x v i i i E X P L I C A T I ON
qu’on a faites fur la Phyfique, afin
d’en perpétuer le fouvenir. Elle a
des ailes pour montrer qu’elle vole
dans toutes les parties du monde ,
afin de colliger les Mémoires qui
doivent former FHiflçiite de laPhy-
lique ; ôt elle s’appuie fur les
épaules de Saturne, parce qu’elle
rend un témoignage du Temps,
dont elle eft victoricufe.
Allégories. ...
Rohault, Lors de la, renaiflance
des Lettres., la.Pbyfique étoitune,
fcience de mots. On ne raifonnoit
que fur de&chofes générales, ôt on
vouloit tout expliquer par des hy-
pothèfes ôt des conjeâures auffi
ridicules que le raifonnement qui
les: avoit, foggétées, Rohault, parut,
ôt introduifit dans les Ecoles, de
Phyfique la Raifon ôt l’Expérience.
C ’eft ce que repréfente l’Allégorie
de ce Philofophe. Un.Génie
ayant une couronne d’or fur la
tê te , ôt tenant un creufet d’une
main, ôt de l’autre une bride qu’il
a mife à un lion, entre dans une
Ecole de Phyfique, dans laquelle
on voit les hypothèfes ôt les chimères
qui voltigent. Gette Ecole
fent la vétufté par fon architeÛure :
une partie de fon entablement eft
même tombée ; ôt on y voit ces
lettres, UM P h y s i c , qui font
les fragmens de cette infcription,
G ymnas ium Physjces.
Le ' Génie a une couronne d’or
fur la tête-, ôt mène un lion parla
bride , parce que ce font là les
deux fymboles de la Raifon. En
effet, l’or n’a pas plus d’avantage
fur les métaux, que la Raifon en a
fur les puiffances de Pâme, qu’elle
règle par fa conduite. Et le lion
que ce Génie tient en bride, fignifie
l’empire qu’elle a fur les Pallions,
qui font naturellement farouches ôt
indomptables, '
Ce Génie, outre la Raifon qu’il
introduit dans cgtte E cole, y porte,
auiîi 1 Expérience, rcpréfentée par
un, creufet, qui. en épurant tout, en
eft le véritable fymbole.
Hartfoçker,. Un jeune. Homme
vêtu d’une gafe légère, marchant
avec un. bâtpn à H main, ôt tenant'
une lanterne de l’autre main-,.cher--
che fur la Terre ôt. dans, las; Cieux
la. caufe des.phénomènes de la nature.
Il a àfos pieds une pierre de,
touche, ôt une. poîle de feu, d’où:
fortent des flammes.
C ’eft le génieà'Hartfo.eker,,qui.
forme des conjeâures pour expliquer
les effets, naturels.. Dépourvu,
de lumière pour expliquer la caufé;
de ces effets, il fe fort d’un bâton;
& d’une.lanterne,.afin de fé conduire,
Ce font les guides par le-
moyen defquels celui qui doute de:
ce qu’il doit faire, s’arrête.ou s’avance
par leur fecours.
La pierre, de- touche ôt le feu
lui fervent à.vérifierfes conjectures ,
ôt à: les épurer.
Molieres. Ce Philofophe a voulu
concilier le Syftêm.e de Defcarte
D U F R O N T I S P I C E , &c. x ix
avec celui de Newton. Voilà pourquoi
fon Allégorie repréfente une
Femme qui met d’accord lesgénies
de Defcartes ôt de Newton, tenant
chacun un papier moitié roulé ,
fur lefquels on a deffiné les deux
Syftêmes.
Cette Femme eft. la Concorde
earaÊtérifée pat un faifceau de verges
unies ôt liées avec un triple
cordon, pour lignifier que les verges'
qui font foibles d’elles-mêmes,
font fortes quand elles font jointes
enfemble.
Defaguliers. Deux Femmes , dont
l’une repréfente la Théorie, ôt
l ’autre l’Expérience, font le fujet
de. cette Allégorie. La première,
vêtue Amplement, regarde le Ciel ;
elle a un compas ouvert fur la tête
en forme de cornes : elle defcend un
eficalier,. ôt elle eft conduite par
l’Expérience, qui eft la fécondé
Femme. Celle-ci, fur laquelle l’autre
s’appuie, tient un livre d’une
main , ôt un flambeau allumé de
l ’autre.
C’eft cette union de la Théorie
ôt de l’Expérience ou de la Pratique
, qui cara&érife le génie de
Defaguliers, lequel a réduit la théorie
de la Phyfique en pratique.
’Sgravefandë'. Il mân'quoit aux
Syftêmes du monde & des couleurs
de Newton, d’être prouvés
par l’Expérience. C ’eft ce qu’a fait
’Sgravefande. Ainfi , pour caraété-
rifer fon travail, on a repréfenté
dans fon Allégorie la Doctrine affilé
dans le cabinet de Newton, cârac-
térifé par des primes, un globe cé-
lefte, ôt une planche for lâqù’efië
fes deux Syftêmes-font-deffinés. Le
Livre, le Feu, ôt l’Enfant'qüi allume
fon flambeau- à ce feu, font les
attributs de cette Figure. Car elle eft
une lumière qui fe communique in-
fenfiblement à l’efprit dès notre
bas âge, ôt qui nous apprend la v-é?
rité dès fciences, qui ne doivent
être couvertes d’aucun fard-, mais
qui doivent être, telles que les repréfente
ici la nudité de cet Enfant.
F a u t e s à corr ioge r .
P A g e 4 , co l. i , lig . 2.8 , tou te , lif{ toutes. lbid.c 0 I .2 , lig. 29 , c o llo ra ire s ,
lif. co ro lla ires . P . 5 , co l. 1 , l ig .4 6 , d u e , lif dû. Ibid. co l. 2 , lig . 1 9 , t i o e ,
lif. tion . Ibid. co l. 2 , lig . 2 2 , Tran fu b ftan ta tion , lif. Tranffubftantiation. P . 6 ,
co l. 1 , lig. 6 , il don n a , lif. il en donna. Ibid. co l. 2 , lig . 4 , qu’e l l e , lif. que lle.
P . y , c o l . x , lig . 1 3 , anïmo, l i i e zamico. Ibid. c o l. 1 , lig. 23 , la T r ig o n o n om é t r ie ,
lif la T r ig o n om é t r ie . Ibid. co l. 2 , lig . 2 7 , m ife s , lif. mis. P. 1 1 , co l. 2 ,.lig . 1 6 ,
n a tu re , lif. matière. P. 1 3 , co l. 2 , lig. 1 5 , l’e a u , s’é lè v e n t , lif. l’eau s’é lè v e .
P. 4 1 , c o l. 2 , lig . 3 2 , qu’elles fou ffren t , lif. qu’elles a y en t fou ffert. P. 4 4 ,
c o l. 1, lig. 5 , f o n t , lif. fait.