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. II le revet d'abord d'une cfpéce b (Täube de bro-
CMd deloye, ou de quelque antre étoffe allèî riche
; car les Grecs ii'épargueiit rien pour avoir de
beaux- omeinens : 2. il met une c étole : 3. mie
.i cemture large & apphtic en ruban : 4. e de bouts
de manche de brocard aiTez ferablables à nos amadis
; mais plus longs : j. f une pièce de brocard
quarree, large d'environ fept ou huit pouces, attachée
par un des coins à fa ceinture du côté droit:
a. E une chape de brocard, ouverte feulement par
en haut ; & que le Prêtre retrouife fur fes bras •
o n applique fur cette chf.pe avec une épingle entre
les doux épaulés, un petit h qaarré de brocard large
ae trois doigts , pofe en loïange. Toutes ces
pieccs font affez bien reprefentees dans nôtre Planche,
excepté le quarré de brocard , qui au lieu de
tomber fur la cuiflè droite, fe trouve fur la gauche
parce qu'on a calque fur le deflcin où cettè piec^
étoit à droite. Xe s paiivri Papas f o n t tous es
ornemens de toile.
L e Prêtre étant habillé , travaille à la préparation
dn pain & du vin auprès du petit autel qui eil
à gauche,au lieu duquel dans les chapelles ordinaires
on fe fert d'un trou pratiqué dans la mura
1! en tire le pain deftiné pour le facrifice. i
pain eû de pâte de rioment levée , âc fur
quelle on a imprime avec im k moule de bois,
avant que de le mettre au four,
les caniiitéres fiiivants qui (it^nifient
'jefas-cirijl efl :
s il ne fe trouve pas de pain mar- '
qué , le Papas trace ces mîmes N I
caraéiéres fur un pain ordinaire
avec la pointe d'un couteau : enfuite il coupe i
quarré la pièce de croûte .fur laquelle ils fe trouvent.
11 doit pour cela fe.fervir d'une couteau qui
b i, : , poiiiine
Ii Sçpflv/J.*.
1 I .m! x,.r
D U L E V A N T . I/ l 47
h (jmre d'une «lance, pour repréfenter celle
1 1 ; on perça le côté du Seipjeur
C e mor c e a u étant mi s dans le baffi n , il ver f e le
. v i n fc l'eau dans le calice : il enlevé enfuite un
I n i o r e e a u de la c roût e du m i m e pain,qu' il taille en
I t r i a i i s l e long d'environ un pouce , & beaucoup
I S u s i t i t qtfe la grande pjéee des earacléres 1
l o f f r e ' a l o r s le liciïfice au Seigneur au n o m de la
' ^ ' ï l prend avec la point e de fon couteau une par-
• t e l l e d e croûte, grofle c omme une lentille, pour
I l ü i i t l e a n B a p t i f t e , dont il prononce le n o m , &
I f i i t de même en enlevant les parcelles Inivantes ;
• c ' e f t - à - d i r e , qu'à f o c c a f i o n de chaque parcelle , il
iroiioiice les n oms accoûtumez.
Une autre parcelle pour les Prophètes Moyfe,
lAaton, Helie, Elifée, David.
Il fait la même choie pour faint Pierre , pour
faint Paul, & pour les autres Apôtres. _
Pour les Ciiiits Peres & Doaeurs, faint Balile,
Ifaint Gregoire, taint leanChryfoftome, faint Atha-
| n a l e , f i i n t Cyrille, iaint Nicolas Evêque de Myre.
Pour les premiers martyrs, faint. Et ienne, faint
c , faint Dimi tre, faint Theodore.
Poïir les Hcrmites, faint Antoine, faint Eutliy-
_jiie, faint Saba, fiint Onuplire, faint Ai fene, faint
lAthaiiafe du mont Athos.
Pour faint Colme, faint Damien, faint Panta-
, faint Hermolans.
Pour faint Joachim, fainte Anne, & pour le
i i i i n t en l'honneur duquel on fait dire la Melfe.
Pour la perfonne qui fait dire la MelTe.
Politics Patriarches &pour les Princes Chrétiens.
11 enleve de la même croûte autant de parcelles
•qu'il recommande de perfoimes à Dieu.
Il en fait de mime en recommandant les morts.
