
4.8 V O Y
•mo céfcmonie du côté du midi & du nord. Enfuite
s'Approchant du Prêtre , il dilbit ccs belles
paroles : Seigneur, je ne vous donnerai pas le baifer
de Judas \ mats je conj'e(j'erat vôtre foi à [''exemple
du bon larron : Souvenczrvous ^ Seigneur ^ de v^tre
fcrvitczir, ¡ors c^ue vous viendrez dans votre Ro-^aurae.
L e Prêtre le communioit, en difant : Le fe'rviteur
•de Dieu reçoit la communion^ AH nom du. PERE.^ du
Fils, ér du faint Efprit, pour la remijfîon de fes pe~
chez- Âinji foit-il.
On ne porte pas avec aiTez de refpeâ: le fdnt Sacrement
aux malades ; les efpéccs confucrées font
dans une a boête de bois, que l'ont tient dans un
fac de toile fulpendu dans le San6tuaiie des grandes
Egliles, où il y a une lampe qui brûle jour &
ziuit : ce lac eft derrière la porte des Eglifes ordinaires
; le Prêtre le prend Tous le bras & s'en va
feul cher, le malade.
Ce qui relie du paiii d'où le Prêtre a tiré les parcelles
pour conilicrcr , eft coupé en petits mor-
•ceaux , & diftribué aux fidèles , fous le nom de
b pain bénit. Celui ou celle qui pe'trit le pain def-
-tiné pour confacrer,doit être pur, c'eil-à-dite qu'il
n e faut pas qu'il ait connu fa femme, ni la femme
fon mari , la veille du jour que le pain doit être
fait. Voilà ce qui regarde la Melfe & la communion
des Grecs.
A l'égard de la « Confcffion, elle fe pratiquoit
chez eux d'une manière édifiante, avant la décadence
de leur Eglife, Le Prêtre commençoit par
cet a%'is fi fatiKaire : Foici ÎAnge du Seigneur qîà
eji à nos cotez , pour entendre de vôtre propre bouche
la confejfion de vos péchez : gardez-vous bien d'en cacher
aucun par honte ni par aucun autre motif. A près
la déclaration de fes pechez, il l'exhortoit encore
une fois à ne rien celer, à faire des aétes de cont
r i t i o n i l lui impofoii une péniteiice, & lui donnoit
l'abfolution en ces termes 1 P'cr ie pouvoir
ifue Jefus-ChriJl a donne à fes Apôtres, iors qiÎil leur
•dit. Tout ce que vous aurez lie fur la terre., pra lie
- dans les deux : par ce même pouvoir que les Apôtres
ont communique aux Eve que s, zif que fat reçu de
te lui qui m'a donne' la Préirife, tu es abfous de tes
fechez, par le Pere , par le Fils , ^ par le Saint
Efprit, Ainfi foit-iî : Tu recevras parmi les jujîes
rheritage qui eft dû à tes oeuvres.
Aujourd'hui ces malheureux Papas qui font l'office
de d ConfeifeurSjUe fçavent pas feulement la
forme de Tabfolution : fi un pénitent s'accufe d'avoir
volé, ils demandent d'abord lî c'eft à ua homme
du pays, ou à un franc; fi le pénitent répond que
c'eft à un franc; il n'y a point de péché, dit le Papas,
pourvâ que nous partagions le butin. La con-
felîlon chez les Grecs modernes, n'cft proprement
que l'exaèliondc la taxe que les Prêtres ont impoi«
volontairement fur chaque pcché , eu égard mij
facultez des perfonnes qui s'en accufent. Les Moinés
3 Mai^apw, xa} rè A^Tii-'f/s». ' ^
b K'Tiictfii cjttiifi ¿à('„I ^iiil T}.
CLA CONFESSION. H" MsTaV«/«.
d ni'SU^ST/lic nST^Îp.
e E'A«i®y qu® Meles fld depelleiidos morbos metantat.
Vide Vi'am S Paihtm. "um. 30. & viidm S. Eulych. n. 47.
6n l'i^filkis Axfi ¿"A«'»» TÎ àyiiv s-xufs, f»rcs qn'tn U i/tn<Sfm on
de Mont e Santo courent toute la Grèce , &
même la Mofcovie durant l'Avent & le Carême,
pour vendre leur e huile; car les Curex ne fe mêlent
guéres de confeifer : ces Moines donc vont
dans les maiibns entendre les Confeiïlon», & donnent
rExtrémc-on£tion aux perfouues qui fe por.
tent parfaitement bien ; ils oignent l'épine du dos
du pénitent poiu' chaque pèche qu'il déclare , bien
enteudu qu'ils ne perdent ni leur huile , ni leur
peine ; la moindre onétion eft d'un ccu : celle .qui
le fait pour le pedié de la chair eft la plus chère,
& comme ce pcché eft le plus commun , ^u^ei
de la maltote : ceux qui appliquent cette onSion
le plus régulièrement fe fervent d'huile facrée, &
prononcent à chaque fois les paroles du Pfeaumc
J23. f Le filet a été brife\ ^ nous avons été dcii'
vrez.
Pour continuer à décrire la pratique des autres
Sacrcmens chez les Grecs , vous me permettrei,
Monfeigneur,de-vous faire fouvcnir que le § Baptême
fe fait par immerfion parmi eux ; on la re7-
tcre trois fois, en plongeant à chaque fois dans l'cra
tout le corps de l'enfant,que le Curé tient pardiifous
les bras : à la première immeriîon il prononce
en fa langue des paroles qui lignifient: Un tel...
ferviteur de Dieu eft baptifé Au nom du Pere, mantenant,
pour toujours, ^ dans les fiée les des fléchi,
A la fécondé immerfion il dit, Un tel ferviteur
de Dieu ejl bsptifé Au nom du Fils, &c. à la
troifiéine c'eft Au nom du Saint Efprit. Le li Parrain
répond à chaque fois, Ainfî foit-ii Les parens
ne prelentent ordinairement l'enfant que huit jours
apr.es fa naiiTance; le jour du Baptême, ils prennent
le foin de faire chauffer de l'eau, & d'y jettcr
quelques fleurs de bonne odeur : après que le Papas
l'a fonflèe & benic, en y verfant de l'huile facrée
, dont on oint fi fort le corps de rcnfanc:
qu'elle ne donne prefque aucune prife à l'eau, ou
jette daus un > creux qui eft fous l'Autel, celle
qui a fcrvi à cette cérémonie. Les Grecs fontli
perfuadcz que l'elfufion de l'eau qui fe fait fur la
tête des enfans parmi nous , ne lliffit pas pour le
Baptême, qu'ils font fouvcnt rebaptiïer les Latins
qui paiTent dans leur rite.
Après avoir baptifé les enfans, & recité quelques
prières , on leur donne k la Confirmation
Foici le fcenu du don du faint Efprit , dit le CUK'
en lui appliquant le faint Crème, fur le front, fut
les yeux, aux narines, .à la bouche , aux oreilles;
y jtitair » t morcean de U vrnye croix. ^
f H' îrtiviTpio», Kïi >i,ui!i Li^Htus conlTitm'l'i
ir nos liberalI fumus, &c.
g Lî BAPTESMS:. TO BXWTÎC-^«. A'><ar«>i5v, Bapiift««-
h ktiiit'xjit.
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k LA eosfiûMATiON. Te ÎAif» t?xs'"