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le taxèra pas de trop de vanité. » Si je
» dis , continue-t-il, que ce n’étoit pas
3» un préfent médiocre , même pour un
s» aufli grand Prince que le Roi de France, 9> puifqu indépendamment du temps que
„ j’ai donné à cet ouvrage, où j’ai travaillé
»3 au moins dix heures à mes heures de
u loifir, pour arranger & defliner cette
»> partie de l’Hiftoire Naturelle , il n’y a
» perfonne qui eût pu en venir à bout, à
„ moins de deux mille livres fterling ,&
» il m’en a coûté bien i peu près cette
» fomme de ma bourfe (i) ».
On peut juger par cet aveu, des peines
& des foins que notre Auteur a pris pour
‘ compofer fon ouvrage. Sa fortune fecon-
doit fon zele ; & fa capacité en Méde-
T E R. h
cine, à laquelle il en étôlt redevable, lulî
avoit procuré la place de Médecin de la
Reine Anne. Il étoit aufli Membre de la
Société Royale : il étoit ainfi à portée & en
état de fuivre fon goût pour la perfection
de cette partie de l’Hiftoire Naturelle, à
laquelle il s’étoit attaché, je veux dire la
Conchyliologie. Il publia même encore
plufieurs autres petits ouvrages fur cette
matière : il écrivit aufli fur la Médecine ÿ
& il fut furpris par la mort au milieu de
fes travaux & de fes écrits. Ce fut vers,
la fin du régné de la Reine Anne ; 6c
comme cette époque ne renferme pas une
date précife, on ne fait point à quel âg$
il a rendu l’efprit.
U) de Paris, page *04,