
j*main, arrondi es , compr.i m' ,é es , w-'«'-*’«-,c es ,, à huit
ou dix ftries qui fe rapportent aux cloifons meltt-
braneufes de leurs loges , & chargées de toutes
parts de petites pointes que l’on compare aux alpé-
rités d’une râpe. Cet arbre croît dans l'Ille de
Cayenne & fur le bord de la Crique des Galibis.
Il fleurit & fructifie en Mai. Les Galibis lui donnent
, comme au précédent, le nom de Pétoumo.
5. A p e i b a à feuilles échancrées, A p e ib a emar-
g in a ta . A p e ib a f o l i i s ovato-oblongis , in tegerri-
m is f tm argin atis j p ed u n cu h s u n if io n s . A n o n a
f o l i i s la u r in is in fum m ita te in c ifis y fr u B u com-
p r s jjo y fca b r o y fu f c o , in medio acumine longo.
Catesb. Car. 2. p. 87. S loa n ea emarginata. Lin.
C’eft , félon Catesbi, un arbre qui vient à une
grandeur & une groffeuraffez médiocres. I,’écorce
en eft brune 8ç dure. Ses feuilles font ovales-
oblongues , entières en leurs bords, échancrées à
leur fommet, vertes, pétiolées, 8c viennent comme
par bouquets ou en rofettes, à l’extrémité
des rameaux. Les fleurs naiflent aufli à l’extrémité
des rameaux : elles font jaunes , autant qu’on en
peut juger par la figure imparfaite qu’en a donné
Catesby, pendantes , 8c folitaires fur chaque pédoncule.
Les fruits font des capfules arrondies,
applaties en deffus 8c en deffous , comme dans les
autres efpèces qui précèdent, rudes ou chargées
de très-petites alpérités , d’une couleur brune , 8c
munies à leur fommet d’une pointe longue 8c
très-menue, qui provient du ftyle de la fleur ,
développé 8c perfiftant. Les pédoncules qui portent
ces capfules font redrefles , & ne pendent point
comme lorfqu’ils foutiennent les fleurs. Les fruits
dont il eft queftion contiennent une pulpe fpon-
gieufe , pleine d’un jus laiteux , 8c qui eft d’une
douceur agréable quand le fruit eft bien mûr, mais
aftringent , 8c qui déplaît quand il ne l’eft pas.
Cet arbre croît naturellement dans rifle de B a h a -
ma. Les oifeaux en mangent le fruit, qu’ils aiment
extrêmement, aihfi que divers autres animaux.
Obfervà tion .
Le S loa n ea du P. Plumier a réellement fies fleurs
incomplètes , comme nous l’avons obfervé nous
mêmes fur des indiyidus confervés en herbier •> 8c
fies fruits ne reftent point dans leur entier comme
ceux de Y A p e ib a , mais s’ouvrent par quatre ou
cinq battans. C’eft pourquoi nous nous femmes
déterminés à fuivre M. Aublet, 8c à ne point confondre
le genre du S loa n a avec celui de Y A p e ib a
quoique ces deux genres aient enlemble des rapports
confidérables. F o y e [ Qu ap a lie r .
APHITÉE parafite , A p h y te ia hydnor'a. Lin.
f. Suppl. 301- Hydnora A f r i c a n a . Thunb. A61.
Kolm. ann. 1775. p. 9, t. 2. & ann. 1777. p. 144.
r. 4 . f. 1 . 2.
C’eft, dit M. Linné, une plante fingulière, en
ce qu’elle eft dépourvue de feuilles & même de
tige, & qu elle ne confifte, comme laClandeftine,
qu’en parties de la fruôification , qui naiflent
immédiatement de fa racine , 8c paroifféiit à la
furface de la terre. Elle ne produit qu’une feule
fleur qui eft feflile, haute de trois pouces , coriace
, & fucculente.
Cette fleur a un calice monophylle , infundibu-
liforme , droit , perfiftant, 8c à demi-divifé eri
trois découpures -, trois pétales inférés à l’orificé
du calice, 8c qu’on peut regarder comme trois
autres découpures , niais plus petites que les premières
-, trois étaniines dont les filets courts 8c
réunis dans leur partie fupérieure, foutiennent des
anthères convexes , cordiformes & ftriées -, & un
ovaire prefqu’inférieur , chargé d’un ftyle court
& épais , ayant à fon extrémité un ftigmate tri-
gône 8c canaliculé.
