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u n e infcrìption Arabe fous le cintre & deux niches
, une de chaque côté , creufees dans l'épairteur
du mur. Elle reifcmble plutôt à uu corps
d e garde , qu'à l'enrrce du Palais d'un des plus
grands Princes du monde : c'eli pourtant Mahomet
l i . qui ta iit Danr î Ci pour marquer que
ç ' e f t une maifon royale , le comble du pavillon
d e l'entre'e eli relevé de deux f.rarrillons : 50.
C a p i r t i ou portiers font commandez pour la gard
e de cette porte ; mais ils n'ont ordinairement
pour armes qu'une baguette à la main. On entre
d ' a b o r d dans une grande cour beaucoup plu
gue que large ; à droite font les infirmeri
gauche les logemens des Azancoglans , c
dire des perfonnes deftinécs aux diarges k
viles du Serrali : la cour des Azancoglans r
m e les chantiers pour le bois qui fe bri
Palais ; on y en met tous les ans quai
voyes , & chaque voye eil une charretc'
deux bufles ont peine à tirer.
î lon-
: s ; à
c ' c l l - à -
les plus
s renfer-
; dans le
lté mille
; t c e que
T o u t le monde peut entrer dans la prcm
cour du Serrali , les doinelliques k ks efcla
des Pachas & des Agas qui ont affiiire à la Co
y rcKent pour attendre leurs maîtres , & pr
nt foin de leurs chevaux ; mais on y entendre
pou
nlî dir olei
q u ' u n y rompoi
t le filei
peu trop élevé j ou qa
' i l [
pour la maifon du Pr
l e champ par les offii
f e m b l e même que les
f o n t , & fans doute il;
plus doucement que d:
L e s infirmeries font dcltinécs pour les malades
mouche ; & ii quelpar
un ton de voix un
nquer de refpeéb
toit batonné fur
nt la ronde : il
liirent où ils
à y marcher
ince , il fe
ciers qui fon
chevaux cor
f o n t dreife
ns les rues.
de la maifon ; on les y conduit dans de petits
chariots fermez & rirez par deux hommes. Quand
la Cour ell à Conftantinople, le premier Mede-
; prcinier Chirurgien y font leurs viiîtes
; joues, & l'on alllire que l'on y prend
• • 1 des malades : on dit même qu'il y en
rs qui ne font pas trop incommodez, &
ont que pour s'y repofer & pour y boi-
: ; l'ufage de cette liqueur défendue fc-
: par tout ailleurs , ell toléré dans 1
tons lei
grand foi
a plulieu
qui n'y v
r e du vil
; l'Eu
eus qu
iqne qui
le portent:
t e r r e , & les
i trois cens c
ponrvû qi
p o r t e ne furprenne pas et
en ce cas le vin ell répandtenrs
font condamnez àdi
d e bâton.
D e la premiere cour,
;ll i
3n paiTe à la feconde ;
par 50. Capigis. Cette
303. pas de diametre,
iable que la premiere:
f o n entrée ell aufli gardée
cour ell quarrée d'environ
mais plus belle & plus ag
les chemins en font pavez & les ail
tenues : tout le relie ell en gazon tort pi
dont la verdure n'ell interrompue que pa
fontaines qui en eturctiemieut I» fraîcheur,
" ' s bien entrerò
"des
L e
t h r e f o r du Grand Seigneur & la petite écurie font
à gauche , & l 'on y montre une fontaine où l'on
falloir autrefois couper la tête aux Pachas coud
a t n n e i à mort : les offices & les cuilines font j
d r o i t e , embellies de leurs dôme s , mais fans chey
allume le feu dans 1
la fumée paile par des
percez : la premiere de
pour le Grand Seigneur
miete Sultane , latroili
t a n e s , laquatriéme pou
niandantdes portes; dan
à manger pour les min
Divan ; la lixiéme eft pot
•ons dont les dômes ihiit,
ces cuifines ell deftince
, la fécondé pour la prc-
:me pour les autres Snl-
: le Capi-Aga ou Comslacinquic'meonptipare
iftres qui fe troavent su
•r les pages du Grand Sojn
appelle les Ichogh
, lafeptiéla
huitième
;nt dans ce
lifomobli-
1 les iouri
me ell pour I
pour les femi
palais, la nei
gez de fe troi
d e j u l l i c e . Oi
o u t r e les quar
me tous les a]
doivent fournir tous les jo
t o o . agneaux ou chevreaux, fuiv
10. veaux, 200. poules, 200 pai
100. paires de pigeons, 50. oifoi
nourrir bien du monde.
