
Î04. V o y
perienr de la maifon nous reçût très-honnêtemenr ;
il difttibttë des remcdes avec fiiccez & avec beaucoup
de charité. Quelque faims & ïelci quefoient
les Millionnaires, il feroit à fouluiter qu'il n'y eût
qu'uiic forte de Religieux dans chaque Ifle : l'experience
fait connoître que la Religion Chrétienne fe
foûtient avec plus d'éditication dans Syra oii il n'y
a que des Capucins, & dans Santorin oii il n'y a que
des Jefuites ; que dans les Ifles où il y a des uns &
des autres. Les deu.x Evêques de f l i le, dont l'nu
eft Grec & l'autre Latin, taifoient leur rclldence a
Scaro lorfqiie nous y arrivâmes : il y a dans la même
ville nn Curé & cinq ou lix Chanoines de nôtre
rite. Les Religieufcs Gréques de l'ordre de Saint
Baille y font au noinbre de 2y. les Latines ne font
que 1 f . & fuivent la régie de Saint Dominique : ces
Religienfes font les plus belles toiles de coton du
-pays; on eftime fut tout celles qui font croifées : on
les tranfpoMc en Candie , en Morée & par tout
l'Archipel.
L e Cadi de Santorin cft quelquefois ambulant ;
lorlqu'il relide dans l'Me , c'eft ordinairement à
Pyrgos la plus jolie ville du pays, bâtie fur un ter-
, d'où l'on découvre les deux mers & les plus
jnobles : ce heu feroit très-agréable s'il y
beat
itvoit de l'eau ; mais il ne coule daîts toute i'iilefur
la montagne de Saint Etienne qu'une méciiante
fontaine, qui pût à peine nous défalterer : il eftvrài
qu'on y trouve des cîternes par tout, creufées dans
la pierre ponce, & bien enduites de ciment. La
plupart des maifons font des cavernes creufées dans
même pierre, femblablcs aux " tanières des tefou
à ces fortes de fourneaux de Chimie
. fon
qu
de>
fen
plu
bri
mai
'on appelle des Athanors : on les voûte avec
i pierres fort legereî, rougeâtres, qui ne paroift
que demi pierre ponce. La côte du port eft la
rliVeufe
d'herbes. & le;
on n'y V'
es en fou
: ui
de coulei
L e 7. Oaobre nous allâme
b Saint Etienne, aiuii nommt
diée à ce Saint. Il ell bien e
un bloc de marbre . eiité, pot
pierres ponces. Eil-il forti di
i'eil-il formé depuis l'apparitio
encore fnr une de fes collines
les mafures d'une ancienne vi
Temple à colonnes de i
toit celui de Neptune qu
mais le C Scholialle de Pi
avoir un autre de Miner
étoit confacree à Apolloi
dare l'appelle une Me fa
)n d'urie médaille dielle
eil reprcfent«
fur la montagne de
d'ime Chapelle detraordinaire
de voir
ainii dire, fur des
fond des eaux, ou
de l'Me > O n voit
n pied de la roche,
e & les ruines d'un
Peut-être que e'éles
Rhodiens y bâtirent;
•bre.
idare remarque qu'il y en'
e , & que l'Ifle de Thera
; c'eft pour cela quePin-
™ Triftan fait men-
Venus, fur le revers d.
efpéce de Dieu Ten
un'
A G E
TIBEPION KAAYAION
K A I S A P A 2EBA2TON
TEPMANIKON K0ÍPAN02
A P N O S e E N O Y S KAI OTIOS
A Y T O Ï ATNOSÔENHS
- r n E P TOT AHMor.
