
Ï I l
temps que le fleuve Jourdain
c ' c f t pouifcr les prodiges hier
piiiler le N i l jufques à Dclos,
l e plus fericulemcut, & iiHûr
pKs augmentûit & di
l e s habitai
tradition ; n
le Ni l . Cal
eau profondt
viére. c Ni
comme l'on
Vénitiennes
perluadé qu';
D e l o s : cai
Rhenée. Si
nu' ; il n'y a no
il ce n'ert .quelqr
d'Hiver.
; My c o n e e u t retcii • fable
lis ils conibndent h
maque parle ^ á'Inop
, & Straboii comme d'une pcd
re fource a 24- pieds d'eau en
i e n c d e d i r e ; l'es armées Tiirqu
viennent faire aiguade , &J
Ltrefois elle fourniifoit d'eau ;
:I n'y a point de fource d;
rabon
a\-oit été allurement ir
plus aucun ruiflèau dans Delo; ,
; rigoles formées p:ir les pluyes
A 124. pas de cet
V O Y A G E
. a Srrabou die que
I loia , que de faire
Pline a pris hi clioe
que I;i fontaine Imde
même que le Nil;
Jourdai
l'Ifthme qui fe'pare di
ferre où.'nous de'barqu
f e z profond, niais fa:
en e'toit plein en Janvier & en Février.
T o u t au haut de cet lilhme tirant ft
les ruines f de l'aiiei
. : fuis
; deux
: l'I lie
in f o r -
belle fource
reñe de Tille
nés, eft un aul
tout pi
D e l os. Nous y découvi
i î s colonnes de granit, d'u
diamecre, pofez fur la me:
l ' u n e panchée , & deux .ent»
v o y o i t que les diamctres.
A environ 16. pas de là .,
gauche & luivant les mêmes
30. ou 4 a pas de )a mer cin
irbre de 16. pouces di
ès deae
de
4 a f -
. qu'il
a gauche,
rille de
les d'abord les futs de
pied quatre pouces de
f u r 1.
m orce;
de deu
IX d'à
pieds
A ;
cinq bell(
dinmetre,
pas pli
mt toujours à
6, on voie à
> colonnes de
difpofées auffi
"1 y a des
tres colonnes de marbre canelées,
trois pouce
is quelques
haut le lo
6c un peu plu.
.deux piliers d. ^
l à tous les reftes d'à;
D c l o s vis-à-vis Myçou'
bel endroit de la
-deux Dclos avok
j ï u couchant à cel
que de méchantes
qua
de di
autres .pieces de marbre;
ig de la mer 7 s'élevent
r e z , aiTez m i n c e s v o i -
té qui font fur la côte de
: ce n'étoit pas le plus
lúe ; les port.s qui font entre les
it fait préférer avec raifon la côte
le de rcft-nord-efl:, où il n'y a
cales.
u lieu de s'étendre fur la côte de
ne eipéce d'angle au travers de
i couchant , & fuivant la pente
it joindre un des plus
, s'il en faut juger par
L a ville donc i
M y c o n e faiibit i;
r i i l e , du côté di
¿ ' u n e petite collij
Jes ruines ; c'étoi.t pcut-etre im portique foûtenu
,par une colonnade", comme le marquent les cin-
.tres & lespüaftres : les ruines de ce bâtiment font
À 330. pas de M y c o n e , prcfque vis-à-vis les deux
6. In Delo ínfula Inopus fons eodem quo
t cum eo tiecKiaii[augeiuique. Piia. Uifl.
b Vtrf. î f f j :
piliers de granit y dont on a parlé. Dn cite * !,
grande Delos , elles répondent ii la calanque i.
Scardina 13, qui en eft éloignée de ^ 3 . p / *
ne voit dans ces runici que marbres cailc?
deftaux , pilallres , ardiitraves cintres 4 ^
l e s reiiverlëes , la plûpart des colonnes en
- . l e v é e s ; celles qui relient n'ont que 16. „01™
" • : .pilallres ont un pied
de diumotre , lei
pouces de large.: les c
quarrée de cinq pieds
• • large dans
antres font d'une fe„lc pii„
de diamètre, taillée en 4
oeuvre de trois pieds qi
l'ec des n
iplic
:rcle
pouces , a-'^" - ' --
dans leur fi;
y a d t
pieds deux pouces de d
demi de haut, cilindriqui
de ces piédeilaux paroiffent encore les traces d't
ne infcription fort longue ; mais fi ufée que è
plus habiles Antiquaires que nous
ne pourtoitj
peut-être y dcchitrer un mot entier : nous ; ij.
marquâmes avec beaucoup de peine les caractères
d'
i piédeft.
