
V O Y
Miiios
l'x\ttiqi
blies. Ce matheiircax peí
Paros tut Ii peiictté de doi
renne par terre & ne vouUi
Eiirydemon, Chrvfts, Ne
tres enfans de IVlinos s'í
lorfqoe Hercule y paüá pi
ippris îamort de fon fils Androgce tnédaiis
dirtinguc dans les jeux pu-
:es à
le
iâerifiant aux G
leur, qu'il jctta fa cou
pas jouer de la flatte,
ihalion & Philolaus au
oient retirez à Paros
tller cherciier par oi
dre d'Eiiryfllt&,'l ; eeintm-e d'Hypolite Reine des
Amaîoncs.
Il eft certain aufli que Faros ne refufi pas les propoiitions
de Xerxés fils de Darius, lotfque ce Prince
fit demander aux Iflcs de Grèce la terre & l'eau j
puilque de tous les infulaires, il n'y eut que les habitans
de Me los , b de Siphnos & de Seriphos, qui
ne voulurent pas lui accorder fi demande. Les
habitans des autres Ifles abandonnèrent tes Athe-
Uiens, & ne reconnurent lettr domination qu'après
que l'orage fut diffipé. c Diodore de Sicile remarque
qu'elles furent rav.igées malgré la flote des
Athéniens , deftinée pour les mettre à couvert des
infultes d'Alexandre tyr;m de Phei-ée, qui furprît &
battit cette année.
Il paroît par ce fameux monument d'Adulé décrit
fi exaélement par d Cüfme d'Egypte, & fi bien
illuflré par le R. P. Dom Bernard de Montfaucon,
que les Cyclades & Paros par confequent ont été
fous la domination des Ptolemécs Rois d'Egypte :
car ce monument dreflé fous Ptoletnée Evergete
1 1 1 . fait mention de ces Iflcs. De la domination
des Egyptiens, elles retombèrent fous celle d'Athenes.
c Mithtidate fut le maître des Cyclades
pendant peu de temps : obligé de ceder au bonheur
de Sylla, cojnme dit Florus, à La valeur de Luctillus,
à la grandeur de Poinpée, il prit le parti defe
retirer vers le Nord. Les Romains refterent paifibles
poffefleurs d'Athenes & de l'Archipel, dont les
Iflcs furent érigées en province avec la Lydie, la
Phrygie & la Carie. Cette province fut enfuiie
fous un ProconfuI, jointe à fHellelpont &àl'Afie
mineure.
(t 207.) Les Empereurs Grecs ont polTedé l'Archipel
à leur tour jufqnes au temps que Marc Sañudo
Noble Vénitien fut fait Duc de Naiie par Henri
Empereur de Conttantinople. Ce nonvean f Duc
unit à Naxie Paros, & plufieurs autres Ifles voifines.
Paros en fut deraembrée par Florence Sañudo
Duchefli de l'Archipel, qui la donna pour dot
à Marie fa fille unique, époufedeGafpardegSommerive
; c'étoit un gros Seigneur qui prétendoit
avec raifon à tout le Duché de Naxie ; mais il fut.
obligé-de fe contenter de Paros, dans l'impuiflânce
oii il fe trouva de reiifler à François Crifpo , qui
après avoir fait aiFaffiner Nicolas Careerio, s'étoit
emparé du relie du Duché.
Iaj Ihd}ttmrí áB.i iIt:rba. rS.. Hb. z, cap. 4. eà aM„Ctb. hrliUll. hb. iis . t .Ci MU Miilmd,
A G E
Quelques années après, P-aros palTà dans riiluf.
trc Mailbn do Venier par le nwiagc de Francoii
Venier Nobl e Venitieii avec Florcnct- de SomnS
ve foeur aînée de Courlin de Sommerive, dont elle
Jiérita de tous les biens. François Venier tut le
, grand-pcie de ce fameux Venier , qui ne cds
l'Ille de Paros à BarberouiTe Capitan Puclia fous
Solyman II. qae parce qu'il fe trouva fans canj
Kephalo dans le fort Saint Antoine. i> Leunclave
fait mention d'un Grec appelle Jacques, Hcraclide
& Balilique, qui fe failoit defcendre des Princes
de Valachie & qui portoit le noin de Marquis
de Paros. Les Valaques le firent mourir en
mais il n'y a pas d'apparence qu'il ai: poiTedc c¿
te Ifle , puifque les Turcs la prirent fur les Veiii^
tiens.
