
l y i
feuK ,
tivcr.
g e , d(
V O Y
ils feroient henreux s'ils vouloicnt la cull
l s recueillent peu de froment, aiTez d'or-
: figues, de miel, de cire : mais après tout
it de fottcs gens , groffiers , & à demi
l l s font leur pain à melure qu'ils veulent
o u fouper. Ce pain n'eft autre chofc que
uaces iiins levain , que l'on fait cuire à der
une
pierre plate bien chaude : li la maînaifon
eft groÛe, elle tire deus poraccs
, une pour elle & l'autre pour
o n fait la même honnêteté aux ccraii-
Strabon
:s pâturaens.
On
s de looo.
iron 100.
dîner
des fc
mi fur treife de la :
tions de foi
f o n enfant :
gers.
Cette Ifle n'a jamais été bien peuplée,
e n parle comme d'un pays inculte dont
ges étoien.c d'une grande utilité aux Sam
n e croit pas qu'il y ait prcfentement plus
âmes : les deux principales villes font d'
maifons chacune ; l'une s'appelle a Malic
l'autre b Peramaré ; les villages font c A ratufa, où
il y A feulement quatre mailbns; cela n'eft pas extraordinaire;
car à d P lonmar a il n'y en a que trois,
deux à e N e a , quatre à f Perdikis proche Fanar ,
cinq à 8 O x o , fcpt à i' Langada. On appelle villages
dans cette lile, les endroits où il y a plus d'un
e maifon.
N i c a r i a n'a pas changé de nom, elle s'appelle
Icaria , tout comme autrefois ; mais les Francs
qui ne fcavent pas le Grec, corrompent la plûpart
des noms. Tout le monde fçait que l'on attribue
c e nom à i Icare fils de Dedale, qui fe noya aux
environs dans la mer qui pour la même raifon fut
nommee Icarienne. Strabon enferme dans cette
mer les Ifles de Leros & de Cos. Pline ne lui donn
e de l'étendue que depuis Samos jufqnes à Mycone.
M^ Bochart eft le feul qui derive le nom
d'Icarie d'un mot Phénicien Îcaurequi fignifie
poifTonneux, ce qui pourtant convient aiTei à un
n o m Grec que les anciens ont donné à la même
Ifle. Quoiqu'il en foit la fable d'Icare me paroît
f o r t jol iment expliquée par ^ P l i n e , qui attribué"
l ' i n v e n t i on des voiles des navires à Icare. Paufanias
veut que ce foit Dedal e ; mais de quelque maniere
qu'on le prenne, il y a beaucoup d'apparenceque
les aîles que la Fable a données à Icare pourfe
Tauvcr de Crete , n'étoient que les voiles du bâtiment
fur lequel il pafla jufques à î'Ifle dont nous
parlons , & où il fit naufrage faute de favoir les
Louverner avec prudence.
T o u s les habicans de Nicarie font d u rite Grec,
a Mâs-îtîs«;
b
C Apii9-ûiîir=t.
d Vl\ov/iâfa.
t Ni«
, qu2 nomen maii dédit, flin. Hljt. nut. lib, 4-
IchthvoclTa. oiw. ibid.
ShiK
A G E
& leur langue tient plus du Grec littéral, à ce qu'on
d i t , que celle des autres Ifles, où k commerce
fait établir pluiicurs étrangers qui ont introdi
infinité de mots & de terminuifons de Icui
O n ne s'eft jamais embarraflc de conquérir cet:
I f l e : il y a beaucoup d'appai-ence qu'elle a fui,,
dcftin de celle de Samos là voiiine & ù maîtruli
Il n'eft parlé de l'Ifle de Nicarie dans la n'
d'aucune guerre, iî ce n'eft dans celles qui û
rent entre m Baudouin II. du nom Empcri...,,
Conftancinople , & Vatace gendre de Theaiote
Lafcaris : car la Ilote de Vatace prit en i24'7,
IQes de Metclin, Scio, Samos, Icarie &
comme nous l'apprend Gregoras.
L e s hJicaricns reconnoiilcnt i'Evêque dcî
pour le fpirituel. Il y tient fon Protopapas, ....
lequel il y a 24. Papas qui ont foin de philiciiiî
chapelles. Il n'y a qu'un moiiaftere appcllé oSaio-'
te Lesbic dont ils ont le corps,à ce qu'ils croycii;;
mais ce monaftere eft aulTi bien en Religieux (ju,
les villages dont on vient de parler, le fomciib'
bitans : car il n'y a qxi'un feul caloyer.
