
D U L E V A N T . Leiire X X I .
cun d'une feule piece , font épais de 2. pieds q,
pouces. C'ell à côcé de cette porte qui e(l tout e
tliargée d 'ornemens , que l'on grava il y a plus de
¡ir-íept cens ans , la vie d'Auf^ulie en beau laliii,
& en beaux caracteres. L'infcription eil à
irois coliHiines à droite & à gauche ; mais outre
les lettres effacées , tout elt plein degrands trous
[cmljlables à ceux qu'auroient pû l'aire des boulets
de canon ; & ces trous que les Payfans ont
&it pour arracher les. crampons, ont emporté
\i moi t i é des caraôercs. Les paremens de pieties
font des quatre?, barlongs fort propres , &
J'un pouce de faillie. Sans compter le Veltibule
, cet édifice cil dans oeuvre de 5i. pieds de
long, fur 3Ó. pieds & demi de large. Il y reite
encore trois fenêtres grillées, de marbre à grands
earreaux femblables à ceux de nos fenêtres. Je
ne fçai pas de quelle matiere ces carreaux étaient
garnis , li c'ctoit de pierre traiifparente ou de
terre.
O n voit dans l'enceinte de cet edifíceles ruines
d'une pauvre Eglife de Chrétiens , auprès de
deux ou trois méchantes maifons ; & de quelques
efcuries à vaches. Voilà à quoi fe réduit le
monument d'Ancyre , lequel n'e'toit pas un T emple
d'Augurte, mais une maifüii publique ou
le Prytaie's où fe faifoient les repas lors des
trandes fêtes des jeux publics que l'on celebroit
fouvent dans cette ville , comme il paroît par
les Médai l lés de N é r o n , de Caracalla , deDece,
de Valerien le vieux , de Gallien & de » Saloline.
Les legendes marquent les jeux aufquels
on s'exerçoit. , .
O n découvriroit peut-être quelque chofe de
»lus particulier touchant cet édifice, fi l'on pouvoit
déchifrer plufieurs Infcriptions grecques que
l'on avoit gravées fur les murailles en dehors ,
car ce bât iment etoit fans doute ifolé. On trouve
p rcfentement ces Infcriptions dans les cheminies
de quelques maifons de particuliers , on elles
font couvertes de fuye , ces mai fons font adofi'ées
à la maîtreiTe muraille à droite.
L ' i n f c r i p t i o n dont nous avons parlé ci-devant,
où la vie d'Augulle ell décrite , fe trouve dans
le Mommeatxm Anc'jranum Gnmvn , on la
peut voir auflî dans Gruur. Lcunclavv la reçut
de b Clufius , qui outre la grande connoil&iicc
qu'il avoit des Planics, poffedoit bien auffi 1 A n -
tiquité • & Faulhis Verantius qui communiqua
ce precieux morceau à CluCus l'avoit reçu de
fou oncle Antoine Verantius Evêque d Agria &
Ambaffadeur de Ferdinand II. a la Porte. Ce
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CR-THPEIA, Sortila,
1©M1A, Iflluiiia.
« n r e iA , rythla.
ACKAHnElA > Afdepia.
, doli. la kseiide c« ANP
r c l a t la fit tran fer i r e eu pniTa-nt par Angora,
Busbeqae la fit copier, & creit que la maifon,
d o n t on a pnrlc-, ¿toit un Prétoi re, plutôt qu'une
m a i f o n deltinée pour les Fellins pendant Icsjeui
publics.
T o u t ce que l'on vient de dire montre aiTez
qia'Ancyrc ¿toit une des plus illuilres villes du
L e v a n t . Ses habitans étoient les principaux Galates
que Saint Paul honora d'une de fes Lettres,
& les Conciles qu'on y a tenus ne la rendent
pas moins recommandable parmi les Chrétiens,
que les autres aitions qui s'y font paflces. Il
paroît par les Médai l les d 'Ancyre, qu'elle f e f o u -
tint avec honneur fous les Fmpereurs Romains.
Il y en a de frappées aux têtes de Néron , de
L u c i u s Verus , de Commod e , de c Caracalla,
de Geta, d eDe c e , deValerien, de Gal l ien, de
Salonine. Ancyre prit le nom di Antonimane ea
reconnoiiTance des bienfaits dont Antonin Caracalla
l'avoit comblée. Elle fut déchirée Metrop
o l e , c'e(l-à-dire Capitale de Galatie fous Nér
o n , & ]i'â jamais quitté .ce titre. Il en eft fait
mention fur une Médaille d'Antinoiis, de Jules
Saturnin l'un de fes Gouverneurs. Il efl nommé
dans l'infcription fuivante qui eit fur un marbre
enclavé dans les murailles de cette ville. Gauec
la rapporte ainii :
ATAOHT TYXHI
H MHTPOnOAlS
lOÏAIOS
S A T O P N E I N O N :
TON HrEMONA.
BíWíi? fortuìne
J^/IctropoUs.
'Julium
D,i,em.
L e nom de Métropole fe trouve auffi fur un
tombeau dans le Cimctiere des Chrétiens hors de
la ville.
A. <I'OYAOYiO>î poï
2T[K.0N AÍMIAÍA
NON npeSB. SEBA, .
Tt-IS'^TPATnATON H BOY
AH K.AI AHMOS TH2 MHTPOnOAEÍlS
ArKYPAS
TON EAYTÎÎN
EYEPrETHN EHIMBAOYMEîiOY
TPEBIOY AAEEAN'AFOYZ
2
Lucium Fulvi am
Ríifticum Mmiliamim
Lcgatione fny¡¿Ííira
ter ProconfuL'm
Sc-,ìatKS PcpftlnpfUí
mciropoleos Axcyvít:
He/tefacíore?» Junra ;
Curante T'rehia
Alexandra.
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TFINEÎNIANHC ANKÏPAS MHxro. Ceil un Eiciîlape
debout appuyé fur un bâton , autour duquel ea
tortillé un fcrpent.
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