
D U L E V A N T . Lettre VI. lOf
Èoneîf- ou 30, milles barrils de vîii paran, &l'ou j Wheler y acheta une médaille d'argent à latéte de
l cultive la vigne depuis fort long-temps, a M f . j Jupiter, au revers c'eit une gr^pe de raiiin.
1,'Ifle de Mycotic éft fort aride, & fes montali
« font peu élevées; les deux plus confiderables
wteiit le nom de Saint Hclie : l'une eft toat près
a cap Trullo à l'entrée du canal de Mycone òr de
lue : l'aiure eli à l'extremité de Mycone vis-à-vis
Vagellili : le nom Dimajios que l--- Pline donne àia
las haute montagne de l'ifle, convient également
tontes les deux, puifque chacune a le fommet teneri
deux parties, c Ovide qxii dans fon voyage
Pont avoit vû Mycone de plus près que d Virgia
eu raifon de dire que c'ctoit une Ifle peu élece,
au lieu que Virgile dit tout le contraire : ce
'cH: pas que humilis ÎTifula^ iignifie auiTi une lile
Ré[)r!rable & vile, comme e Stace a appellé l'Ifle
^ Scriphe.
Straboa rapporte que les Poëtes ont fait de
^'ÎJ'cone le tombeau des Centaures défoits par Her-
^lies, d'où étoit venu le proverbe t" Tout eft dans
pour dire, qu'mi homme voul oit parler de
MYKO.
nine huniilem Mycomim cretofsque n a Cimoli. Ucttniorfh.
^....n Deiis atei teilen s oras & littota
crraimm, Mytouî
celfa, Gyaroque reviiixit, 3.
^Hinc fpieti Myconos, humilifquc Sctiflios, ^ciii
dans le même diicours. Etienne le Geogra«
phe qui a copié Srrabon dans cet endroit comme en
plufieurs autres, aifûre que cette Ifle aprisfonnom
d'im certain Myconus fils d'iEnius ; mais on connoît
auffi peu l'un que l'autre, & la pliipart des anciens
Auteurs font tombez dans !e même défaut J
la remarque de g Strabon & h d'Euftathe eft beaucoup
mieux fondée ; fçavoir que les Myconiotes
étoienc fajets à devenir chauves , puifque aujourd'hui
la plûpart des habitans y perdent leurs cheveux
à l'âge de 20. oa Zf. ans. i Pline a outré
l'obfervation , en aiîûrant que les enfans y naiiTent
fans cheveux ; cela n'empêche pas que les habitans
de cette Ifle ne foient bien faits : ils paifoient autrefois
pour grands parafites, & ne le feroient pas moins
aujourd'hui s'ils trouvoient des dupes, k Athcnée
cite Archiloque qui reprochoît à Pericles de tondre
les napes à la manière des Myconiotes. On lit
dans le même Auteur quelques vers de Gratin qui
O 2 ne
f n«»â' aVo flidt Muxtevoy. T^sr. Cei^r. Ub. 10,
gh M^ydKs iDwc ifonnKy-fi.x viiccr.f ätrab, ¡bid.
i Quippe Myfonii caientcs pUo gignuntiir. Hiß, nat, Ulr, 11,
k lii>. I,
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