Ces plantes ne différent
des Jacinthes que très-foiblement & prefqu’uni-
quement par leur port. La corolle n’eft point ridée
dans le plus grand nombre des efpèces, & plufieurs
dentr’elles ont le ftigmate prefque fimple.
E s p e c e s ; ,
I. Alétris farineux , A l e t r i s fa r in o fa . Lin.
H ya cintku s F lo r id a n u s fp ic a tu s , & c . Pluk. Amalth.
119. t. 437. f. a.
Les feuilles de cette plante.font radicales , lancéolées
, iiffes , membraneufes , & de leur milieu
s’élève une hampe nue , affez haute., qui fe termine
par un. épi de fleurs blanches. Ces fleurs font
petites , alternes, non pendantes , 8c chargées
d’une efpece de duvet qui les fait paroître fari-
neufes Cette plante croît dans l’Amérique fepten-
trionalel Tp. L’infufîon de fa racine eft regardée
dans le pays où elle croît, comme béchique 8c
incifive.
a. A létris du Gap , A l e t r i s Cap en fis . Lin.
Burm. Prodr. 10. Murr, Prodr. aO). Ad. Stockh,
1771. Veltheimia. Gfeditfch. Ad. Éer, Ï771.,
Orc/iis h /ac in tho ïde s , f o l i i s , ca ule \& fo r ib u s m a -
cu la tis. Bux. Cent. 3. p. la. Tâb. ao. Hya çinthus
A f r i c a n u s , orchio'ides. Pluk. Alm. 187. Tab. 195,
f. 6 î ;. . , .h
Sa racine eft un bulbe violet, écailleuxde la
groffeur d’une pomme , & qui pouffe une demi-
douzaine de feuilles ôblongues, lancéolées , ondulées
, Iiffes , vertes , quelquefois tachées , & dife
pofées en un faifceau ouvért. Du milieu des feuilles
s’élève , à la hauteur d’un pied ou d’un pied
& demi, une hampe cylindrique , parfemée de
petites taches purpurines ou' violettes , & terminée
par un bel épi de fleurs ovale-'conique. Ces-
fleurs font rouges, pendantes / attachées par de
très^-courts pédondules ,■ & ont chacune une bractée.
en alêne. Leur corolle eft cylindrique , un peu
courbée, renflée légèrement â fa? bafë‘, & a for*
bord partagé en fix découpures ém'oiifféës , très-
peu profondesprefque' droites. Le fruit eft
A L Ë
une capfule ovale , ayant trois angles faillans &
comprimés-, en manière d’aîles. Cette plante croît
au Cap de Bonne-Efpérance. 7£. ( v. v. ).. ,
3 . A l é t r i s de Guinée , Aletris Guin.eenfs.
Jacq. Hort. t. 84. Aloe Guineenjis , radiçe geni-
culatâ , foliis e viridi & atro undidatim variegatis.
Comm. Hort. a. p. 39. t. a i. Præl. 84. t. 33.
Ses feuilles font radicales , droites , hautes de
deux à trois pieds , larges de quatre pouces , pla-'
nés , médiocrement contournées-, légèrement concaves
dans leur partie inférieure , d’un verd foncé,
& parfemé.es de taches d’un blanc verdâtre , qui
font paroître ces feuilles tigrées comme ulie peau
de ferpent. Les fleurs naiffent fur une hampe cylindrique
, épaiffe , ferme, de la hauteur des feuilles,
8c garnie de membranes fpathacées & pointues
dans fa partie inférieure. Elles., forment fur cette
hampe , dont elles occupent les deux tiers de la
longueur , un épi magnifique , un peu lâche , 8c.
de couleur blanche. Ces fleurs font difpofées trois
ou quatre enfemble par petits houquets épars :
elles ont une corolle grêle , longue d’un pouce 8c
demi, ayant fes, découpures linéaires , réfléchies
8c roulées en. dehors , & portant de longues étamines
prefqu’entiérement Taillantes hors de la
fleur. Le ftigmate- qui termine le long ftyle- de
chaque fleur , eft petit, prefque fimple, ou légèrement
trigône. Cette plante croît en Afrique,
dans la Guinée. ip . ( v . r. )
4. Alétris de Ceylan, Aletris Zeylanica. A le tris
hyacinthdides.. («). Lin. Aloe Zeylanica pu-
mila, foliis variegatis. Comm. Hort. a. p. 41.
t- a i. Pluk. Alm. 19. t. a 56. f. 5.
p Katu-Kapel. Rheed. Mal. 11. p. 8311. 4a.