Le fruit eft un baie uniloculaire , qui contient
beaucoup de femences nichées ‘dans une pulpé.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Epérance ,
fur les racines du Tithymale de Mauritanie. L’odeur
de fa fleur 8c de fon fruit mûr n’eft point
défagréable. EÏle eft fort goûtée des Renards , des
Civettes , des Mangouftes, &c. Les Hottentots
la mangent crue ou rôtie fur la cendre.
APINEL, racine qu’on trouve dans quelques
Ifles de l’Amérique : les Sauvages la nomment
Yabacani , 8c les François ApinelyAu nom d’un
Capitaine de Cavalerie , qui l’apporta le premier
en Europe. Si on en préfènte au bout d’iin bâton a
un ferpent, 8c qu’il la morde', eile le tue -, fi on
'en mâche, 8c qu’on ''S’en frotte les jieds 8c les
mains , le ferpent fuira , ou pourra être pris fans
péril. Jamais ferpent n’approchera d’une chambre
où il y a un morceau à’Apinel. Cette même racine
, fl utile à la confervation des hommes y feroit ,
à ce qu’on dit, très-utile encore à leur propagation
, fi la propagation avoit befoin de ces fecours
forcés que Ton n’emploie guères fiiivant les vues
de la nature. Ane. Encycl. Hiß. de VAcad. des
Sciences , ann. 1714. Il eft à préfumer que cette
racine eft celle de l’Ariftoloche anguicide. Voye%
cet article.
APLUDE , Ap i uda ; genre de plante uni-
lobée , de la famille des Graminées, qui ne diffère
des Barbons , qu’en ce qüefes fleurs femelles n’ont
qu’un ftyle , 8c qui comprend des herbes exotiques
dont les fleurs l’ont paniculées-.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les calices communs font bivalves , 8c contiennent
trois fleurs , dont une feflile eft femelle], &
les deux autres font mâles 8c pédonculées. Les
baies de chaque fleur font bivalves , 8c ont Tune
de leurs valves plus petite que l’autre.
La fleur mâle atroisyétamines dont lesfilamens
capillaires foutiennent des anthères oblongues &
à deux lobes. La fleur femelle a un ovaire fupé-
riear , prefqu’ovale, 8c chargé d’un ftyle filiforme
& pubefeent ; ayant à fon extrémité un ftigmate
Ample. . _
Le fruit eft une femence nue, oblongue, &
enfermée dans la baie de la fleur.
E s p e c e s .
1. Aplude fans barbe, Apluda mutica. Lin.
Apluda foliis lanceolatis y flofeulis omnibus mu-
ticis. Lin. _ ■
Ses. tiges font longues , foibles , glabres , 8c
gonflées à leurs articulations : elles font munies
de feuilles longues , lancéolées, planes 8c rétrécies
en pétiole vers leur gaine. Les fleurs font toutes
dépourvues de barbe , & naiflent en panicule
étroite 8c petite , fortant des côtés & des gaînes
des petites feuilles, comme dans les Barbons.
Cette plante croît naturellement dans l’Inde.
2. Aplude barbue, Apluda ariflata. Lin. Apluda
foliis lanceolatis ; flofeulis mafculis muticis .‘fejjili
arijla terminali. Lin. Amosn. Acad. 4* P* 3® 3'
Schcenanthus avenaceus y procumbens y Maderaf-
patanus , bupleuri facie. Scheuchz. Gram. 119*
Cette graminée eft haute d’un pied , glabre ,
& a un peu l’afpeâ d’une Avoine ou d’un Brome.
Ses tiges font foibles, menues , feuiîlées , 8c plus
ou moins coudées à leurs articulations. Ses feuilles
font lancéolées, étroites , graminées , & un peu
rudes lorfqu’on les glifle entre les doigts de haut
en bas. Les grappes ou paquets de fleurs terminent
la tige, & naiflent aufli dans les aiflelles des
feuilles fupérieures. Ces paquets font droits, com-
pofés de trois épillets, 8c munis chacun à leur
bafe d’une braâée vaginale, qui fe termine par
une pointe longue 8c en alêne. Chaque épillet
contient trois fleurs , dont celle du milieu, qui eft
fèflile, eft terminée par une longue barbe un peu
tortillée. On trouve cette efpèce dans l’Inde, (y. f .)
