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precedente. Les fleurs font petites , pédonculées,
un peu ramaffées, & forment un épi terminal qui
s’alonge à mefure qu’elles fe développent. Elles
font d’abord d’un jaune pâle, & deviennent tout-
à-fait blanches en vieilliffant. Les individus que
j’ai obfervé à la campagne avoient des feuilles
étroites,* & leur calice perfiftoit après la chiite dè
leur corolle. Ceux au contraire que j’ai vu dans
les jardins, avoient des feuilles plus larges,
moins blanches , & leur calice tomboit conftam-
ment avec la corolle , ou très-peu de tems après.
Les filiques font arrondies , pubefcentes, un peu
ventrues par l’accroiffement de la graine, fem-
blent bordées prefque comme celles des tabourets'
, ( thlafpi ) & ont à leur fômmet une légère
échancrure. On trouve Cette plante dans les champs
arides & pierreux. ©. (_v. v. )
8. Al y SSE maritime , Alyffum maritimum.
Tournef. 2.17. ThlaJ'pi monfanum pérenne 9 flore
albo. Barrel. ici 844. Thlafpi narbonenfe y cen-
tunculi folio angitfio. Tabern. ie. 461. Clypeola
maritima. Lin.
Ses tiges font hautes de huit à dix pouces ,
grêles , foibles, rameufes & prefque glabres j fes
feuilles font lancéolées-linéaires, minces , verdâtres
, 8c chargées de quelques poils couchés qui
ne font point difpofés en étoile. Les. fleurs font
blanches , pédonculées , 8c difpofées,. en grappes
terminales. Les onglets de leurs pétales font rougeâtres
ou même violets. Les fruits font dés filiques
ovales, courtes , comprimées , entières , 8c
partagées chacune en deux loges monofpermes ,
par une cloifon parallèle aux valves. On trouve
cette plante dans les lieux maritimes des Provinces
méridionales de la France, & dans l.’Efpaene.
TP- ( v .v.)
Nota. Il èft aifé de voir que cette plante s’éloigne
des Clypéoles par la forme de fès filiques *,
mais il eft prefqu’incertain fi on doit la laiffer
parmi les Alyffes, où Tournefort & Gérard
l’avoient rangée , ou bien fi l’on ne dèvroit pas
plutôt la rapporter au genre des Draves , comme
je l’ai fait dans ma Flore Françoife y ( n°. 495-ia. )
9. A lysse d’Orient, Alyffum Orientale. Alyffon
creticum fàxatile , ferpilli folio candidiffimo , cap-
fulis orbiculatis. Tournef. Cor. 15. Alyffum cau-
libùs frutefeentibuspanwulatis y filiculis obcordatis
comprefjis difperttiis. Ard. Spec. 1. p. 31- t». 15«
f. i. Clypeola tometitofa. l in.
Sa racine efi: vivace, raméufe, & pouffe plu-
fieurs tiges diffufes, velues, blanchâtres , un peu
rameufes, & droites lorfqu’elles fleuriffeht. Ses
feuilles font blanchâtres & prefque cotonneufes.
Les inférieures font nombreufes , ovales-oblon-
gues, finuées , & ont environ trois pouces de longueur
fur un pouce 8c demi de large. Cellés de la
tige font alternés , fefliles , linéaires-lancéolées ,.
tantôt denticulées 8c tantôt entières. Les fleurs
font jaunes, petites, ont leurs pétales échancrés ,
£c naifient en grappes droites 8c terminales; Il
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leur fueeède des filiqües comprimées, pfèfqu’or-
biculaires , biloculaires & difpermes. Ces filiques
font pedonculées & difpofées alternativement,
formant une grappe longue de deux ou trois pouces.
Cette plante croît dans le Levant. T£.
Nota. Les Alyffum de Linné, dont les filiques
font enflées & véficuleufès , le trouvent rapportés
dans cet Ouvrage fous l’article Veficaire; 8c
1 Alyffum hyperborcum y incanum, 6’ clypeatum
du même Auteur, font placés, fous l'article Dr ave.
Voyez ces mots.
AMANDE. C’eft le nom que l’on donne en
general à une femence tendre, renfermée dans un
noyau ou dans une coque dure 8c ligneufë : on le’
donne plus particuliérement encore à la femence,.
qui eft contenue, dans le fruit de l’Amandier commun.
Voye1 l’article Amandier.