, fur 1
& fur le corps d'un)
.cure h '
£
:ellci
inx de
fuivans , A N 1 1 V qui pcut-iiii
formoient le commencement dn nom d'Aiiiio
chus ; il fe peut faire que ce qui paroît un A ait éic
un ^ , le premier I peut avoir fervi de jaiiiixi
Antiochus Epiphane ou Epimane Roi de Sj»
avoit embelli Delos d'un grand nombre d'aiittbS
de ftatués, comme il paroît par un endroit dePfr
lybe rapporté dans Athenee. d 11 femble que It
fragment du 4 1 " livre de Ti tc-Live ne foit qii'uiic
copie de ce que Polybe avoit publié de re Prim
magnifique jufques à la prodigalité :
l u t - i t r e , , !
avoit fait bâtir ce portique olì l'on
oit élevifi
llatoë fur le piédeftal dont nous pari
piédeilaux ii y a deux chapiteaux et
^ ¿ i i r ? :
autres ont été emportez pour fait
1 des mottieis,
fuivant la coutume dn Levant.
Après avoir examiné ces ruines
nous monllnous
mes à droite fur une colline 8 où
ne imii-
quâmes aucuns relies de bâtimi
Avançant toû.
jours vers I
du côté de la grande Delos,noBS
allâmes fur
montagne 10 un peu plus cfcsic
p c e , mais beaucoup plu"s balfc que le mont Cymlc
uuc nous avions toujours devant les yeux : 011 voit
entre ces deux collines deux cillernes j i , 12, da'
f c c h é e s , & les relies de quelques colonnes d
bre , lefquelles peuvent avoir fervi à nu Tenipk'.
O n découvre fur la montagne 10 des foiidcm®
d'une partie de la vi l le, qui' s 'étaidoi t jufques a I2
mer : M'. Wheler foupçonnc avec raifon ()«
c'étoit la nouvelle Athènes d'Adrien, bâtie poi lu
Athéniens aux dépens de cet Empereur, & appel
lée e OJymphia?i par Etienne le Géographe; cenoni
vient du furnoin d'Olympien, marqué fur une mtdaille
des Nicomedicns, où Adrien cil appd'i
n.»,^;, Jî Ä,;
wïKii Siiitii. Hrrum
d m. s.
e OATMniEION.
DU ' L E V A N T . LeUre Vil,
ffieu Olympi™ ; 1"' "
v S médailli^ des Epheßens, où il eft reprefenté
1 neius Verus : b Adr i en, comme nous 1 ap-
. ! l " n s de Spartien étant à A.thenes y fit bâtir un
ffl & un autel, qu'il con&era lui-même fous
. nom dn Jupiter Olympien.
'D'an côté la ville d'Adrien s'étendoit jnfqiies au
imiiale li, & de juf que s au portique
U i o c h u s fins qifil y eût aucune interruption
nue cette nouvelle ville, & la grande ou etoit le
ranple d'Apol lon : ' 011 ne trouve meme ni fon-
Icnic'ns ni malures dtnss aucun autre quartier de
pUe d'où l'on peut conjeaurer que Ton n'avoit
qu'une feule & puiflinte ville de toutes les petites
villes ou bourgades qui avoient donné lieu à
Cillimaque d'appcller Delos une Iflc à pluEeurs
villes II paroît par une infcription , l'apportée
dji! j M ' . S p on, & dont le marbre ell.dans le cabinet
de M' . Baudelot, qu'il y avoit plnfieurs Temples
dans la nouvell e Athenes de Delos ; fçavoir ceux
d'.lpollon, d'Hercule, de Neptune.
