
e n deux lèvres , dont la fdperîeiire- eft longue de
deux ligues & demie, obtufe'[& pliée en gouttière ;
la lèvre inférieure ert de même grandeur-, arrondie
& divilee en trois parties obtufes, terminée en derrière
par un éperon de demi-ligue de longueur; les
c'cainines font plus longues que la lèvre fuperieure
mais de m^ême couleur, & chargées de fornmetsdivilez
en deux bourfes^: le calice eft un-tuyau long
de deux lignes & -demie, vert-pâle, coupe en flut
e , dans IC' fond duquel rneurilfeiit deux ou trois
graines fort menues, noirâtres ; car de quatre
embryons qui font au bas du pilHle, il y en a toûjours
quelqu'un- qui av.orte^ Ces graines ont bien
levé dans le jardin Royal, où--la plame n'a point
-changé par la culture : on la conferve facilement
dans, les ferres, où de même que les autres
plantes aromatiques , elle demande de temps en
temps uiL nouvel air éehaufte par les rayons du fo--
k i l .
- L'iiîe d'Amorgos manque- de bois; on Ji'y brûle
que du Lcntifque & du a-Cedre à feuilles de Cyprès,
que le feu devore en un inftant. Les Grecs
le fervent de ce Cèdre pour pêcher au trident : ils
le dèpecent en petits-morceaux, .qu'ils rangent fur
u n grii à la poupe d'uii-caVque, & le brûlent la nuit
pour attirer les poilfons à la f a y ^ r de la clarté ; on
a Cediuî fojioCuprçfli major, fiuûu flarefccate C. B. lin, SiV«.
a le pîaiiir de les percer dans feau à coups de tridents
que l'on darde comme des javelots : ona>
porte ce bois à Amorgos de Caloyero , Cheiro,
Skinofa & autres écueils voi&is.
L e 22. Septembre, paiTant fort près de CV
L O Y E R O , rocher tout hériife à i i . millesd'Amorgos
; le b Patron de nôtre caique s'avifa k
grimper fur une des pointes de cet écueilpour.prcc'
dre des Faucons dans leurs, nids ; .nous n'ofâmes !:
fuivre : cet homme non feulement avoir le pi:'
marin, mais.il efcaladoit les rochers les plus efa
pez avec une legereté furprenante : nous nous coctentâmes
donc, de le prier de nous apporter to'S
les plantes qu'il trouvcroit, raifurant que nous M
cédions-volontiers nôtre part des Faucons: nousne
perdîmes rien à ce marché, outre qu'il nous enÉt
le maître à fon retour ; il nous apporta quelque
plantes que nous aurions préferées à tous íes oiféaux
de Paradis qui font en Arabie. Voici la defcription
d'une de ces belles Plantes.
LUN/ÍRIyí fruticofa ^ perennis ^ ine ana., L»
coii folio. Corali. Injl. Rei herb. 15-.
Elle a la racine groiTe comme le pouce, roulïït
r e , gerfée, accompagnée de.fibres longues & chevelues
: fes tiges font ligneufes, hautes d'environ
m7 pied', couvertes d'une ècorce roulBtre & g«-
b . C a i a v a c i ù c t , ' I e a e du bùcinieniv
III
•-•\liinìM.ria. Ji'utLCûjfa..
r • FerennU in caiia •
luetic a it fû-ko.