
qui le$ porte. Ces épis particuliers font formés
chacun par deux rangs de baies felliles, tournées
prelque d’un même côté , très - rapprochées les
unes des autres , glabres., applaties lur les côtés ,
& d’une forme orbiculaire , avec une petite pointe
à leur fommér. Elles reffemblent affez bien aux
-filiques de la Lunëtière ,! ( b i f c u t e l la ) 8c font com-
pofées chacune de deux valves calicinales, fonii-
lunaires , comprimées, oppofées l’une à l'autre ,
& entre lelquelles je n’ai vu qu’une feule fleur.
Là bâle de ‘cette fleur a les deux valves inégales,
l ’une pkis grande & pointue, & l’autre ob tute &:
plus petite. Cette plante croît dans la Sibérie &
dans l’Europe auftrale. On la cultive au Jardin du
Roi. Tfi. ( v. v . )
I I . A lpiste de 1 Inde ,' P h a la r is ù {a n io ïd e s .
Lin. P h a la r is p a n icu lâ fim p lic iflim â , flo r ib u s mu-
r icà tis ; altero fe j j i li . Lin. Mant. 183.
Ses tiges font hautes de deux pieds , liffes &
garnies de feuilles courtes & en petit-nombre. Ses
rieurs font dilpofées en panicule très - fiinple ou
linéaire , 8c placées deux à deux à chaque dent
de la panicule , l’une telfile 8c l’autre pédoncülée.
-La bâle extérieure- eft oblongue , un peu plus
grande que l’intérieure, & hériffée en dehors
longitudinalement. Cette bâle a la plus grande de
fes deux valves un peu ciliée. Cette plante a quelque
relïemblance avec celle qui fuit -, mais les
bâles ont quatre valves, deux externes & deux
internes, comme dans les autres elpèces de ce
•genre -, ce qui ne fe rencontre point dans la fui-
vante. On la trouve dans l’Inde.
13. A lpiste afpére.lle, P h a la r is ory^oides. Lin.
P h a la r is p a n icu lâ e jfu sâ } glumarum ca r ia is c ilia -
t is . Lin. Schreb. Gr. 6. t. i l . Homalocenchrus .
Hall. Helv. n°. 14H. G r am e n p a lu ß r e , panicu lâ
fp e c io sâ . Bauh. Prod. 7. n°. 15. G r im in i ïremulo
a ß in e pan icu latum elegans m a ju s . Slöan. Hilf. 1.
p. 113. t. - f l . f. 1.
Ses tiges font hautes de deux pieds ou davantage
, 8c garnies de feuilles un peu rüdes én leurs
bords, qui ont environ deux lignes de largeur :
elles le terminent chacune par une panicule rameute
, éparfo, & dont les ramifications font
flexueufes. Les bâles font elliptiques , comprimées
, bordées de cils, & d’une ; couleiir blanchâtre
, avec quelques lignes un peu ver tes 't elles
n’ont que deux valves calicinales, fans baie interne.
On trouve cette plante dans les lieux aquatiques
& cçuverts de la Virginie', dans l ’Italie,
parmi les champs de riz , dans les environs de
Bâle, & en Allemagne.
* Efpèçes moins connues.
14. A lpiste dentée , P h a la r is dentàta. L . P h a la
r is fp ic â cy lin d r icâ , g lüm is m uticis h ir fu tis ca ri-
n a t is : carind d enta tâ : dentibus apice glo bo fis. Lin.
£ SuppL 106.
Cette plante a le rapport de V A lp iß e phléoide ,
n ° . 6, Ses tiges font glabres, articulées & garnies
de feuilles courtes : elles fe terminent chacune
par un épi cylindrique, dont les bâles font velues,
comprimées & cartilagineufes en leur tranchant,
qui eft muni de dents dont les fommets font globuleux.
On trouve cette plante dans l’Afrique :
elle a un afpeét agréable ; & il eft facile dé la
reconnoître au premier coup-d'oeil.
15. Alpiste femi-verticiliée , Phalaris femir*
verticillata. Phalaris paniculoe ramis femi-vertif
jcillatis ■) fpiculis muticis ciliatis y foliis glabris.
Forsk.. Ægypt. 17.
Sa tige eft droite , glabre, & haute d’un pied
& demi : elle eft garnie de feuilles planes , linéaires
, glabres, & longues d’environ fix ou fept
pouces. Les fleurs forment une panicule ouverte ,
compofée de rameaux fitués par étages en demi-
verticilles, ou même en verticilles prelque complets
, 8c paniculés eux-mêmes. Les bâles florales
font nues & unefois pliis .courtes què les bâles
.extérieures. Cette plante croît en Egypte , dans
les environs du Cair & de Rofette. ,
16. Alpiste diftique, Phalaris dijlicha. Phalaris
paniculâ. mutieâ oyatâ y foliis dijlichis invo-
lutis-;.culmo ramofo repente. Forsk. Ægypt. 17.
