
TkymJiEa Tantica Citrei fahli
D U L E V A N T . Lethe XVL
cnvûiâmcs cherdier, comme les autres, à deux
j o u r n é e s du camp. Rien la'adoucic plus nos peiiics,
que deux Fiantes admirables , dont voici
la dcfcription.
ThymeU'^ Pantica , Citrei foliis. Coroll Inii.
rei Herb. 41- Sa racine qui a demi pied de long,
eügroíTeau collet comme le petit doigt, ligneufe,
jlufc, divilee eu quelques fibres, couverte d'une
¿coree couleur de citron. Cette racine produit
tige d'environ deux pieds de haut, branchuë
quelquefois des fa nailiance , épaiiTe d'environ
trois lignes, ferme , mais fi pliante qu'on ne
fçiuroic la ca/Ier , rcvetûë d'une ccorce grife,
accompagnée vers le haut de feuilles difpofées
faus ordre, femblables par leur figure&par leur
coniiibnce, à celles du citronier ; les plus grandes
ont environ quatre pouces, de long fur deux
pouces de large , pointues par les deux bouts,
liiîes, vert-gai & luifant, relevées, au-deiTous, d'une
côte ailèz groife, laquelle diitribuë des vaiffeaux
jufqiies vers le bords. De l'extremité des
liges & des branches, pouffent fur la fin d'Avril
dejeunes jets terminez par de nouvelles feuilles,
psrmi lefquelles naiffent les fleurs attachées ordinairement
deux à deux fur une queue longue de
neuf ou dix lignés. Chaque fleur eft un tuyau
jaune verdâtre, tirant fur le citron , gros d'une
ligne fur plus de demi pouce de long, divifé en
(juatre parties oppofées en croix, longues de près
de cinq lignes fur une ligne de large , un peu
pliéescn gouciere, & ,qui vont en diminuant jufques
àia pointe. Quatre étamines fort courtes
ffi trouvent à Tentre'e du tuyau , chargées de
foramets blanchâtres & déliez , furmontées de
quatre autres étamines de pareille forme. Le
pillile qui efl au fond du tuyau cil un bouton
ovale, long d'une ligne, vert-gai, lille, termiite
par une petite tête blanche. Le fruit n'etoit
encore qu'une baye verte & nailTaatc dans laquelleon
diftinguoit la jeune graine. Tpute la plante
é aifez touffue. Les feuilles écrafécs ont l'odeur
de celles du furcau , & font d'un goût mucilagnieus,
lequel laiffe une imprefilon de feu aifez
eoiifidérable , de même que tout le rerte de la
plante. L'odeur de la fleur eQ douce ; mais elle
ft palfe facilement. Cette plante vient fir les
collines & dans les bois éclaircis. De toutes les
efpeces connues de ce genre , c'eil celle qui a
Ifs feuilles les plus grandes.
La Plante qui fuit n'efl pas moins confi-
«rabie par la fingularite' de fa fleur. Je l'ai
nommée ; .
^latiaria OrieKtalis, Bugula folio , fiore maxi-
'^nirefceníc , Lituris luteìs i» Jemisirculur/i Ihiaío.
i-oroll. IníL rei Herb. 8.
-La racine ell à trois ou quatre navets.charnus,
longs depuis un pbûçejufques à trois,, cph\s. d'environ
deux lignes jufques à demi'pouce, blancs,
calfants , couverts d'une peau brune gercée ,
garnis de quelques fibres aifez delices , attachez
à un collet gros comme le petit doigt. Les premieres
feuilles que cette racine pouffe , font
prefque ovales, femblables à celles de la Bugle,
boffelées , ondées fur les bords , longues d'un
pouce & demi ou deux , fur quinze lignes de
large, foutenues par un pedicule de deux lignes
de long, plat en deffus, arrondi en deffous, purpurin
& répandu jufques à l'extremité des feuilles
en plufiturs vaiffeaux dem^me couleur. La
tige n'a le plus fouvent qu'environ neuf à dix pouces
de haut fur une ligne d'épais , legérement
velue , accompagnée de feuilles de fept ou huic
lignes de long', fur quatre ou cinq lignes delarge.
Celles d'en bas font liffes, les autres parfemées
de quelques poils de même que la tige. De
leurs aiffelles naiffent vers le haut, des fleurs affez
ferrées & difpofées en manière d'un gros épi.
Chaque fleur eft un baflin de près de quinze lignes
de diametre, dpcoupé en cinq parties arrondies,
dont les deux fuperieures font un peu moindres
que les autres. L e fond de cette fleur efl: uii
vert-celadou de même que les bords , lefquels
tirent un peu fur le jaune ; mais les parties arrondies,
dont on vient de parler, font rayées en
demi-cercle d'un jaune vif qui perce de part en
part. Du- trou qui occupe le centre de cette
fleur, partent deux bandes purpurines-, mêlées de
blanc , lefquelles vont aboutir au demi cercle
jaunâtre des deux parties fuperieuresj & du même
bord de ce trou naiffent deux étamines blanchâtres
, terminées par des fommcts courbes remplis
de pouffiere jaune. Outre ces étamines on voit
fur les bords du même trou des floccons purpurins,
velus, cotoneux & f^yeux. Le calice eft
un balfui vert-pâle, long de quatre lignes, découpé
en cinq parties jufques vers le centre,
dont il y en a trois beaucoup plus étroites que
les autres. Le piftile, qui c(l tout au milieu,
cil arrondi , velu , long d'une ligne , terminé
par un filet beaucoup plus long.. Nous fûmes
convaincus par les coques qui refloient des
fruits de-l'année précédente , que cette plante
eft une 'veritable efpece Herbe aux Miîes, qui
varie non fcnlement par la hauteur de fa tige ,
mais encore.par la couleur à par la grandeur de
fes fleurs. - . - ..
Tandis que nous nous amufions agréablément
à obferver des. plantes , on'nous menaçoit de
paffer 1û-r.cftû-d.ji:.mot5;.d"'AvriI:.dans-.ccanarais ;
mais heureufemcut le vent du Nord ceila le
La-mer tn fut encore agitée pendant deus
jours ; mais à force de rames & de cordes, nous
fcirtîmes ennu de-rembouckûre'de Riva le 28.
.di'A.nir,. .^Nôti'c .flote", rangea la còte , & novig
" L ' i "••• rela