
JOI
V O Y
4 +
tors qu'elle m inqi
foi ; mais on r"
fort redire qi
les Papas vont
les particuliers,
de b l'eau bénit
donner à boire
communion, à
dfer les pofl'edra. Ci
lies, les puits, & mêr
cil foIemneUe & hier;
pour
toutt
d'ail.
chacun en porte un pot-' chez
l'y met point de ici, & ils trouvent
re nous en mettions dans l;i nôtre :
répandre leur eau benite chez tous
LE jour de l'Epiphanie onfaitaiiffi
e le matin à la Mede ; elle fert à
aux penicens. à qui on a rétraiiché la
bénir les Et^liies prophanées, à exorà
on bénit les fontai-
: cette benediâion
mr les minilirés, qui
frapper l'imagination des peuples jettent dans
i ces eaux de petites croix de bois avant que
r dire la- IVIeffe. Nous la vîmes faire à Mypar
un Evêqne délégué de celui de l'ifle de
; il marcha à la procelïion en habits pontitiavec
Tint
eaux
bâK
Les G:
l'honneur
auiO la V
jeûnes ils s'iibfti poiffon & 1
fon grand c voile fur Ja tête, & fon d
paftoral.
es jeûnent encore le 14. Décembr e en
Je l'Invention de la Croix : ils jeiînent
lie de Giint JcanBapt iae, & duraui
it de •
ces
nt pref-
Liue de legumes, de même que le Lundi de la
itecûte : ce jour-là cii dcftinc pour prier fur le
foi
Efprit fui
dernier '
car ils
cente du
Grecs n<
• jci
u n fort
immun le Seigneur d'envoyer fon Saint
les tidélcs : ils fe dédommagent: de ce
inc, le mercredi & le vendrediTuivaiu ,
iennent au gras en réjouïlTance de la def-
Saint Efprit : en un mot la devotiùn des
i coniîiie prcfque. qu'à obferver les jeûnes,
ment.
is avoue, MonfeÎgneur, que j'âurois été
mauvais Grec , fuV tout fi les voyageurs
n'avoicnt pas e'té difpenfez de la loy du jeûne, &
certainement ils ue le font pas en ce pays-là r les
entans, les vieillards, les femmes groiTes, les malades
n'en- font pas exempts : ils s'èmbarraifent
beaucoup moins de la pratique des vertus chrétiennes
il eil vrai que c'efr moins leur faute que
celle de leurs Pafteurs., qui quoi qu'en pins grand
nombre que dans les autres pays de la Chre'tiente',
ne rempliifent pas les devoirs de leur minilk-re :
o n voit, en Grèce dix ou douze Moines ou Papas
contre un féculier..
C'eft ihns doute, la grande quantité de ces gens
d'E^life qui a tant fait multiplier les Chapelles en
Grece : on en bâtit tous les jours de nouvelles,
. quoi qu'il faille en achetter la permiffion du « Cadi;
' îl eft même deffendu de rélever celles qui font tombées
ou brûlées qu'après avoir payé jes droits de cet
Officier. Chaque papas croit être en droit de pofféder
une Chapelle, de même qu'il a celui d'époufer
une femme. La plupart de ces. Prêtres ne font
A G E
cipéce d'adultéré fpirituel"; peut-être auñl que cettp
multiplicité de Chapelles eil une fuite de ranciciint
coûtume qu'on avoir en Grèce d'élever de petits
temples aux faux dieux : il cli certain que les Crcct
ont retenu bien des pratiques du paganilme, entre;
autres celle de faire danfer leurs Saints au fon des
fifres & des tymbales : on le prittri]ue de mèmeeit
Provence aux jours de bonnes 1-êtes.
Comme les anciens Grecs avoient fourni dej
dieux & des déeiTes à toute la terre, fuivant lattmarque
de faint f AuguHin , il fiilloit bien par hoiineur
qu'ils leur élevaflent des temples chez eux •
iples étoient petits, magnifiqi
nés, d'architraves, de frontons, de
:oit encore bien plus eftim-able que 1-
ce marbre fortoir iî beau des main '
Scopas, des Praxitéles, qu'il devi
ration des petiples : éblouis par 1;
dieux de pierre ou de bronze, ils i
plus fouvent foûtenir l'éclat. Oi
entières dans leurs folles préventio
voir changer le vifage de leurs idoies
que parle g Pline des ihtuës de Diane & d'Hce
dont l'Une étoit à Seio & l'autre à Ephéfe : 00
découvre encore la iîtuation de plufieurs de ces
temples par des morceaux de colonnes difpetfci
au milieu des champs. Les Grecs ont été foit
heureux de fubiïituer des Eglifes à ces aneienl
édifices.
