
oyeres ; ils on^ ^^ grands biens dans la plaine a
l'^iiomcria, quartier de l'Ille le plus fertile, Le
•üuvcw de Saint Pautaleon cft en deçà de Palco-
•aftro airez près du port Palermo-; mais il n'y a que
wis on quatre religieux. Les monarteres abandonniez
font eelui de hi b Vierge, de Saint George, &
dii Sauveur.
Outre le Cciíful de France, il y en a un auñi
d;ins cctce lile pour l'Angleterre, &iinpour laHoijaiicie,
quoiqu'il n'y vienne aucun bâtiment de ces
deux iwtions; mais les-Grccs fe mettent à couvert
des iiiiiiltcs des Turcs -avec une patente de Confuí.
Les bilcimcns François dellinez pour Smyrne& pour
ConílLiütinople pallènt dans le canal de Tinc & de
Mycoue, tirant entre le nord & le nord-ert : dans
les mauvais temps ils relâchent ordinairement à Mycoac
& y viennent prendre langue pendant la guerre,
Li route ordinaire des-Anglois & des Hollan^
dois cil entre Négrepont ¿cMacronifi. Il vient
foiivcnt à Mycone des barques Françoifes charger
^des grains, de. la foye, du coton.& d'autres maridmidifcs
des liles voiiînes.
Les Dames de Mycone ne feroient point defâgrcables
fi leurs habits étoient un peu moins ridiciiks
; cependant ces habits, & même les plus
communs, leur .reviennent à 200. écus;, i l y cna
qui content i jo. fequins : il efl vrai que la plûpart
de ces Dames ne s'habillent qu'una fois enleurvie;
es maris n'ont pas le chagrin de leur voir luivre les
modes, & de mettre la main à la boarie à chaque
liifon. Voici les pièces qui compofcnt leur parure,
elles font tout à fait grottefqnes.
La premie're eft une efpéce de c chemifette
laquelle à peine leur couvre la gorge;, elle a des
manches à poignets ; ordinairement on la^ fliit de
moulfcline, de boucaffin ou de toile de foye, relevée
de paflemens d'or ou de broderie : ainlî les
plus riches chemilettes font de véritables haircs,. car
leurs omcmens s'impriment fur la peau.
Ou met par dciTus la chemifette. ime grande e cheife
B de toile de coton ou de foye à manches auffi
larges que celles d'unfurpris; cette chemife defcend
iiilques à mi-jambe & tient lieu de jupon ; elle cil
garnie de deiitelles ou brodée de foye, de âl d'or
on d'argent.
La troifiéme pièce efi une eipéce de f plaftron C,
mert de broderie d'or ou d'argent que l'on applique
fur la gorge,& qui répond à ungjuile-au-corps
^"s manches qui ne prend qu'viu deilbus des bras,
ìifpendn fur les épaules par deux gros cordon-s en
filiere d'anfes; comme toutes les femmes ne fe
fervent .pas de cette, troificme.picce, j'oubliai de la
a La p'Jiiiff d'en haut,
b .Ms^s-îia. LA Vieige de Mycone,-
A>li>t Uùpyio!. JuTñfAí.
""'-ì-'J-AfKill.
ïscxa^ii-ii,.
t í s á r -
D U L E V A
> fîT ft fruí«"« fi en ¡ree Villain,
N T; Lettre f^I. 109-
faire dciTiner : ordinairement elle cil'de toîle de coton,
plilïée à petits plis & ferrez; mais garnie en
bas de dix ou dou7-e cercles de même étoffe, épais
chacun de près d'un pouce, qui fervent à relever le
Colubi dont on va-parler, & lui donnent une agréable
rcKideur.
Elles cndoiTent cnfnite un corcclet D ^ qui a
deux aîles fur les còtez, & deux ouvertures pour
paOer les bras ; c'eft une efpéce de corps fans manche,
brodé d'or & d'argent, relevé de perles; on
le garnit de j manches en Hiver.-
Ce corps déborde d'environ trois ou quatre pouces
fur le colubi, efpéce de jiipon 1 / " for t épais
& tout pliiTé, qui ne dcfccnd que furies genoux ;
on le ferme par devant avec des rubans ; mais les
Dames qui portent le julle-au-corps , • dont- on a
parlé ci-devant, en laiiTent paroître deux pouces,
au deilbus du jupon. A Naxie pour relever le bas
de ce jupon, on y met au deilbus trois ou quatre
pièces de même ftruiture fort épailFcs & fort lourdes..
La choie eâ encor.e plus ridicule à Andros;
car on y place un cerceau femblable à ceux qu'on
met aux vertugadins.
La iixiémc pièce de l'ajuiiement de ces femmer^'
cft \in m tablier H de m.ouiTeMne ou de toile de fo) ç
toute brodée : comme la broderie a été inventée
en Levant, on l'applique fur tout ; &.certainement
on y brode bien plus proprement qu'en France >
mais leurs delfcins ne font pas de lì bon gpût.
Ellçs portent.en Eté des " bas de coton, & en
Hiver des bas de drap rouge , ornez de dentelîesi
d'or ou d'argent ; ces bas font tous répliiTez, carelles
en chauiFent quatre ou cinq" paires les unes
fur les autres : leurs jartiéres font de rubans garnis
de .0 dentelles d'or ou d'argent,& nouez à deux.
ganfes.
Leurs p m.ules font de velours ; mais û courtes
par deifus qu'il n'y entre que les doigts despieds,
auiTi ces Dames marchent de très-mauvaîfe
grace , trainant leurs pantoufles : on en voit'
quelque.s-uncs qui ont des fouliers à la Vénitienne,
qu'elles attachent: avec de grands rubans à den- -
telles. .
Enfin leur q couvre-chef cft un voile de moui^
feline ou de toile de foye , long ordinairement
de fept ou huit pieds , fur deux pieds de large j;.
elles le tortillent fur la tête & autour[du menton,
d'une manière agi'àiblc, , & qui leur donne un airaiTez
éveillé.
Cette I il e ne produit pas des" plantes extraordi-i
naires; nous y remarquâmes pourtant, VIris tuberofa
, foimangulofo. C. B, Pin. que nÔUS li'avions'
0 . 3 . .
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