
V O Y A G E
car I'Aik
"Ils l'ctamciK fort
m e n t , en failant roui^ic
f e l l e ; ils les nuipoudre
; cft 1
prf
c h e cil mines de cuivrc.
•enicnt & très-proniptcau
feu les picccs de vaifn
pour lors avec du Ici
ammon
t o n s d'étain c;
cet ctain s'att
vajiTelle ne r.
n ô t r e .
ils y appliquent e nlia i t e des b o a -
l'ils étendent avec un bruniiTofr;
tche lî bien au cuivre , que leur
•ugit pas auiTi facilement que la
Quand l'heure du repas eft venaë , on c-tend
à terre ou far le fophu , une nape ronde de marr
o q u i n noir , plus ou moins grande fuivant le
i n o n d e qui doit manger. Ceux qui aiment la
propreté mettent cette nape far une table de bois;
h a u t e feulement de denii pied , fur laquelle on
f e r t un grand bañin de bois qui ert chargé de
plats de ris & de viande. Le maître de la maif
o n fait la priere ordinaire , Au mm de Dieu
toHt-puiJfa>it ^ mifericordmix , ^ c . Oïl fait
paircr tout autour' de la cabl
l o i l e iîleue qui fert à tous ceux qpas
; une cueiliier de bois à lon|
ferviette de
i font du remanche
pour tout le m o n d e , & l'on donn
f o r t bon appétit. On mange de la
f r u i t s , & l'eau fraîche n'eiî pas
l a fin du repas. Nous nous levio
d e table avec le ventre à la glace :
Xe on nousidonnoit le caffé t
n o u s fumions c omme les autres
complaifance que par goût. L'
p r i s comme un remede , convient
aux maux de dents , &à pluOeurs ît
f é e s par des férolîcez , Icfquelles tr
d e facilité à s'imbiber dans certaines
c e fens-là Je tabac eit affez propre pc
T u r c s , que le Turban rend flaxionaire;
f o n épaiiTcur qui empêche la tranfpiratio
parce qu'il_ne couvre pas les oreilles. Lt
fert
: fur le ris de
viande & des
épargnée fur
ions quelquefois
: en récompenut
bouillant, &
maisplûcôc par
tabac en fumée,
ient à l'adhme,
rs maladies caus
trouvent trop
parties : en
• les
par
tabac
d ' a i l l e u r s flatte leur fainéantife
pas comment ils crachent H peu en fu
avalent
f a n s
coni
.indrc
cracher , mon eitomai
cependant la bienfc
che dans un moucho
qu
2 conçoit
mant , ils
• propreté
falive par habitude & pa
Incommode?.. Quandje voulois me
d ' h o n n ê t e s gens pour ne pas
;n etoit tout bouleverféi
demande que l'on crapour
épargner -les tapis
;n il faut le placer dans
lUt du tapis pour cracher
f o n t à t.
coin & retirci
f u r le plancha-.
L a premiere fois que nous fûmes
loger chez des Turcs , nous étions
b a r a i f e z d e fçavoir où nous coucheri.
t r e hôte n'avoit que la fale où nous •
u n e petite cnifiue à côté , & une autr
çni étoit occupée .par f i femme ; cetti
apparemment n'étoit pas dcilinée pour
U- voyo'it ailleurs ni lit , ni couchette,
Dbligez de
aill-z em-
)ns. Nôn
a n g i o i î s ,
: chambre
chambre
nous. On
ni bancs,
ni chaifes ; car les Turcs font les gens du mor.
de qui embarraiTent le moins une chambre i
meubles. rt)ut d'un coup un efclave tira d'u!
armoire pratiquée dans le mur tout ce qu'il faii !
pour faire nos lits. Pour en dreiïer^rois
étendit trois matelats fort minces & fort durs
ihv 1 e a r a d e ou nous avions mangé; on les couvrit
d autant de draps , & l'on mit un fécond drJ
f u r chiicun , mais fuivant la mode du pay^'^
il étoit couiu contre la courte-pointe de peur
qu'il ne fe dérangeât pendant la nuit. qJ
que lit avoir fon oreiller , & quand nous fù.
mes levez , le même efclave plia dans ua ¡no
ment tout ce bagage & le remit dans l'armoi.
