
L E T T R E S
DANS
C O N T E N U E S
LE PREMIER VOLUME.
de ce ¡/oyage. pag. li
L E T T R E L
Defcrtpúon de l'Jfle de Candie. pag. 6,
L E T T R E II.
Continuation de la Defertption de Candie, pag. iz,
L E T T R E IIï.
Etat prefetti de l'Eglife Gré que. pag. 37.
L E T T R E rV.'
Defcription des Ifles de VArgentiere, de Milo, de Siphanto, & de
Serpho. pag. yj.
L E T T R E V.
De/cription. des Ifles d'Antiparas, de Paros, & de Naxie. pag. 71.
L E T T R E VI.
Defcription des Ifles de Stenofa, Nicourta, Amorgosfiatoyero, Cheiro,Skimfa,
Radia,Nio,Sikino,Polkandro,Samorin,Nanfio,M'^cone.'^zg.^6,
L E T T_T R E VIL
Defcription de l'Ifle de Deios. pag. iio.
L E T T R E VIII.
Defcription des Iftes de t y 3 Macronift, Joura^
Andros & Tme. pag. i2z,
L E T T R E IK
Defcription des Ifles de Scio, Metelin, Tenedos, Nicaria. pag. 140.
L E T R E X.
Defcription des Ifles de Samos,de Patmos,de Fourni ^de Skyros.^ig. i j j,
L E T T R E X I .
Defcription du Détroit des Dardanellesde la ville de Gallipoli, &
deConfiantimple.- pag. 174.
L E T T
A m o n s i e u r begon.
Intendant de Marine à Rochefort & de Juftice,
Police ôc Finances du Pais d Aulnis,
' ahrégedelaviede M. DE TOURNEFORT^
del'Academie Royale des Sciences, & Profefeur Royal en
Botanique & en Me dec me.
O N S I E U R,
L.A Lettre que vous avez pris H peine d'écrire à mon Pere, nous fait comioître combieri-
•vou^i ê t « fenfible à k perte de M. de Tournefort. Vous y témoignez un grand deCr de
C o f l e s X e r f e s circonftances de fa vie. J'ai l'ironneur de vous en envoyer un detad, ou
i'ai raffemblé t o u t ce que j 'en ai appns de lui -meme. . ^ . ^ ,
^ DaiVi"z , M o t. s , E u K , me tenir quelque compte des efforts que j'ai faits fur ma doul
e u r f o u T TOus ob6ïr; puifqu'il m'a fallu rappeller ces terns heureux ou M, de Tournefort,
dans des convergions flmilieres, me parloit de fes Voyages, & m inftruifoit de feî
Svftemes & de fesDécouvertes. ^ . , „. . , --
Te ne puis les dépofer en de meilleures mains. On fçait leftime que vous aviez pour lui.
Dilzne de poffeder celle de toutes les Perfonnes de mérite, il ne pouvoit manquer d acquérir
1i vôtre C'cft un tribut dont vous vous croyez redevable à la reputation & a la mémoire
des Brands Hommes. Leurs Portraits qui font l'ornement de ce rare Cabinet, digne fruit
d e v f e r e e o û t , Se l'hilloire des Hommes llluftres du Siècle paiïê, que nous ne devons qu'a
vôtre amour pour eux, en font des preuves éclatantes. ,
l i f e trouvera fans doute d'excellentes Plumes, qui feront des Eloges vraiement dignes de
M de Tournefort: Mais, MONSIEUR, dans ce tnfte devoir que vous m'aigagez de lui
rendre, trop Citisfait de ne parler que le langage de mon coeur, je ne fonge point à leur envier
en cette occaiion, celui de l'efprit. D'ailleurs, comme je ne puis atteindre a )a lublim'itédeleurspenfées,
niàladélicateffe deleursexpreûîons, je ne m'attache qu'a vousmarqueravec
exaditude, la vérité des fiiits donf j 'ai pû me reflbuvemr.
J O S E P H PITTON DE T O U R N E F O R T , étoit de la Ville d'Ai x en Provence. Ne
Gentilhomme, il en eut les fentimens-& les vertus ; &: content de les poffeder, il n'affeâa •
jamais d'en parler, ni de les fitire paroître. , . . , .
Des l'âge le plus tendre, irreffentit cet amour des Plantes, qui dans la fuite lui en a fait
" porter la counoiffance à un fi haut degré. Son propre génie fut fon premier maître, impa- •
* 5 tient;-