Æ 53* •
Sa tige eft rampante,, rameute -, .& une partie
feulement fe redreffe & s’élève à la hauteur de fix
ou fept pouces. Les feuilles font fort rapprochées
les unes des autres, difpofées fur deux rangs oppo-
fés , roulées en. leurs bords, un peu. piquantes
comme les feuilles de jonc, vertes &.un peu velues
de chaque côté à leur bâte. .Les fleurs forment
une panicule ouverte, ovale ., diffute, & qui eft
accompagnée d’une feuille grande, pâle , fervanc
de braéfcée. Les bâles .calicinales font uniflores &
comppfées de deux valves, dont l’une plus petite
s’écarte feule , & l’aùtrè renferme la bâle florale.
Cette plante croît abondamment auprès d’Alexandrie
, dans les fables qui bordent le Nil. Elle
paroît avoir des rapports avec l’Agroflis a feuilles
de jonc j n°. 31*
17. A lpiste crêtelée, Phalaris criflata. Phalaris
paniculâ fpiciformi, qblôngâ y vàlvula calycïna
utrinque crifia calyce duplo Idhgiore, Forsk. Ægypt.
17. n°. 54.
Cette graminée eft droite, haute .de fix ou fept
pouces , & a fes1 tiges munies de feuilles planes ,
un peu ftriées.'A la bafe des feuilles , c’eft-à-dire
à l’entrée de leur gaîne, ôn voit une petite membrane
blanche appliquée contre, la tige. La pani-
culë de fleurs eft longue d’un pouce & demi,
divertement ramifiée , & a la forme d’un épi. Les
dëùx valves'de' là bâle extérieure font crêtélées ,
& deux fois plus longues que celles de la bâle
florale , dont l’ühé des deux un peu plus grande',
eft chargée d’une barbe courte. On trouve cette
plante dans lés environs du Caire.
18. Alpiste veloutée , Phalaris yèlutina. Phalaris
fpicis altérais filiformibus y culmo foliifque
villojijjimis. Forsk. Ægypt. J7. n°. 5 5.
Sa tige eft haute d’ün pied, & eft chargée,
ainli que les feuilles, de poils abondans , très- ■
doux au toucher, & qui font paroître cette plante :
comme veloutée. Ses feuilles font linéaires-lan-
céolées, & longues d’environ trois pouces. Au
fommet de la tige font fitués plufieurs épis linéaires
, filiformes, longs de trois pouces, alternes
ou épars , & à demi-ouverts.
19. Alpiste fétacée, Phalaris fetacea. Phalaris
fpicata y fpiculis folitariis , inyalucris fetaceis
flore fefquilongioribus. Forsk. Ægypt. 17. n°. 56.
Sa tige eft fimple , haute d’un pied , & garnie
de feuilles planes, glabres , un peu roulées &
longues de deux pouces. La feuille du fommet eft
la plus large , & fa gaîne enveloppe l’épi dans fa
jeuneflè à la manière des Ipathes. Cet épi eft cylindrique
, blanc , long de rrois pouces , & compofé
de petits épilets felliles , qui font entourés à leur
bafe de filets fétacés. La bâle calicinale eft glabre,
& renferme deux fleurs, dont l ’une eft mâle 8c
l’autre hermaphrodite. Cette plante croît dans les
déferts des environs du Caire. Je la crois mal-à-
propos rapportée à ce genre , ainfi que la précédente;
niais je né la connois pas alfez pour la
placer ailleurs.
2.0. Alpiste à gaînes fleuries , Phalaris vagi-
niflora. Phalaris culmis repentibus ? Jpicarum
capitulis fejjilibus axïllarïbus vaginâ folii cïrcum-
datis. Forsk. Ægypt. 18. n°. 57.
Ses tiges font rampantes , & leurs feuilles fupé-
rieures femblent oppofées les unes aux autres ; les
épis de fleurs font teffiles, & enveloppés chacun
à leur bafe par la gaîne de la-feuille dans l’aiflelle
de laquelle ils naifient; 8c les bâles calicinales
font uniflores , étroites , prefque filiformes , 8c
ont leurs valves comprimées. Cette graminée croît
ajïx environs d’Alexandrie.