Enfin il met une croix b d'argent ou d'etain
fur = le baffin où font toutes les parties du p-ain à
coiifacrer : cette croix empêche que J le voile dont
il le couvre, ne porte fur ces parcelles. Après avoir
pofc le baflin au pied du ealice où font le vin &
l'eau , il les laiffe fur ce petit autel & s;eii va au
graud pour commencer la Mefle ; mais il vient
prendre le baffin & le calice dans le temps de la
confecration; alors il les porte fur le gnmd autel,
paffimt par la petite porte qni eft à gauche, & rentre
dans le Sanfluaire par celle du miliai. Par une
ignorance inexenfable , les Grecs adorent dans ce
palTage le pain & le vin , qui 11c font pas- encore
Kifàcrei ; au lieu que dans le temps de la confecrarion,
ils éteignent les cierges,& ne penfent plus
à ce Ëiiiit Myftére. C'eft peut-être la ñute d'une
héréfie de Marc d'Ephéfe , qui enfeignoit qtie la
t AfToKAaffia. fraûio pani
E MfT¿ K
h Hconfécration
fe faifoit par les prières du Prêtre, &
non pas en vertu des paroles lacramentelles. Quoiqu'il
en Ibit, ce pauvre peuple mal inftruit témoigne
beaucoup plus de dévotion & de refpeâ avant
qu'après la confécration. Le Prêtre ayant remis
le calice & le baffin fur le grand autel , e rompt
en croix le plus gros morceau de croûte, & met
les quatre parties dans le f calice avec toutes les
parcelles, il y verte un peu d'eau chaude, en diÉint
les paroles Sacramentelles : s'il n'y a pas de
communians, le Papas confommc tout ce qui cil
dans le il y a des
cuillerée , g tip-
1 fe préfentant à
DUS auec lu craiiibaffin
& dans le cali
, il leur en donne une
pruchcz-vous , dit le Prêtre ,
la porte du Sanátuaire : approchez
te d. Dieu, Ufa,, tí ¡.,, harki.
b Ceux qui doivent comiminier , s'y préparent
pat des ' lignes de croix ré'iferez coup fur coup,
& accompagnez de profondes inclinations, k L'adoration
&'la 1 pénitence chei les Grecs différent
en ce que dans l'adoration, ils ne font que des inclinations
de la moitié du corps, entrecoupées par
plulieurs lignes de croix; au lieu que dans la penitence
, outre les inclinations cSt les lignes de crOLt,
ils fe mettent à genoux & baifent la terre. Pour
taire le ligne de croix régulièrement, ils joignent
les trois premiers doigts de la main droite, pour
marquer qu'il n'y a qu'un-Dieu en trois per&nues.
Ils portent cette main au front , enfuite -à l'épaule
droite , puis à la gauche, en prononçant ces paroles;
y^Om.fiint, Bien far„ti¿fort, Diiufaint
y immortel, ayez pitié' de mus.
L e Papas met le Rituel fur la tête du n commu
: s p o u r l ,
mt dit
niant, & dit les pri
tandis que le comin
Seigneur , (ff je anfefe ,
Fih du Dieu vivant, qm eft
fauver les pechcsirs, dont je fuis
Papas qui lui donne avec une o cuil
vin confierez, prononce ces parole
l'appellant par l'on nom de baptêim , .
D"» , reçois le précieux £3= le tris-fai.
Sang de nÛre Sesgneur Jef„s-CtriJi , po,
ften de tes peehez bf po»r la vie étern,
L'imcietrne manière de commun
étoit un peu différente de celle d'à
pénitent s'étant avancé à la porte du
profternoit & adoroit Dieu., ayant
vers l'orient : après quoi fe tournanant vers le ^^uchant,
il adrelfoit ces paroles aux affiftans : Pardonnons
nous mes frcres : nous avons peche par nos
adions y par nos paroles : les affifl-ans répondoient .
Dieu nous pardonnera, raesfreres. Il failoit la mêk
niSffMi/v/M«-
1 MiTâvola.
m ÄVif i h"¡ta
o Aolftî, AafiiaJW Kcu
des péchez ;
: Je eroi,
! veritaUement le
a au monde four
plus grand. .Le
illier le pain & le
Un tel.... on
. ¡erviteurde
• Corps
la remif-
•lle.
ier des Grecs,
ujourd'hui : le
Sanauaite, fe
la face tournée