Ces Eglifes font prefeutement fort mal bâties 4
fort pauvres ; mais on y adore Jefus-Chrift, au lieu
des fauffes divinitez, qui' ont fait pendant fi loiijtemps
pas bien aifcs de célébrer dans l'Eglife d'un autre,
& c'ell peut-être la feule chofe où ils fe montrent
fcrupuleux ; une pareille célébration leur paroît une
Ayue , Ben! , !'Ef'hlphKmi l'dfftlh, tÙTa^
D U L E V A
• bla; chir les
: toutes
l'on entretient des feiiimes pot
oiues. Les images de leurs tgliff
& l'on n'y voit anemie Iculpture, ficen'eft
-^--ICLire légère. Dans- les grandes Egli-
- -- • • ^ icrs, des c
:haire delHplatti
» facriftains, des b po]
larWillièts ^ autrefois
ie pont le prédicateui
iB'hui, parcequr
lelqiie Papas
n'eft que
colo
vail t
ruez de
nt le ti-i.
: marbre;
s des Phidias, des
nt l'objet de l'adGi
majefté de leurs
l'poiivoientle
1 vû des villes
, s'imaginer de
c'en ainli.
l'objet du culte de leurs -ancêtres. Excepti .
fainte Sophie de Conftantinople, on n'a guéres vil ( Î
parmi eux de grandes Eglifes, pas même dans le temps I '
le plus florifîant de leur Empire. Quelques anciennes
Eglifes, qui fubfiftent aujourd'hui, ont deux nefs,
couvertes en dos d'âne ou en berceau ; & le clocher,
qui eff fort inutile puifqn'il eft dégarnideeloches,
eft placé au milieu des deux toits fur le frontifpice
: tous ces bâtimens font prcfque fur le même
modèle, la plupart en croix g réque, c'èft-à-dite
quarrée ; les Grecs ont coafervé l'ancien- ufage des
dômes , qu'ils n'executent pas mal : le choeur de
leurs Eglifes regarde toujours le levant ; & lorfqu'ils
prient, ils fe tournent aulTi de ce côté-lii: leurpriére
ordinaire, après les fignes de croix réitérez, eil
fe font jamais fervis que de petites cloches : depuis
de répéter fouvent , h Seigneur ayez fttilds mus,
Jeftis-Chrijl pardm-fiez-^ous.
On efl trop attentif dans l'Eglife Gréque ara
loix de la nature , pour ne pas'intetdire en certains
temps aux fernmes l'entrée des Eglifes ; ou
les oblige de refier à la porte; & comme ii lent
fouiie étoit empoifonnc, il ne leur eft pas permisdans
cet état de communier, ni de baifer les images
: on n'eft pas fi fcrupuleux dans les monafléres
où
te Imjbf.. l,.„d,t rai.v i,l„. .D i!.
l'on d(
» S ; il
)ur
;ftlli
,1 dire
1 y avoir une d
, on n'en voit guèreaujoui
, .„ iTiode de prêcher s'eft abolie;
s'en mêle, il s'eu aquite très-mai
dans la vfié de gagner les deux èct
^ pour le fermèn , qui ne les vaut
iteux d'entendre ces Prêtres diftilier,
pendai .t demi heure une vingtaine
paroles fort mal
eut le Curé n'entend rien,
rroilTicus. _
Les monaftéres font batis d'
Dic : l'Eglife eft toujours an
mforte que les cellules font
où le plus fc
Dn plus que les
e manière uniforilieu
de la cour ,
LUtonr de ce bâtileur
;es gens-là ne varient pas dan;
somme nous , ce qui n'ell pas toûjou
piiifque le changement peut être
perfeilionuer les arts : on voit
• clochers des monaftéres , qu
goût
louable,
getix, pour
bien par lès anles
Grecs
les Turcs leur en ont deffendu l'ufage, ils fîiipeiident
geur,
par des cordes à des branches d'arbres des
lunes de fer, femblables à ces bandes dont les roues
des charettes font revêtues, courbes, épaiffes d'enron
demi pouce fur trois ou quatre pouces delarpercées
de quelques trous dans leur lotion
cairillonne fur ces lames avec de petits
marteaux de fer , pour avertir les Caloyers de venir
à l'Eglife. Ils ont une autre forte de carrillon ,
qu'ils tâchent de faire accorder avec celui de ces lames
de fer : on tient d'une main une = latte de bois,
large d'environ quatre on cinq ponces, fur laquelle
on bat avec un maillet de bois ; jugez de la
fvmphoiiie : celle qu'ils font -à table les jours de
réjoiiïirance n'eft guéres plus agréable ; ils font
tinter une tafTe de cuivre en frappant defïtis de
temps en temps avec le manche d'un couteau ,
tandis que les Moines chantent du nez comme nos
Capncins.
