gnées à leur bàfe de deux feuilles florales , comme
celles de la première efpèce de ce genre, à laquelle
elle reffemble d’ailleurs; Cette plante croit au
Bréfil. ” ' •
5. Amaranthine jaune , Gomphrena f la v a . L.
Gomphrena ptdu.ncu.lis oppofîtis , b ifid is , tr ica p i-
ta tis y capitula inte rmedio f e f ji li . Lin. Gomphrena
p ed un cu lis a d a la s g em in a t is , tr icapita tist Hort.
Cliff. 87.' •
La tige de cette efpèce eft articulée, feuillée,
& poufl’e à chacune de fes articulations deux pér
doncules oppofés l’un à l’autre, & plus longs que
les feuilles. Chaque pédoncule eft partage en deux
parties, & fou tient trois têtes de fleurs jaunes ,
globuleufçs , dépourvues de feuilles florales , &
dont celle du milieu eft feflile. Cette plante croît
à la V era rC ru^
6. Amaranthine arborefcente, Gomphrena dr-
borefcens. Lin. f. Gomphrena arborefcens y p ilo fa y
fu b v o lu b ilis . Lin. f Suppl. 173*
Sa tige eft fimple j cylindrique , velue , feuil—
lée, arborefcente, 8c un peu. entortillée ou far-
menteufe. Ses feuilles font oppofées , ovales ,
obtufes y î très - entières, coriaces, parlemées de
poils , & portées fur de courts pétioles. Les fleurs
naiffent en un petit peloton terminal de la groffeur
d’une noix ordinaire. Elles font nombreufes , fefiT
les , & ont un calice de cinq feuilles aiguës ,
planes, laineufes inférieurement, & longues .d’un
pouce ; un tube cylindrique , de la longueur du
çalice, 8c qui vraifemblablement foutient les anthères
des étamines , 8c un ovaire fuperieur fort
petit, chargé d’un ftyle divifé en deux. On remarque
fous chaque fleur plufieurs bradées aiguës 8c
de même longueur "qu’elle. Cette plante croit en
Amérique, dans la Nouvelle-GreUade. .
7.Amaranïhîne à ép x fG om p h ren a fp ic a ta . A n
G omphrena intcrrupfeC. Lip. _ .
La racine de cefte plante pouffe plufieurs tiges
articulées ,• noueufes ou un peu enflées aux articulations
, velues y cotonneufes, & blanchâtres
dans leur jeuneffe : elles font la plupart fimples ,
foibles, longues d’environ deux pieds , & garnies
de feuilles oppofées, qui, dans les tiges tout-a-
fait déyeloppees, font beaucoup moins grandes
que les entre-noeuds. Ces feuilles font ovales,
rétrécies en pétiole à leur bafe , molles , blanchâtres
, cotonneufes dans leur jeuneffe, 8c Amplement
velues ou chargées d’un duvet laineux
dans leur développement parfait.* Les fleurs font
petites, d?un blanc fauve ou jaunâtre, 8c difpo-
fées fur un cpi nud , interrompu & termina) : ces
fleurs forment plufieurs petits épis latéraux, communément
oppofés par paires à chaque étage. Les
épis particuliers & l’épi commun ne font point
lyiunis de feuilles florales. Chaque fleur a un calice
velu, tubulé , conique , & à cinq divifions aiguës.
Les deux écailles qui l’enveloppent extérieurement
font courtes , obtufes & fcarieufes. Lorfque le
fruit commence à groffir, le caliçe qui lui fçrt
conftamment d’enveloppe paroît un peu comprime
de chaque côté , & muni de deux angles membraneux
ou efpèces d’aîles latérales. Cette plante croît
dans l'Amérique méridionale. On la cultive au
Jardin du Roi. ( v. v. )
Obferv. Nous n’avons point fait mention du
Gomphrena. fe r ra ta de M. Linné , parce que noua
ne le connoiffons nullement, & qu’il nous paroît 9
d’après la phrafè de Miller, que c’eft un double
emploi de VAm a ra n th in e hérijfée , n°. 3.
AMARILLIS, Amaryllis; Genre de plante
unilobée, de la famille des Narciffes, qui a de
grands rapports avec les Hémantes 8c les P ancrais y
& qui comprend des herbes la plupart remarquables
par la grandeur, la beauté &: l’odeur agréable
des fleurs qu’elles produifent.
CARACTERE GÉNÉRIQUE.