De cette montagne on découvre la Calanque
de Scardaca 13 où débarquèrent M" . Spon &
Wlielet, & qu'ils prirent pour le petit port ; mais
ce petit port eft plus haut vers la pointe dn petit
Remariati. ^ , ,
A coté de cette Calanque a 170. pas de la mer
dans un lieu aflbi pkt 1 f , font encore débout fix
colonnes de granit , & un pilier quarté de même
pierre-il y avoit 11. colonnes débout dans le temps
M>s. Spon & Wheler y arrivèrent, nous,en
comptâmes 2f. de renverfées; les unes & les autres
paroiftent avoir été pofées quarrement : qnel-
Unes-uues ont un pied & demi de diametre ; les
•aiittes out deux pieds moins deux pouces; la plùpatt
font hautes de 9. pieds & demi : la tradition
vent qne cet endroit-là fût le Gymnaf e de l'ifle ; &
c'cil auffi pour cette raifon que les corfaircs appel-
Itnt Dclos les Ecoles , pour la diftinguer de la
gtande Delos : ce prétendu Gymnafe croit tont de
eranit ou de pierre du pays : le granit fc tiroit
dn mont Cyntbc ; les infcriptions qui parlent des
Gymiiariarques font dans un bafllu ovale que l'on
va dierire. ,
A gauche & environ 4f. pas dn Gymnafe oans
lin petit fond eft la fontaine du Maltois 16, petit
puits dont l'ouverture eft à fleur de terre & comme
a lozange ; l'eau n'y étoit qu'à fept ou huit pieds
de profondeur en Octobre, Janvier & Février.
i 100. pas dn Gymnafe ptefqne fur la meme
ligne & à 345-. pas de la mer , fe trouve un baflin
17 ovale de 189. pieds de longueur, fur îoo.^picds
de largeur, entouré d'une muraille haute d'environ
4. pieds, prcfque toute revêtue d'un ciment
fort épt
geoit p;
quel ve
oppoféi
ment 1;
:ft'et
c a ^s^M, ¿ OTXlJCal
^ ím. /„r Dtí«¡. virf. 161
koú;uO( Oyilfst
•(ivílli íiptUffot,
:s & propre à retenir l'eau; elle s'y dégorr
un canal d'un pied & demi de large, leloit
de la mer , òc dont l'embouchure étoit
au Gymnafe ; ce baffin s'appelle prefentei'danfeufe,
ou le Ueii pro.pre à danfcr : en
ne peut fervir iju'à donner le divertiflémei
de la danfe aux matelbrs & aux pêcheurs. Q\
que les anciens Autems n'affurent pas qu'on ireprefentilt
des batailles navales a Delos , il femble
pourtant que ce baflin étoit defliné pour ces fortes
d'exercices ; mais il falloir pour cela que les bâtimens
fuifenc bien petits; au contraire le canal oovert
entre les deux Delos nous parut admirable
pour ces fortes de fpeiStacIes dans un beau jour,
puifque le peuple des deux Ifles rangé fur les côtes
.& fur les hauteurs les pouvoit conliderer fort-commodément
, & qu'on pouvoit fe fervir de galères
& d e v a i f l è a u x ordinaires pour les reprefenter. Quoi
qu'il en foit l'eau de la .pluye qui s'étoit amalfée
pendant le mois de Février dans le baflin dont nous
parlons, étoit fort iàléc & prcfque amére, au lieu
que celle des autres mares d'eau de la pluyc, 'étoit
fade & douçatre , ce qui femble prouver que- ce
baflin fe rempliiToit autrefois de l'eau de la mer,
dont il eft refté beaucoup de fel & de vafe, .
11 n'eft .pas furprenant que M's. Spon & Wheler
aycnt pris ce baflin pour le marais de Callimaque
; ils furent mal conduits, & ne virent ni le lac
rond que nous avons décrit, ni la fontaine Inopus:
nous devons à nôtre impatience la découverte de
cette fontaine ; car nous n'aurions pas v u la langue
de terre où elle eft li nous avions été jufques au
petit port , an lieu que ces M«, qui venoient de
T i n e en filèrent le grand canal & mirent pied à terr
e à Scardana. g L a comparaifon qu'Herodote fait
du- marais qui étoit en Egypte à Saïs auprès du
T e m p l e de Minerve avec celui de D e los , paroit
d'abord favorifer leur penfée; puifque celui de Sais
étoit enfermé par une muraille fort propre, de même
que le baflin dont nous parlons ; mais il femble
que la comparaifon de cet Auteur tombe plûtôt
fur la figure .& fur la grandeur du marais de
D e l o s que fur fes ornemens.
E n defcendant dans ce baffin moitié comblé
auiourd'hui, nous découvrîmes d'abord un piédeftal
quarré, de deux pieds cinq pouces de haut fvir
deux pieds xm pouce de large, à moitié cafTé , &
• l'on n'y lit plus qu'une partie de l'infcripticn qui
parle du Gymnafiarque Seleucus de Marathon : on
la rapporte ici toute entière, telle que Mr'. Spon
& Wheler la lûrent en 1675-. le côté eiFacé fait
voir ce qui manque; car o n ne trouve à prefentqus
ce qui refte à main droite.
P 8A i
d M'fiill. ey»d.