
i v i l î
184 V O Y
Hors la ville autour du Couvent de Sainte Marie
des Arméniens, parmi de beaux marbres antides
colomnes,architraves,bafes,chapiteaux
qui ibnt auprès de hi petite riviere de Chiboiiboujoit,
fe voyent plulieurs Iiifcriptions , dont In plus remarquable
dl celle de M. Aurele.
I M P . C A E S A R I
M . A V R E L L I O
A N T O N I N O . IN
V I C T O . AVGVSTO
P I O FELICI
A E L. L Y G I N V S. VI.
. .. . DEVOTISSIMVS.
N V M I N I EIVS.
Peut-être même que le Bufte qui eil auprès,
cft celui de cet Empereur. C'eft un Bufte de
f r o n t , de deux pieds de haut far vingt pouces
de largeur; mais il eft fort maltraité. Le marbre
eli gris veiné de blanc , de même que le piédeftal
qui le foutenoic.
V o i d une Infcription qui fe trouve £ùr un autre
piedélial, couché fur un tombeau auprès du
Couvent.
Gaitint Mlmm Flavioiiiiyw
Sdlpicùis bis Galaiarchen
caßißimum
^ jußißmunt
Flavianus
Eutyches
Dulcijfimion -
paironu'nt..
A G E
r . AIA. OAAOYIANOÎT
EOYyiniKION Aïs r,.
AATAPXHN TON A
rNOTATON KAI AI
KAIOTATON
fliAAOYIAKOS
EÏTTXHS
TON rATKTTATOK HATPONA
¿ÎEÏTTXL
Ces d'eus Epîcaphes modernes font dans le même
Cîmctiere.
H I C l A C E T I N T E R R A T V S
D . l O A K N E S ROOS
S C O T V S Q V l O B I I T IN ANG
O R A DI E IVNII ANNO
D O M I N I M. DC. LXVI l l .
i E T A T I S SVj E XXXV.
A N N O R - V M
H O D I E MIHI : G R A S TIBI.
H I C I A C E T
S A M V E L FARRINTÖN
A N G L V S . ACIDWALLI
F A R R I N G T O N MERCA
T O R I S luONDINENSIS. -
F I H V S : OBDORMIVIT
I N C H R I S T O , ANNO
^ T ATI S XXIII..
S A L Y T I S MDCL.X,
Vous trouverei ici", Monfeigneur , le deffein:
d'une colomne aiTeï jolie qui eil_dreirée préS' du
monument d'AuguiIe , dont j'ai eu l'honneur devons
entretenir. Cette colomne ell à i f . on 16.
tambours de marbre blanc , hauts d'environ 20..
pouces , la baie & le chapiteau font de même
pierre. Ce chapiteau, qui eil quatre, eil orné à
chaque coin d'ime feuille d'Acanthe, &d'uncefpece
d'écuiTon entre deux , dont les orncmens font
effacez. On n'y trouve aucune infcription. Le.s.
Tuks.
D U l e v a n t ; iMrt XXI.
Turcs appellent cette colo m me le Minaret dis
filles., parce qu'ils s'imnginent qu'elle foutenoit
Je Tombeau d'une fille.
L e Pacha d'Angora jouït de 30. ou 55. bourfes
de revenu. Les Jani/Iaires y font commandez par
un Sardar; mais il n'y en a qu'environ trois cens.
On compte dans cette ville quarante mille ames
parmi les Turcs , quatre ou cinq mille Arméniens,
& lix cens Grecs. Les Arméniens y ont
feptEglifes,fans compter leMonaftere ¿tSte. Marie.
Les Grecs n'ont qu'uiie Eglife dans la ville,
& une dans le Château.
' Angora eft à quatre grandes journées de la Mer
Noire par !c plus court chemin. La Caravane
d'Angora à Smyrne rnet ao. jours, & l'ancienne
ville de Cotyajtm., à qui les Turcs ont confervé
le nom de Cataye , cil à moitié chemin. Les Caravanes
vont d'Angora à Prüfe dans dix jours ;
d'Angora à Kefarie en huit , d'Angora à Sinopc
en dix, d'Angora à Ifmith , ou l'ancienne Nicomedie
en neuf jour s : enfin d'Angora à AiTambou!
en douze ou treize jours.
On nourrit les plus belles Chevres du mondo
dans la campagne d'Angora. Elles éblouïiTent paç
kur blancheur , & leur poil qui efi auiîi fin qtie
la foye , frifé naturellement par trelfes de huit
ou neuf pouces de long, eft la matiere de plulieurs
belles étoffes , & fur tout du Camelot ; mais
on ne permet gueres de tranfporter cette toifon
fans la filer, parce que les gens du pays y gagnent
leur vie. II fembleque Strabon ait parlé
de ces belles Chrevres. Âux environs delàriviere
^"¡ysdit-il, on'/70urrit des montons dont là lainé
ffi fort e'paijje ^ fort douce ; de plus il y a des
Chevres qui ne fe trouvent pas ailleurs. Quoiqu'il
en foit , ces belles Chevres d'aujourd'hui ne fe
voyent qu'à quatre ou cinq journées d'Angoia& Tom. il
de Beibafar ; leurs portées dégénèrent qxiând on
les tranfporte plus loin. Le fil de Chevre fevend
depuis 4. livres jufques à iz. ou 15. livres l'Oque;
il y en a même de 20. ou 2J. ccus l'Oque,
mais ce dernier eft deftiné uniquement pour le
Camelot que l'on fait pour le Serrail du Grand
Seigneur. Les Ouvriers d'Angora employent le fil
de 'Chevre tout pur dans leurs Camelots, au lieu
qu'à Bruxelles, je ne fçai par quelle raifon , on
eft obligé d'y mêler du fil de laine. En Angleterre
on mé'ie cette toifon dans'les Perruques,
mais il ne faut pas qu'elle foit filée : elle fait la
richelTe d'Angora, tous lesbourgei)is s'appliquent
A a à