; Cette efpece me paroît entièrement diftinéle dé
scelle qui précède ; car quoique fes feuilles foient
. pareillement radicales & panachées de verd , &
d’un blanc verdâtre ; elles ont conftamment leur
•dos marqué de lignes longitudinales ou d’efpeces
de nervures vertes ; cara&ere qui ne fe trouve
point dans l’efpece précédente. D’ailleurs les feuilles
de Y Alétris dont il s’agit maintenant, font
comme de deux fortes ; les intérieures font longues
, étroites , très-pointues,. canaliculées dans
toute leur longueur , convexes poftérieurement 8c
charnues ; 8c les extérieures font plus courtes ,
plus applanies & moins épaiffes. Je n’ai point vu
fes fleurs. La plante 0: paroît avoir de grands rapports
avec celle dont je viens de “faire mention.
Ses feuilles font étroites., canaliculées , charnues,
& marquées de lignes longitudinales -, mais ces
lignes , félon Rheede, fbnt lanugineufès. Ses fleurs
font d’un blanc rougeâtre , & naiffent fur une
hampe plus longue que les feuilles : elles font difpofées
deux ou trois enfemble par petits bouquets
épars , & forment un bel épi dans la partie fupé-
rieure de la hampe. Les étamines n'e font prefque
pas plus longues que les divifions de la corolle.
Cette plante croît dans les lieux fablonneux de
fJnde & ,à Ceylan. 7 p . ( .y .y .
A L E 7 9
y. Alétris odorant, Aletris fragrans. Lin .Aloe
Africana arbore/cens , floribus albicantibus , fr a -
granti/Jimis. Comm. Hort. a. p, 7. t. 4. 8c I . p.
: 93* t.'49. v
Cette efpece s’élève en arbriffeau jufqù’à la •
hauteur de neuf ou • dix pieds ; fa tige eft cylindrique
, nue , marquée par les cicatrices circu-'
laires qu’ont laiffé les anciennes feuilles après leur
chûte , 8c fe termine fupérieurement par une tête
de fèuïlles, oblongue & un peu lâche.- Ces feuilles
font vertes , lancéolées , un peu ondulées*en leurs
bords, longues de deux à trois pieds , & amplexi-
caules ; celles du fommet font affez d; oites, & les -
autres font pendantes de tous côtés. Les fleurs1
font blanchâtres , naiffent par fàifceaux ou bouquets
très-garnis , difpolés en un épi rameux
prefque paniculé 8c terminal. Ces fleurs répandent,
fur-tout le foir, une odeur extrêmement
• agréable. Leur corolle eft tubulée , femi-féxfide , à divifions linéaires , ouvertes^en étoile, & mar-'
quées chacune en dehors d’une ligne rougeâtre
qui fe continue jufqu’à la bafe du tube. Les fila- -
mens des étamines font inférés à la bafè des divi- '
fions de la corolle, comme dans les autres'èfpèces,
& font une faillie hors de la fleur. Le ftyle eft
i terminé par une petite tête applatie & légèrement -
trigône. Je"n’ai point vu fes'fruits. On trouve cet
arbriffeau en. Afrique, f) . ( v. v. ) Il a fleuri ait*
mois de Septembre dernier dans la ferre' du Jardin 1
du Roi, qui en fut parfumée pendant plufieurs*
jours.
6. Aletris de la Chine , Aletris' Chinenfis. ’
Vulgairement le Collides Chinois. A n holli. Raj.
Suppl. Luz. p. 9a. n°. 47.
Cette efpece s’élève aufli en arbriffeau commet
la précédente ; mais j’ignore jufqu’à quelle hauteur,
l’individu cultivé au Jardin du Roi n’ayant'
encore que quatre pieds -, & paroiffant devoir '
s’élever davantage. Sa tige eft cylindrique , g r i sâtre
, nue, marquée par les cicatrices circulaires-'
des anciennes feuilles , 8c Te termine par un fâif- "
ceau de belles feuilles toutes redrefféesi- Ces;':
feuilles font larges , lancéolées y rétrécies chacune ’
à leur bafe en urt pétiole canaliculé , & à leur"
infertion s’engaînent fort près les unes des autres *
fur deux côtés, comme celles des Iris- : elles fonc
Iiffes, verdâtres, mais plus'fouvent d’un rouge '
très-foncé , & ont prefque deux pieds de longueur '
fur trois pouces & demi de large. Les fleurs naiffent
fur des épis rameux 8c panicules, qui terminent
la plante. Elles font alternes ou épârfes le -
long de chaque épi, portées chacune fur un pé- -
doncule propre long d’une ligne feulement 8c
ont une corolle tubulée, divifce jufqu’à moitié?
en fix découpures linéaires. Les étamines ne font '*
point plus longues que les divifions de la corolle,.
& s’infèrent à leur bafe-, ceft-à-dire, vers le
milieu du tube. I.e ftyle eft dè la longueur des -'
étamines , & fe termine'par lin ftigmate trrfidé.-
Ce-que ces fleurs ont de-particulier-, :Ceû -qtj’à^