
D U L E V A N T . Lettre FUI.
f Catu-Ae.
¿.Bassin les^^ciruis ßtisicfiieris.
6. Cul Ticei^^our- hs^eiils.'fíajti:
7. chenue j x
TarUaine.
' al/er a,
BriaHçoii. D'ailleurs Zia manque d'huîle &î de
bois le gibier y abonde, fnr tout les perdrix &
les pigeons, mais fouvent les h'ibitans n'ont ni poudre
ni plomb pour les tuer. L'armée Vcnicicnne
qui étoit à Napoli de Romanie avoit il fort affamé
cette Ule lorfque nous y paiîames, que les poules
s'y vendoient 15-. fols.
Il n'y a que cinq ou fix familles du rite Latin
te Zia; leur Eglifc eft pauvre & deTprvic pai nu
Vicaire à qui l'Evéque de Tine ne domic que 5-.
tcus pai- an , eucuri; faut-il que ce pauvre Prêtre
les aille chercher à Tine ; car 011 ne connoît pas
ies lettres de change dans ce pays-là.
L'Evêque Grec ell alTèz riche, & toute l'Ifle eft
pleine de Papas & de chapelles ; il y a cinq Monal-
{•-'ies de ce rite , Saiut Fautalcou , Sainte Anne,
laMadona d'Epifcopi, Daphni & Sainte Marine,
où l'on fait voir comme une merveille du pays uae
ancienne tour quarrée , b5tie de gros quartiers de
fieiTe oi'dinaire , coupez obliquement fur les côtez
pour lie pas crop les racourcir en les équarriflvuit &
Wdlez à faces de diamans; l'air les a fort endommais
à parler franchement cette pièce n'eft
Pw lort digne d'admiration. » A u delfous de Sainte
Marine en allancàla mer,coule un petitruillèau;
cc^ourroic bien ctrc VEUxus qui paiîoit à Carepn.
2 tTi Ka) EMfo{ itiit T«> K.iftftidii, Sunl. lA. lO.
Les bourgeois de Zia s'attroupent ordinairement
pour filer de la foye, & s'aflèyeut fur les bords de
leurs terraifes afin de laiiTcr tomber le fufeau jufques
au bas de la rnë , qu'ils retirent enfuite en
roulant le fil ; nous trouvâmes l'Evéque Grec en
cette pofture j il demanda quelles gens nous étions;
& nous fit dire que nos occupations étoient bien
frivoles, fi nous ne cherchions que des plantes &
de viuLix marbres : nous répondîmes que nous ferions
plus édifier de lui voir à la main les oeuvres
de Saint Chryfoftome ou de Saint Bafile , que le
flifeau.
Les capots de poil de chèvres que l'on travaille
en cette ifle, font fort commodes, l'eau ne les
perce pas facilement ; cette étoffe n'eft d'abord
qu'une efpéce de toile fort lâche ; mais elle s'épaiflit
& devient fort ferrée en ibrtant de chez les ouvriers
qui la foulent avec les pieds fur le fable de
la mer encore mouillé ; après qu'elle eft bien amollie
& fouple, on l'étend au folcil avec des contrepoids
de pierre , de peur qu'elle ne fe ride trop
promptcment : ces fils fe rapprochent peu à peu &
fe ferrent les uns contre les autres, de maniéréqua
toute l'éroffe fe rétrécit également.
Pline & Solin fon compilateur aiTârent que les
étoffes de foye furent inventées dans cette Ifle ;
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