AMANDIER, Amygdal us. Genre de plante-
à fleurs polypétalées, de la famille des Pruniers
qui comprend des arbrès 8c des arbriffeaux trèsr
intéreffans, foit par la beauté de leurs fleurs , qui
paroiffent des premières au renouvellement de la
belle faifon, foit par les fruits qu’ils portent, 8c
qui, dans quelques efpèces, font 1 .’ornement &
les. délices de la tabler
CARACTERE GÉNÉRIQUE-
, La flçur a un calice monophile, un peu tubulé
& à demi-divifé en cinq découpures -, cinq pétales*
ovales -oblongs , obtus , inférés fur le. calice ,
alternes avec fes découpures , 8c ouverts en rôle ;
environ trente étamines attachées aux parois intérieures
du calice, 8c moins longues que la corolle y
' 8c un ovaire fupérieur , arrondi,, velu, chargé
d’un ftyle fimple , 8c terminé par un flïgmate un.
peu en tête,.
Lé fruit efl un Drupa oval ou arrondi, marqué
d’un côté d’unfillon longitudinal', 8c couvert d’une,
peau ordinairement un peu velue. Il efl: formé
d’un brou plus ou moins épais , quelquefois très-
charnu, & très - fucculent, dans. lequel efi un.
noyau ligneux , oval, comprimé 8c erev-affé , ou.
réticulé en fa fuperficie : ce noyau contient une
amande qui fe divifè en deu-x lobes,
La diftincfion particulière de ce genre- fe tire
de la confidération du noyau que contient le
fruit ; ce noyau ayant fa furfàeè parfemée de cre-
vaffes 8c de trous , qu’on ne remarque point dans-
ceux des Abricotiers , Pruniers 8c Ieaquièfs,
E s p e c É s..
I. Le Pêcher, autrement Amandier à fruits-
charnus. -, Amygdalus perfica. Lin. Amygdalus^
foliorum ferraturis omnibus acutis , fioribus feffi j
libus folitariis. Lin.
G’efi un arbre médiocre qui varie beaucoup1
dans fon port, fuivant l’expofition où il fe trouve,.
Sc le fol ou le-climat dans .lequel on le cultivé».
Son bois; efi dur, l'écorce de fèn tronc efi d’um
gris blanc, 8c celle, de fes. rameaux efi verte ,,
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fouvent un peu rougeâtre. Ses feuilles font alternes
, fimples , longues-lancéolces , terminées en
pointe aiguë , dentées finement en leurs bords ,
vertes , glabres , & portées fur de courts pétioles.
Elles font accompagnées à leur bafe de deux fiipu-
les linéaires , dentés 8c caduque?. Les fleurs font
rouges , fefliles, folitaires, 8c paroiffent à l’entree
du printems un peu avant le développement de
fes feuilles. Il leur fuccède des fruits arrondis ,
ayant à-peu-près la groffeur d une pomme , .charnus
, l’ucculens , d’un goût très-agréable, 8c connus
vulgairement fous le nom de Pêche. Le noyau
qu’ils contiennent eft ligneux , très-dur , crevafTé
8c profondément fillonné à fa furface. On cultive
cet arbre dans les jardins 8c parmi les vignes pour
fos fruits , qui font des meilleurs qu il y ait en
Europe. Leur chair eft rafraîçhiffante , humectante
8c un peu laxative. Les fleurs font purgatives
8c vermifuges.
Obferv. On a donné à cet arbre le nom latin
de Perfica, parce qu’il a été premièrement apporté
de Perfe. Nous l’avons placé fous le genre de
XAmandier, à l’exemple de Linné, 8c de plu-
fieurs autres Botaniftes, parce que , d’après un
examen attentif de fes caraâères naturels , nous
n’avons trouvé aucune raifon fuffifante pour en
faire un genre particulier. Nous ne le confondons
pas pour cela avec Y Amandier proprement dit,
puifque nous l’en dîftinguons comme une efpèce
très-différente -, ce que nous entendons par efpèce
n’étant nullement la même chofe que ce . qu’ont
entendu bien d’autres qui ont .donné ce nom à
de véritables variétés. Nous allons maintenant
citer les principales variétés d & Pêches cfu’on a
obtenues par la culture.
Variétés de Pêches*
I. Avant-Peche blanche, Perfica flore magnoy
prcecoci fruclu , albo , minori• Duhamel.
