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quil portoit rur lui, & qui étoh S o , & i H ™ dans du pain
fort exaftement, & ne fVent pa gen J^ vol a f e t
avec mepns. Son inclination domiLt e f t Ju^aiiToien
chers affreux & prefque i n a c c S e s ' tout furmonter ; ces Ro
etotent changez pour lui er> une maïnifi^ue B^bl ' ' , ;?" ' ' ' ' " ' P^"^ •
1" de trouver tout ce que fi curioiité demiLn . <> ? 'e p!ai
deliceufes. Un jour une m-chante C . h . T ' '' journées
Il fut deux heures enfevel " ¿ u efruÏÏ & " tomba toui à c o u ?
core quelque temps à le retirer ' ^ ^ P"' eût tardé en!
nombre bi^n entieres,
¡ ^ ^ ^ ¿ t / ^ ^ Z ^ o r . premier Medecindelaf^u,
oe la Phifique, & ¿ s plus eirentid es à e Z Z P'"^ ^Urieull
cela a Madame de Venelle Sn,,« Provinces. Il s'adrelTa nonr
connoiiîbit b e a u c o u r ' ^ e ' l f f tmï d rM'H' ' ^ France ,Tu
fuada donc de venir à Paris, & en i6B, dl^^e n ' p l r -
ia me^e année lu. procura l'a place de p ; o K r ^ e f R n ^ ^'^on, qui dès
çun Botanifte. En Andalotiiîe, qui eft un n v, f - h"''"nPr'"'^"® aulut
verifier ce que l'on dit depuis 11 l o L t e S J ^ f '^ Palmiers, il voufemelle
de cette efpece, mais i ln'enpu rifna^ren^T""" & de k
fi anciennes, en cas qu'elles f o i e n t , S e n c o r e m if
& . f Angleterre, où il vit & des 1 lances frnï'^^'' " «
n ftes, dont il gagna facilement l'eftime & l'am S if ^otapreuve
que l'envie qu'eut M. Herman cel^h . P f faut point d'autre
cef.
D E M. DE TOURNEFORT.
^ ceffeur, non feulement Etranger, mais d'une Nation ennemie. Î1 promettoit
à M. de Tournefort une Penlion de 4000. livres de Meflîeurs les Etats Généraux,
& lui faifoit efperer une augmentation quand il feroit encore mieux connu.
La Penfion attachée à fa Place du Jardin Royal étoit fort modique, cependant
l'amour de fon pays lui fit refufer des offres & fi utiles & fi flateufes.
11 s'y joignit encore une autre raifon, qu'il difoit à fes amis, c'eft qu'il trouvoit
que les Sciences étoient ici pour le moins i un aiifli haut degré de perfection,
qu'en aucun autre pays. La Patrie d'un Savant ne feroit pas fa veritable
Patrie, fi les Sciences n'y étoient floriffantes.
L a fienne ne fut pas ingrate. L'Académie des Sciences ayant été mife en
1691. fous l'infpeiftion de M, l'Abbé Bignon, un des premiers ufages qu'il fie
de fon autorité deux mois après qu'il en fût revêtu, fut de faire entrer dans
cette Compagnie M. de Tournefort & M. Homberg, qu'il ne connoiffoit ni
l'un ni l'autre que par le nom qu'ils s'étoient fait. Après qu'ils eurent été agréez
par le Roi fur fon témoignage, il les prefenta tous deux enfemble à l'Académie
, deux premiers nez, pour ainfi dire, dignes de l'être d'un tel Pere, &
d'annoncer toute la famille fpirituelle qui les a fuivis.
En 1694. parut le premier Ouvrage de M. de Tournefort, intitulé Elemens
de Botanique, ou Methode four connoitre ksTUntes, imprimé au Louvre en
trois volumes. ]1 eft fait pour mettre de l'ordre dans ce nombre prodigieux de
Plantes femees fi confufement fur la Terre, & même fous les eaux de la Mer,
& pour les diftnbuer en Genres & en Efpeces, qui en facilitent la connoiff-anc
e , & empechent que la mémoire des Botaniftes ne foit accablée fous le poids
d'ime mfinite de noms differens. Cet ordre fi neceffaire n'a point été établi par
la Nature, qui a préféré une confufion magnifique à la commodité des Phificiens
E t ^eft à eux à mettre prefque malgré elle de l'arrangement & un fyfteme dans
les Plantes. Puifque ce ne peut être qu'un ouvrage de leur efprit, il eft aifé
de prévoir qu ils fe partageront, & que même quelques-uns ne voudront point
de lyfteme. Celui que M. de Tournefort a préféré après une longue & favante
diicuHion, confifte a regler les Genres des Plantes par les Fleurs & parles Fruits
pris enfemble, ceft à dire, que toutes les Plantes ferablables par ces deux parues
feront du meme genre, après quoi les differences ou de la Racine, ou de la
1 ige, ou des t euilles, feront leurs différentes efpeces. M. de Tournefort a été
meme phis loin; au defTus des Genres il a mis des ClaiTes qui ne fe reglent que
par les Fleurs,_ & il eft le premier qui ait eû cette pcnfée , beaucoup plus
«t,!e a la Botanique, qu'on ne fe l'imagineroit d'abord. Car il ne fe trouve jufq
u i a que 14. figures différentes de Fleurs qu'il faille s'imprimer dans la mémoire;
amfi quand on a entre les mains une Plante en fleur dont on ignore le
nom , on voit auffi-tot à quelle Claffe elle appartient dans le Livre des Elemens
de liotamque, quelques jours après la fleur paroît le fruit, qui détermine le
Ç^enre dans ce meme Livre, & les autres parties donnent l 'Efpece, deforteque
norr f f n n V f t " " moment, & le nom que M. de Tournefort lui donneparrapporc
a ion lyfteme, 6c ceux que d'autres Botaniftes des plus fameux lui ont donnez.