Pour ce qui eft du château de Paros ou Parichia,
fes murailles ne font bâties que de vieux marbres.
La plûparc des colonnes y font pofées de
travers & ne montrent que leur diamettrê : celles
qui font relevées, fiipportent fouvent des corniches
d'une grandeur furprenante. De quelque côté que
l'on fe tourne ou ne jette les yeux que fur des architraves
ou des piédelîaux entremêlez de grandes
pièces de marbre , employées autrefois à de plu^
beaux ouvrages. Pour faire la porte d'une écuric,
qui eft ordinairement celle de toute la maifon , oa
dreilè deux bouts de corniches, dont les mouhir«
font admirables : on pofe en travers fur ces pièces
ui"îe colonne pour fervir de linteau, fans trop s'erabarraffer
fi elle eft d'équerre & de niveau. Les gens
du pays qui trouvent ces marbres taillez, les alièmblent
comme ils l'entendent, & mêmes les blanchi
ifent fouvent avec de la chaux. A l'égard des
infcriptions, elles ne font pas rares autour de ¡avilie;^
mais elles font fi maltraitées que l'on n'y counoît
plus rien. Les Francois, les Vénitiens, les
Anglois ont emporté les plvis confiderables, & Too
caflè tous les jours pour la clôture des champs, les
plus belles pièces que l'on découvre , frifes , autels,
bas-reliefs; rien n'échappe à l'ignorance des
Grecs. On ne voit-dans cettc Ifle que de miferables
faifeurs de faliéres & demorriérs, au lieu de
ces grands fculpteurs- & de ces habiles architcâes,
qui ont autrefois rendu le marbre de cette ¡Ifle plus
célébré que celui des Ifles voifines ; car cette belle
pierre n'eit pas moins commune à Naxie & à Tin£;
mais on y manqua dans, im certain temps d'habiles
gens pour la mettre en oeuvre & eu réputation.
On uaus mena à trois milles du château voir
d'anciennes carrières oi\ il ne reftc que des
ttarvchées couvertes de rejets & de recoupes aulfi
fraîches que fi on y avoit travaillé depuis peu : la
Mandragore & le faux Diftame y naifiênt par tour.
Les plus anciennes carrières du pays font à un mille
rj di l'^nh!!'.
. PU», hiji. >
D U L E V
au delà, au deiTas du a moulin du monaftére deSaint
U'ms- l'une de ces carrières cft un bas relief
aiitique travaillé fur le marbre même, qui naturellement
dans cet endroit-là. cft prefque b taillé à
plomb au fond d'une grande caverne qui fertdeber-
^ 'c, & d'où l'on tiroit apparemment ce beaumarà
la faveur des c lampes. Il eft très-vraifemblable
que la montagne où eft cette caverne, cft le
mont d Marpefe, dont Servius & Etienne le Geographe
ont fait mention.
Ce bas relief a quatre pieds de long, & fa plus
grande hauteur eft de deux pieds cinq pouces : le
bas en cft equarri : le haut eft afl~ez îrrégulier, parce
qu'il fallut s'accommoder à la figure du rocher.
Quoique cet ouvrage ait été fort maltraité par le
temps, il paroît pourtant que c'eft une cfpéce de
bacchanale ou fi l'on veut de nóce de village à 29.
figures d'un aiTez bon goût, mais d'une mauvaife
compofition. De vingt de ces figures qui font fur
la même ligne , les lix plus grandes ont dix-fept
pouces de haut : ce font des Nymphes qui danfent
un branle : il y en a une autre afilfe fur la gauche,
qui femble fe faire preiTer pour danfer. Parmi ces
figures paroît la tête d'un fatyre à longue barbe,
qui rit de toute fa force. A droite font placées
douze figures plus petites , qui femblent n'être accourues
que pour voir la fête. Bacchus cft alîls
tout au haut du bas relief avec des oreilles d'âne &
une bedaine d'yvrogne, entouré de figures de ditférentes
attitudes ; mais d'un air tout à fait réjouï,
fur tout certain fatyre placé de front avec des oreilles
& des cornes de boeuf. Les têtes de ce bas relief
n'ont jamais été finies: c'eft le caprice dequel-
<5ue fculpteur qui fe divertiffoit en fai faut charger
£)n marbre., & qui écrivit au bas de fon bas relief,
A A A M A s
A d a m a s O b r y s e s a drejfé ce monument
«nx filles 4h pays. Anciennement les Dames s'appclloiait
des Nymphes , comme nous l'apprend
«Diodore de Sicile., & Barthius démontré ailcz bien
que ce nom étoit confacrd pour celles qui n'ètoient
pas mariées.