L ' I f l e manque de ports , comme Strabon Fj
remarqué. L'une des principales calanques e[l
Fanar où étoit l'ancienne ville p Dracmon. L'ii
tre regarde.Scio, & s'appelle q CarabonfiM, c'é
'-dire'", la calanque ou le port. Les ruines deIj
ville r d ' j E n ; f on t tout auprc dans un quatM
appellé Je champ Amplement , ou le chmji desnféaux.,
f C'eft apparemment dans ce lieu que te
Miletiens mencrent une colonie ; & comme C».
bouftas eft le meilleur port du pays, il y alieuM
croire que c'eft celui que l'on nommoit t IJÎi to
ce temps-là. Les bons ports de ces quartiers foui
aux Ifles de Fourni qui ont pris leurs noms de leiii
figure;, car ils fout creufez naturellement dans le
rochers comïne des voûtes de fours. Ces Ides font
à égale diftancc de Nicari a & de S;. . .-- - ..
du vent, &par confcquent plus méridionales. O i
n'y voit que des chévrcs fauvages.
V Strabon aflTùre qu'A y avoit dans Nicarttuo
T e m p l e de Diane appellé Tauropolmm, & Calliiraque
n'a pas fait difficulté de dire que de toutes !«
Ifles il n'y en avoit pas de plus agreable à Dme
que celle-ci. Golciius a donné le type d'une inf
daille reprefcntant d'un côté une h Diane d *
reiTe , & de l'autre une perfonne fur un m f i
que l'on pourroit prendre pour Europe ; mais feto
la conjeÛure de Nonius , c'eft plutôt la i^i«
iJiî'
1 H,fi. tlAt. Ub. 7. M?.
in Du Can^f Hi/i. du
Empir, de Confi, livik
n Nieepher. CregorAi .
2. cap. ¡,
o A>ia Asirf<a.
p
q KspaCotraf.
r Enoe. Strab. & ^thtn.
f Ti K«i TÔ Smb. 'Rinm 0«. M
t Is-oi. St,»b.
V EV) Si xai Afr'iiMSoi Hfôv M^oifAiw Tm""'^^
«ru. Strab.
X l iAPinN.
D U L E V
Ini,„e, le rarcau imrqmim l'abondance des pltu-
K de l'Ifle & ta proteaioii de cette Dceffe. Cet-
» ¿ « l l s a été frappée dans l'IDe dont nous patf
s on ¿ s dans une autre Ifle de même nom,
° " Denys d'Alexandrie avanml'oii
licrlfioit dans celle du fcin Perfique a
M l o n Tauropole. Eufthate fon Commentateur
? S ment qiîe c'étoit une Ifle très-celebre, mais
S eT'on veneroit anffi fort refpeatienfetnent
i o ï o n & Diane Tauropoles dans l'Ifle d'Icarie
Le la mer Egée : d ' o ù il faut condurre que ces Di-
! i ftilbient l'objet du culte des habitans de ces
lenì llloe. Tauropole dans cet endroit fignilîe
Licdeur des taureaux & non pas marchand,
¡¡ni que le nom femble le faire entendre. ¡1 fe-
•„itmmiyera de rapporter ce que les aticiens An-
« o..t pcnK fur ce trom , .1 f aM s'en tenir a
Suidas: il fuffitde remarquer que Diane Taurotole
ii'âoit pas feulement hoiioree dans les Ifles
rlarie mais encore dans celle d'Andros & à
SmphipòlisenThrace, comme nous l'apprenons
Je b Ti te-Live. Il ne faut pas confondre le nom
dt Tauropole avec celui de Tautobole qu on
Boit aiiffi donné ii Diane. Le Taurobole proprement
étoit un facrifice tout particulier que Prudente
a fort bien décrit , & qu, a ete depuis peu
IKS-faïamment expliqué par M' , de lioie.
