
T a r t d u . Hill}. áu Scni.'!ieí^_ l a ^ n ü j g ñ e J e S t J í f e l t & . a v e c l e ^ r o / U d g s M e s voi.7m€s.
D U L E V A
r^mme nous ftions embarralTci de nôtre baga-
. nnnî n'avions pas beaucoup de ccnfiaiice
j e & que nous n « P Mi l o
" m S d- u r d e l h e u r e , le ^^ du mois d'Août,
ftVlî^tateau de ttajet qui va & vient tous es jours
Î ne fle à l'autre. , Strabon place le M. l o a Z4.
l ies d cap Skilli de la Mor é e , & prefque a pa-
° dil ànce du cap Spada de Candte. On compo
r t ^ cent milles entre ces deux Ifles.
U M o ft nne belle Ifle prefque b ronde d'env,-
™ 60 milles detour, bien cultivée, & fon port
od eft un des meilleurs & des plus grairds d e l aMe -
d t r " , fert de retraite à tous lesbâumctis qui
TOffl i Levant ou qui en reviennent : car elle ell
5 e "l'entrée de l'Archipel que les_Anciens eonflbient
fous le n o m de la me r Egée.
â t e Me quoique petite, tut très c conliderable
fl.ns le temps que la Grèce etoit flonffiinte. Le
ï t o coiSe dit d T h u c y d i d e , jotrilToit d'uneen-
S î i b M é , 700. ans avant la tameule giierre du
ïïUmefeVqu'il a décrite avec tant d'exaaitude :
ÏÏScmeit cette guerre interefla la Grèce ; mais
" e T l e s Mes voifinis, & les principales u les des
tôtcs d'Alîe. Dans ce tumulte, les = Mi l iot e s ,
ulmiMUt follieitex par les Athéniens, s obllinerent
à vouloir garder la neutralité, peuKtre parce
S s drfcendoient des Lacédemoniensfetont Thucvdide&
sConon: quoiqirc Eticr.ne le Geographe
ait fait -de Mi l o une colonie de Phcnic.ens ; 1. N j -
ciasGénéral Athénien vint à Mi l o avec une âorede
60 viilliaux & de deux mille hommes de débarquement,
qui ravagèrent tout j e pays i Uieanmoms
11 fat obligé d'abandonner le liège de la ville que k
Syncelle fit auffi ancienne que Minos fils d Europs.
Quelques années après les Athemens y hrent
iiic autre dcrccnte avec trois mille hommes , comramdei
par 1 C l è ome d c s & Tilius : ces Généraux
jpiès une lougiK & ennuyeufe conference qu ils eurent
avec les Chefs de rifle, bloquèrent la ville ;
i imis les Miliotes renvcrferent leurs travaux, tn-
611 Philocrates ayant amené un nouveau feeonrs
d'Athènes, ils le rendirent a difcretion, & ce tut
alors que fe fit ce grand maBacre ¿ e f P « ' « « «Ji"
bon, Diodore de Sici le&Tluicydide. Les Athéniens
par le eonfeil d'Alcibiadcs firent mourir tous
les habitans de Mi lo, excepté les femmes & les enfins
" que l'on mena en elclavage dans 1 At t ique
On fit palTer cinq cens perfonnes du mime pays
pour fonder une colonic dans l'Ifle : cependant »
Lyfandre Général des Lacedemoniens ayant oblige
Miéiics mime à fe rendre à difcretion a fon tour,
' ï m . /.
Mclos. Pli». Hit.
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MHAOS. -K't. Gin- ¡'¡>-
\i\\a • LE Milo.
11m omnium r b iiiluU oniiidilTima. Pi
c Mííít (¡i
d LIk s.
0 /ii. I.
lui,:,.
S l^trm. 1/;.
il Jlmcid. iih. 3.
1 m^l BM^h. mif. U.
N T. Lettre I V .
le rcfle des Miliotes fut renvoyé dans l'Ifle, & la
colonie des Athéniens rappellée.
L e Milo eut dans la fuite le même fort que les
autres liles de l'Archipel, c'ell-i-dire qn >! t o™»
fous la domination des Romaras, & enfu.te fous
celle des Empereurs Grecs, p M a r c Sañudo, premier
Duc de l'Archipel, joignit cette Me au Duché
de Kaxie, fous l'Empire de Henri de I'landres,
f r e r e d e fEmpereur Baudouin, i (1207.) L e Mi l o tut
démembré de ce Duché , par Jean Sañudo lixiente
D u c de l'Archipel, qui ccda cette Ifle au Frincc
Marc fon frere, & celui-ci la donna pour dot a fa
fille Florence, laquelle éponfa l 'ranç^s Criipo.
Ce Crifpo qui defcendoit des anciens Emperrars
G r e c s , trouva le fecret de réünir le iWilo au Duché
de Na-ïie, en faifant aflafliner dans cette Ifle,
Nicolas Carcerio qui en ètoit le nenvieme Duc.
Far cet attentat Crifpo devint le dixième Souverain
du Duché de l'Archipel. Barberoufle Capitan Paeha
fournit à Solymaii II. le Mi l o & la plupart des
Ifles de ce Duché. , ^ y
O n a vû de nos jours un Miliate nomme Capfi
s'èrisrer en petit Roi de Mi l o ; il ne manquoit nide
courage ni de talens pour gouverner ; mais il fut
aifei inal-avifé pour quitter fon thrône & rendre
vifite fans fes gardes à un Tur c Capitame de vaiff
c a u , qui lui avoit fait des ptopolitions avantageufes
de la part du Grand Viiir que ce nouveau Souverain
n e laifloit pas d'inquiéter-; dès que Capfi fut
fur le bord .du -Turc on. mî t à la voi le, & ce malheureux
Miliote, qui n'avoir régné que trois ans ,
f u t pendu à Conftanrinoplc à la porte de la • prilon
des cfclavcs, moins prudent que ces anciens habitans
de Mi l o dont parle f Plutarque, lefquels ayant
planté une colonie à Cryaifa ville de Cane, firent
cacher des poignards dans le fein de leurs femmes,
& s'en fervirent fort à propos pour couper la gorge
aux habitans d e la ville, qui les avoicnt invitez aun
fellin dans le deifein de les faire mourir.
N o u s debarquàmes dans un quartier de l'Ifle appcllé
Poloni, peut-être à eatlfe de quelque ancien
T e m p l e d'Apollon;il fallut relier jufqucs àmidiauprès
d'une chapelle abandonnée, pour attendre des
chcvaiK, car on compte cinq milles de Poloni a la
v i l l e , laquelle .porte le même nom que f Ifle fuivant
l'ancienne coûtume de Grèce marquée par
1 Galicn. Après avoir fait plus delà moitiéduchemin
dans des collines & des campagnes incultes,
feches, flèriles, on entre dans une plaine tor t agréab
l e , laquelle s'étend jufques à la ville, & nefeterminc
qu'à la grande rade. La ville ae Milo qui
•H
k Gciix. SyMcll
1 T/jHcji. l'h. S.
m PM^nh in Uk^hmd.
n TtHO'rf.
o Fiulnnh. i:¡ Lyffíni.
p 1. í^rr. 4. Mf. T.
q ilü Dua di ('.^tvfci^
r 11 B'Jgoo.
f ni viynltiiils ma'itríi'».
1 t Di /•«.n.'lfll. hb. p. IT.