t o u t auffi vite qu'on change" d e décoration i
r O p c i
L ' o i d v e t é
des Turcs
m e n s : On
convenable
m ê m e , ce i
m e ils difen
gent. Mah'
des familles
d o n n é de bc
d i t - i l , de jof.
dans iaquellc viveni la pläp,„i
les oblige à chercher des aniiifr
; fauroir employer de terme plus
1 cette rencontre ; quand ils jouent
;0 que pour paffer le temps, com-
& non pas pour gagner de lit.
net qui n'avoit en veuë que la paii
!£ la tranquillité publique, leun
; principes là-dellus. Abfl,
• aux jatx de hazard b" az
venthns du diaU,
parmi U
U
doute, & û ' "
[,irr ial m«'
dicoiilpeft ; 1
mr la forme
,c parle fuivan
Mm«
'«-mi,
f au,,
• jcmr //! á
Dà
^ pour tes empêcher
e Imi
X échets , ils n'ont pjs
parole à Mahomet ; mais ils ne eoniioiffent
ni les cartes ni les dez ; ils jouent quelquefois
auï dames. Le Mmcala cil leur jeu fatori
, c'eil une table à deux battans comme un
damier , laquelle a (ix foffettes de cllaque cite'.
On n'y joue que deux, & chacun prend jS,
coquilles dont il garnit les Ih
f o n côre'.
L e s plus habiles Mnful
ins s'(
l e a u r e de l'AIcoran & d
L e s autres s'attachent à h
qu'ils reiiffilTent bien. Je
le iang des plus beaux geni.
ce ont autrefois produit
leurs veines , ou au moir
influences du ciel
de quelques Turc
la j o u r n é e à j
t qai font de
ecupeiit à lï
inmentateuiî.
où l'on dit
1 fes C.
Poeflc
n ' e n fais pas fnrpris
:s que l'Alie & la Greer
u moins reçoit-i: les mîmes
L a Muiique fait les délices
quelques-uns pailciit toute
Lîn indrumcnt fans s'ciimique
d'
c falli
1 font
' T Í
¡qu'ils 1
Dcrvi
nfeurs ; mais il f:
s gens de Loi aval
reperer les mêmes
and muiiciensà gian'is
laire quelque ineiicion
que de parler des J^i:-
L e Moafa qui cÎl à la tête des gens de Loi,
cil le Chef de -la Rel igion & l'Iiuerprêce del'AIcoran.
Le Sultan le nomme & ne le dépofcgui"
res : il choilic un homme de probité, fç;ivaiit
daus
D U l e v a n t .
• P ' - . iT'iour cela trois Officiers l'un qiu
hien l'état de la quettion , aptes 1 avoi r
f®^ ffiV de toutes les difficulté?, qui pout-
' ' " " f reudtc obfcute ; l'autre en ftit la co-
. t le dernier y applique le cachet de fon
F'.;,, lorfqu'il a mis farépoufe: cette reponr
" 'tou les difficuUei , il n'y a plus d'ap-
'' " ^ l'aliaite cil terminée pour toujours.
rtL'it de-la pai.i ou de la guerre , de
des'' grands Officiers , ou de quelque
l o m m e r p e t f o n n e : (2«.^«;»»
• x t ^ t r e l Cell au Moufti a etre
r fouvent il n'eft confulte que
& il eft quelquefois dépofe s'il
la volonté du Prince. Stiltaii
f^ire à un Moufn qui e't
lui demanda^fierement : fi», eft-ce qm ta
C'eftta HamelTe, .riP»"''''' ' ' •
L , dit le Sultan : fmjmeja,^ » ' [ I M de
pioT, mais il fM «gradé. Il y . a eu plui
S o u f t i s qui ont figné la dépohtion & 1 ar-
• dcmort des Empereurs qui les avo.cnt mis eu
l'Alt
pas de
Quoiqu'ils perfuadent aux peuples q.
c i 0« un livre parfait , ils ne ja.lfetr
donner différentes inteipretaticins a la Lo
f u
Hut le temps & les befoins Le Grand b - S " - '
fiitpiefent au nouveau Moultt d une vclle de
liand prix , fourrée de Zibeline , & de fa protiemaiu
lu met dans le fein un mouchoir pleur
de f 11 On eilime deux mille écus la vehc &
lepreftnt en or. D'ailleurs le Prince lu. affigne
fond d'environ XJ. ¿eus par P»' ' - i™ ^
fieiid oïdinairement fur une Mofquée. Le Pac
b m,i fe trouvent à la Cour , les Ambaffadeoes,
& les Refidens lui font ui) pre-lcnt conttrable
en venant le feliciter fur fon él
£ntn le Mouf t i cil le feul Offic
m r faille refpcâueufement
efufe aucune audiat
quelques pas en le ;cev
. . . dc
.Moufti. Le Viilr fc mi
cite de I ' ipfc & la pl-.icc
1« gens qui font profeEc
ffint-ils, ceux qui Ic
ieHiius de leu
TOM. II.
