x v j D I S C O U R S .
fique qu’il convient de le blâmer.
Mais il doit être permis de faire des
voeux pour fa réforme ; & en attendant
un temps plus heureux, il faut
adopter cette fage maxime du gentil
M. Pibrac :
Aime l’Etat tel que tu le vois être î_.
S ’il ejt royal) aime la royauté :
S’il ejt de peu, ou bien communauté,
Aime l’aujji, car Dieu t’y a fait naître.
N. B. Le célèbre M. Haies, un
des plus grands homt^ss de ce fié*
c le , devoir entrer dans cette clafle
de Phyficiens modernes ; mais je
n’ai pointencore reçu lesMémoires
de fa v ie, que j’attends j & je,n’ai
pas cru devoir différer plus longtemps
la publication de ce Volume
déjà promife depuis près d’uné année.
Comme ce Savant a beaucoup
écrit fur l’Hiftoire naturelle, je le
mettrai avec les Natùraliftes. Ainfi
on trouvera fon Hiftoire dans celle
de ces Philofophes.
E X P L I C A T I O N
xvij
EXP L ICAT ION
DU FRONTISPICE
ET DES AL
N O us fubftituons toujours à
regret des Allégories aux Portraits
des Philofophes , parce que
nous fentons parfaitement que cette
iiibftitution eft un foible dédommagement
des Portraits-; mais nous
ne connoiffons pas d’autre moyen
de confoler le Public à cet égard.
C ’eft une perte plus, encore pour
nous que pour lui ; car les deffeins
& la gravure des Allégories fönt
un objet de dépenfe plus confidé-
rable que les deffeins & la gravure
des Portraits.- Nous avons donc un
intérêt particulier de faire la recherche
la plus exatie deces Portraits
: auffi continuons-nous à nous
donner beaucoup de peine pour
nous les procurer.
Malgré nos perquifitions & nos
enquêtes,.nous n’avons pu en avoir
que trois pour ce Volume. Nous en
comptions quatre, parce que nous
avions appris que M. l’Abbé de
Molieres avoit été peint deux fois.
Un de fes Portraits qu’on dit être
beau, eft perdu. L ’autre eft entre
les ' mains d’une de fes parentes ,
qui malgré les inftançes de M. fou
LÊGORIES.
frère, celles de M. fon coufin &
les nôtres, n’a pas pu fe déterminer
à nous Je communiquer. Elle nous
a dit que c’étoit fon propre - ouvrage
; & comme elle eft extrêmement
modefte, elle a fans doute
jugé qu’une peinture qui étoit ,1e
fruit de fes amufemens, n’étoit pas
digne d’être gravée.
Quoi qu’il en foit de cette raifon
ou de ce refus, dont nous refpec-
tons les motifs, nous avons mis
une Allégorie à la place du Portrait
qui nous manque, & nous allons
en donner une explication, ainfi
que du Frontifpice ôc des autres
Allégories, comme on nous l’a demandé.
Frontifpice.
Une Femme qui a de grandes
ailes, à fes épaules, écrit dans un
livre foutenu par Saturne ou le
Temps, Elle eft. au milieu d’un
cabinet de Phyfique, & a devant
fes yeux des inftrumens néceffaires
pour l’étude de. cette fcience.
■ Cette Femme repréfente l’Hif-
toire , qui écrit les découvertes
c