T o u t à l'entour de la cour , re
aifcz baife, couverte de plomb,
des colonnes de marbre : il n 'y a que le Grand Seigneur
:s officiers du Serrail ,
les & les filles qui ferv
/iéme pour tous ceux qi
/ e r dans la cour du Diva
n 'y apprête guéres de gibier ,'imii
n t e m i l l e b oe u l s que l'on y confoms
, frais ou falei, les pourvoyeurs
moato
int les faifons;
es de poulets,
s. Voila pour
L fotltenuüpit
qui entre à cheval dans cette cour , c'ell
pour cela que la petite écurie s'y trouve ; imis
il n'y a de place que pour environ 30. chevaux
o n ferre les harnois dans des fales qui font au deff
u s , & ce font les plus riches harnois du monde,
par la broderie & les pierres prétieufes dont ils
l'ont relevez. La grande écurie dans laquelle on
entretient environ mille chevaux pour les OSciers
du Grand Seigneur, ell du côt é de la mer
fur le Bofphore. Les jours que les ,'Vmbaiiiideurs
font reçus à l'audience , les Janilfaires proprement
vêms fe rangent à droite fous la galerie.
L a fale oùf e tient le Divan , c'ell-à-dire où
l ' on rend la juftice , ell à gauche tout au fond
de cette cour : à droite ell une porte par où l'oa
entre dans l'intérieur du Serrail ; le palfage n'en
eli- permi s qu'aux perfonnes mandées : pour la
fale du Confeil ou Divan , elle ell grande, mais
baffe , couverte de plomb , lambriffée & dorée
aifez l iniplementàlaMorefqne. On n'y voit qu'un
grand tapis étendu fur l'ellrade où fe mettent les
officiers qui compofent le Confeil ; e'clWà tlue
le Grand Vifir aijillé de fcs Confeillers , juge
fans appel de toutes les caufes civiles & criminelles:
leCaimacan tient fa place en fou abfence, &
l'on y donne à manger aux Ambaffadeurs le
j o u r de leur audience. Voilà tout ce qu'il eit libre
D U l e v a n t . Lettre X I I
Ingers de r dans te Se
tre aux Eti
pénétrer pli
curiofitc CÜ
"'"Les dehors de ce Palais du côt é d
rien de remarquable que le Kiofe o
eli vis à vis de Galaty. ce pavilloi
nar douze colonnes de marbre, il
L „ t à la Perficnne , & richement
&raiid Seigneur y vient quelquefojs p
le plaiflr de remarquer ce qui
ou pour s'embarquer lorfqu
fur le canal. Le pavillon qui
pliore, cil plus élevé que cel
lìti fur des arcades qui fouiieiii
lerminez par des dômes dorez,
vient divertir avec fes femmes
lons ces quais font couverts d'artillerie , mais
fins affûts : la plûpart des canons font braquez
âflcnr d 'eau: leplus gros qui ell celiti qui obligea
port , n'en
a pavillon qui
1 ell foùtenu
eil lambriffé,
: meublé. Le
'cpaffedans le port,
1 veut fe promener
cil du côté du Bofli
du port , & il ell
ieiinent trois falons
L e Prince s'y
& fes muets ;
, dit-on , Babylonne à fe rendre à Sultan
Mourat, ell par dillinaion dans une loge particulière.
Cette artillerie fait grand plaifir aux Mahometans,
car on la tire pour les avertir que le carême
ell fini , & qu'il ne faut plus jeûner : on la
décharge auffi les jours, de réjouilfance , &
pour les conquêtes des Sultans ou de leurs Geu
Quand le Grand Seigui
ils'amufe quelquefois à
• ••• lie
, p l e ,
) f c l e s
qu
> cerem
delatransfi
prés. Non
guérit la fié
meheufes tai
qu'ils ne fe conten
des pour les faire b
fable jufques av
après : ceux qu
vent jiifqucs à (
par le fondeme
de pareilles fon
ne fout pas m
•ation , à t
ilemcnt il
m
ur ell à Conllanti
jbferver de ce K:
; font les Grecs le jour
re b fontaine qui eil aucroyeut
que cette eau
•ore les maladies les plus
e futures. C e l l pour cela
is d'y amener les malae
mplie
fouri
-'fentesqu
t i n r e n t p
-e, ils les enterrent dans 1
col & les déterrent un momer
f e portent bien s'y lavent, &boi
f qu'ils rendent l'eau route cl '
