
V o Y
être de neuf OU dix lignes, part
r des cloifons mcmbnincufes chaque loge eft
garnie d'un placenta chargé de graines plates, !i
> : toute la plante rend du lait
, les feuilles font un peu adftri
liuites afìèz bru
: odei
g e g biß
fur la mê
vantes :
Cardiotiffl de
L e Milo reflc
Polillo, oiil'Iflebrûli
k-Jiqrd-oi^iL
elle
roche le
;clii 'ell-iiord-eft à l'eft.
>uc(l-nord-oiieft & roñen:
e eft entre l'ouciì-iiord-oi;
A G E
cinq loges ' L'Argentiére eft en ligne droite derrière Polm,
¿iiphno eft encre le nord-oueft & le nord-r
oueft.
, Antiparos entre le nord-cft & le nord-nord-ell.
Puros entre le nord-nord-cit & l'eli
Naxos entre le nord-eil & l'eit-nord-eft.
! Nôtre deileinétoit de retourner à Naxie,
, le vent du nord nous tit renâcher à Sikino,& Z
, me il ne changea pas,nous prîmes la route de San
1 torin, où nous arrivâmes le 16. Oaobre. Ctni
Wc qui n'a que 36. milles de cour cft à 30. min
de 6ikmo, & à 70. de Candie. , ^
obfervations fui
S A N T O R I N , ou SANT-ERINI f u t nommée
a Callifte, ou rifle très-belle. Cadmus la trouva
f j agréable qu'il voulut y laiiTer Membliarcs fon parent
avec des Pheniciens pour la peupler;, mais ils
ne la reconnoîtroient pas aujourd'hui ; elle n'eft
couverte .que de pierre ponce, ou pour mieux' dire
cette Ifle eft-une carrière de pierre ponce, où l'on
peut l'y tailler par gros quartiers, comme on coupe
les autres pierres dans leurs carrières. Les côtes
de rifle font lî affreufes qu'on ne fçait de quel
côté les aborder : peut-être que ce font les trem^
blemens de terre qui les ont rendues- inacceffibles.
a KAAA12TH. /ÎCiii.fô.4. ÔHEPA,
b Hérodote Hcrodotf , c paxifanîas,, d ,.
Strahon aiîSrcd
que Theras deicendant de la race de Cadmus,dona
le de-Thera
don
. .V i.vjiii .js.-1 a ».otte Ifle ; que ne pouvant
iccommoder du fejour de Lacedemone,' oii.i!
menait une vie privée, il paiià dans Tlfle Callife
après avoir eu la regence du Royaume de Spv'^
fous la minorité de i'es-neveux Euryftene &. Proeles
fils de fa foeur Argia veuve d'Ariftodeme. Callife
dans ce temps-là étoit occupée par ks defcendm
de Membliares dont on vient de parier. Tlwa
prit poffeffien de I'lfle , accompagné d'une partis
de Myniens qui s'étoient fauveî des prifons de Liccdemone
par l'habileté de leurs femmes: l'hito^^
CE
d Suai. %ttitm Ceigr. Iii. 8,-
D U L E V
en'eft trop jolie, Monfcigneur, pour ne pas vous en
rafraîchir 1:
Vous fcaveî, M(
nfeigneur,qir
: Myn
noient dequ'-^lq^'-'svoiencfuivijaionei
.ms de ces far
: Hero
Colchide.A kur ïcrour ils s'arrêi
tcrent à Lemnos o
leur poltericé retint le nom de
Myiiicns, dont or
ne fçait pas trop bien la geneaen
logic : quoi qu'il
foit ces Myniens n'y furent
p35 les plus foi
les Pelafgiens autres peuples de
Grèce 1er - - -
:hailcrent : dans cette trifte il
iÎs fe prcfentercnt à Lacedemone où ils furent li
bien reçus, que non feulement on leur diflribua
des terres; mais ou leur permit d'époufer des Laccdemonienes
, & on maria leurs femmes à des
Lacederaoniens : cependant comme les Myniens
dcfceiidoient de Héros vagabonds & ambitieux, on
s'appcrçût bien-tôt qu'ik n'avoient pas tout à fait
perdu les inclinations de leurs ancêtres , & qu'ils
en vonloient à Tauthorité fouveraine : là-deiTus ils
fiircnt arrête?, k condamnez à mort; mais heureufemeiit
on attendoit la nuit à Lacedemone pour
fiiire moxirir les criminels : la tendrelfe infpira ce
Ikutagême à leurs femmes ;. ayant obtenu des Magillrats
la grace de voir leurs maris avant.qu'on les
exécutât, elles changèrent dans les prifons d'habirs
avec eux; les hommes fortirent déguifez eiifemîTies,
pendant que les femmes reflerent dans les
prifons déguifées en hommes.
a Heroàote de qui' ce con:e eft tiré, nous a conferve'
les" noms de deux defcendans de Theras qui
regiierent dans certe Ifle, iEfanius & fon fils Grynus
: ce dernier alla confulter l'Oracle de Delphes,
filivi des plus illuftres perfonnes de Thera,
pirmi lefquclles ètoit Battus fils de PoJymnefte (ou
de s Cyrnus) homme de qualité fort eftimé parmi
les Mymcns : l'Oracle répondit, qu'il tàlloit aller
Mtir line ville fur les côtes de
trciTe leur montra Battus : ce
les Myniens ne fçavoient pas
Lybie ; mais la fecherelfe qi.
