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tubulojis y la c in iis lim b i ang ufiijjimis. N. B. B e -
lu tta p o la taly. Rheed. Mal. xi. p. 75* Tab. 38.
A m a r y lli s bulbifperma. Burm. Prodr. 9. Crinum
A f ia t ic um . Mill. Did. Tab. 110.
Le bulbe de cette elpèce pouffe des feuilles longues
de deux à trois pieds , larges d’environ deux
pouces & demi, vertes , finement ftriées dans leur
longueur , légèrement en gouttière, & rudes en
leurs bords , ou même denticulées. La tige eft
une hampe qui naît à côté des feuilles , s’élève à
la hauteur de deux ou trois pieds , 8c porte à fon
fommet cinq ou fix fleurs droites , felliles , fort
longues , remarquables'par leur ténuité j & d un
blanc mêlé de purpurin. La corolle de‘chaque fleur
a un tube très-grêle, long de cinq pouces, &
dont l’extrémité eft jointe à un limbe partagé
en fix découpures linéaires y très-étroites, aiguës,
ouvertes , oc qui ont prés de trois pouces vde longueur
r fur deux ou trois lignes de |arge'feulement.
Trois- de. ces découpures font ub peu plus
étroites*1 que les autres. Selon les Auteurs , les
ovaires , au lieu dé fe changer en capfules remplies
de femences ,. produifent quelquefois de véritables
bulbes qui en tiennent lieu. Je me fuis
affuré, par . les individus fecs que j ’ai vu chez
M. de Juflleu ,.que les ovaires des fleurs font vraiment
inférieurs : ainfi cette plante eft ,ixne A m a -
r illis , 8c. non pas une Crinole. Elle croît au Malabar
, dans des lieux humides & fur les bords des
rivières. ( v. f ) M. Burman dit que fes feuilles
font fort longues, & engaînées. ou embriquées
fur deux côtés différens , & qu’elles forment une
fouche comprimée , ftérile , & qui s’élève juiqu’à
deux pieds.
‘ 15. Amarillis à feuilles larges, Am a r y llis
la t ifo lia . A m a r y llis fp a th a m u lt iflo ra , laciniarum
corolloe apicibu s a cum in a t is . N. B. S jo v a n n a p o la -
rali. Rheëd. Mal. xi. pag. 77. Tab. 39. A n crinum
L u i fo lium . Lin.
Son bulhe eft gros ., pouffe des feuilles larges,
pointues , ftriées longitudinalement, 8c rudes ou
prefque denticulées en leurs bords. Sa tige eft une
hampe un peu comprimée , chargée à fon fommet
de quatre à fix grandes fleurs blanches 8c feffiles.
Ces fleurs font longues de-fix pouces , .& ont la
moitié inférieure de leur corolle formée par un
tube grêle , qui eft porte fur 1 ovaire. Le limbe
de cette corolle, eft ample , campanulé , 8c partagé
en fix découpures larges , ovales-Ianceolees ,
ftriées fineirient dans leur longueur, & terminées -
par une petite pointe particulière. Les étamines'
ne font pas plus longues que la corolle -, 8c leurs
anthères , qui font linéaires & arquées , comme
la figure qu’en a donné Rhéede l’exprime fort
bien , n’ont que' trois à quatre lignes de longueur-,
c’eft-à-dire là neuvième partie de la longueur dé
leur filet. Cette obfervation me porte à croire que
le Crinum la t ifo lium de M. Linné eft une plante
différente de celle-ci, puifqu’il dit qué.les anthères
de la fienne font filiformes > 8c égalent en
A M A
longueur la moitié de leur filament. Cette elpèce
croît dans l’Inde. Ses fleurs m’ont été communiquées
par M. Sonnerat. ( v. f . )
16. Amarillis à feuilles rondes , Am a r y llis
ro tun d ifo lia . Am a r y llis fp a th a m ultiflora j f o l i i s
o rbiculatis , nervojïs , p e tio la tis . Cepa JylveJlr is.
Rumph. Amb. 6. p. 160. Tab. 70. f. I.
Cette plante, que j’ai vue en bon état dans
l’Herbier de M. de Juflieu , n’eft affuréxnent point
du genre des Panerais , & ne reffemble nullement
au P a n c ra tium de Trew. Ehret. Tab. 2,8. que
M. Linné cite comme une variété de fon P a n c ra tium
Am b o in en fe .
