
pedunculis umbellatis. Lin. Mill. Diéf. n°. r. FL.
Dan. t. 676. Blakw. t. 91. Ludw. Eâ. t. 13a.
Cheîidonium majus vulgare. Bauh. Pin. 144,. Tour-.
nef. 2.31. Raj.Hift. 858. Cheli donium majus. Dod..
Pempt. 48. Lob. Ic. 760. Fuchs. Hift. 865. Cheli
d onium. Hall. Helv. n°. 1059. Vulg. l'Eclaire..
£• Idem foliis tenuius divijis & hirfîtioribus y
y était s laciniatis. N. Cheîidonium majus laciniato
jlore. Cluf. Hift. a: p. 203. Cheîidonium. laoiniar
tum. Mill. Di6L n°. 2. Ic. t. 92.
■ Sa racine , qui eft oblongue 8c fïbreufë , pouffé
des tiges hautes d’un pied & demi., cylindriques,
rameules , tendres , 8c quelquefois un peu velues.
Ses feuilles font alternes, grande»,.molles-, ailées,.
8ç à pinnules élargies, découpées,-enlobes arrondis.
& obtus , elles font ver tes;: en .dteffus. d’une coupleur
glauque en deffous , & munies.de.poils rares»,
feulement fur leur pétiole. Les fleurs font jaunes
8c plus petites que dans, les autres efpèces de ce.
genre-, Leurs pédoncules, propres: font réunis furies
pédoncules communs, en manière d’ombelle;
Les fïliques font grêles,, & n’ônt pas deux pouces-
de longueur. Toutes, les parties, de cette plante•
font remplies d’un fuc jaune , âcre., un peu amer ,.
qui en découle auffi-tôt qu’ôn les rompt.
Cette plante éft commune dans les haies les
lieux incultes & couverts , 8c fur les vieux murs,
T£. ( v. v. ) La plante fi pôurroit être regardée,
comme une efpèce , parce qu’elle conforve constamment
les différences qui la. diftinguent de là
Chélidoine commune,. Elle eft plus abondamment
Velue -, les feuilles font plus découpées-, 8c ont les
découpures- de leurs lobes pointues & non arrondies;
enfin les pétales font laciniés r cequLeft très-
remarquable-. on la cultive au Jardin du Roi. Tp.
( v. v. ) Elle-a dlàilleurs» les mêmes propriétés que
la première.
On regarde cette efpèce comme diurétique ,.
apéritive , 8c propre pour les obftruâions. de la
rate , du foie & des.artères. Elle paffe auffi pour
fébrifuge, diaphonique,. & anti-hydropique.
On l’emploie particuliérement pour guérir la jau—
niffe..Comme fenTua eft un peu âcre , on sien fort
pour détruire les verrues.
2. Chélidoine glauque, EL Fri 776-5. Che-
lidonium glaucium.. Lin. Cheîidonium yeduncuiis
Unifions , foliis amplexicaultbus finuatts caule
glabro.. Lin. Mill. Diü. n°. 3. FL Dan. t; 5-8 5.
Glaucium flore lùteo. Tournef. 254. Papayer cor-
niculàtum luteum. Bauh. Pin. 171. J. B. .3: p. 398.-..
Raj, Hift. 857* Papayer cornicitlatum. Lob. Ic.
270. Camer. epit.. 805. Dôd. Pempt. 448. Glaucium.
Hall. Helv. n°. 1060. Vulg. le Pavot cornu.
Cette plante a un afp'eâ agréable , tant par-la
belle couleur glauque de fa tige & de fesfeuilles ,
que par- fes fleurs jaunes^, qui font plus grandes
que. dans prefque toutes les autres elpèces de ce
genre. Sa racine pouffe des tiges longues d’un à
deux pieds, foibîes, un peu rameufos, liffes , entièrement
glabres dans la plus grande, partie, de.
le u r l o n g u e u r , & ch a rg é e s d e q u e lq u e s p o ils
c o u r t s & diftan s v e r s four, fom m e t. S e s fe u ille s
f o n t a lternes-, am p le x ic a u le s , f in u é e s y pin n atif
id e s ,. un peu ch a rn u e s , l i f f e s , . & néanmoins ch a r g
é e s de p o ils c o u r t s , d r o i t s , é c a r té s & plus ou
moins ab ond ans. L e s rad ica le s en fon t même prefo
qu ’ en tié rem en t co u v e r te s . L e s fleu rs fo n t fo l i t a i r e s y
jaun e s , g ran d e s , & affez. fem b la b le s à c e lle s des
P a v o ts . I l le u r fu c c èd e des f ïliq u e s lo n g u e s de.
c in q à h u it p o u c e s , l in é a i r e s , m e n u e s , lé g è r e men
t a p p la t ie s , rud es au t o u c h e r , b iv a lv e s &
b ilo cu la ir e s . O n t ro u v e c e t t e p lante en F r a n c e , en-
A n g le t e r r e , dans: la S u iffe , 8c dans d’ au tre s part
ie s d e l’E ü ro p e , au x lie u x fab lon n eu x . ( v. v. )
E l le e f t em p re in te d’un fu c ja u n e , d e mauvaife-,
o d eu r & d ’un g o û t am e r. O n la d i t d iu r é tiq u e 8c
d é te rfiv e.