2.1. A lpiste hérifiee , Phalaris mûrie ata. Phalaris
fpicâ cylindricâ, floribus geminatis , calice
frucliferô dculeato-muricato. Forsk. Ægypt. Suppl.
2.0a. n°. 4.
Sa tige eft haute de neuf ou dix pouces , glabre,
droite & rameute : elle eft garnie de deux feuilles
à chaque articulation. Ces feuilles font planes,
glabres, bordées de cils roides 8c piquans , &
ont leurs gaînes ftriées , quelquefois égales 8c
oppofées par paires , & quelquefois un peu inégales
8c alternes. Les fleurs forment un épir terminal,
cylindrique , verdâtre 8c hilpide pendant fa flo-
taifon , ferrugineux. & hérifÇé de piquans pendant
la maturation des graines! Les bâles calicinales
font uniflores , hériffées de chaque côté de poils
roides , 8t difpofées deux à deux fur des pédonculès
communs extrêmement courts. On trouve cette
plante dans le Levant, fur les bords de la mer de
Marmara.
ALSTONE théoïde , AlsTONIA thcoeformis.
Lin* f. Suppl. 2.64.
C’eft un arbrifieau d’Amérique qui refemble
au Thé par fon port, fes feuilles, fes calices 8c la
fituation de fes fleurs. Il eft très - glabre dans
toutes tes parties, n’a point deftipules, & porte
des feuilles alternes , elliptiques , un peu obtufes ,
roides , veineufes, entières à leur bafe, bordée*
de dents obtutes depuis leur milieu jufqu a leur
fommet, affez rapprochées les unes des autres ,
8c foutenues par de très-courts pétioles. Ses fleurs
Ion blanches , axillaires , felliles , & difpofées
trois ou quatre enfemble dans chaque aiflelle :
elles ont un calice embriqué d’écailles ovales-
arrondies , concaves , membraneufes en leur bord,
&dont les intérieures font les plus grandes ; une
corolle moins grande que le calice , compofée de
huit ou dix pétales réunis à leur bafe en un tube
court, comme ceux du Camelli, du Thé, &c.
8c qui fe recouvrènt alternativement , formant
deux rangées en leur limbe' ; un grand nombre
d’étamines courtes inférées à la bafe de la corolle;
8c un ovaire fupérieur , ovale, petit, charge d’un
ftylé filiforme , au fommet duquel eft un ftigmate'
ovoïde. Le fruit eft encore inconnu. Cet arbrif-
, feau croît dans l’Amérique méridionale. . Ses
feuilles lèches étant mâchées, rendent la falive
verdâtre, 8c ont entièrement la faveur du Thé.
Nous-fommes en effet portés à croire qu’il en
différé peu , 8c qu’il a aulfi beaucoup de rapport
avec lé Camelli , ces divers genres devant peut-
être m’en conftituer qu’un foui-.
ALTERNANTE triandrique , A l TÆRNAN-
T HE RA triandra. Alterndnthera caule repente,
ramis oppofitis y capitulis axillaribus feflilibus yr
calycibus glabris. Forsk. Ægypt. p. 2.8. n°. IOO.
C’eft une plante de la famille des Amaranthes
8c qui a de très-grands rapports avec les Cadé-
laris & les Faroniques. Sa tige, eft rampante ,.
munie de,, rameaux oppofés , 8c pouffe des feuilles
aulfi oppofées, lancéolées 8c felliles. Ses fleurs;
naiffent ramaffées par petites têtes axillaires ,.
felliles & d’un blanc rouflèâtre : elles ont la forme:
des* fleurs de Cadelàri ; mais; au-lieu d’avoir comme
celles-ci cinq étamines fertiles , elles ont fix-
fiiamens , dont trois alternes avec les autres, font
chargés d’anthères , 8c trois tout-à-fait ftériles.
On ne trouve point d’aillëurs dans les fleurs de
cette plante , de petites écailles interpofées entre
les filamens des étamines , & environnant l’ovaire-
en forme de tube, comme on en voit dans les;
fleurs de Càdelari. Cette plante croît dans L’Arabie
8c aux environs de Rofette en Egypte.
ALTERNE , adjeâif dont on fe fort très-fou-
vent en Botanique pour exprimer la fituation de*
certaines parties des plantes confidérées les unes;
, par rapport aux autres.
On dit ' , par exemple , qu’une plante a fes-’
rameaux alternes , ( rami altérai ) lorfqu’ils fonc
difpotes l’un après l’autre par gradation fur la
tige, comme font ceux du Rofier, du Charme r
du Tilleul, 8cc.
De même on nomme feuilles alternes ( folia:
alterna ) celles qui font placées alternativement: