
1 0 4 V O Y A G E
[cut pourtant qnc Gei
Tri-bilhiidL-, & q
1 en foit, il flcm
js \e Pontificat de
a i i r c . Georges ave
iriqne & la Philotc
tcmciit pour Arili,
i avec Bellirioti qu
naire d.
Quoiqu'^
( i e c k loi
f a t Sccr.
l a Rhctc
f o n ente
querelle!
t o n . B:
f u t
fes Ambaffades le diliîpi
pécha pas d'écrire plali;
taire une très-belle BibI
f o n Tellament
iToit dans le quinzième
N i c o l a s V. de qui il
i-avanr enCigné
, i s R o m e ; nuis
Jttira de.groües
l i t q t t : pai
: anp;
ihie dite
lui
i ne jut
int hou
ut trop,
3 traite?
C e l a
, mais
: l'em-
. On
tout de
laill'a par
la conlër-
mnniqi
.er lei
regarde,
Quoii
e u bell
parable
les montagi
SaiM -Jean à
S u d - E i l . Il n
les Alpes. Li
c e Couvent produifent des Hitrés, des Chei
des Charmes", des Guaïacs , des Frêneî , & des
Sapins d'une hauteur prodigienfe. La matfon des
Religieux n'ell bitie que de boi
l i n e roche fort efcarpe'e
f o l i t u d e du monde. La
b o r n é e que par de
Ithaque
Sénat de Venil'e
n c o r e avec tant de foin, qu'on ir'eti veut conimauufcrits
à perfonne , & il faut
1 recueil comme un threfor enfoui,
ampaguc de Trebifonde foit fertile
tes , elle n'ell pourtant pas com-
:es fortes de recherches, àcesbejo
û eli bâti le grand Coirvent de
,5. milles I d e la ville du còti du
'y a pas de plus belles forêts dans
s montagnes qui font autour de
j.i,
pia
, pour
s fouhai t é d'y pi
s belle
ill
O n
affili
lilîr
empor
ni fci.
f o n d de la pl
L a Yçue de ce Couvi
païfages merveilleui
Uïoir paiTer le refte de ina vie.
l'y trouve que des folitaires occupez de leurs
lies & fpirituelles , qui n'ont ni
n c e , nipolitelle, ni livres; triais
fans tout cela On monte à la
efcalier très-rude & d'une llruflu-
•e. Ce font deux troncs de fapin,
s mats de navire , inclinez contre
ez, de même que les montans d'ulieu
des planches oudeséchellons
comment vtvrt
m a i f o n par un
r c fort lingulie
gros coinme d
i c mur & aligi
n e échelle; au
que l'on met t
I f s , on y a taill.
rdiuairement au travers des éeheldes
marches d'efpace en efpace
coups de hache , & l'on a mis fort à
propos des perches fur les côtei pour fervir de
gardefoux ; car je defue les plus habiles danfeurs
d.e corde d'y pouvtiir grimper fans ce fecours. La
t é t e nous tournoit quelquefois en defcendant , &
nous nous ferions caif.-l le col fans cet appui.
I l n'ell paspoffibîet]ueles premiers hommes ayent
jamais fait un efcalier plus lîmple ; H n'y a qu'à
l e voir pour ft former nue idée de la naiffanee
d u monde. Tou.s les environs de ce Couvent
f o u t une inaage parfaite d e la pure nature; tsne infin
i t é de fources y forment uu beau luillèau plein
d'excellentes Truites, & qui coule entre de tapis
verts & des bofqncts propres à infpirer de
¿ r a t l d s ièinimens ; mais il n'y a aucun de ces
M o i n e s qui en fuit touché , qu
au nombre d'environ quarante,
leur maifon conune une tannic
s s'étoient retirez pour évite
rcs & pour y prier Dieu rot
dant CCS Anachorètes polfed
de (îx milles à la ronde.
get
T r
pei
plo
Fei
maifons dans Trebifo
grand Couvent qui 1
partagé t
bien qnr
roieitt fai
Il qu'ils 7 roict
Nous regardij
ces bonnes
• |i
t à lei
Ils o;
c jnêir
:es monragnes, i
ide ; nous y I
ar apparteuo
•ir aifi. CT.
it le pa,:
lit pUilietn
le pluSaiii
igums dans
: « qui éti
>i fert tant de
> ? Il
un beau Coi,
igealfejitd'tin
meus , qiiijj
pltîlieurs galetas : A qu
id on n'
1 p™t .pas joi
e bâtir u
e belle Eglile 1
crainte q
: les T u r c s n'e
es deftim
feroit CQ
is pour ces bâ
i v o i r v i l i t é les environs duCo'
Après
des plantes qui atnufent le plus agréiible.
i l , I •
ment du monde , -nous rnonrilmes juiques aui
lieux les plus élevez , que la neige n'avoitabiindonnez
que depuis quelques jours, &d'oùiioiis
en découvrions d'autres qui en étoieut eiicote
Chargez. Les gens du pays appellent n,;.,
Xî/j/ar ordinaires, qui ne ditléreut eu ricinie
ceux qui naiil'ent fur les Alpes & fur les Pyreiiéts;
mais ils ont confervc le nom '
•utre bellecfpecedeSapinquej
le Monaftere. Son fruit quielti«
écaiII,eux&commeeilindrique,quoiqu'un peuteii.
l i é , n'a que deux pouces & demi de long furhuirut
l l i g n e s d ' é p a i f f e u r , termi
en bas & pendant,
:es, arr
irt me
ipofé d'écaillés molles,bii
indies , iefquellcs couvrent des
i u ë s& hnileufes.. Le troiicSIts
bre font.de la grandeirde cel
laire. Ses feuilles n'ont qiieqiis
de long, elles font laifiiiti!,
femences f(
branches de cet :
les du F i d a ord
t r e o u cinq ligne
vert-brun , fermes ,
demi ligne, relevées de petits coin! , h
gées comme celles de nos Sapins , c'clV
en branche aplatie.
I l fallut quitter ce beau pays pour venir
bifonde chercher nôtre bagage. Ou nous avertit
ft>rt à propos que le Pacha veuoii de partir, & "
n ' é t o i t pas une fauffe a l larme ; car nous le rencontrâmes
•oides, larges feillemeiit de
en chemin. Dieu fçait fi nous fil«
grande diligence : que ferions-nous devenus li
nous avions perdu une h belle cccaiion ? il fiU"!
donc travailler toute la nuit à faire nos balots, ;
chercher du bifcuit & du ris qui font les choie
les plus néceUaiies pour unemai 'che, car on trot
ve de l'eau par tout. Heureufcment le Pi
iciia il
campa ce jour - l à ,qui étoitle 2. J u i n , qi "
eiivito
quatre heures del à ville. Le lendemain r
lonslej»
gnîmes avec beaucoup de peine, & 110
vâmes à quatorze milles de fon p:
J ' a i l 'honneur d'être avec unpi
D U L E V A N T . Letire X V I I I .
L E T T R E XV I I I .
FOT AGE V A R M É N I E ET DE GEORGIE.
l o y
M O N S E I G N E U R ,
LES villes de ce pays-ci font aflèl bien policées
& l'on n'y entend point parler de voleurs;
¡retienuent tous à lacampagne &n'en veulent
l'ini voyageurs ; on prétend mime qu'ils font
loins cruels que nos voleurs de grands che-
BS Pour moi j e fuis perfuadé du contraire,
«ne l'ou u'iroit pas bien loin li l'on s'expofoit
,1 iei far une grande route. Si ces malheurctjx
'iliaimeut pas les gens , c'ell faute d'en trouver
'oecaliou, car on ne marche qu'en bonne comlie,
Ces compagnies , qu'on appelle Caya-
,, font des convois ou alfemblées de voyaeiiii,
plus ou moins nombreufes fuivant ledanît.
Chacun y e(l armé à fa maniéré , & fe dc-
•nd comme il peut dans l'occafion. Quand les
mes font confiderables elles ont un Chef
1 o rdonne la marche. On y ell moins exn
centre qu'à la q u e u e , & la meilleure préliilion
que l'on puiffe prendre , n'ell pas toûd'attendre
les Caravanes les plus uombreufes,
comme la plûpart des voyageurs fe l'imagiftdepi
ifiter decellesoùilyabeaucoop
•ancs , c'eK à dire gens propres
I1 Tires & de Fi
ift bieii detendr.
I'aiment point a
ioavent a payer 1
l e f . , s , d ' un vol
.
Les Grecs & les Arméniens
f e battre ; on tes condamne
e fang, comme l'on parle dans
eut qu'ils n'ont pas tué. Oil
ces malheurs en Amér ique ; ces
lOLis traitons de fauvages , ces
nom fait peur aux entans , ne
is d'une nation avec laquelle ils
'ils mangent des Chrétiens, ce
Aaisricaiiis que u
lioqaois dout le 1
que les gei
(oil en guerre. S
D'tll pas
Bins di
wit f.i bourfi
Vimpoi
temps de paix. Je ne fçai s'il y a
:é à poignarder un homme pour
que de le tuer pour le manger,
n malheureux d'être mangé ou
r¿fondrefpca.Sc,
«loiiillé après fa mort.
On ifl donc contraint de marcher en Caravanedans
le Levant ; les voleurs en font de même
•in de pouvoir fe rendre les maîtres des autres
pit la loi du plus fort. Nous Joignîmes la Cara-
'me du Pacha d'Erzeron le ^ Juin ii une jourliedeTrebifinde
; & nous trouvâmes en che-
«ii je ne fç,u combien de Marchands qui venoient
des provinces voifînes pour profiter d'une
' Wle occafion. Les voleurs nous fuyoient avec
' même diligence qu'ils fuivent les autres Ca-
'«anes, par la raifou que lors qu'un Pacha mariiie,
autant de vokur s pris, autant de têtes cou-
TOM. II.
l e champ. On leur fait cet fionneof
voir appeliez Jtu
itre que 1
nous éti
e faifoit
pées fur
après les
Mies. Ol
c ô t e - l à ,
Pacha n
ill-à-dire I«fi-
I repos de ce
d e ce que le
o u quinze
nnoit tout le
aife.
fis cens per-
•environ trois
autres étoient .
t o u t cela faila
f o r t e i
encore rav
les pai
doi
nous d(
l ô t r e
qu
ipays
it äe plus d
en avoir qia'
Pacha , les
Ml
cens de
des mari
:hands & des paiTagers
foit un i
(fez beau ffcdacle. C'étoit une nonveaunous
t é pour
de voir des chevaux & des muleti
p.iriiii je
n e fçai combien de châmeanx. Lesfem-
mes étou
;nl dans des littieres terminées en bërnt
c e a u , de
l e relie e
f o i n qtie
les plus
reffembR
cheval ,i
t e foutenuc par des cerceaux ; on ne fçavoit <5
elles renfermoient des linges , ou des animaui
raifonnables.
le delTus étoit couvert de toile cirée,
t o i t grillé de tous côtez avec plus de
n e le font les parloirs des Religieufes
lulleres. Quelques - unes de ces littieres
lient à des cages pofées fur les dos d'un
étoient couvertes d'une toile pe
L e Cia'ta étoit le premier Officier de la maifon.
Nous n'avons pas de Charge parmi nous qui
réponde à celle ii , car il ell plus qu'intendant,
& comme le fubdelegué du Ma î t r e . Souvent même
il eft le maître du Maître. Le Divan E f f e a -
M, ou Ctef d:i Confeil, étoit le fécond Officier.
L e Pacha avoir fon Cslj^a ou Aumônier qu'ils
appellent aufii Mouphti , plufienrs Secretaires,
foixante & dix Boffinois pour fa garde , une infinité
de Chaoux , de mufit
llrumens , une effroyable quant i t / i e
pied OU Cbioiars, fi
Riedecin öoi t de ßoi
de Provence,; Oll
l ü -
F r a n s o i s .
L e Cha,ux BsM
choit une journei
d e cheval pour
le lieir oü le Pa
Chaoux en recev
m e font nos Mai
f u i t e plulieurs OHicier
& beauconp d'Ara.ies pi
ces gens maich. '
des bätons o
lern d e
I i s Pages. Sou
f o u Apoticaire
1 n'y a pas de
C b e f d e s Chaoux , mar-
par a 'atice , p o r t a n t u n e q u e u e
nurqu
C'öwai, c'ell à din
ha di
imper. Le mi '
it l'ordre tous is les le £.c
ichaux de Logis,Logis. 11
il avoit à fa
pour difpofer
ur drelfer les tt
ihtval avec de
- - le camp,
L a mulique du Pa
lies. T o u s
iancs« &
:ha n'étoit
d e i a -