
Noms des Familles.
14. Les Myrtes.' . . . . ( Les Goyaviers, Myfrtes, Grenadiers, Gérofliers, &:c. )
l'5- Les Ombellifères . . . ( Les Cerfeuils , les C a r o t te s le s Fertiles, les Lierres , &c. )
16. Les C omposées........... ( Les Chardons , les Laitues , les Séneçons , &c.)
17. Les Campanules . . . . ( Les Campanules , les Raponcuï^s , les Lobelies-, & c. )
18. Les Briones . ...............( Les Courges , les Concombres , les Brioines , & c. ) •
19. Les Aparines.............. ( Les Caillées , les Afpérules , les Cafés, lés R atdegal, 8tc. )
2.0. Les Scabïeüses. . . . . ( Les Carderes , les Scabieulës , la Morine , & c. )r H
1 1 . L es C hèvrefeuilles. . ( Les Sureaux , les Viornes $ les Chevrefeùillps ,. :&c. )
2.2. Les A irelles................( Les Bruyères, les Airelles , les Arboufiers , les Azalées', 8e c. )
2.3. Les A pocins C Les Afclépiades , les Apocins , les Pervenches , &c. )
2.4. Les Bouraches . . . . . ( LesBuglofes , lesBouraches , les Héliotropes , les Sebeftiers , Sec.y
2.5. Les L abiées . . . . . . . . ( Les Sauges , les Lamiers-, les Marrubes, Les Menthes, &c-)
2.6. L es V erveines......... .. ( Les Camara , les Verveines , les Gatiliers, & c . .) j
2.7. Les Personnes . . . . . . . (Les Véroniques, les Pédiculaires, les Digitales, & x .) . ,
2.8. L es - Solanum... . . . . . (. Les Morelles , les Nicotianes, les Piments, <&:c. v) v
29. Les Jasm in s. ............; ( Les Lilas, les Jafmins, les Oiiyiers , les Plantains, &c.),
3.0. Les A n a g a l l i s . . . . . ( Les Mourons , les Lifimachies, les Primevères , &c. ).
31. Les Salicaires( Les Quadrettes , l’Osbeque , les Salicaires., & c. ):
32. L es P ourpiers( Les Ficoïdes , le Gaâiers , les Saxifrages , &c. ) .
33- Les- Joubarbes-.................( Les Orpins , les Joubarbes, les CraiTules , les Cotiliers , &c. )
34- Les A lsines . . . . . . . ( Les (Sillets, les Silènes , les Sablines , les,Morgelines , & c,)
3.5. L es; Blitum (• Les Arroches , les Epinars, les Bafelies, lés Poivriers , & c .)
36. Les Jalaps........... ..... . ( Les Patagones , les Dentelaires , les Niëtages , &c. )
37. Les Amaranthes, . . ( Les Cadelari, les Amaranthes , les Tamaris,'les,Lins , &c. )
38. Les- Espargoutes. . . . ( Les Mollugînes , les Spargoutes , les: Laconiques , les Corrigions,
39* Les Persicaires . . . .( Les Renouéës., les. Patiences , les Rhubarbes, & c,. )
40. L es Garou. . . . . . . . - ( Les Protées., les Globulaires , les Statices , les Thymelées, &c. )
41. Les Rosiers. . . . . . . * ( Les-Ronces, les R o J ie rs le s Pimprenelles., les Poiriers , &c. )
42. Les Jujubiers-. . . . . . (’Les. Nerpruns, les Fufàins, les Cerifîers , les Amandiers, 8a>. )
43: Les L égumineuses. - . C Les Caneficiers , les Mimofes , les Genets , les. Haricots^. 8cc. \
44* Les Pi st ag h ie rs' .*. . . (L es Monbins, les Sumacs , les. Piftachiers , les Rues., & c. )
4>. L es T ithymales . . . . . ( Les Buys-, les-Tithymales., les Ricins , les Polygales , &c.. )