La fleur n’a point de calice : elle eft enfermee
dans fa jeuneffe , fbit feule , foit avec d autres s
dans une fpathe membrane ufe qui s’ouvre par- le
côté, ou fe divife en deux parties. Cette fleur a
une corolle campanulée ou infundibuliforme,
divifée plus ou moins profondément en fix pièces
lancéolées,, & fe trouve munie dans fon bord
intérieur dé fix petites écailles pointues. Elle a fix
étamines dont les filamens, fouvent inclinés d’un
côté , foutiennent chacun .une anthère oblongUe ;
8c un ovaire inférieur, ovale-arrondi, qui donne
najflançe à. un ftyle filiforme , terminé par unftig-
mate à; trois divifions.
Le fruit eft une capfule ovale, partagée inté*
rieurement en trois loges , qui s’ouvre par trois
valves, & renferme plufieurs femences.
On diftingue les A m a r i l li s des Hémantes par
la fpathe monophyle ou diphylle qui enveloppe fes
fleurs ; des P a n e ra is , parce que leur corolle n a
point, comme celle des Panerais , un double limbe
ou une couronne infundibuliforme partagée en
fix ou douze découpures -, 8c dès C r in o le s , parce
que les fleurs de celles-ci ont leur ovaire au fond
de la çorolle , 8c véritablement fupérieur.
Obferv. M. Linné nous paroît, dans cette occa-
fion, confondre la limite qui fe trouve entre ce
que l’on doit appeler ovaire dans la fleur , 8 s
ovaire fous la fleuri puifqu’il rapporte plufieurs
efpèces à'A m a r illis au genre des Crinoles, en
donnant pour caradère effentiel de ce dernier
genre, celui d'avoir l ’ovaire caché au fond de la
corolle. Cette exprefïïon , félon nous , ne donne
point l’idée précife que l’on doit fe former de la
fituation de l’ovaire dans ces plantes. En effet ,
ou l ’ovaire adhère latéralement aux parois de la
çorolle, & ne s’en détache point lorfqu il fe change
en fruit -, ou bien cet ovaire eft libre au fond àa
la corolle, fans adhérer entièrement à fes parois t
or dans le premier cas, nous penfons que l’ovaire
eft véritablement inférieur , & c’eft celui de tou-
1 tes les Amarillis dont nous allons faire mention *
9S-
& dans le fécond cas, l’ovaire nous paroît décidément
fupérieur. E s p e c ES.
* Spdthe uniflore.
1. Amarillis du Cap., A m a r y llis Capenjis.
Lin. Am a r y llis fp a tk a un iflora y remotifjima ; c o -
r o i la oequali , J iaminibus p iflillo q u e r ed is . Lin.-
Sify r in chium in d icum . Cornut. Canad. 165. Morif.
Hift. a. p. 411. Sec. 4. Tab. 2.3. f. 9. Rudb. Elyf.
a . p. 236. fig. 17.
0. E a d em , f lo r e m acu la to*
Cette efpèce eft une des plus petites de ce genre :
fa racine eft un bulbe, de la groffeur d’une , noi-
fette, qui pouffe des feuilles étroites , linéaires ,
longues d’environ fix pouces, 8c engainées à leur
bafe de manière qu’elles enveloppent la partie
inférieure de chaque hampe. Cette même racine
donne naiffance à une ou plufieurs hampes.menues
, à peine auffi longues que les feuilles , &
chargées chacune d’une feule fleur terminale. Les
pétales de, cette fleur font étroits , ouverts en
étoile , d’un blanc jaunâtre ou purpurin , & ont
leur dos marqué par une ligne longitudinale. Ces
pétales n’ont pas tout-à-fait un pouce de longueur.
Les étamines font une fois plus courtes que
les pétales. La plante (3 , qui eft peut-être une
efpèce diftinde, eft remarquable par fa fleur beaucoup
plus grande, 8c par fes pétales .linéaires,.
& qui ont chacun à leur bafe une tache noirâtre
très foncée. Ces deux plantes croiffent au Cap
de Bonne-Efpérance, 8c m’ont été communiquées
par M. Sonnerat. Tp. ( v. f . )
2. Amarillis à deux feuilles , A m a r y lli s b ifo -
lia . L ïlio -n a r c i( fu s b i f o liu s , purpureus. Pluni. Mfl.
t. 3. f. 137. L ilio -a fp h od e lu s b ifo liu s , f lo r e J în -
g u la r ï purpyreo. Plum. Cat. 7. A m a r y l li s , & c .
Aublet, Hift. Guian. p. 304. n°. 3.
Le bulbe de cette plante eft un peu plus gros
qu’une noix, 8c pouffe ordinairement deux feuilles
inégales, pointues , 8c dont une a plus d’un pied
de longueur , tandis que l’autre n’eft longue que
d’environ quatre pouces. Du même bulbe s’élève ,.