Thera, & qui fit mourir tous
ion d'un feul , obligea le R.
•Prcrreflè, laquelle ordonna un<
fit bâtir une ville en Lybie : c
beir j & ce fut l'origine de Cyi
Callimaque , qui l'appelle la vaux : en effet aujourd'hui les pi
d'Afrique viennent du Royaume de Bai
Cyrene ; car ce Royaiune a pris fou nos
cienne ville de Barce.
Lybie
t ordri
mêmt
i dura fept.ans dans
les arbres à l'excep-
)i de retourner à la
feconde fois qu'on
n fut contraint d'orne
& la Préfut
negligé;
patrie du Poète
mere
des bons chebeaux
Strabon qui place l'Ifle de Thera entr
te & l'Egypte , ne donne à Ther a que 2
de tour, & alTûre qu'elle eft d'une figxire
gue, 11 faut que les chofes foient bien,
barbes
1 de rane
la Crémilles
iflTez lonchangées
tî Cyrene
S S
sndifafuit abAriß«
f. Il/m lin K^
Cyrni
n/fiaf fofir Kv/mytti
A N T. ZeUre FI. mr
j depuis ce temps-là. Thera fe trouve fituée ciître
[ la Candie & les Cyclades ; elle a 36. milles de
t o u r , & fa figure rcprefente aflèv, bien un fer à cheval.
A l'égard de Iii fituation , il faut corriger le
pailàge de btrabon par celui de fon a Compilateur,
qui place l'Ilk de Theraiia entre la Crète & la Cynurie
, quartier du Peloponnefe appartenant aux
Lacedemoniens. Pour la figure de Thera il n'eft
pas furprenant qu'elle fe foit formée en croiflimt;
car il eil arrivé des changemens lî coniidcrables au-
-tour de cette Ifle , que celui-ci doit être compté
pour peu de chofe. Outre la n\utation de fa figur
e , elle a acquis on^e milles d'étendue plus qu'elle
n'avoir du temps de Strabon; mais aufll elle a perdu
toutes fes belles villes, e Herodote alîûre qu'il
n'y en avoit pas moins de fept, & l'Ifle dévoie être
puiflTante ; puifqu'il n'y eut que Thera & Melos,
qui dans ccttc fameufe guerre du Peloponnefe oferent
fe déclarer pour les Lac
:edemoniens, contre
•utrcs Ifles de Gre
: des Grecs après
: Franço^
les Athéniens dont toutes les t
fuivirent le parti.
L a revolution de l'Empir
prife de Conftantinople par les Francois & par les
Vénitiens , fit joindre l'ifie de Santorin au Duché
de Naxie; mais f Jean Crifpo qui en fut le douzième
Duc , la céda au Prince Nicolas fon frerc,,
que l'on appella le Seigneur de Santorin. Elle fiu:
rcûnie au Duché après la mort de Guillaume Crifpo
quinzième Duc, lequel par fon teftament nomma
pour fucceiïeur le Seigneur de Santorin fon
neveu : elle fut cnfuite engagée au Seigneur de Nio'
par Jacques Crifpo dix-lepdéme Duc de l'Archipel,
qui fut obligé d'emprunter des fommes excel?-
fives pour foûtenir la guerre contre Mahomet IL
dans cette fameufe ligue où il étoit entré avec les
Vénitiens & le Roi de Perfe : enfin Santorin Îe
rendit à Barberouffe fous Soliman II...
Il n'eû guere pofiàble de fçavoir ea quel temps
l'Ifle de Thera prît le nom de g Sant-Erini ; mais
il y a beaucoup d'apparence que ce nom eii dérivé
de celui de Sainte Irene Patrone de l'Ifle , & de .
Sant-Eriiii on a fait Santorin. Cette Sainte étoit
de Theflalonique , & y fut martyrifée le premier
jour d'Avril en 304. fous le neuvième Confulat de
Dioclecien, & le huitième de Maximien Hercule::
l'Eglife Latine en célébré la fête le même jour à
Santorin , c'eft le f. Mai, où il y a encore ntuf
ou dix chapelles dediées à Sainte Irene.
On nous fit débarquer au port de Sant-Nicolo •
au deffous h d'Apanomeria, qui eft fur la corne
gauche .en entrant dans le port : nous fûmes bien .
fatiguez pour monter à cette ville ; car on ne •
fçauroit s'imaginer combien la côte efl: efcarpée:
les autres villes de cette Ifle font i Scaro, ou Ca- -
N 3 , ftro,.
f H,fi. äti pitei de P^rchipth
i T¿ Kdçfli tS iKXfW,-
Infula SanñK Iren«!