46. Les A none-s ............. ... ( Les- CorofToliers, les. Magnoliexs , les Menifpermes, & c .)
47. Les C hâtaigniers... . (L es Chênes ,Tes Hêtres, les Sanies, les QrtreS, les Figuiers, &c. ):.
48. Les Tilleuls . . . , . . . ( Le Rocouier, les Tilleuls les Erables, les Marroniers, Sec. )
49. Les Géranium..............( Les Oxalides-, les Gerariions-, les.Violettes , 8cc. ) . i
50. Les Mauves. * ... . g . (. Les Mauves , les Abutilons, les Quetmies ,le s Cotonniers,, &c. )..
51. Les Câpriers* . . ( Les Refeda, les Câpriers, les Grenadilles , les- Vignés , Sec. )
52. Les C rucifères*. . .. . (. Les Choux, Les, Moutardes , les Raiforts, lès Pafleràgés, 8tc. )
53. Les Pavots.. . . _ ... . ( Les Fumeterr.es, les,Chelidoîriés, les Pavots , les Lauriers , &c. );
54. Les C istes. . . . . _ ( Lès Millepertuis, les Ciftes ,. les Frênes , les Nigelles , &c.,) .
55. Les Renoxîcu-les.. J’ .. ^ ( Les Hellébores, les Renoncules, les Anémones , les Clématites, & x .)
56. L es A rum................ | (Les Potamcts, les Gouets., les Joncages, les Caliitrics., &c. )
77. Les- Pins.-. . . . . . . ("Les Pins , lesGenévriers, les Cyprès , les Prêles, 8cc. )
‘ 58. Les Mousses,. . . .. ... . (Les Licopodes, les Ufhées , les Bris ,vles Polytries, & c. )
Il ne m’a pas été poflîble de préfenter en
peu de mots le caractère effentiel' de chacune
de ces familles, parce que M. Adan-
fon, parles principes mêmes qü’il a-ad mis en
les formant, n’a point établi de caractère
affez fimple ni- allez précis pour en fixer
les limites 6cl-es cir.con-fcrire d’une manière
diftinêfe. En effet, chacun des caraélères
particuliers qui font cités dans l’expofition
capitale du eara6tère de chaque famille ,
«’étant point exclufif à l’egard des Plantes *
qui fe trouvent rangées dans d’autres familles
quelconques ,. ce dont il eft facile
de s’appercevoir. par-tout -, on ne peut que
citer les noms de chacune de ces familles ,,
fans leur attribuer de caractère, a moins
qu’on, ne. veuille rapporter pour chacune
d’elles des citations, qui comprennent
l’étendue de plufieurs pages. G’eft ainfi, par
exemple, que le cara&ère diflinéfif des
Lé«umîneufes, qui* forment Ta quarante-
troiüème famille y efi renfermé dans onze:
pages d’ioepreffion , fans qu’il foit permis,
d’après les principes établis par l’Auteur ,
de le réduire en aucune manière.
Il y a dans plufieurs des Familles dont il
s’a g it, des divifions auxquelles on a donne
un nom particulier, comme fi elles étoient
elles-mêmes des familles de familles , ou
des fous-familles , fi l’on peut s’exprimer
ainfi : il me femble que M. Adanfon ne
s’eft point expliqué à ce fujet, & les a
fimplement regardées comme des feêfions ;
quoiqu’il leur ait donné à chacune un nom ,
& qu’il n’en ait point pareillement donné
aux fetbîons de toutes fes autres familles.
Sa famille des Liliacées , par exemple ,
comprend les fous-familles qu’il nomme
les Joncs, les Lys., lesScilles , les Oignons,
les Afperges, les Jacintes, les Narciffes Scies
Iris ; tandis que la vingt-feptiènie-famille ,
qui eft celle des Perfonnées , eft partagée
par des caractères fimples en véritables
feèbiqns , c’eft-à-dire en divifions faêtices ,
auxquelles il n’a point donné de nom. Y
a-t-il donc , indépendamment des divifions
artificielles que l’on peut établir , plufieurs
fortes de familles naturelles. 1
M. AntoinëfLaurent de Juflieu , de l’Académie
des Sciences, 8c Démonftfateur de
Botanique au Jardin du Roi-, perfuadé que
pour faciliter la connoiffance des végétaux ,
il ne falloit pas former des familles déterminées
d’une manière vague Sc arbitraire ;
mais que même des familles dont on au-
roit circonfcrit les caractères avec préci-
fion , ne feraient point encore fuffifantes ,
fi ces familles elles-mêmes n’étoïent fubor-
données à des principes" plus généraux ,. 8c
ne faifoient partie de divifions plus grandes,
encore, moins nombreufes 8c plus faciles ;
à faifir ; chercha en conféquençe à établir
dans les Plantes un ordre qui fût le plus,
naturel pofiible , 8c en même tems fournis,
à diverfes fortes de divifions fubordonnées
entr’elles. O r , ce favant Botanifte , très-
digne Eîeve du célèbre Bernard de Juflieu,
fon oncle ,. choifit pour labafe de fon travail
, lès familles mêmes que fon oncle
avoit inftitué au Jardin de Trianon en 17-5-9,.
y fit des ehangemens heureux, en forma
une férié générale inréreffante, 8c la divifa,
xxxvij
d’après la confidération de plufieurs caractères
généraux 8c effentiels, en trois parties
principales, fous-divifées en plufieurs
clafles, 8c celles-ci en ordres ou familles,
afin d’en faciliter l’étude. Telle eft l’origine
de la lavante méthode que M. de Juflieu
a établie au Jardin du R o i, d’après laquelle
M. Lèmonnier , Proftffeur de ce Jardin ,
démontre les Plantes qu’on y cultive, 8c
dont voici un expofé fuccinâ.
Les caractères qui attirent d’abord l’attention
de M. de Juflieu dans la cpmpofi-
tion de cette méthode, font ceux qu’offre
la confidération de la femence , dont il
examine lés lobes ou cotylédons de I’em-
brion qu’elle contient ; confidération effen-
tielle que M. Bernard-de Juflieu,fon oncle,
avoit aufli adoptée. Enfuite M. de Juflieu
paffe à l’examen-des organes fexuels-, tels
que les étamines 8c le piftil ; & aulieu de
s’arrêter aux différences que préfentent ces
organes par leur nombre ou leur figure
dans les diverfes Plantes , il s’attache à con-
fidérer particuliérement leur fttuation ref-
peâive , 8c fpécialement celle des étamines
, dont il détermine les divers points
d’infertion..
A cette occafion, M. de Juflieu remarque
que l’infertion des étamines peut être
I diftinguée en deux fortes principales ; fa-
voir, en injertion immédiate,. 8c en infertiorv
médiate ou indireSe. La première a lieu
toutes les fois que les étamines adhèrent
immédiatement' aü réceptacle du piftil, ou
au calice , ou au piftil même ; la féconde
loffque le corolle portant lès étamines fert
de point intermédiaire entr’elle 8c les autres
parties, de forte que , dans ce cas
c’eft l’infertion de la corolle même qui
détermine l’infertion naturelle des étamines.
M. de Juflieu 'remarque en outre que
dans les Plantes apétales l’infertion des
étamines eft ejfcntielhment immédiate ;
que dans les Plantes dont la- corolle eft:
polypétale, elle n’eft que fimplement immédiate,.
8c que dans les Plantes dont la corolle
eft monopétale , l’infertion des. étamines
eft toujours médiate , l'a corolle alors
portant les. étamines, 8c s’attachant à la
partie qui leur aurait donné saiflànce , fi