à la hauteur d’un pied, une hampe groffe comme
une plume à écrire, chargée à fon lomniet d’une
fleur purpurine de grandeur moyenne , & qui naît
d’une fpathe partagée en deux valves. Les pétales
de cette fleur font ovales-arrondis , ont au moins
un pouce de longueur, & fe réunifient à leur bàfe
pour former le tube qui conftitue la partie inférieure
de la corolle. Les étamines font blanches ,
un peu plus courtes, que la corolle , 8c foutien-
nent- des anthères jaunes. Le ftyle eft terminé par
un ftygiïi-ate.trifide. On trouve cette plante dans
les bois à St. Domingue & à Cayenne. Elle fleurit
en Avril.
3. A marillis jaune, A m a r y lli s lutea. Lin.
A m a r y llis fpatha uniflora , corollâ oe q u a li, f lam i-
n ibu s jlr id is . Lin. L ilio -n a r c iffu s luteus , autum-
B o tun iq u e . T om é I ,
n a lis y m ajo r . Tournef. 386. N a r c iffu s a u tum na-
l i s y m a jo r . Cluf. Hift. I. p. 164. Colchicum lu teum .
Lob. ic. 147. .
Cette plante a une forte de reffemblance , par
la conformation de fa fleur , avec les Colchiques
ou les Safrans. Sa racine eft un bulbe affez gros ,
qui pouffe cinq ou fix feuilles redreffées , longues
d’un demi-pied ou un peu plus , larges de
quatre ou cinq lignes , émouffées a leur fommet,
liffes & d’un verd foncé ou noirâtre. De. leur
milieu naît une hampe longue de quatre pouces,
qui foutient une belle fleur jaune , droite , campanulée
, régulière , & dont les trois pétales extérieurs
font un peu plus grands que les trois autres.
Oh trouve cette planté en Efpagne , en Italie , &
dans la Romanie. Tp. ( v . v . ) Elle fleurit en Septembre
, 8c peut fervir>;à orner les parterres dans
une faifon où il ne fe trouve que très-peu de
fleurs.
4. A marillis de Virginie, A m a r y l li s a tam afeo •
Lin. A m a r y llis fp a th a u n if lo r a , co ro llâ oe q u a li ,
p i j li llo d eclina to. Lin. Mill. Did. n°. 2. L i l io -n a r -
ciffu s in d icu s , pum ilus , monanthos , albu s. Morif.
Hift. 2. p. 266. Sec. 4. t. 24. f. 4. Tournef. 386.
L ilio -n a r c if fu s , & c . Barre!, ic. 994. L i lio -n a r c i f fu
s liliflo ru s , & c. Pluk. Alm. 220. Tab.'42. f. 3*
L ilio -n a r c iffu s V ir g in ie n f s . Catesb. Carol. 3. p.
'12. t. 12.
Sa racine eft un bulbe qui pouffe trois à cinq
feuilles linéaires , longues prefque d’un pied,
largés de deux lignes" feulement, liffes & étalées
fur la terre. De leur milieu s’élève, à la hauteur
de quatre ou cinq pouces , une hampe qui porte à
fon fommet une belle fleur blanche ayant une
teinte purpurine d’autant plus marquée , que cette
fleur eft moins avancée dans fon développement.
La fleur dont il s’agit eft droite, campanulée,
régulière, & a fon ftyle un peu incliné vers un
de tes côtés intérieurs. Ses étamines foutiennent
dès anthères jaunes. On trouve cette plante dans
les prés de la Virginie 8c de la Caroline. T p . ( v . v .)
Elle fleurit au commencement de l ’été, 8c mérite
d’être cultivée pour' la beauté de fa fleur.
5.-A marillis à fleur en croix , A m a r y llis f o r \
mofîffima. Lin. A m a r y l li s fp a th a un iflora , co ro llâ
inoe q u a li y p e ta lis tribus genitalib ufq ue d e c lin a tis ,
Lin. Mill. Did. n°. 3. N a r c iffu s la t ifo liu s , in d i-
■ eus y rubro flo r e . Cluf. Hift. I. p. 157* L i l io -
narciffus. ja c o boe u s , la t ifo liu s y in d icu s y rubro
flo re. Tournef. 385. L i l io - nar c iffu s , in d icu s y
ruber f & c l Barrel. ic. 1035. L i l io n a r c iffu s ja c o boeus
y flo r e fa n g u in e o , nutante. Dill. Elth. p. 195-
Tab. 162. f. 196. Vulgairement le L y s d e St.
Jacq ue s , ou la Croix de S t. Jacq ue s.
Cette plante eft une des plus belles & en même
tems des plus fingulières de ce genre, par la
grandeur , la forme 8c la couleur de fa fleur. Son
bulbe pouffe cinq ou fix feuilles longues prefque
d’un pied , larges de cinq à fix lignes , & qui
reffemblent aflèz à des feuilles de Narciffe. Le
Q