
Vanica , dans lequel on trouve une énorme
quantité de Plantes des régions fepten-
trionales de l’Europe , figurées avec beaucoup
de foin.
Louis Gérard, favant Botanifte François,
qui donna en 17.61, une Flore de ja,Pro-
vence , dans laquelle il eft fait mention de
beaucoup de Plantes , dont quelques-unes,
des moins connues font fort bien figurées.
Antoine Gouari , Profeffeur à Montpellier,
qui, outre un Ouvrage furies Poif-
fons, publié depuis peu, a donné en 1762
un Catalogue du Jardin de Montpellier ;
en 1765 , une énumération méthodique
des Plantes qui fe trouvent aux environs de
cette Ville ; & enfuite un fafcicule particulier
de végétaux rares , dont la plupart
ont été obfervés dans les Pyrénées par ce
Naturalifte.
Etienne Guettard, de l’Académie des
Sciences de Paris , q u i, outre qu’il s’eft
très-diftingué dans différentes parties de
i’Hifloire naturelle, comme. le prouvent fes
Recherches fur les minéraux, fur les fofii-
les, fur les nids des oifeaux , &ç . eft encore
fi connu dans la Botanique, fur-tout par
fes Obfervations çurieufes fk intéreflantes.
fur les glandes & les poils de la plupart
des végétaux, dont il a fait l’expofition en
1747 , dans un Ouvage qui offre en même,
tems le dénombrement des Plantes qu’on
trouve aux environs d’Etajnpes. Cet Académicien
fait aâuellement des recherches
fur la diftribution des vaiffeaux des Plantes
, qui feront très-utiles à bien des égards.
Guillaume Lemonnier , de l’Académie
des Sciences de Paris, & depuis long-
tems Profeffeur de Botanique au Jardin
du R o i, q u i, dès l’année 1744., a publié
un Catalogue des Plantes qu’il a découvertes
dans fes voyages au Mont-d’O r , au
Cantal, aux Pyrénées, &c. dans lequel il
donne des defcriptions des cipcccs les.
plus rares., & qui, dans les leçons intéref-
fàntes qu’il a faites au Jardin du Roi, &
dont nous avons tâché de profiter , à
répandu de grandes connoiflànces non-
feulement fur les vertus des Plantes qu’une
pratique confommée de la Médecine lui a
fait- connoître ; mais encore fur les faits
les plus précieux de la culture , à laquelle
il s’eft adonné avec zèle pendant prefque
toute fa vie.
Nicolas Jacquin, célèbre Profeffeur de
Botanique à Vienne , avec qui j’ai eu la;
fàtisfaftion de paffer des momens précieux
pour moi, lorfque j’ai été dans cette Capitale
de l’Autriche, & à. qui la-Botanique
fera toujours redevable par la quantité
de Plantes intéreflantes & rares qu’il a fait
connoître avec une précifion qu’on ne peut
guères furpaffer, comme le prouvent fon.
Hijloire des Plantes de P Amérique, fes Ob-
feryation.es Botanicac, fon Hortus Vinde-
bonenfis , fon Flora Aujiriaca , &c. &c.;
Ouvrages importans, dans lefquels ce favant
Profeffeur joint à d’excellentes defcriptions
, des figures parfaites.
Enfin, beaucoup d’autres encore, tels,
que MM. Dalibard , Auteur d’un Catalogue
des Plantes' des environs de Paris ;
Murray , Profeffeur de Botanique â Goet-
ting , & qui a donné le Syftema vegetabi-
, lium de Linné en 1774 ; Hudfon, Auteur
d’un Flora Anglica fo r t . eftimé ; Linnéj
fils, qui 3 publié des Décades.de Plantes
rares , & qui vient, de donner un Supplément.
aux (Euvr.es botaniques de fon
illuftre père ; Hill, Anglois laborieux qui
a beaucoup écrit fur les Plantes ; David
Royen , Profeffeur de Botanique à Le yd e ,
& qui entr’autres. Ouvrages,, a fait fentir
dans un écrit particulier , la grande utilité:
des Jardins de Botanique , pour faciliter
l’étude des, végétaux Duchefne , Auteur
du Manuel de Botanique , dans lequel font
éparfes un grand nombre d’obfervations,
précieufes, qui a donné une Hiftoire naturelle
des Fraifiers, où l’on trouve beaucoup
de recherches lavantes fur ce qui concerne-
Fefpèce dans tes Plantes ; Latourette de-
Lyon , q u i ,. conjointement avecM..l’Abbé
Rofier , a publié en 1766, mais fans nom
d’Auteur, un Ouvrage en deux Vol. in-8.
fort bien. fait.,, fur-tout le premier Volume ,,
intitulé : Dèmonflrations élémentaires de
Botanique, Oc. & qui a donné en 1770.1e,
Catalogue des Plantes qu’il a obfervées fur.
le Mont-Pilat, &c.