3-. Chélidoine à fleurs rouges , Cheîidonium•
corniculatum. Lin. Cheîidonium pedunculis unifions
,. foliis fefiilibus pinnatifidis, caule kifpido.-
Lin. Mill. Di&-, n°. 4 . Glaucium hirfutum y flore
phceniceo. Touroef. 254* Papaver corniculatum:
pkaniceum,. hirfutum. Bauh. Pin. 1 7 1 . Pap'aver--
cornutum phceniceo flore. Cluf. H i f t . 2 . p. 91-*-
Papaver corniculatum rubrurn. Dod. Pempt. 449*-
p . Glaucium glabrum , flore phceniceo. T ô u rn e fi-
2'-5"4> Papaver corniculatum phceniceo pallefcehte.
flore. C lu f . H i f t . 2 . p. 9 2 .- Cheîidonium glabrum..
M i l l. Dia. n°. 5..
C e t t e efpèce.'n’é f t p o in t g la u q u e com m e la pré-v
e éd en te , & s’ én d ift in g u e en o u t r e par fes fleu r s
d’ un ro u g e é c a r la te p lu s o u m oins fo n c é , & q u i
fo n t u n e fo is plus p e t ite s . E l le comp rend d eu x .
v a r ié té s q u i fo n t p e u t -ê t r e c o n ftam m en t d i f t in â e s i
L a p r em iè r e e f t un e p lan te a ffe z ab on d am m en t
v e lu e fu r to u te s fe s p a rtie s , d o n t le s fe u i lle s fo n t
g ran d e s , p in n a t if id e s ,. à dé cou p u re s in c ifé e s ou
an g u leu fo » , fe llïle s dans la p a rtie in fé r ieu re d e la
p la n t e , & am p le x ic au le s v e r s fon fom m e t , . &
d o n t le s fleu rs fo n t d’un ro u g e v i f . L a fé co n d é e f t
g l a b r e , . & p ro d u it de s fleu r s d ’ un ro u g e moins -
fo n c é . L ’ une & l ’a u tr e fo n t trè s -ram eu fo s , h a u t e s
d’ ün pied ou un p eu p lu s , & p ro d u ifën t des f î li -
q u e s lin é a ir e s , lo n g u e s d e q u a tr e o u c in q p o u c e s . -
Ô n t ro u v e c e t t e e fp è c e en A llem a g n e , & dans les -
P r o v . méridion a le s , d e la F r a n c e : on la c u l t iv e au
J ard in du R o i. ( v. v. )
4 ; C hélidoine à fleu rs v io le t t e s , Cheîidonium.
hybridum; Lin. Cheîidonium pedunculis unifions ,
foliis pinnatifidis linearibus , caule Icevi, filiquis
trivalvibus. L in . M ill. D ié l. n°. 6. Glaucium flore
violacé0. T o u rn e f. .254* Papaver corniculatum vio--
laceum. B a u h . Pin . 1 7 2 . Papaver corniculatum ,,
violaceo flore. C lu f . H i f t . -2 . p. 9 2. D o d . P em p t.
4 4 9 . L o b . I c . .2 72 .
C e t t e Chélidoine e ft b ie n = d ift în g u é e de to u te s
le s au tre s , n o n -feu lem en t par la c o u le u r d e fe s -
fleu r s , m a is en c o r e p a r les d é co u p u re s menues de
fes fe u ille s , . 8c p a r l e n omb re de s v a lv e s d e fe s .
f ïliq u e s . S a t ig e e f t h a u t e d ’un pied o u u n peu.
'plus, rameufe, menue, & liffe ou chargée de
quelques poils écartés -, fes feuilles font felliles ,
vertes, profondément découpées, deux ou trois
fois pinnatifides , & à pinnules étroites, pointues
& prel’que linéaires. Les fleurs font affez grandes ,
d’un violet foncé, folitaires fur chaque pédoncule
, & ont une tache noire à la bafe de fours
pétales. Les fïliques s’ouvrent par trois valves ,
& n’ont que deux ou trois pouces de longueur.
Cette plante croît en Efpagne 8c dans les Prov.
méridionales de la France, dans les champs : on
la cultive au Jardin du Roi. Q. ( v. V.)
CHENE, Qu e r c u s ; genre de plante à fleurs
incomplètes , de la divifion des Julifères , qui a
quelques rapports avec le Châtaignier & le Noi-
fetticr 9 8c qui comprend de grands arbres 8c des
arbriffeaux dont les feuilles font alternes & Amples
, quoique plus ou moins découpées, & dont
plufieurs efpèces indigènes de l’Europe , intérêt
font fortement par leur grande utilité , & même
par leur afpeâ majeftueux.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les Chênes portent des fleurs mâles & des fleurs
femelles fur le même pied , mais féparées de manière
quç les mâles naiffent fur des chatons menus,
lâches & linéaires , tandis que les femelles font
ordinairement feffiles fur les branches dans les
aiffelles des feuilles fupérieures, ou quelquefois
fituées fur des pédoncules communs ifoles.
