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V o y
l a tête des menteurs & iss frax-témoiiis t le Roi
m i m e le méloit quelquefois de taire cette rigoureul
e j u f f i c e . ^ ,
R i e n n'a rendu cette Ifle plus lirnicufe dans l'ant
i q u i t é , que le Siege de Troye. > V i r j j i l e a bien
n i i f o n de dire que Tenedos étoit à la vue de cette
p u i l l a n t e ville, & il fuppole que les Grecs qui feignirent
d'en lever le iiege, fe eaeherent dans un
port de l'Ifle ; elle devint miferable après la delt
r u a i o n de Troye, & fut obligée, comme remarque
Paulimias , de le domier à fes voilins , qui av
o i e n t bâti la ville d'Alesandrie fur les ruines de
T r o y e .
C e t t e Me fut une des premieres conquêtes des
P e r f e s qui après la défaite des Ioniens à r lOe de
L a d a , vis-à-vis de la ville de Milct, fe rendirent
maîtres de Scio, de Lesbos , & de T enedos . bEll
e tomba fous la puiffance des Athéniens, ou du
m o i n s elle le rangea de leur parti contre les Laced
e m o u i e i r s , puifqueNicoIoque qui lërvoitfous A n -
talcidas Amiral de Lacedemone, ravagea cette M e ,
& en tira des cotrtributions, malgré toute la vigil
a n c e des Géireraux Athéniens qui étoient à Samothrace
& à Thafl'e. Cell peut-être pour cette raif
o n que les Tenediens faifoient graver une chouette
f u r leurs médailles, comme on le voit fur celle de
M r . Baudelot , car la chouette étoit le fymbole
d ' A t h è n e s .
L e s Romains jouirent de Tencdo:
temps , & le Templ e de cette vi
V e r r e s : cet impie ne lui fit pas pl
c e u x de Scio , d'Ervthi
D é l o s : il empoi
l a Ville : & cCi
Je en fut dans u
dans leurs
le fut pillé par
s de grâce qu'à
:arnalfe , & de
aés fondateur de
: route cettcvilation.
Le mers
d e cette graiià
Tenedos fur
Sertorius avoir
. d'H;
llacuë de Tei
1 remarque qi
^ -ande conileri
m e Auteur parle en pluiieurs eudrc
d e bataille que Lueullus rcmporti
M i t h r i d a t e & ftr les Capitaines qu
J-aiMjalîèr dans fon armée.
T e n e d o s eut le même fort que les autres Mes
f o u s les Empereurs Romains & fous les Empereurs
G r e c s . Les Tores s'en faifirent de bonne heure ,
& la poffédent encore aujourd'hui : J elle fut prife
par les Vénitiens en >6^6. après la bataille des
Dardanelles , mais les Turcs la reprirent prefque
.ffitôt.
Stvabon donne à
aille!
c ' e f t - à - d i r e .
afl'ez arrondie, n'étoit qu'
e f t . Cet Auteur déterm
f e r m e à onze ftades, qui
q u ' o n compte environ fi.v
m g é , car il l'éloigné de i
; Sigée, qui étoit fr
M e So. ilades de tour ,
Ile en a bien 18. & feroit
i l l e s'allonge vers le fudne
la diftance de la terre
valent tjyf. pas, quoim
i l l e s . Pline en a mieux
i . milles & demi de l'anl
e cap Janiffaire: ilm
que pour l'éloignement de Lesbos à T e n e d o s j-o.
a Eft in conlpeflu Tenedos,
®pum , Prismi dum regna maneb
b Híroá /it. fi. íW/íitlITlma
fomâ , Infula dices
A G E
m i l l e s . Straboii n'a dît autre chofc de cecrc I(ie
l i n o n qu'ii y avok une ville, deux ports, & J
T e m p l e dédie à Apo l l o n Sminthien. Qui croiroj
q u ' A p o l l o n eût reçû ce lurnom à l'oecaiiou des
m u l o t s ! O n les a pourtant reprelenteî llir les mé.
dailies de l'iile , & îes Cretois, les Troycns, b
E o l i e n s les appellent suivie», tlian racontc qu'ils
f a i f o i e n t de li grands dégâts dans les chumps des
T i - o y e n s & des Eoliens , que l'on eut recours i
r O n i c l e de Delphes. La réponfe porta qu'ils en
ieroient délivre?, s'ils facrifioientà Apollon Sniinthien.
Nous avons deux médailles de c Tenedos,
fur Icfquelles les mulots font reprefei m ¡ I'mici
l a tête radiée d'Apollon avec lui mulot, le mets
rej-uefente la hache à doubl e trenchant; l'autre¡iiédaille
elt à deux teres adof í íes, le revers mouttelj
même hache élevée, & deux mulots placez tomín
bas du manche. Strabon alî'ûre qu'on avoitfcii!?i
l in mulot an pied de la ilatue f d 'Apol lon qui croii
dans le T empl e de Chryfa, pour expliquer larailbu
du furnom de Sminthien qu'on lui avoit donné, h
que cet ou\-rage éroit de la main de Scopas faraciu
S c u l p t e ur de Paros.