On peut juger par cette fimpl'e & rapide
énumération , que l’émulation dans l’étude
de la Botanique a été plus animée que 11
jamais depuis que Linné eut paru, ■ & eut
tenté d’attirer fur lui feul, pour ainfi dire ,
l’attention de tous les Savans, en furpaflànt
en effet par l’étendue de fes recherches tous
ceux qui l’avoient devancé , ou qui vivoienr
dans le même tems que lui.
Cependant, pour l’avantage de la Science
intéreffante dont i l s’agit, il reftoit
encore des efforts d’un nouveau genre à
renter ; il falloit, en un m o t , effayer de
divifer les Plantes par familles naturelles ,
fi cela étoit poflible, & enfuite faire en-
forte de diftribuer ces familles de manière
à former un ordre général lé moins interrompu
, le plus régulier & le plus conforme
aux rapports naturels des Plantes,
qiie cela auroit été pratiquable. O r , quoiqu’il
femble que Magnole ait eu une idée
de cette nature , quoique Linné & Gérard
aient l’un & l’autre formé des ordres qu’ils
ont regardés comme naturels, mais qu’ils ■
n’ont définis par aucun caractère , & auxquels
ils n’ont attaché que des noms vagues
; nous penfons que M. Bernard de
Juflieu eft vraiment le premier qui fe lbit
occupe' férieufement d’un pareil projet.
Nous favons même que fon travail à cet
égard fut fort avancé, car il a fervi de fonds
principal à l’ordre intéreffant des familles
de Plantes que M. de Juflieu , fon neveu ,
a établi au Jardin, du Roi ; qu’il perfectionne
d’une manière fenfible de jour en
jou r, & dont nous rendrons compte dans
un inftant. Néanmoins , M. Adanfon, de
l ’Académie des Sciences de Paris, qui s’eft
livré depuis long - tems avec une ardeur
incroyable à l’étude non—feulement de toutes
les parties de la Botanique, mais même
de toutes les branches de l’Hiftoire naturelle
; 8c qui a voyagé pendant plufieurs
années au Sénégal , où il a fait de nom-
breufes obferyations & recueilli les objets
les plus rares, aura toujours la gloire d’avoir
publié le premier des familles de Plantes,
déterminées dans le deffein de faire connoître
les vrais rapports des végétaux en-
tr’eux. Nous allons en donner une idée
fuccinâe , & nous pafferons enfuite à l’expofition
de la méthode du Jardin du Roi.
Familles des Plantes de M. Adanfon.
M. Adanfon, pour former fes familles ,
ne s’arrête jamais à la confidération d’une
feule , ou de quelques-unes des parties des
Plantes ; mais il examiné les Plantés dans
toutes leurs parties, fins en excepter aucune,
depuis la racine jufqu’à l’embryon ;
& en comparant de cette manière tous les
végétaux les uns aux autres, ce favant détermine
les réunions qui lui paroiffent fai-
fables, & les lignés de féparation qu’il
croit pouvoir conftituer. C’eft par cette
vole que ce Naturalifte a établi parmi les
Plantes que l’on connoît , cinquantë-huit
tribus particulières , qu’il nomme Familles,
qu’il regarde comme naturelles, & auxquelles
jufqu’à préfent il n’a encore rapporté
que des genres , qu’il a formé'lui-
même. Les voici dans l’ordre où il les a
difpofées dans l’Ouvrage intitulé, Famille
des Plantes , qu’il publia en 1763.
Noms des. Familles.
I. Les'B yssus . ................ ( Des Tremelles, des Gonferves, des ByfTus , &c. )
1. Les-Champignons . . . ( Les Amanites , les Agarics, les Morilles , & c . )
'3. I.és F ucus : . . . . . . (LesVarecs , quelques Linzes, & c . )
4. Les Hépatiques . . ' . . . ( Les Marcantes , des Jougermanes, Marines , orc. )
■ SL Les Fougères. ... ( Les Po'lypodes , les Adiantes, les Ofmondes , &c. )
6. Les Palmiers . . ... . (.Les Cocotiers , Dattiers , Lataniers , Rotins, &c. )
-7. Les Gramens . . . . . . ( Les Fromens, les Orges, les Avoines, 8ec.')
g. Les Liliagées. . . . . . ( Les Lys , lesNarciffes, les Jacinthes , les Joncs , E c . )
’ o. Les"Gingembres . . . . ( Les Amomes, les Balifiers, les Bananiers , les Ananas, Src. J
10. Les Orchis............... ( LesOrquis, Satlrions, Ophris , Angrecs , ,&c. ) <
1 1 . Les Aristoloches . . . ( Les Ariftoloches, le Tamier , le Stratiote, la Morene, Ec.
la . Les Elêagnus . . . . . . ( Les Chalefs ,,le Gui, la Peftls, le Cinomoir , ose. )
13. L es Onagres . . . . . . . ( Les Epilobes, Onagraires, Circées , Src.)