74 MA 1 L L ET. la plus énorme * qu’il eft impoflible de
les appercevoir avec îe fecours des meilleurs
microfcopes : elles font par là impé-
riflables.
C ’eft dans la mer que ces femences
acquirent la préparation à la v ie , comme
dans leur première matrice. Elles trouvèrent
enfuite dans la diverlité des difpo-
fitions que fes eaux diminuant fur le globe
produifoient continuellement dans fes
fonds, c!eft-à-dire dans des limons gras,
ou dans d’autres matières encore plus
favorables, une fécondé matrice qui lup-
pléa à celle des femelles. Ainfi à la faveur
d’un degré convenable de chaleur qu’elles
acquirent, elles parvinrent à une augmentation
de grofleur & de force affez con-
fidérable pour en fortir, & pour aller
chercher dans les eaux une fuite de nourriture
qui lui donna la grofleur & la perfection
dont chaque efpèce de femence
étoit fufceptible.
Ce font les animaux meme qui font
aujourd’hui la fécondé matrice des femences.
Lorfque le mâle eft parvenu à
un certain âge, les femences de fon efpèce
fe réunifient en lui par l’air qu’il refpire
& par les alimens dont il fe nourrit,
fuivant une loi générale de la nature, qui
veut que chaque ehofe cherche à s’attacher
à fon efpèce. Alors ces femences font
préparées à la fécondité dans les vaifleaux
du mâle, par les difpofitions que la puberté
y a mifes.
Au refte 8 quoique tout ce fyftême foit
plutôt établi fur les faits que fur les rai^
fonnemens, ce n’eft qu’un jeu d’efprit qui
n’intérefle que la raifon, & qu’on ne doit
attaquer ^qu’avec les lumières de cette
raiion même.