Pont ce qui eft de reïterieur de 1:
finit convenir qu'il eft encore aflèz
Grecs : leurs cérémonies font belles
ne leur demandez pas raifon de 1'
font très-mal inftruits. 11 ne fmit pas ;
i R é l i g i o n , il té chez les
r-'foi
e'eft tout;
¡linchet diez eux ces -aiiciennes Eglifes fi ré|
D Ttpfffac. c At^^Mht «ai il AVC», ,
li Te fait inflruire -. KtcTW^.'»
¿dé, E»ff>íí», igo.
N T. Lettre III.
r e s , q u e les hiftorieus ont d é c r i t e s q u i éto
v i f è e s e n t '
vant-nef,
anjourd?hu
41
It di-
-ois parties, fcavoir le velîibulc on l'a--
la nef, & le Cmfluaire : il ne refte plus
: que ces deux dernières, f Le veftibule
-toit- la première pièce qu'on trouvoit entnuit dans
l'Eglife : c'étoit proprement un retranchemeiit féparé
par une muraille ou cloifon de la hauteur d'un
homme. Ce lieu étoit deftinè pour le g Daptiftaire,
pour ceux qui étoient condamnez à faire pénitence,
pour les 11 Catéchumènes , & pour les ¡ E -
nerguniénes. On avoir pratiqué deux de ces veftibules
à l'entrée de l'Eglife de fainte Sophie de Conf -
tantinople.
D e cette avant-nef, on entroit dans la k nef, par
trois portes, dont la principale s'appelloit la 1 porte
Royale : la nef efl encore à prefent la plus grande
partie des Eglifes Greques : on s'y tient debout
on aflls dans des chailcs adoffées contre le mur,de
manière qu'il feniblc que l'on foit debout, n, L e
liège du Patriarche eft tout an haut dans les Eglifes-
Patriarchalcs : ceux des -autres ]\letropolitains lont
au deftbus : les Leael i t s , lés Chantres, les petits
Clercs fe mettent ïis-liVis;..-& le » pulpitre fur lequel
on lit l'Ecriture, y. ett'àuffi. La net efl fepar
é e d u fanauaire, par -line o cloifon peinte e^ dorée,
élevée du bas jnfqpes au haut : elle a trois
portes, on appelle celle du milieu la p porte fainte,
laquelle ne s'ouvre que pendant les offices folemnels
, & à la Meffe lorfque le Diacre fort
pour aller lire l'Evangile ; ou quand le Prette
porte les efpèces pour'aller confacrei
lorfqu'il vient s'y placel pour donne
nion.
q Le fanauaire eft la partie de l'Eglife la plus
élevée, terminée dans le fond par un > demi-cintre.
On y célèbre les faints myftéres , c'eft-pourquoi
il n'y entre que les Miniftres du Seigneur
Patriai-che, les Archevêques, les Evêqnes ,
Prêtres & les Diacres; les Empereurs- Grecs
avoient point de place, & fe niettoient dans 1"
O n dieflc trois autels dans le fanfluaire : r la
te table efl au milieu, & l'on y met la croix
livre des Evangiles. Cet autel étoit autrefois
vert par une efpèce de t dais ou pavillon :
• • -a i i t d a n s l e S a n a u í
table : on y repofe le ,
X L e -troifiéme autel eft ì
•afes fierez , les. livres &
les Diacres & les Soudiaoet
autel, qui efl de lamênie.
o i t enfin
-la commule
i f a i i
tel -à main gauLpas
fi grand que la liunti
que l'on doit conGicrer,
droite deftiné pour les •
les habits facerdotaux :
a-es fe tiemient près de
F 3
: le
oul'ati
: n'eft,
e pai
p náA»
1 ; u .
i j » ,
rfiiri^a aiiuoivxaiiii