Coerams fils d'Agnoßhei
au nom d u Pé
Tibère, Claudi
, marq,
Cefir
- , if 'Ignoflhm fnf,
'x t leur attachemt
A I T C K T A T o r A KAIÏAPA MAPKON
A r r E A l O N ANTiiNEINGti
S E B A ^ T O N
H BOÏAH KAl O AHMOS
O ©HPAIiiN
THN EniMEAElAN KAF THH
A N A S T A S I N nOIHSAMENnM
ArXONTHN ASKAHniAAOÏ E"
KAI KOIHTOr B" KAI AAESANATOT
E r t r O S T N C T lEFASAMENOÏ
n o A r o ï K o r S
Par hfiimd'Afclepiade bf de Qmetm Marëm
pour ¡af.cmdefm av„ fih d'Eup&i^,
le Sennt ^ k Peu ple de l'Ifle de T hera OM Lit Im
¡« Mue de l'Empereur Cefar, Mare Aurele, A -
¿ f e î j j e
On prétend que les débris de la ftatucnefoil
" l'mfcription ; mais cette ftaraë eflfiB
A T T O K I A T O P A KAIïAPA
A. SEnr iMION 2EHHPON
HEPTINAKA SEBAÏION
H BOrAH KAI o AHMOS
•o ©HPAHiN.
¿eSe«at ^ lePeufe de 'T hera„¡fArenlfEmperm
ht'e«trïlTemem'" ' '^ "S'P'^
ATTOKPATOPA KAIÏAPA M. ARPHAIO-L
2EBHPON ANTHNEINON ErïEBH
Ï E B A Ï T O N APAMK!!N AAIABUNIKO»
HAPSIKON rEPMANIKON MEriïIO»
« SOÏAH KAI O AHMOS o euPAIfl»
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Li^fndi,
0HPE.QN ZiTl O.MOPIO2:. J„p;,„ coiiterminui
c » „1 oî.. f,,/. a.
D U L E V A
AtXIS. M. AïP. lEOKAEOÏS AZKAHniAAOÏ
TO B KAI ATP.
KAEOTEAOT2 TÏPANNOY KAI AYP.
«liYAOHENOY
A Î A ï K A N T o r THN nPONoiAN TUS
n A l ' A S K E B H S
KAI THS ANASTASEOS TOT ANAPIANTOS
n O I H S A M E N O Ï
TOY npOTOr APXOIiTOS AÏP. ISOKAEOY2
TO JJ.
Sm kl Magißrats M. Aurele IficUe fih d'Afcte -
Anrele Cleoteies fil, de tyramm, ti Aurele
vBuaefih d'âbajhauus, far ordre du S en tt y du
Mit de - T hera , Aurele Ifjde'e premier Majrißmt
er k fécon de fili a fait la defe^e, y fri, le foin
faire ériger laflatuê du très - grand Empereur Ce -
. ¡ìlare Au. , Auguße,
îÂî, Severe^ Aritonïn Pi
hniciue^ Fart kique^ G e
»V -
AIP. TrXACIOC TON HATEPA
KAI EAniZOrCA TON lAION
SÏMBION TrXACION
A<JiHriiI2AN.
Amlin, Tyehafms pour fon fere, ff Elpi z oufa pour
.)! cher man lychajiuí, confacrent les témoignages de
inr tindreffe,
KAPnoS TAN
l A l AN FYNAIKA
SßEIAA A-îiHPOIZEN
THS MONANAPON.
Crépus a confie,
dire femme Sot
,tfo„ 5ar pour
d'autre
:neil des
guide
j'ai copié ces infcriptions à Paris du
Amiqmez curieufes de M' . Spon. Ni
Itorin n'eurent pas l'efprit de nous conduire daua
ijelles mines de l 'Me; & après avoir vû la chagüe
de Saint Etienne, ils nous perfuaderent que
pons avions vû tontj:e qui reftoit de curieux dans
pays : cependant le temps nous parut fi beau pour
« à Nanfio, que nos Matelots nous confeilleit
d'en profiter.