U n Marchand de Conftantinople qui était fe
n ô t r e bord, nous afl'ûra qu'il ne rertoit plus aucunes
marques d'antiquité dans Tenedos. En dn
e l l e perdit toute fa magnificence avec la ville de
T r o y e , Pour nous nous n'avions pas grande euv
i e d'aller chercher les ruines des greniers queJuftinien
y fit bâtir pour fervir d'entrepôt aux bids
d ' A l e x a n d r i e deilinez pour Conllantinople, quife
poin-rillbicnt fouvent dans les v-aiiîeaux arrêta pit
l e s vents contraires à l'encrée des Dardanelles. Ces
magafius cependant, à ce que dit gProcope,avûit!)!
280. pieds de long fur 90. pieds de large. Lcür
de^
k o i t foit'conlîderable, & par confequciii
nt être très-folides. Nous admirions a
:e de ce lage Empereur; mais tout cd?
pas nôtre curiofitc ; non plus que lafoBdu
prévoyanc
ne piquoit
t a i n e , oui
f o n baffin
après min
I l l e , qu
temps de h P l ine fe répandoit hors ie
dans le folftice d'été, depuis trois heutci
uir jufques à iix. Le vin mufcat de ccne
eft le plus délicieux du Levant , nous mtiroir
bien davantage. Je ne pardonnerai jamaisaïi
a n c i e n s , de n'avoir pas ftit le Panégyrique de cetK
l i q u e u r , eux qui ont aftcdc de celebrer lesvinsdi
S c i o & de Lesbos. On ne fcauroit les excufcr,
en difant qu'on ne cultivoit pas'la vigne à Tenedus
dans ce temps-là : il eft aifé de prouver le couw;-
re par la médaille de Tenedos qui eft dans le cabinet
de Mr. Baudelot. On y voit à côté de la hache
à deux trenchans (qui font faits comme les
les d'un moulin à vent ; au lieu que dans les®-
très médailles de cette Ifle, ils font arrondis de 11
me que ceux des haches Ama'zones) on voit, ms
e TENE, •ENEATf:
> fror-íp dt íd'fu. Juf.in
i H'ft. hb. 2. cnp. ic
D U L E V A
à côté de cette celebre hache une branche de
rhareée d'une belle grappe de railin, qui m-.iroffl'abondance
de ce li-uit dans l'IOe de Tenedos.
te eûmes tout fujet de nous confoler de nos chais
à Couftantinopl e chez M ' , le Marqui s de Fer-
1 Ambailàdeur du Roi. On y boit le meilleur
de Tenedos, & fa cable eil la mieux fervie qui
• dans tout l'Orient, quand même on iroit de
N T. LeUre IX.
l i l e s
C o n i l a n t i n o p l e jnfques à la Chine & au Japoi
« N o u s pailâmcs le z6. Mars tout près de
aux lapins, ou llles aux Maures, que les ancien
o n t connues fous le nom de Calydnes ; ces lOe;
Ibnt abandonnées. C o m m e lamer étoit fort tranquille
que nôtre vaiiTeau ne branloitpas,M'.Aubriei
deffina fort à fon aifc la vûë de la ville deTen.dos
J e joindrai à ce deiicin un plan fort exaci de touci
m^a communiqué depuis m o n retour.
Vous trouvère?, bon, Monfeigneur, qu'avant de
irtir de l'Archipel, je vous rende compte de ce
que nous apprîmes à My c one de l'Ifle de Nicaria,
Papas du pays qui fc difoit de la maifon des
)gues , quoiqu'il n'eût pas de fouliers , &
qu'il fat réduit à vendre des planches. Nous ten-
"'ines deux fois de palfer à Nicaria; mais il falut
ider au temps.
Cette Ifle a 60. milles de tour, & s'étend depuis
pointe appellée bPapa qui regarde M y c o ne jufqu
« à U pointe du c F a n a r , qui eft vis-à-vis du
capd Catabate de l'Ifle de Samos. Strabon ne donne
à Nicaria que 300. ftades de circonférence, qui
ont fenlement 37. milles & demi. Il détermine la
Tm. I.
A.««
d î f t a n c e de ces deux caps à î
que dix milles. Cependant h
canal qui elt entre Samos & 1
les de large.
e Nicaria eft fort étroite
l o n g u e u r par une chaîne de
d'âne , qui lui avoit tint don
de l'Ifle longue & étroite,
c o u v e r t e s de bois , & ibui
tout le pays. Les habitans 1:
m e r c e des planches de pin ,
bois à bâtir ou à brûler, qu
à Scalanova ; aufll ces pa
lî miferables, qu'ils demandei
f o n t hors de leur llk : near
V
o . ftades, qui ne font
: grand Bougas, ou le
Nicaria, cltdei8.mil-
& traverfée dans fa
: montagnes en dos
lier autrefois le nom
C e s montagnes font
niiTent des fources à
e vivent que du comdes
chênes , & des
'ils portent à Sci o ou
.ivres Nicariens font
i t l'aumône dès qu'ils
ttmoins il y a de leur
f à u -