Chaque fleur mâle eft formée d’un petit calice
monophylle, dont le bord eft partagé en cinq
divifions ou davantage , qui font menues prefque
comme des filets dans certaines efpèces, courtes
8c pointues dans d’autres & de cinq à dix étamines
, dont les filamens fort courts portent des
anthères ovales affez groffes, & divifées en deux
par un fillon.
Chaque fleur femelle confifte en un calice monophylle
, hémifphérique, rude 8c inégal ou raboteux
en dehors , & dont le bord n’eft point découpé
-, & en un ovaire fupérieiir , ovale, fur-
monté de trois à cinq ftyles.
Le fruit, qu’on nomme gland, confifte en une
coque ovoïde ou de la forme d’une Olive, très-
liffe, enchâffée dans fa partie inférieure en une
cupule ou coupe hémifphérique, entière en fon
bord , tuberculeufo ou hériffée en dehors , un peu
épaiffe & ligneufe , & produite par le calice de la
fleur, qui s’eft accru. Cette coque, qui eft formée
d’une peau coriace & très-polie, ne s’ouvre point ;
elle contient une amande de même forme, dont
la fubftance affez dure , & communément d’un
goût âpre & auftèrè , fe partage en deux lobes.
Caractère diflinclifi
De tous les arbres & arbriffeaux dont les fleurs
viehnent fur des,chatons, les Chênes fe diftinguent
facilement par la forme très-particulière de
leurs fruits. En effet, le gland enchdffc dans fa
cupule, imite en quelque forte la pierre d’une
bague ou d’autre ornement.fixée dans fon chaton ,
& n’eft point dans le cas d’être confondu avec
aucun autre fruit des plantes Julifères. A la vérité,
le fruit du Noifettier a une forte d’analogie avec-
celui du Chêne , puifqu’il confifte en une coque
ligneufe , enchâffée pareillement dans un calice en
cupule > mais cette efpèce de cupule eft charnue à
fa bafe , 8c très-déchïrée en fos bords qui font'
membraneux, ce qui eft fort différent.
E s p e c e s .
* Arbres qui perdent leurs feuilles pendant Vhiver.
I.
Chênes d’Europe & du Levant.'
I. Chêne à grappe, ou Çhene commun à longs
pédoncules., Quercus ràcemofa. Quercus foliis gla-
bris ovato-obiongis , pirmatifido-finuatis laciniis
obtüfis , glandibus longepedunculatis. N. Quercus
cum longopediculo. Bauh. Pin. ep.0 . Tournef. 582.
Duham. Arb. 2. p. 202. t. 47. Quercus. Tabern»
le. 962. Vulgairement le Gravelin.
fi., Quercus Africana, glande longiffimâ. T oum.
583. Le Chêne d'Afrique.
y. Quercus orientales , glande cylindriformi,
longo pediculo infidente. Tournef. Cor. 40. Le
Chêne du Levant à longs pédoncules.
C’eft un très-grand & très-bel arbre , qui vit
fort long-tems , dont le bois eft d’une excellente
qualité, & que l’on peut regarder comme le
plus utile & peut-être le plus beau de tous ceux
qui croiffent en Europe. Aufli fait-il avec l’efpèce
fuivante le principal fonds de nosplnsbelles futaies,
& tient avec raifon le premier rang parmi les
arbres foreftiers.
Dans les bons fonds , cet arbre intéreffant
s’élève j ufqu’a quatre-vingt-dix pieds de hauteur ,.
fur un tronc gros, droit , bien proportionné, 8c
qui foutient une cime ample , majeftueufe &
oblongue, fans être conique ni pyramidale. L’écorce
de fon tronc eft épaiffe , raboteufo, crevaffée ,
brune ou grifoâtre à l’extérieur, & rouflè ou rougeâtre
en dedans. Dans fon jeune âge, l’écorce,
de fa tige & de fos branches eft très-unie & d’un
blanc cendré-, celle de fos jeunes pouffes eft liffe,
luifante, & d’un pourpre brun ou olivâtre. Ses
feuilles font toujours très-glabres, même dans
leur plus grande jeuneffe, & font portées fur des
pétioles fi courts , que fouvent ils n’ont qu’une
ligne ou deux de longueur. Elles font alternes,
ovales-oblongues, plus larges yers leur fommet.
que dans leur partie inférieure, 8c femi-pinnati-
fides ou divifées en leurs bords en découpures
obtufes, arrondies & finueufes. Leur furfacefupé-
rieurg eft liffe , d’un beau verd un peu foncé , &
l’inférieure eft prefque glauque , avec des nervures
latérales & obliques, qui partent d’une côte
moyenne un peu Taillante.