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t o u f f u , & s'éleve à deux ou trois pieds. Sa fleur
qui eft d'un pouce & demi de diametre, a cinq feuilles
couleur de rofe , chilbnécs, alFei rondes quoique
étroites à leur naiffance , marque'es d'un onglet
jaune & bien fouvent décliirées fur les bords •
d e leur centre fort une touffe d'ctamines jaunes '
ciiargées d'un petit fommet feuille morte • elles
i n v i r o i m e n t nu pittile long de deux lignes, terminepar
un filet arrondi à fon extremité. Le calice
c f t a cinq feuilles, longues de fept on huit liçnes
o v a l e s , venées , veluiis fur k s bords, pointues &
l e plus fouvent recourbées eu bas ; la fleur étant
p a l l é e , ce pillile devient un fruit ou coque long
u e d'environ cinq lignes, prefquc ovale, dure
o b t u f e , brone, couverte d'un duvet foyeuï , envel
o p é e de feuilles du calice, partagée dans f a longueur
en cinq loges remplies de graines touffes aug
u l e u f e s , de priis d'une ligne de diametre. La rac
i n e de cet arbriffeau eli ligneufe, .divifée a i groffes
fibres longues de huit ou neuf pouces & chevel
u e s ; le bois en eft blanc , l'écorce rougeitrc en
dedans, brune en dehors, & gerfée de i & n e que
c e l l e de la tige : cette tige dès û naiffance cft dis
i l e e en branches groffes comme le petit doit dures
, brunes , grifâtres, fubdivifees eu rameaux
r o u g e - b r u n , dont les petits jets qui font vert-pale
v e l u s , o n t les feuilles oppofées deux à deux,oblongues
, vert-brun, ondées fur les bords epaiffes
•venees, chagrinées,, teges de huit ou neuf lignes '
l u r un pouce ou quinze lignes de longueur, émouf -
i e e s a la pointe, fouteniiës par un péàicule long de
t r o i s ou quatre lignes fur une ligne de largetjr - cel -
les qui font vers les fleurs font prefque rSndes, &
leur pediculea deux lignes de large. Tont e la plant
e eft un peu ftiptique, & d'un goût d'herbe - elle
l e porte bien à Paris dans le Jardin Royal, & reff
e m b l e affeî cette efpécc de Cifte qui degènere de
la graine du » Cifte à feuilles de Germandree. Cette
dermere efpéce f e dilliugue par les nerf s qui rrav
e r f e n t la longueur de fes feuilles.
_ D u temps de Diofcoride & même plus b atic
i e n n e m e n t , on n'amaffoit pas feulement le LaJam
avec des fouets, on détachoit avec foin celui
qui s etoit pris à la barbe & aux cuiffes des chevres
l o r f q u ' c l l e s broutoient le Cifte. Le même auteur
a tort bien marqué cette plante , fous le nom de
•Ledon. .
V o i l à , MonfeigneuT, ce que nous obfcrvâmes
autour a e Melidoni : cependant la caverne & l'infcriptioii
nous tenoieut toujours au coeur : je in'ét
o i s mis en tête que l'ancien nom de ce villace y
devoir etre ment ionné , néanmoins il s'agiffoif de
t o u t e autre chofe. J'ai découvert au milieu de Partis
ce que j e n'avois pû voir en Candie, en feuila
Citlus mas, folio Cîiamoedns C.B. Pin. 474.
c Pag. m/xviij.
d APTEMIS H 2AAA0N105.
S T«Mi,„V„ uii^ n Sa lAmÎ! i Zlàt
A G E
lettailt le recueil des infcriptîons de c Gruter eellj
de la caverne de Melidoni s'eft préfentée dans l , !
Kmps que J ' y penfois le moins : elle fait meutio,,!
a m i certain d ^miKn ou Salim'ms , qui offre m l
l a c n f i c e à Mercure à l 'occal îon de la mort de f I
temme. Comme ce fait p.irticulier n'eft d'aucun J
c o n f e q u e a c e , il fcroit inutile de rapporter ici l'infl
c r i p t i o n , qui e(i en douze vers ; on y trouve pour I
tant UB fait de Géographie , fçavoir que le moi J
T a l l e e ou Mercure faifoit fa réiidence , & n,,; I
avoit fait donner un furnom à Jupiter , ïi'étoit pa
l om de Mehdom : on avoit en Crète beaucoup de
veneration pour ces divinité?, : Jupiter eft fouvent
nomme Crétois & Idécn fur des Médailles 4
M e r c u r e étoit appelle dans cette Ifle, le D i e u bien,
t a i û n t , & le diftributeur des biens.
L e 13. Juillet , nous couchâmes à Peribolia
petit village a un mille de Retimo où l'on ne voij
qiie des jardins, dont les Concombres font admirables,
&juftement f Pcriboli en grec vulgaire (igmfie
un jardin. Le 14. Juillet nous reftâmes à
W e o c o r i o , autre village à dix milles d'Almyron
« a deux milles de Sti lo, au pied de grandes inop'
t a g n e s , , qui fe joignent à celles de la Spachic
tous cee quartiers produifent une très-belle efpéce
de g Sauge.
C e f t un arbriffe.TO fort touffu , haut d'environ
d e M ou tro'S pieds ; le tronc eii cil tortu dur
c ^ a n t , épais de deux pouces, rouffâtre, couvert
g r i f e , gerfée ; divifé en plufieurs branches
grollcs comme le petit doigt , fubdivifé en
rameaux dont les jets font quarrez , oppofez deux
a o e t i x , blatjchâtres, cotoneux, garnis .de feuilles
oppolees auffi pai- paires, longues de deux pouces
& demi, quelquefois davantage, fur un pouce ou
qiunze lignes de largeur, chagrinées, .¿lauchatres,
trilées venees fort proprement, roides, tîntes
p o m t i l l e e s par def fous , foutenuës par un pédicute
l o n g de fept oit huit lignes , cotoneux & fillonc.
L e s fleurs uaiffent en manière d'épi , long d'un
pied, rangées par étages allez ferrez : chaqife fleur
e u longue d un pouce ou de quinze lignes • c'ell
un tuyau blanchâtre, gros de 4. ou f. lignes, évaz
e en deux levres, dont la fupérieure eft ereufée en
c u i l l e r o n , velu, bleuâtre plus ou moins foncé,
longue de huit ou dix lignes. L'inférieure eft un
peu plus longue, découpée en trois parties, dont
les de-ux latérales bordent l'ouverture de la gorge,
qui eft entre les deux lèvres ; la partie moyenne
s arrondit & fe rabat en manière de collet, éehaiicree
bleu ,avè,ftifèe, marbrée, panachée de blanc
vers le milieu. Les étamines font blanchâtres, div
i l e e s a peu près comme l'os hyoïde : le piftile nui
f e courbe & fe fourciie dans la lèvre fupérieure eft
Siiliria Crib uà fi'i^ hesce^s -
• p cniiJerd - JaXiis Icrnjicrihuy,
li x ca - nl" eicrUyii.
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pa. Erymot. tad ^ n. id n. Sylb url. 3 1 7'
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J J t i ' r r ' ' " ? ' pomika, folûs longioiibus, i
cams & ciifpis. Coro], Infl. t.ci hub. lo.