Le Fanar ou Panari de Nicarie eft une vieille
-, qui fervoit de fanal pour éclairer le paflàge
.u vaifliiaux entre cette Ifle & celle de Samos ; car
ce canal eft dangereux quand la mer eft greffe,
A N T. Lettre IX. if , -
quoiqu'il ait 18. milles de large. Celui de Nicarie
à Mycone a près de 40. milles, & ii en faut
faire plus de 60. pour aller d'un port à l'autre.
Mrs. Fermanel & Thcvcnot fe font trompei en
parlant de Nicarie 1 ils l'ont prife pont Niflàro, où
ibnt les plus fameux plongeurs de l'Archipel. Les
îiabitans de Nicarie font 'de pauvres gens, qui ne
fe mêlent que de couper leur bois : ils n'ont ni
Cadi ni Tur c chez eux : deux adininiilrateurs qui
font annuels , font toutes les affaires du pays.
E n 1700. ils paye;i
& 130. écl
fur-tout pour ave
bois hors de l'Ifle,
moulins à bras, que
l'Argentier
meilleures,
plates & rc
que l'on fait rov
d'un bâton qui
tombe fur la pi
it ^ i j . ecus pour la capitation,
anier de Scio pour la taille, &
la liberté d'aller vendre leur
O n ne fe fert à Nicari a que de
l ' on fait venir de Mi l o ou de
^ mais les pierres de Milo font les
C e moulins confiftent en deux pierres
d'environ deux pieds de diamètre,
lier l'une fur l'autre par le moyen
tient lieu de manivelle. Le blé
re inférieure par un trou qui eft
1 milieu de la meule fupcrieure, laquelle par fon
mouvement circulaire le répand fur la meule inférieure,
ou il eft écrafé & réduit en farine. Cette
farine s'échapant par les bords des meules, tombe
fur une planche, où on la ramaiïe : le pain qu'on
en fiiit eft de meilleur goût que le pain de farine
moulue aux moulins à vent ou à eau : ces moulins
à bras ne fe vendent qu'un écu ou un écu & demi
piece.
J'ai l'honneur d'être avec un p rofond refpe<ft,&c.
l e t t r e X .
D E S C R I P T I O N ' D E S I S L E S T > E S A M O S , T>E T A T M O S ,
' D E F O V R R I , E T ' D E S K T ROS .
M . O n s e i g n e u r ,
Pour continuer la defcriptionde l'Archipel, j'aurai
l'honneur de vous parler ici de Samos, de Patnios,
& de Skyros, que nous ne vîmes cependant
Id'à nôtre retour d'Anatolie.
Nous partîmes d de Scalanova pour Samos, le
Janvier" 1702. fur la tartane du Capitaine Dulois,
qui raflémbloit fur les côtes d'Afîe des peleÎDS
Turcs pour les conduite à Alexandrie. Ces
Klerins s'appellent Agis, & von: d'Alexandrie à
aMeqiie. L'occaflon nous parut favorable, pour
nous mettre à couvert des bandits qui occupoient
Boghas de Samos. On appelle de ce nom
; M- «ci. érc.
b U. 44.
c Ur,x„„t, fa„al.
a NsàîroMc « ^fdjifo, E<ii<rl»? TU» «fi Z«|Uλr.
^«¿r. Ub. I,,.
les détroits qui font auK deux pointes de l'Ifie.
L e petit Boghas eft à l'eft-fud-eft , & fon emboucheure
regarde le midi. Strab.on ne lui donne que
f 875-. pas de large, quoiqu'il en ait plus de mille
fur environ trois milles de long. Il fépare l'Ifle de
Samos de la terre ferme d'Alie ; g ce détroit eft
enferme , comme dit le même Auteur , entre le
ij cap de Neptune & la montagne i de Mycale,
qui eft tout vis-à-vis en Alie. Cette montagne la
plus élevée de la côte , & partagée en deux fommets,
fe trouve aujourd'hui dans le même état que
Strabon l'a décrite, c'eft-à-dire, que c'eft un trèsbeau
pays de chaifc , couvert de bois & plein de
bétes fauves ; on la nomme la montagne de Samf
o n à caufe d'un village de même nom , qui n'en
V 2 elt
e Emboucliûres, «oaux, détroits. Bogazi, tn Turc.
f Sepc flaues.
g 2«V5f nosS-^uòt. Ftctum Samium. Strab. iM.
i H" iivMh» T» Ôp4f tv^if" ««« ivhii^iii. Smb. ibid.
P ' i l