
304. A n v tn i f o l i i s in fer ior ib iis p in n a t is > lanceo*
la t is , fe r r a t is ; fuper io r ibu s m u ltijîd is } linea r ibus .
Lin. Mill. Diét n°. i: Blackw. t. 447. A m m i
vu lg a r e . Dod. Pempt. 301. Lob. ic. 72.I.
La racine de cette plante eft fufiforme , :
fibreufe, 8c pouffe une tige droite, un peu ra-
meufe , cylindrique, ftriée, glabre , & haute de
deux pieds. Ses feuilles inférieures font ailées ,
cpmpofces, de cinq folioles ovales - lancéolées ;
dentées en l'ciè, 8c la plupart fimples., ou ayant
quelquefois un lobé à leur baie. Les feuilles fupc-
rieures font moins grandes, plus divifëes, prefque
deux fois ailées, & partagées en découpures
étroites - lancéolées 8 c .dentées. Les fleurs font
blanches, petites, & difpofées en ombelles terminâtes
, un peu lâches & ■ plus ou moins amples.
Les folioles de la collerette univerfelle n’ont
communément que trois découpures. On trouve
cette plante fur le bord des. champs en France ,
& dans l’Europe auftrale. On la cultive au Jardin
du Roi. Q. ( v . v . ) Elle eft aromatique, âcre &
piquante au goût, ftomachique , emménagogue,
diurétique , &: un excellent carminatif.
1 . A mmi vifhage, fl. fr. 1043-2.. A m m i vifnaga.
Ibid. Foe n icu lum annuum7 umbellâ contracta oiblon-
g â . Tournef. 311. G in g id ium umbellâ oblongâ.
Bauh. Pin. 151. G in g id ium alterum. Dod. Pempt.
y02,. V ifn a g a g ingid ium an guillarioe. Lob. ic.
y 1 6 . I ta lien s vifn a g a . Lin. Vulgairement Herbe
a u x cure-dents.
Sa tige eft droite , cylindrique , dure , liffe -,
finement ftriée, un peu rameute , légèrement en
zig-zag dans fa partie fupérieure, feuillce &.
s’élève jufqu’à deux ou trois pieds. Ses feuilles
femblentfefliles, font toutes découpées très-menu,
& leurs découpures font étroites & linéaires. Les
fleurs font blanches, 8c forment au fommet de
la tige 8c des rameaux des ombelles compolëes
de rayons nombreux , qui le contractent dans la
maturation- des fruits , & naiffent d’un point ou
.réceptacle commun arrondi & folide. Cette plante
croît dans les Provinces méridionales de la France
& dans le Levant. On la cultive au Jardin du
Roi. 0 . ( v . v . ) On en apporte de Turquie les
ombelles sèches pour lervîr- de cure-dents -, ce
font les rayons de ces ombelles que l ’on emploie
à qet objet ; ils communiquent un goût affez
agréable à mefure* qu'ôn s’en fërt. Cette plante
patte pour apéritive , diurétique , lithontriptique,
& emménagogue.
3. A mmi à feuilles d’ànet y A m m i dn eth ifb -
lium . A m m i f o l i i s o blong is , p in n a tis ; p in n u lis
multifid'is' cdpillaribus ; p e t io ü s cdnàlicuîatis.- D a u -
eu s m eo id es . Hort. Reg.
Sa tige eft haute d’un à deux pieds, droite,
Ample , cannelée ,. glabre , feuilféé & rôugeâtré.
Ses feuilles font oblongues , poitués'^, vertes,
8c découpées très-menu-, comme celles de l’Anet
eu Fenouil. Elles font compofées de pinnules
©ppc-fées, multîfides, capillaires , courtes, rouges
au point de leur infertion, & difpofées fur un
pétiole commun canaliculé dans toute fa longueur.
La gouttière du pétiole commun paroît interrompue
de diftance en diftance , par l’infertion de
chaque paire de- pinnules , dont la bâte s’avance
dè chaque côté jfur le milieu de cette gouttière.
Les fleurs font petites & difpofées en une ombelle
terminale, plane, & médiocre. Les folioles de la
collerette univerfelle font prefque capillaires,
moins longues que les rayons de l’ombelle, & la
plupart trifides. Le point commun où s’inferent
les rayons de 1-ombelle univerfelle, eft un peu
épaifli & d’une couleur purpurine. Cette plante
eft cultivée au Jardin du Roi. Je la crois originaire
du Levant. 7p . ( v , v .) Elle ne fleurit qu’à 1 entrée
de l ’automne.