3. A p lu d e à feuilles ovales , Apluda ^eugites.
Lin. Apluda foliis ovatis , flofeulis mafculis muticis
; fejjili arijla terminali. Lin. Zeugitès arun-
dinaceits , ramofus, minor y rufefeens j panicula
fparfa terminali. Brown. Jam. 341. Tab. 4- f. 3 *
La tige de cette efpèce eft un peu rameufe ,
articulée 8c feuillée. Ses feuilles font ovales ,
pointues , 8c foutenues par d’aflez longs pétioles.
Les fupérieures, ont leur gaîne .légèrement gonflée
ou ventrue. Les fleurs naiflent en une panicule
terminale-, les épillets font portés par des.pédoncules
ramifiés &c très-fins -, ils renferment chacun
trois fleurs, dont celle du milieu eft feflile', 8c
munie d’une barbe très-courte 8c peu apparente.
Cette plante croît naturellement à la Jamaïque ,
dans les lieux montagneux.
4. Aplude digitée , Apluda digitata. Lin. f.
Apluda fpicis digitatis y fecundis. Lin. f. Suppl.
434* - . , x
Cette graminée eft une de celles qui s’élèvent le
plus *, elle porte des épis de fleurs difpofés comme
des digitations , 8c tournés du même côté. Elle a
été obfervée dans l’Inde par M., Thunberg.
APOCINS, ( les ) famille de plante ainfi nom-
mée parce qu’elle comprend plufieurs genres qui
ont tous des rapports très-marqués avec fp genre
même del'A p o c in , qui en fait également partie.
Ce font des plantés à fleurs monopétalées, en
général ligneufès ou vivaces , qui la plupart contiennent
un fuc laiteux, fou vent âcre 8c cauftique,
& qui ont communément leurs feuilles oppofees
ou verticillées. Il ne s’en trouve que très-peu qui
aient leurs feuilles alternes ou difpofees par bouquets
à l’extrémité des rameaux -, 8c dans toutes
ces plantes , les feuilles font Amples 8c entières.
Les fleurs des plantes de cette famille font hermaphrodites
, complètes , régulières , prefque
toujours d’un afpea;'très-agréable , & ont quelquefois
une conformation fi particulière, que dans
quelques genres , il eft aflez difficile de-bien déterminer
l’ufage de certaines de leurs parties.
F ru B ific a t io n .
Chaque fleur confifte en un calice monophylle ,
dont le bord eft à cinq diviftons ; en une corolle
monopétale en roue , ou campanulée , ou infun-
dibuliforme, dont le limbe eft à cinq découpures ,
8c qui, félon le genre , eft munie tantôt d’une
couronne frangée , tantôt d’écailles ou de lames
particulières, 8c tantôt de cornets auriculés j en
cinq étamines non faillantes hors de la fleur \ 8c
'en deux ovaires fupérieurs , chargés d’un ou de
deux ftyles , ayant leur ftigmate de diverfès formes
, félon les divers genres.
Le fruit eft compofé en général de deux follicules
ou efpèces de capfules univalves , d’une forme
alongée , fouvent gonflées ou ventrues dans
leur partie moyenne, 8c qui s’ouvrent chacune d’un
feul côté par une fente longitudinale. Ces fortes
de capfules font uniloculaires, 8c renferment communément
beaucoup de graines attachcos par une
de leurs extrémités , embriquées ou en partie couchées
les unes fur les autres , 8c la plupart couronnées
d’une aigrette de poils foyeux, ou quelquefois
Amplement applaties ou membraneufes.
C onformation fn g u liè r e des f le u r s d a n s certains
genres de cette fam ille .
Les fleurs dont il s’agit ont ( a ) un petit calice
à cinq dents aiguës j (b ) une corolle monopétale
courte, à cinq découpures ovales-pointues , ouvertes
en roue ou en rofette , & fouvent réfléchie
vers le pédoncule *, (c) cinq petits cornets auriculés,
qui entourent les parties génitales , & du
fond de chacun defquels on voit fouvent fortir
une efpèce de filet ou une petite corne qui s’incline
vers le centre de la fleur ; (d) cinq petites écailles
particulières , droites , élargies vers leur bafe ,
formant deux loges en leur furface intérieure , 8c
fituées entre les cornets 8c le piftil -, (e) cinq cor-
pufcules ovoïdes , noirs, luifans, fendus en deux
dans leur côté intérieur, un peu durs , accolés
contre le corps qui couvre le piftil, au-deffus de
D d ij
%