t : 1
nt de
à fa
. plui
er que le Gram
. Le Prince n
s'avance mC-m
Grand Vilir n
perfonne que d
gauche qui eft I
urn'
aorablc
pai
; qu
• épé
.... droite font at
le Moufti & le
L e t n e X i r . ÎT
f o r t contcîis de prendre la drciie
d'honneur parmi les gens de
Cadilefquers foi
t e qui ell la p!
Loi ; ainli il i
u'y
eux : voilà cor
hommes. Si 1
d e fes ennemii
leur faSion dai r--- -
affigne au dépofé la difpolit
ges de judicature , lefqueU
venu fort hi
p.tble de h
faire mour i & de le condì
vif dans un m
jamais de conteiîatiou entre
n e l 'on fatisfait l ' imaginat ion des
M o u f t i ell dépofé par l'intrigue
, pour placer une perfonne de
nn porte auffi avantageux , on
d e quelques eharpr.
iduifent un reibie.
Mais il le Mouf t i étoit couihifon
on de quelqu
roit beau dire que la L o i deffend de le
r ,
on ne laiffcroit pas de le dégrader
ndulre aux fept tours où il feroit pilé
Après le M
cicrs de Juftic
re. Enf
appelle^
dinaires
dc Juftice ,
cil ic prel-ni
coud ; & c
dilefquers f<
c e ; ils devier
pliquent à fc
leur Code c
auffi Juges de
jugée que par
du Grand Vil
d e la Senten
les Cadilefiimri font les Ofn
plus accredite-i dans I'Empi
. . . . . . . . . I t les Mmia on Moula-Cadis
-rand Cadis; & les Cadis ou Juges or
'Parmi les Cadilefqners ou Int '
d ' E u r o p e ^ ou de Romanie
r j - celui d'.Afie, ou d'Anatolie le fe-
;lui d'Egypte le troiiìéine. Ces Gait
la fonflion du Cadi en fon abfennuenr
très - fouvent Mouft i s & s'apid
à l'étude de l'AIcoran , qui eli
/il & canonique ; on les appella
l ' a r m é e , parceque la milice n'cft
;ux : leur place au Divan eli à côté
• & l'on appelle quelquefois à eus
iviles':
nfin
les gei
donne
les de
c'eft av
Sur dei
dépofei
des apri
n Cad! pour les affi
emploi les oblige à veiller fur tous
is de Juftice qui font dans l'Empire. Ils
ut les commiffions de Cadis & même cel-
M o u l a - C a d i s ; mais pour ces dernieres,
"ce le confentement du Grand Seigneur.
; plaintes conliderables & bien fondées, ils
lt les Cadis & les condamnent à des amenfait
bâtonnet.
Les juges des grandes villes s'appellent » a / . « ,
ou Moula-Cad,s; ceux des petites villes, des
bourgs & des villages fe nomment Cadis. Tonte
la luftiee ett entre les mains de ces fortes de gens
' T u r q u i e ; & comme tout y cft corrompu à
M o u f t i ell penfionnaire des Cadilefers
le font des Moula , les
les Cadis du peuple. Cha-
-ns prépofez pour avertir de
recherche! en Ju.ftice.
,à l'heure marprefc
lt , le
qners , I
M o u l a d
que &.ldi
is Cadilefe
C-adis, &
i fes Serge
f o n t
iué m
,'G voix ceux qui
celui qui elt aiTi^
l i e , on accorde par prc
,'elle fouhaite. Il eft fouv
des Sente
d
it toûjo
uit le p
Í il fc cc
H
Cadi
veau les procès
rs confimiée ,
)cès comme il T
luiiet d'horribles
lion à fi partie ce
lt inutile d'appeller
ar on n'inllruit ja-
; ainli ta Sentence
larceque le Cadis a
i entendu , c'eft en
ibus ; néanmoins on
calfe