. AMOME, A MO M u M ; genre de plante uni-
lobée , de la famille des Balifiers , qui comprend
des herbes exotiques dont les feuilles reffemblent
à celles des Rofeaux , 8c' dont les racines & les
graines ont un goût aromatique 8c piquant.
t? C A R A C T E R E G É N É R I Q U E .
Les fleurs naiffent plufieurs enfemble, enveloppées
dans des écailles fpathacées 8c membra-
neufes.
Chaque fleur a une, fpathe propre , fupérieure,
tubulée , calyciforme , & dont le bord eft partagé
en- trois découpures peu profondes -, une corolle
monopétale, tubulée , 8c divifée en quatre
parties inégales, dont trois font ovales-lancéolées,
8c la quatrième , qui eft la plus grande , eft élargie
à fon fommet, & fpatulée ou obtufe-, une
feule étamine , dont le filament eft une languette
membraneufe qui naît de l’intérieur du tube ne
la corolle', va en le Trétreciffant vers fon extrémité
, eft tronqué à fon fommet, & porte une'
anthère aîongée qui eft divifée en deux , & adnée
au filament, La portion du filament ligule qm
foutient l’anthère, eft rapprochée par tes bords
de manière qu’elle forme un fourreau cylindrique
, dans lequel paffe le ftyle. L’ovaire eft arrondi
ou ovale , fitué fous la fleur -, & de fbn fommet
naît un ftyle filiforme qui traverte la corolle , &
va s’enfoncer dans la gaîne que forme la languette
qui fondent l’anthère *, ce ftyle eft terminé par un
ftygmate obtus , ou en tête tronquée garnie d'un,
rebord velu.
Le fruit eft une capfule charnue ou coriace ,,
Ovale ou arrondie, obtufément triangulaire, &
partagée intérieurement en trois loges qui renferment
plufieurs femences.
Les Am om e s diffèrent des Balifiers proprement
dits', des' Galângas & des Zédoaires;, par leur
corolle fmïplément quadriftde ; des Curcnma ,
parce que leurs fleurs n’ont pas quatre fifemens
ftériles , 8c un cinquième anrhérifère ; enfin des
Thalles , parce que leur corolle eft manifeftement
tubulée. Le Cofiiis 8c V A lp in ia de M. Linné font
de véritables efpèces à ’Am om e .
E s T e c e s.
* F le u r s fu r une hampe nue & ra d ica le.
I. Ajmome de Madagafcar, Am om um M a d a -
g a fear ien fe. Am om um m aju s f o l i i s longis ang ufiisy
fea p o brevi., apice fp ic â obtusâ pa u ciflo rd , ternii-
n ato . -Cardamomum m aju s , matthioli , milleguetta.
Lob. ic. 1 . p. a04i L e g ra n d Cardamome de M a d
a g a fca r . Sonrterat. V o y . a u x In d . T om e 1 . page
2.42,. T a b . 137. Longou^e de F la c co u r t.
La racine de cette plante eft tubéreufe, noueufe j
longue , & traçante : elle pouffe plufieurs tiges
fimples, droites , cylindriques , feuillées , 8c qui
s’élèvent à la hauteur de huit à dix pieds. Ses
feuilles font alternes , étroites , enfiformes, acu-
minées , glabres , vertes , minces , 8c embraffent
la tige par une longue gaîne. Elles ont dix à quinze
pouces de longueur , fur un à deux pouces de iar-
ge-, & leur lurface inférieure eft munie d’une
nervïfre moyenne bien apparente -, 8c de nervures
latérales , obliques , d’une extrême fineffe.