' NANFI O eft encore une de ces Mes qui ftifoient
-ne du Duché de Naxie , fous les Princes des
mifoiis de Saimdo & de Crifpo. b Jacques Crifpo
ouziéme Duc, qu'on ponrroit appeller le pacilî-
"5, donna cette Me à fon frere Guillaume ,
' y fit bânr la forterefte dont on voit les mines
r un rocher tout au haut du bourg : il fut Duc
-''iasie après la mort de Jacques fon frere ; fa
unique Florence Crifpo relia Dame de Naiiî)
Hiji'.^
V Ä Aijt,,
N T.
& l'Me
• Lettre V I . 10.5
le fut réunie au Duché qn'aprcs fa
mort.
« Membliaros a été Fancien nom de l'Me de
Nanfio, nom tiré de Membliarcs parent de Cadmus,
& qid vint s'établir à Thera au lieu de fnivre
les avantures de ce Héros. L'Ifle dont nous par-
Ions ne fut nommée Anaphe qu'à l'occaiion des
il Argonautes qui la découvrirent après une tempête
horrible, qui les jettaau fond de l'Archipel; la
découverte ne fur pas grande, car l'Me n'a qucl6.
:iles de toiu- , point de port, & fes montagnes
font tofio
pelées : elles foutniaent pourtant de
belles fonrccs, capables de porter la fécondité dans
les campagnes pour peu qu'on fçût les employer
utilement.
Les habitans de Nanfio font tous du rite Grec -,
& fournis à l'Evêque de Siphno ; on n'y voit ni
Turcs ni Latins ; le Cadi & le Vaivode font ambulans
: en 1700. ils payèrent $po. écns pour routes
fortes de droits , la capitation n'y étant qu'à
nn écu & demi par tête : leur faineantife eft bLâmable,
& tout leur negoce conlifte en oignons, en
circ & en miel ; ils n'ont de vin & d'orge que pour
entretien ; pour du bois, je ne crois pas qu'il y
rôtir les perdrix que l'on y
pou,
: allez poni
•roit manger ; la quantiti
pour eonferver les bleds, ;
:s Confuís tous les oeufs que
:rs les fêtes de Pâques, & fo:
lontent ordinairement à plus de
les ;
tout I
tion,
la rac
palia :
de Ci
eft fi prodigieufe,
n amaiFe par ordre
l'on peut trouver
1 convient qu'ils fe
dix ou douze milde
)n les met à toutes forte
u omelettes : cependant n
aous failîons lever des perd:._
en eft ancienne : elles font vent
s'il en faut croire Hegefander, u
te Me n'en porta qu'une paire
elle nntlriplia fi fort que les habit
fauces, & fur
lalgréc
:haque pas,
es ed'Afty-
;t bourgeois
à Anaphe ;
; faillirent
'S-là que l'c
temps-là
On él:
ihaflèz ; c'eft apparemment depuis ce
n s'en avifé d'en caffcr les oeufs,
les ans deux Confuís dans cette
Ifle, quelquefois un fenl ; toute l'authorité de ces
Magillrats ne fut pas capable de nous faire trouver
du lard pour piquer nos perdrix ; les Grecs ne connoiflent
ni lard ni lardoire ; il fallut donc les manger
moitié bouillies, -moitié rôties ; ce ne fut pas le
plus grand de nos chagrins , nous apprîmes qu'il
y avoir des bandits autour de l'Me, & fur tout à
Anaphi-poula, méchant écneil à la vûc du bourg.
Heureufemcnt une Tartane du Martignes qui cherchoitdc
l'orge, y vint aborder &difflpa nos frayeurs:
le Patron nous fit prefcnt d'excellent vin de la Cadiere
proche Toulon, & nous nous ferions mis volontiers
fur fon bord s'il avoir été deftiné pour quelque
Ifle de l'Archipel: nous prîmes doue le parti de parcourir
f ifl e en attendant que les bandits fcfnllèntretirez.
O Du
f Dd ^t.. ni,, s,