
^ ^ ^ ^ ^ Camj}an.uU Sa.\uitilis, yaLiis -
> i-nff-rLsi-ihus- :Beiüdis. coeteris
NuvimuUvla.
D U L E V
a r vers lè bas, blanchâtres dans la fiiltc, garnies à
ur iBiffance de plnfieiirs bouquets de feuilles a f e
Sblables à celles du Violicr blanc , touflncs ,
onws d'un pouce ou i8 lignes, lur quatre ou
5 liaies de large , drapt'es , cotoneufesl, blank
s Sus goiit ni odeur : elles diminiieiit le long
ics ttees lel'quelles s'allongent en maniere d'épi
'l,,rei de fleurs à quatre feuillesjaunes, longues de
neuf ou dix lignes, ovales à l'extrcmite' qui eft opoofée
à leur queue : cette fleur eft couverte d'un
A- N T. Lettre VI. 513
ou huit lignes, flir quatre ou cinq lignes de large,
bleu lavé, découpées en cinq parties en arcade gothique
calice à quatre feuilles blanches; lequel renferme
on piMe de même couleur, oblong, terminé par
mie petite tire , & entouré d'étamines à fommets
L i e s : lorfque la fleur eft pafl'éc., cepiftiledevicnt
mi fruit prefque ovale, d'environ un police de iiaut,
fur huit on neuf lignes de largeur-tout à fliit plât ,
cotoneux & blanc, au chaflTis duquel font attachées
uiie ou deux femences plâtes, rouftltres, rondes ,
d'environ deux lignes de diamètre, bordées d'un
feuillet plus clair, très-délié, un peu échancréd'un
côté : la chair de cette femence qui eft. brune auf f i ,
en amére Se d 'un goût brûlant. Cette plante fleurit
dès le printemps; mais elle ne porte guéres de bonnes
graines au Jardin Royal.
Kous rélachimes à l'ifle de G H E I R O a une
portée de moufquet de Caloyero : les. Faucons y
furent mangez, fuivaut la coûtume du Levant, ou
on ne laiftè pas mortifier la viande : ces oifeaux ont
h chair blanche, délicate & d'un excellent goût ;
ils feroieut merveilleux rôtis & bardez ; les nôtres
furciit cuits fur la braiîe, & maugel fans poivre ni
vinaigre. Cheiro eft une Ifle deferte de i8. milles
de tour, où les Moines d'Amorgos tiennent deux
Caloycrs dans le temps que l'on y fait les fromages.
On y nourrit plus de 300. chèvres ou brebis : nous
yobfervâtr.es une efpéce rare de Campanule.
C A M P A N U L A faxatilis , foUii iw/moriks
Bellidis , cietms-NiiwmuîariiS, Coroil. hli.
Mhtrh. 3.
Sa racine eft groiTe comme le pouce , engagée
dans les fentes des rochers, blanche, douce , pleine
de lait; fes premieres feuilles font femblables à celles
de la Pafquerete, difpofées en rond, vert-brun,
liiifantes, longues de deux pouces & demi, iùr demi
pouce de large: celles qui accompagnent les
tiges reflemblent plûtot à celles de la Nummulaire;
6 font charnues, liffes, vert-gai, longues de huit
ou neuf lignes, terminées infenliblement en pointe,
R foûtenuës par une queue fort courte, affez fer- rees fur,des tiges longues de huit ou neuf pouces,
& qui fouvent -pendent des fentes des rochers, épaiffes
d'une ligne, laiteufes, & pleine de moële bl.anehc
: des aiffelles des feuilles naiflent tout le long
des tiges , des fleurs eu doc t e , longues de fept
; le piftile fort du fond de cette fleur, blanc,
& terminé en ancre à trois crampons , environné
à fa baze de cinq étamines blanches, larges & longues.
d'une ligne , chargées chacune d'un fommet
jaune, fort étroit : le calice eft-un baiEn long de
cinq lignes, vert-pâle, large de trois lignes,- goderonné
de cinq côtes , découpé à cinq pouues en
étoile ; il devient un fruit à trois loges remplies de
femences rougeâtres tirant fur le brun, liftés, polies
, luifantes, ovales, longues d'un tiers de ligne:
toute la plante cft iniipidc.
Après avoir fiiit un tour de promenade dans
l'ifle de Cheiro , - nous paiHmes à SKINOSA
autre écueil abandonne , d'environ rz. milles de
t o u r , à huit- m.illes de Cheiro , . & à douze milles
de Naxie. a Skinofa eft-apparemment l'ifle b Ski~
iiuffa , que Pline marque proche de Naxos de
Pholegandros. Les Grecs ne doutent pas que
Skinolit n'ait pris fon nom des c Lentifques dont
elle eft couverte , quoi que cet arbre ne foit pas
plus com.mun dans Skinofa que dans les Mes voifines.
Il ne rcfte dans Skinofa que des mafures
d'une ville rainée, parmi lefquelles on ne voit rien
de remarquable, ce qui fut caufe que nous ne nous
yiarrêtlmes qu'environ deux heures pour y herborifer.
L a Ferule des anciens croit en abondance dans
cette Ifle; cette plante a confervé même fon-ana
filß. mt. m. 4. irtp. II.
b iMy»h.
s Lencircus.
si Napï«««,
e •^ J.tòi,^
flciula glauco folio, caul IO ad fingulos nodos .ïacien
nom parmi les Grecs d'aujourd'hui qui 1 ap
pellent <1 Nartheci, du Grec littéral « Nanhex.
f Elle porte une tige de cinq pieds de haut , épaiffe
d'environ trois pouces, noueufe, ordin^rement.
de dix pouces en dix pouces, branehué'-à chaque
noeud , couverte d'une écorce aftez dure de deux,
lignes d'epaift'eur : le creux de cette tige e!l- rempli
d'une moelle blanche, qui étant bien feche prendfeu
tout comme la mèche ; ce feu s'y couferve paraitement
bien , &- ne confume que peu à peu la
monëlle-, fans endommager l'écorce : ce qui fait
qu'on fe lert de cette plante poui^porter du feu.
d'un lieu à un autre; nos matelots en firent proviiîon
: cet ulàge efl: de la premiere antiquité, & peut
fervir à expliquer uii endroit ' g d'Hefiode , qui
parlant du feu que.Promethée vola dans le ciel, die
qu'il l'emporta dans uneFerule; le fondement de
cette fable vient fans doute de ce que Promethée^-
felon Diodore de Sicile, fut l'inventeur du k fufildMcier
avec lequel o n tire , comme l'on dit, du
feu des cailloux, i Suivant les apparences Promethée
fe fervit de moelle deFernle au lieu de.fmêche,
& apprit aux hommes à conferver le feu dansles
tiees da cette plante.
M 3 ; - Ces.-.
mofo & umbellifeto. Corol. Infi. Rei Heib. 22. •
g Ev xoiiM NapS-«*!. iiyro^- Op. & d'in. wp. ^i.
élata Piomethei mimere ligna furaui. Murs. Efigr. tib. 14.
. h Tà wps7ov.
i Dhd. Sit. BMct. hiß. Hb. 5.
i-ì