Cette Pêche eft petite , blanche ,. & couverte
d’une peau mince 8ç velue. Sa chair èft blanche ,
même auprès du noyau , fine 8c fucculente. Son
«au eft tr.ès-fucrée -, elle a un parfum mufqué qui
la rend très - agréable : elle eft très - hâtive ,
& mûrit quelquefois dès le commencement de
Juillet.
n. Avant-Pêche rouge , ou Avant-Pêche de
Troyes. Perfica flore magno , fruclu ceflivo , rubro ,
miiiori. Duhamel.
Elle eft petite , quoiqu’un peu plus greffe que
l ’Avant-Pêche blanche -, fa peau eft fine , velue ,
colorée d’un rouge vif du coté du foleil, & d’un
jaune clair du côté du l’ombre.- Sa chair eft blanche
, fine, fondante : fon eau eft fucrée 8c mufq.
uée : elle ne mûrit aux meilleures expofitions
qu’à la fin de Juillet ou au commencement d’Aoûr.
3. La Double de Troyes,ou Petite Mignone,
Perfica cefiiva , flore- parvo , fruclu medioçris
frajjîtiei, trecaffina dicta. Duhamel.
Ce fruit eft au nombre des bonnes Pêches -, il
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eft un peu plus gros que le précédent, & a fa peau
teinte d’un beau rouge du côté du foleil : fa chair
eft ferme , fine , blanche , & fon eau abondante,
un peu l'ucrée & vineufe. Il mûrit vers la fin
d’Août.
4. Av ant-Pêche jaune , Perfica cefiiva , flore
parvo , fruclu minoriy carne flavefeente. Duhamel.
Ce fruit ..eft moins gros que la Double de
Troyes ,& mûrit en même tems. Sapeau eft teinte
d’un rouge brun du côté du foleil, 8c couverte
par-tout d’un duvet épais , fa chair eft d’un jaune
doré , elle eft fine 8c fondante y fon eau eft douce
8c fucrée,
5. L’Alberge jaune, ou Pêche jaune, Perfica
flore parvo , fruâu medio.cris , carne flavefeente.
Duhamel.
Elle eft un peu plus groffe que la Double de
Troyes, 8c a fa peau teinte d’un rouge foncé du
côté du foleil. Sa chair eft Très -fondante quand le
fruit eft bien mûr, & fa couleur eft d’un jaune
vif, excepté près du noyau 8c fous la peau , où
elle eft d’un rouge plus ou moins foncé. Son eau
eft fucrée & vineufe. Ellé mûrit' à la fin d’Août.
6 . La Rossanne. Perfiça flore parvo , fruclu
magno , carne flavefeente.
Cette Pêche ne différé de la précédente que
parce qu’elle eft un peu plus groffe, 8c mûrit
plus tard.
7. Le Pavie-Alberge, ou Pêche d’Angou-
. mois. Perfica fruclu globofo , carne biixea , nucleo
adhérente } cortice obfcurè rubente.
La chair de ce Pavie eft d’un jaune couleur de
buis , fondante , & tient au noyau -, fkpeau eft
colorée d’un rouge obfcur. Ce fruit eft excellent j
8c mûrit à la fin de Septembre,
8. La Madeleine blanche -, Perfica flore magno j
fruclu globofo, compreffo j albis carne & cortice.
Duhamel.
Cette Pêche eft blanche & plus groffe que
l’Alberge jaune : elle a fa chair blanche, délicate,
fine, fondante 8c fucculente. Son eau eft abondante
, fucrée, mufquée, & d’un goût fin plus ou
moins relevé. Elle mûrit vers la mi-Août.
9. Le Pavie blanc, ou Pavie-Madeleine ,
Perfica flore magno, fruclu albo , carne dura nucleo
adhérente. Duhamel.
Ce fruit eft à-peu-près de même grofleur, 8c
prefqu’aufft blanc que la Madeleine blanche ; fa
chair eft ferme comme celle, de tous les Pavies ,
blanche, fucculente , 8c adhérente au noyau. Son
eau eft affez abondante & très-vineufe dans fa
parfaite maturité. Ce Pavie mûrit au commencement
de Septembre.
10. La Madeleine rouge , ou Madeleine de
Gourfon. Perfica flore magno 3 fruâu paululum
compreffo , cortice rubro , carne venis rubris mûri-
cata. Duhamel.
. .Cette Pêche èft au nombre des meilleures > elle
eft ronde , un peu applatie du côté de la queue,
& a fepeau rouge. Sa chair eft blanche , entremêlée
N ij