Son bulbe pouffé deux ou trois feuilles fort
amples , pétiolées , arrondies, un peu même plus
larges que longues , en n’y comprenant point leur
pétiole , formant une pointe médiocre à leur
fommet, & ayant environ quinze nervures très-
marquées 8c courbées en arc de chaque côté de
leur côté moyenne. Ces feuilles font glabres, ont
leur difque large de . fep t à huit pouces, 8c font
foutenues par un pétiole de même longueur. La
tige eft une hampe à peine aufti haute que les
feuilles , qui porte à fon fommet une ombelle de
douze à quinze petites fleurs blanches , régulières.
& pédonculées. Le tube de leur corolle eft très-
grêle , long d’un pouce 8c demi, ainfi que le
pédoncule propre. Les découpures de leur limbe
font lancéolées & longues d’un pouce. Les étamines.
font inférées à l ’entrée du tube fans aucun
neétaire , & font moins longues que les divifions.
du lymbe j le ftyle eft filiforme , un peu plus long
que les étamines , & terminé^ par un ftigmate
fimple. Cette plante croît dans les Indes- orientales.
( v . f . ) Le N a r c ijfu s Am b o in en jîs de Com-
melin, Hort. I . T a b , 39. eft un Panerais, d’après
le détail de la fleur qui eft au bas de cette figure £
& cependant toute l’habitude de la plante deCom-
melin , la rapproche de la mienne, qui eft une
véritable efpece & A m a r i lli s . Exifte-t-il plufieurs
fortes de plantes qui aient ce même port, ou
feroit-ce une erreur de Commelin, occafionnée
par des fleurs détachées prifes dans des Herbiers ,
qu’il auroit rapportées à notre A m a r illis ?
E fp e c e s moins connues , ou Jîmplemcnt indiqu ées►
17. Amarillis d’Afrique:, Am a r y llis A f ricana ~
H iio -n a r c iffu s A f r i c a n u s , polyaiithos , flo r e fla vo»
Hort. Reg L a B e ü a d o n è ja u n e d ’A fr iq u e *
Ses feuilles font radicales ,. longues, étroites ,;
lancéolées 8c en gouttière. Sa tige eft une hampe
comprimée , haute d’un demi-pied , plus courte
que les feuilles, 8c qui porte à fon fommet quatre
belles fleurs jaunes. Ces fleurs ont les découpures
de leur corolle longues & étroites -, leurs étamines
faillantes hors de la corolle, 8c naiffent d’une
fpathe partagée “en .deux valves. On cultive cette
plante au Jardin du Roi. fyu Ex.. D. Juff. On prétend
qu elle.fo trouve en Afrique 8 c' auiîi à Ma-
dàgafcar_ .
A M A
18. Amarillis ftriée , Amaryllis flrîata. Lilto-
narciffus indicus , J. narcijfus liliflorus , aureus ,
finis argenteis pictus, floribus amplis cernuis ge-
mellis, ,8 c. Pluk. Alm. 220. Tab. 246.fi 2. Tour-
nef. 386.
Son bulbe pouffe des feuillès étroites, pointues,
canaliculées , &> prefque droites. Sa tige eft
une hampe fiftuleufe qui s’élève plus que les
feuilles , fie termine par une fpathe bivalve , &
fou tient deux belles fleurs jaunes, jmdoncuiees 8c
inclinées toutes deux du même cote. Ces fleurs
font grandes , tubulées , bien évafées à l’entrée de
leur corolle, & remarquables par des ftries argentées
& longitudinales , difpolees fur un fond de
couleur d’or. . \
19. A marillis diftique, Amaryllis, dijticha.
Amaryllis fpatha multiflora , corollis cequalibus
campanulatis, foliis dijlichis incumbend-patenti-
bus. Lin. fi Suppl. 195. .. ,
Ses feuilles naiffent fur deux cotes oppoles , 8c
font demi-ouvertes -, fes fleurs forment, par leur
difpofition , une ombelle comme celles de l’Hé-
mante elles, font régulières , campanulees , 8c
d’un rouge incarnat ou couleur de .chair. Cette
efocce a été oblervée au Cap de Bonne-RJperance
par M. Thumberg.
AMASONIE droite, Am AS ON IA crecta. Lin.
f. Suppl. 294*
C’eft une plante, dont la tige eft herbacee ,
droite ,'cylindrique, très-fimple., & haute d’environ
trois pieds. Ses feuilles font alternes , petio-
lées , eiliptiques-lancé.olées , rudes au toucher ,
8c un peu dentées, en leurs bords. Ses fleurs font
jaunes, dilpofées en une grappe terminale qui a
prelqu’un pied de longueur. Elles naiffent environ
jrois enfemble for chaque pédoncule particulier ,
8c font accompagnées de bradées fefliles,. ovales ,
un peu plus grandes qu’elles , 8c fituées à la bafe
des pédoncules qui les foutiennent.
