
D é l o s
JieTTiMÍari
Ji.Jieiris aSar Xiouj Jí
^-Z^^rande Scuri
3.'£as4¿n ¿gssecA^'
4..2>eÍr¿s des Cclmnaes
S-Tcrt'S-'e ruine
6. ¿col^ '
7. VOL- ru^n^
^c. Cáteme ¿especie
xz.Jiíüji4U ¡fuTemp/e
m^rínf
j^-Mierj Je &t\in¿íe
^.remj,/^
J¿. Je /a. y/ae
2$. -ícrce Jt la y¿Uc
m.^onc Cj'nticeu.
Je la. V.¿U ¿:
l'IsUJiÂ^n^
D U L E V A
ou'óii l'âppenoit l'Iile a d'Hecatc ou Pfammite, da
nom de certains gâteaux que l'on y offroit à cette
Comme cct écncil cft dans l'endroit le plus
¿croit du canal, il y a apparence qu'il fut choiJi par
Polycratc, cc fameux Tyrau de b Samos,ponr y
faire tendie cette clmîne dout parle Thucydide, laquelle
actachoit l'ilie Rhenée à Delos, & marquoit
je l'on confacroit lu première à Apol lon Dciicii.
cft probable auffi que ce fut dans ce mC-mc endroit
que c Nicias traverfa le canal pour entrer dans
bcios; on ne peut rien imaginer de plus pompeux
ue cette cmrcc : Nicias informe que les Prêtres
ipiitei des villes de Grece debarquoient ordinairerneiit
en dcfordrc, & qu'on leur ordoimoit fouvenc
¿ccliantcr les Hymnes d'Apollon fans leur donner
le temps de s'habiller, fit mettre à terre dans l'illc
Rhenéc, les vidimcs, les prcfens & toute ia fuite.
Oli ietta durant la nuit un pont fur le canal, & le
lendemain on fut tout étonné de voir paiïer cette
proceflîcn fur ce pont couvert de riches tapis, avec
des parapets peints, dore?. & garnis de fleurs ; tous
ccsprcpavatits avoient été apporte?. d'Athcnes : la
îompagnie marcha en bon ordre, bien parée, chanlîiit
agréablcnicnt. On lacrifia dans le Temple
d'ÂpoÎlon, les jeux ne fureiit pas oubliez, il y eut
des répas magnifiques , & Nicias fit dreiler un
r;md Palmier de bronze qu'il confacra au Dieu de
Iflc : ce Capitaine Athénien poulTa la magnificenccplus
loin, i l deftiiia les revenus d'une ferme conliderable
pour un repas où il voulut que les Deliens
fuiîent invitez tous les nus , afin de s'attirer
par leurs ¿critices les bienfaits des Dieux : on gravi
fur une pyramide cette donation pour la rendre
authentique & irré-vocable.
Le canal dont nous parlons a trois milles de lardu
d cap du Chameau au port Pyrgos de la
;rîiidc Delos: l'une des embouchures de ce canal
au fud & l'aiure au nord. Le grand Rematiari
fe trouve au fud-oueft , & le petit Rematiari à
'o«cft : la diilance d'un écucil à l'autre eli: auffi
[rande que celle de la còte de la petite Delos au
¡rand écueil; mais la diflance de cc grand écucil à
mnde Delos cft beaucoup plus conllderablc: les
lifcaux de guerre donnent fond vers la pointe
nciidiouale du grand Rematiari, où il y a un tres-
1011 mouniage , & l'oii y a vû jufques à cent dix
VHiffeanx de guerre après la bataille de e Salaminc,
leftiiicz, à la follicitation des Athéniens, pour déivrer
l'Ionie de la tyrannie de Perfes : f Diodore
Sicile dit que cette .fiote ctoit de deux cens cinquante
galères.
Les vaiiTeaux pafTent entre les deux éciieils & la
grande Delos , lorfqu'ils veulent fortir par l'em-
Nníü'if/sy, &c. Smd.
d C-bo CKmiU. f H'T.d. Uh. 8, 1 S'Hmb. bi¡l, l,i. :
N T. Lettre VU. 111
bouchurc du nord , les galères mouillent un peu
plus bas vers le fad, & viennent mettre knir prone
ïur la grande lile dans un port appellé le port du
Général ; l'autre partie de cc canal qui cil: entre les
écueils & la petite Delos fert de pallágc uux galiotes
& aux Caïques.
S Nous Dartîm.cs de Myconc avec Mr. Giv.i
Confuí de I' ranee, qui voulut bien nous accompagner
pour examiner les ruines de cette Ifle ; l'impaticncc
où nous étions d'y arriver ne nous permit
pas d'aller jufques au petit port, nous dcbarquâmes
à une langue de terre i au iiord-clt ; tout à l'cxtremité
de l'Iflc : un petit lac 2 d'environ 20. pas
de Itîrgc qui ne fe dcflcche que dans les grandes
chaleurs & qui fc remplit en Hiver & en Automne
fi; prefenta d'abord à nous ; il eñ alfé de le rcconnoîtrc
par les Tamaris qui font fur fes bords , &
nous donna d'atuanr plus de joye , qu'il nous fit
concevoir l'efperance de n'y pas mourir de foif,
comme en. coururent le rifque M". ïipoii & Whc-
Icr en 1675-. ce lac eñ à 5-0. pas de la mer, du côté
qui regarde la grande Delos, & à 280. pas de la
pointe de la langue de terre où l'on nous debarqua.
'1 II fcmble que cette pièce d'eau foft le marais
rond dont parlent Cal limaque & Herodote; car ce
nom de marais ne fçauroit convenir à la fontaiue
/>fop/is , pnifqiw Callimaque fait racatio:^ fcparément
du marais & de la fontaine : il n'eft pas croyable
non plus que ce ' marais foit le baffin ovale où
l ' on reprefeutoit les cqmbats de mer,parcequ'il n'y
a aucune apparence qu'on eût donné le nom de
marais ou de lac à un k baffin fait de main d'homme
très-bien cimenté , & que l'on rempliiToit
comme noits le ferons voir , de l'eau de la mer,
lorfqu'on vouloit reprefenter des batailles navales:
il faut donc concl-ûre que nôtre lac, qui appai-emment
s'^ift comblé en partie depuis ce temps-là, cil
le marais rond de Callimaque & d'Hérodote.
A i j f . pas de ce lac, au-delà d'une perire émînencc,
on trouve dans un terrain aflcz plat, une
des plus belles fources 3 de tout l'Archipel ; .c'eii
une cfpcce de puits , d'cn\iron 12. pas de diametre,
enfermé partie par des rochers , & partie par
une muraille ; l'enceinte cft couverte en Hiver
des eaux qui fe répandent par dcfTus ; il y avoit en
Oño'ore 24. pieds d'eau, & plus de 30. en Janvier
& Février : cette admirable fource eft à ¡co.
pas de la côte qui regarde la grande Delos ; mais
elle eiT: beaucoup plus éloignée de celle qui eft oppofée
à Mycone.
Certainement cette fource eft la fontaine ifo/^ai
de Pline ; car j'ai ouï conter à Mycone que celle
de Delos augmentoit & diminuoit dans le même
temps
Tpoj'.M/iiç Ai^w, /iered. lii. i