végétation des plantes , furent publiés
fucceflivement (ƒ).
On fait que Perrault, Dofteur en
Médecine, dé l’Académie Royale
des Sciences, & plus connu par
les delfeins qu’il a donné de la belle
Colonnade du Louvre, &de l’Ob-
ferva’toire, que par fes travaux fur
la Phyfique ; on fait, dis-je, que ce
Phyficien naquit à Paris de Pierre
Perrault, Avocat au Parlement, ou
il mourut le 8 Octobre 1688, âgé
dé 7 j ans. Il a compofé des EJfais
de Phyfiqüe qui font eftimés. Le
choix des fujéts intéreffe, ôt l’art
avec lequel il les traite les rend encore
plus pîquans.
Ces Effais ont été imprimés en
172 1 en quatre petits Volumes in-
4°. foiis le titre d’OEuvres diverjes de
Phyfique & de Méchahique. Il eft
d’abord qüeftion dans le premier
Volume de la pefanteur des corps,
de leur reffort & de leur dureté.:
L ’Auteur croit que la vertu diadique
eft un principe général auquel
on peut rapporter la plus grande
partie des effets de la nature. Il
traite enfuite du mouvement périf-
taltique, de la circulation de la
sève des plantes, d’une nouvelle
infertion du canal totachiqüe, ôc
d’un nouveau conduit .de la bile.
Voilà ce que contient le premier
Volume.
Dans le fécond, l’Auteur exaé
mine ce que c’eft que le bruit ôc le
fon : examen qui forme une jufte
differtation. Elle eft fuivie d’une
autre fur la Mufique des Anciens ,
dans laquelle Perrault prou ve que
cette Mufique a été fort imparfaite
en comparaifon de la-nôtre.
Ün Traité de la méchanique des
animaux forme le troifièmeVolume.
Ce Traité eft divifé en trois parties.
La première a pour objet les fonctions
des fens -, la fécondé, les fonctions
du momiernent; ôt la troifième,
ce qui appartient à la nourriture ôt
à la génération.
! A l’égard du dernier Volume,
c’eft un recueil de divers écrits fut
les fenfàtions, fur la tranfparence
ôt la réflection des corps, fur la
congélation , fur la génération des
( ƒ ) Dans l’édition qu’on a donnée à Leyde en
1740 des OEuvres de-M. Mariote, laquelle eft
très-bejle , & digne des plus grands éloges, on
n’a point imprimé Tes Mémoires fuivant l’ordrè.
chronologique, & je n’en vois pas la raifôn.
Voici celui qu’on a-fuivi, & le titre qu’on a
donné a chacun de ces Mémoires.
Tonie ï‘. Traité de la percujjion du-choc des
terps, dans lequel les principales règles du mouvement
font expliquées & démontrées par leurs
Véritables caufes. i. EJfais de Phyfiqüe, ou Mémoires
\ pour fervir à - la fcience aes chofes. naturelles.
Premier EiTai : De la végétation des plantes.
Second Elfai : De la nature de l’air. Troisième
Effai : Du chaud £> du froid. Quatrième
Eflai : De la nature des couleurs. Tome II. Traité du mouvement des eaux O
autres corps fluides, i . Règles pour lés jets
d’eau. 3.. Nouvelle découverte touchant la vue ,
cokefluè‘dans 'plufieurs lettres. 4. Traité du nivellement
, avec la defcripdon de quelques niveaux
nouvellement intentés. 5. Traité du mouvement
des pendules. 6. Expériences touchant les
couleurs & la congélation de l’eau, 7. Efai de
Logique,.
parties' qui reviennent à quelques mour de la vie échauffant les ef-
animaux après avoir été coupées , prits, il fe forma un parti confidéfur
la transfufion du fang, ôte. râblé en faveur de la transfufion du
Ce dernier Ecrit a pour objet unè fang. Il parut même des relations
matière trop importante pour ne
pas en donner une idée.
Vers le milieu du dernier fiècle
on crut avoir découvert un moyen
de rajeunir un vieillard, 6c de rétablir
les forces d’un jeune homme
affoibli ôc épuifé par les débauches,
en faifant couler un nouveau fang
dans : fes veines. L ’expérience fut
faite fur des chiens. Par le moyen
d’un fiphon on fit paffer le fang de
la veine crurare d’ùn chien dans la
veille crùrare de l’autre. Le chien
qui' reçut le fang, parut morne ôtfort
abattu. Ce n’étoit point là un'préjugé
favorable à la transfufion du
fang ; maiscomme un fyftême, quel-
qu abfurde qu’il fôit, trouve toujours
ides partifans, il y eut des personnes
, même des gens de mérite,
qui ne voulurent rien conclure de
cette expérience, parce qu’ils la jugèrent
mal faite, ôc qui fournirent
qu’il y avoit un avantage confidé-
rable à pouvoir fubllituer un fang
pur ôt préparé à un fang mauvais ôc
mal conditionné. On appela donc
des expériences mal faites à des expériences
bien faites. On demanda
même que des hommes fuffent le
fujet de ces expériences.
C ’étoit une chofe férieufe. L ’aqui
ànnonçoient les plus heureux
fuccès de cette transfufion. La fermentation
étoit grande, ôc la probabilité
gagnoit tous les jours de
nouvelles forces ; mais Perrault dé-
truifit abfolument l’illufion, ôc fit
évanouir toutes ces efpérances, en
prouvant invinciblement qu’il eft
néceffaire pour la confervation du
fang, qu’il ne forte pas de fon vrai
lieu ; ôc comme le fang d’un animal
nus dans les vaiffeaux d’un autre
animal eft hors de fon vrai lieu, ce
fang doit fe corrompre : ce qui ar-
rive effe£Hvement.
Enfin Hauxbee 9 qui efl: encore
un Phyficien qui mérite d’être distingué,
eft Auteur d’un Ouvrage
intitulé : Expériences Phyfico-Mécha-
niquesfur différens fùjets. On y trouve
une nouvelle Machine pneumatique
, ôc des; découvertes fur l’électricité,
qui étoient fort furprenantes
dans leur temps, mais qui ont bien
pprdu de leur valeur depuis celles
de Mufchenbroek fur cette matière. -
Encore ce Philofophe n’a pas tout
dit.
' Depuis fa décou verte de la commotion
ou du coup foudroyant (?) ,r
MAranklin de Philadelphie enAmé-
r'que, a fait de Féleàricité une
0?) Voyez l’Hiftoite de Mufchenbroek dans
Phyficiens fous le- nom d’Expérience de Leyde ,
ce Volume.. Cette déc
parce que. c’eft à Leyde
:ouverte ,
qu’elle a
eft connue , des
été faite.