Chaque fleur a un ;calice. monophyle , campar
nulé, à cinq divifions , & perfiftant j une corolle
monopétale , tubulée, affez longue , dont le limbe,
qui eft petit & prefque régulier, eft à cinq
divifions ouvertes -, quatre étamines un peu plus
longues que la corolle -, & un ovaire fupérieur
ovale , chargé d’un ftyle filiforme, & terminé par
un ftygmate à deux divifions.
Le fruit eft une noix ovale , uniloculaire , 8c
de la longueur du calice. Cette plante croît à
Surinam. Elle me paroît avoir beaucoup de rapport
avec la Taligale, quife trouve en abondance
dans les Savanes à Cayenne-, & fi l’on fuppofoit
quelqu’erreur.dans la defeription du fruit de l’une
ou de l’autre de ces deux plantes , lé .refte alors
porteroit à les regarder au moins comme du.même
genre. V^oye^ T aligale.
AMASSI, ou BOA MASSI, arbre de moyenne
grandeur, dont il eft fait mention dans Rumphe,
A M B x 2.-5
au Suppl, p. 5. t. 3. de l’He rbier d 'Am b o ijt e . Ses
feuilles font la plupart oppofées , lancéolées, glabres
& très-entières. Ses fleurs font petites, &
naiffent en grappes ou petites panicules qui terminent
les rameaux. Les parties qui les compofent
ne font point connues. Les fruits de cet arbre font
des efpèces de noix ovoïdes , pedonculées , un pêü
plus groffes que des oeufs de pigeon , 8c qui ont
pour enveloppe, extérieure un brou dont la furface
eft hériffée de quantité d’afpérités fèmblables à
des épines fort courtes. Sous cette première enveloppe
eft une peau blanche , épaifle , ayant en
quelque forte la forme d’une cupule , & qui
recouvre un noyau rouge-brun ou noirâtre, dont
la fuperficie eft fillonnée dans divers fens, comme
une noix mufoade dont on auroit enlevé le macis.
Sous, l’écorce dure de ce noyau eft une fubftance
blanche 8c sèche , qui a un goût affez agréable ,
8c que l’on mange en guilè de châtaigne, en la
faifant cuire dans l’eau, ou rôtir comme des châtaignes
ordinaires. Cet arbre a le bois très-dur,
8c propre à la charpente. Il croît dans les Mo-
luques.
AMBAITINGA , arbre du Bréfil, que Pifon
regarde comme une féconde espèce d'Am b a ib a •
( V o y e { Coulequin ). Il fe trouve dans les forêts
de Pins , 8c répand une liqueur huileufe , qu’on
croit être Y A b je g u a , dont Monardés fait mention.
Cet arbre n’eft ni un Pin, ni un Cyprès -, il eft
plus haut que le premier, & plus droit que l ’autre.
Il porte au fommet une forte de petites veilles
qui, venant à crever, diftillent goutte à goutte
une admirable liqueur. Les Indiens prennent foin
de la recueillir dans des coquilles ; mais ils ont
befoin de plufieurs jours pour en raffembler une
petite quantité. Elle fort à tous les ufages du
baume, fui-teutàconfolider lesbleffures, à ehaf-
fer les humeurs froides, 8c à guérir les maux
d’eftomac. H ifi. des V o y a g e s , T om e X I V , p. 307.
Pifon dit que les feuilles de cet arbre font tellement
rudes en deffous, qu’ôn peut s’en fervir comme
de lime pour polir le bois..
AMBELANIER acide , A m s e Z A N T A a c id a ,
Aubl. Hift. Guian. 265. Tab. 104. P a ra v e r is des
G a lib is , & Qu ienb tendent- des Créoles.
C’eft un petit arbre laiteux dans toutes fes parties
y dent le tronc s’élève à fept. ou huit pieds y
a une écorce grisâtre , 8c fe divife à fon fommet
en rameaux noueux & feuillès. Ses feuilles font
oppofées, ovales-oblongues, très-entières, vertes,,
glabres , fermes , un peu ondées en leurs bords,
8c portées par de cou rts pétioles. Les plus grandes
ont fept pouces de longueur fur trois pouces de
large. Les fleurs font blanchâtres, axillaires , 8c
naiffent par petits corymbes prefque feffiles, trois
I ou quatre enfemble dans chaque aiffelle.
I Chaque fleur a un calice court, monophyle,
* 8c à cinq divifions pointues- j une corolle mono