i Enfin le marbre de cette Ific devint fi fa-
Dieux , que les plus habiles fculpteurs n'en em-.
ployoient pas d'autre, g Strabon a raifon de dire
que c'eft une. excellente pierre pour faire des ftaiuès,
& Pline admiroit qu'on en fût veau, cher-
A N T. Lettre V, 17
""a Lapis h''.Lychmtes, 3Í, cap.-quoni im s.ad
lucernas
lib. s.
«d MarpeCos ß'A.'W.mons hiß.eft Pa I,h. 5. y1m7>
Éooeaesauteiilunuimc
us tn ty&ncid. 6.
C I)li fant à Fato.inûichcr
d'Egypre pour en décorer le frontifpice de ce
celebre labirinthc , qui paiFoit pour une des merveilles
du monde. A l'égard des ftatuës,. les plus
habiles gens conviennent que le marbre d'Italie eft
preferable à celui de Gri'
Pline foûtic
raifon que celui de h Lui
marbre Grec eft à gros gre
de faux jours & qui fuu
ne le menage avec foin :
obéit au eileau , parce qu'
plus fin & plu- —^
1 eft. bien plus blanc. Le
:ryftallins, qui font
nt par petits éclats fi on
lu lieu que celui d'Italie
'il a le grain beaucoup
qui cft en Provence
es paroît de même y
it-être feroit-il plus d'
une certaine profondi
s quartiers-là une pic
•phyre; mais dont les
i qu'il faudroit oiwrir
L a carrière de marbre
trc Marfeillc & les Pen
que le marbre Grec : pi
fi Ton creufoit jufques ;
O n trouve aulfi dans c
fort dure femblable au pi
ches font pâles, il cft
carrières pour
jamais- crû. qu'
lene dans celles de i Paros
bien avant pour découvrir (
lonnoître les beautez. Qi
trouvât une repréft
Apres avoir vifité <
nous promener dans h
île. Il refte encore à
ruiné, bâti dans la me
fe voycnt les armes d(
paux villages font Coft(
Chepido & Dragoula. Ce:
fi l'on
tte icrveille.
auroiE
de Siit
fouillée
s carr ieres,. nous allâmes-'
s principaux endroits de l'INaufa
ou Agoufa un Fortr,
& fur les mazures duquel
Venife , les autres princi-
Lephchis, Marmara,-
- derniers villagesfont
à Kephalo , quartier de Tlfie fort c
le fort Saint Antoine, dont BarberouÛTe ne vint à
bout que parcequeles foldats y mouroient defoif..
Venier Seigneur de l'IOe qui l'avoit defFendu fi vigoureufement
fe fauva à Venife , où il avoit fait,
paifer fa femme & fes enfans. Le fort eft démoli,
& il n'y refte plus que le monaftére de Saint Antoine.
On fe fert aujourd'hui du marbre des carrières
de ce quartier-l'à , & fur tout de celles diî-
Marmara , d'où on l'apporte par bateaux à Parechia
: au lieu qiie celui des anciennes carrières n'ypeut
venir que par charroi, voiture fort rare dansles
Mes.
k Pline a bien marqué la grandeur de I'lflc de-
Paros en alTurant qu'elle n'ell que la moitié decelle
de Naxos, à laquelle il donne 75-. milles de
tour ; fur ce pied-là Paros n'en doit avoir que 36,-
ou 37. mefiire ordinaire des gens du pays. On y
compte environ ij-oo. familles, taxées ordinairement
à 4yoo.: écus de capitation ; mais en 1700.
on leur en fit payer 6000. & 7000. pour la taille,
réelle.. 11 eft vrai que cette Iflê eft bien cultivée:
on y nourrit beaucoup de troupeaux : le commercey
confifte en froment, orge, vin, légumes, fefa-
K 3 me , .
AfiViP
!. cayp. M; iUv: \cr
mibilepu
.üginem 5
1r iG, deto Mff.u ìifbfi:r IdOi C,
itiir,(;leija iapiciis i
:BÍi¿ius.exiiuúe.