'Les fleurs naiffent fur une hampe fimple , haute
de fept à huit pouces , qui s’élève- de la racine
entre les tiges, va engrofliffant vers fon fommet,
& fe termine par un épi court & obtus. Cette
hampe , qui a la forme d’une maffue , eft enveloppée
& couverte d’ccailles membraneufes ,
ftriées alternes dans la partie inférieure de la
hampe, embriquées dans fa partie fupérieure, &
d’autant plus larges , qu’elles font plus près du
fommet de l’épi. Cet épi renferme trois ou quatre
fleurs -, mais il n’y en a ordinairement qu’une
couple dont l’ovaire prend de l’accroiffement, 8c
vient à maturité. M. Sônnerat n’a reprétenté que
des épis chargés, de fruits mûrs, de forte qu on
ne juge pas* affez bien par ces épis, de la forme
qu’ils ont lorfqu’ils font Amplement fleuris. Les
fleurs font grandes, 8c ont prefque deux pouces
de longueur. Leur fpathe propre eft ouverte obliquement
en oreille d’âne. Leur corolle eft tubulée
dans fa partie inférieure , & te divife à fa l’ortie
de fa fpathe propre, en deux grandes lèvres,
dont l ’une fupérieure eft entière & un peu concave,
& l ’autre, qui eft inférieure & un peu plus
grande ,, eft accompagnée à fa bâte , de chaque
côté, de deux petites découpures pointues. La
languette qui porte l ’anthère , a fon fommet terminé
par trois pointes difpofées en croix , les deux
pointes -latérales étant les plus grandes -, mais dans
fon état naturel., cette languette fe trouvant comme
pliée î en deux longitudinalement pour former
îé fourreau qui reçoit le ftyle , alors les trois
pointes du fommet de la languette en queftion,
font réduites à deux pointes apparentes ., l’une latérale
8c l ’autre droite.
Le fruit eft une capfule charnue , rougeâtre,
ovale-oblongue, un peu en pointe fupérieurement,
ayant en quelque forte la forme d’une figue ren-
verfée, longue de deux pouces 8c demi, 8c divitee
intérieurement en trois loges. Elle eft remplie de
petites femences ovoïdes, luifantes, rougeâtres
ou noirâtres, 8c enveloppées d’une pulpe blanche
dont le goût eft aigrelet & fort agréable. Cette
plante croît naturellement à Madagalcar dans les
marais , 8c m’a été communiquée par M. Sonne-
rat. 7p . ( v . f . ) Ses femences ont un goût vif &
aromatique qui plaît beaucoup -, leur odeur eft
agréable & douce -, c’eft ce qui fait , dit M.
Geoftroi, que quelqu'es-uns les appellent Graines
de Paradis•
1. A mome des Indes, Amomum Zingiber. Lin.
Amomum minus, foliis anguflis ; feapo nudo 9
■ apice fpicâ clavatd terminato. Intehi. Rheed. Mal.
II. p. 2.1. Tab. 12,. Zingiber majus. Rumph. Amb.
5. p. 156. t. 66. Zingiber. Bauh. Pin. 35. Vulgairement
le Gingembre.
Cette plante a de grands rapports avec celle qui
précède -, mais elle eft beaucoup plus petite , &
s’en diftingue en outre par la forme de tes épis ,
par celle de fes fleurs , 8c par les capfüles qu’elles
•produitent. Sa racine eft tubéreufe, noueufe ,
épaiffe comme le doigt, tendre , blanche ou rougeâtre
en dedans , 8c d’une couleur pâle ou jaunâtre
en dehors. Elle pouffe trois ou quatre tiges
ftériles, fimples , cylindriques, fêuillées, & hautes
de deux ou trois pieds feulement. Ses feuilles
font alternes, un peu étroites 8c enfiformes,
comme celles de l ’elpèce précédente ; mais elles
n’ont que fix ou fept pouces de longueur , fur un
pouce 8c demi de large tout au plus. Leur furface
poftéfieure eft partagée longitudinalement par une
nervure moyenne, bien faillante, & a beaucoup
de nervures latérales très-fines 8c obliques:
A côté des tiges feuillces naiffent immédiatement
de la racine quelques hampes écailleufes ,
qui acquièrent à peine un pied de hauteur. Elles
portent chacune à leur fommet un épi ovale ,
reffemblant à l’extrémité d une maffue , 8c em-
briqué d’écailles membraneufes, concaves, d’abord
verdâtres, ayant leur pointe d’un blanc jaunâtre ,
8c enfuite d’un beau rouge. Ces épis font d’une
grande beauté, & renferment plufieurs fleurs
jaunâtres qui s’épanouiffent fuccefîivement , 8c
paffent bientôt, c’eft-à-dire, qui ne durent qu’à
peine un jour. Leur corolle eft mono pétale , &
a fon limbe divite en quatre parties inégales, dont
une très-longue, droite 8c un peu concave , imitant
une lèvre fupérieure -, deux latérales, petites ,
étroites & ouvertes-, & une inférieure un peu
courte , large , bifide , bordée de rouge & par-
temée de points jaunes.
Le. fruit eft une capfule ovale, triangulaire ,
un peu coriace , partagée en trois loges dans fon
intérieur, & qui ’renferme, plufieurs femences
irrégulières 8c noirâtres. Elles ont une faveur
aromatique-amere , un peu vive, & une odeur
: agréable.