t. Toute la Grece ell
aines ; mais ces fortes d
leralcs . elles doivent leur répufa-
. la'crédulité des peuples. Il y a une grande
ftnitte proche de cette fource, par où l'on fut
palfer la nuit ceux que l'on a étranglez dans le
Serrail, & l 'on tire autant de conps de canon que
l'on jette de perfonnes dans l'eau. Les remifes
des caioties, des chalouppes , & des petites galcres
ddlinécs pour les p romenades du Grand Seigneur,
font proche ces Kiofes , & font comniifes aux
foins du Bollangi-Bachi ; on s'en fert pour aller
& promener au Serrail de Scutari ou à Fanari
Kiofe ; ces bâtimens dont le Bollangi-Bachi tient
le t imon, quand le Grand Seigneur les monte,
font trcs-legcrs & très-propres ; il n'y a pas juf-
1 Ramezan eu Ramazan.
ques aux rames qui ne foicnt peintes & dorées.
F a n a r i - K i o f c ell un [Javillon queSolyman II. fit
bâtir au pied du fanal qui eft fur le cap de Calcédoine
; on dit que ce pavillon eft tout a fait charm
a n t , & que fes jardins font plus beaux & mieux
entendus que ceux du Serrail.
N o u s entrâmes dans le port , après avoir veilla
fontaine des Grecs, & nous allâmes nous promener
du côté d'Ayva-Serai, qui fignifie k Serrail
des Miroirs ; fon enceinte n'eft pas grande,
& la c place où les Turcs s'exercent à tirer de
l ' a r c , fe trouve derriere fes murailles. Il y a près
de là uneefpece de tribune où les T u r c s viennent
comme en proceflion la veille des grandes
batailles prier pour le falut de l'armée. On y
vient auffi quelquefois pour fupplier le Seigneur
de faire ceflir la pelle, mids c'eft lorfqu'elle fait des
ravages extraordinaires: c'ell à dire lorfqu'il meurt
dans la ville mille o u douze cens perfonnes par jour.
E n continuant nôtre promenade dans le port,
ou nous fit remarquer des pieux enfoncez dansl'eau
pour faire connoîtrc jufques où les plus
grands vailTeaux peuvent donner fond. D e là nous
f î m e s le tour du cul de fac des eaux douces, &
paffant à la voue de Validé Serai', nous nous rangeâmes
fur la côt e de Cairun-Pacha,oùl 'on trouve
d'abord Ayna-,Serai on le Serrail des Coignaf-
Jiers^ qui eft tout près de l'Areenal de la marine
appellé l'ers-himii^ des mots Perfiens T e r j vaiflea
u x , & ¡lana lieu de fabrique. Mahomet 11. fit
creufer le port dans cet endroit-là, & il y bâtit
l ' i \ r c e n a l & les remifes des- galeres : on y conftruit
aujourd'hui les bât imens du Grand Seigneun
nous y comptâmes 28. beaux vaiifeaux, depuis
<!o. jufque s à 100. pieces de canon. Ily a l 2 o . remifes.
voûtées o ù les galcres font à couvert ; les
magalîus & les atteliers du Grand Seigneur fontbien
fournis c5c bien entretenus : tout efl foûmis
au Capitan-Paeha dans ce quartier-là. Les principaux
officiers de marine y logent, & l'on y voi t
peu de Chrét iens, fi ce n'eft les forçat s & les efclaves
qui font dans le Bagtio , c'eft à dire dans une
des plus affreufes pri ions du inonde, fituée entre
• " - • •" ' al. Il y a trois chapellcspour
les Chrétiens du rite.
X du rite Lal
Ayna-Seraï .5: l'Arl
dans cette prilon, u
Grec , & deux pou
de celles-ci appartier
effi à r u f i g e des Ven
l e m a n s , & des Poloi
f e f f e n t , difent la u
m e n s , font
en donuani
tnandaut dle
nomme
les exhort
quelque
1 Bagno
départemelj
b A'î-/«(rK((.
1 Roi de Fr
i s , des Italien
: les Mifliona
, adminiftrent
ions avec plei
atific
in ; l'une.
:e, l'autre
, des Al,-
rcs y coules
fac-rele
liberté,
pet,.^ 5. , , . . . . - - -C-om-
C ' e f t - l e Capitau-Pacha qur
ft comme fonveraiu dans fou
rend compte de fa conduite-
A 5 qu ' a u •
iç Sainte- c ocmeidaii..