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L e R. P. D o m ^Bernard d eMont faucou, d'l:
érudition profonde, & d'une capacité gcnéralciii
rccon i tn .vé le
E;ri ©Sfc'^ojey tî2 ¿ymr¿rov ¿^yjtmrxímv A.
ÏIiAi'sy T» wepíbAéirToo «•ÍU:T«TOU ívtux^s ännäS-n
K*u . . . ö Te7xef JjraVev <î>A««iôy Azmum tS
¡rXafí-^úv B.
Ctíti muraille a tV heareufement n'tMie, fim k
trh-famt Archcvlque Theodore, ^ fi'<¡ f ühfircProconfiä
A. PHim, e« lafeande armée du Coxblat de
m„ßriir,me Fl. Affh«.
L a plûpart des autres infcríptions que l 'on y renc
o n t r e dans les champs, fontcaffées, ou ii ulees
q u ' o n ne fçauroit les déchitrcr. Comme la faifon
s ' a v a n ç o i t / h que le temps le plus favorable de
l ' a m i é e pour la recherche des plantes croît venu ,
nous fûmes obligez de quitter Caortyne, iîxns pouv
o i r cxmniner fes anciens ports, b Suivant ¿trab
ó n , le principal etoit à L çbéne , à 90. iladesde la
v i l l e , tirant droit au fud , ce qui ell exaftement
vrai : car on ne compte que 13. milles des ruines
d e Gortyne à la me r , & 2,-. milles des.mîmes ruines
à Candie. L'autre port de Gortyne e'toit à AT, -
talkrn, à 16. milles de la v i l le, & pluä occidental
que Lebéne, pnifque les Lebéniens étoient voilins
des Prailiens , peuples au delà de Girapetra ,
par confequent au fud-eñ de Gortyne. Strab
o n a fi bien marqué la iimation de la plupart
des villes de Crete, qu'il feroit fort àîie d'e les de'-
cotivrir ; cependant nos Géographes les ont trèsmal
placées.
L e I. Juillet, après avoir fait faire des flambeaux
de cire chez c l 'Archiprêtre du v i l lage des dix
faints., nous en partîmes pour aller voir le L A -
B Y R I N T H E . Ce lieu fr célébré ellunconduit
f o n t e r r a i n en manière de rue , lequel par mille dér
tours pris en tous feus, comme par hazard & fans
a u c u n e régularité , parcourt tout l'intérieur d'une
c o l l i n e au pied du Mojit Ida du côté du midi , à
trois milles des ruines de Gortyne.
O n entre dans ce labyrinthe par une ouverture
n a t u r e l l e , large de fept ou huit pas. Ci baffe qu'à
peine un homme de médiocre taille pourroit y paff
e r fans fe courber ; le bas de l'entrée eft fort inég
a l : le haut alïez plat, terminé par plulîeurs lits de
pierre pofez horizontalement les ujl$ flU" les autres.
U n e efpéce de caverne fort ruftique, écdoutJapent
e ell d ouc e , fe préfente d'abord, & ne marque rien
de lingnlier ; mais- à mefure que l'on avance, ce ,
l i eu paroît tout à fai f furprenant! Ce ne fönt que
d é t o u r s , dont la principale allée qui ell moins embarrailàntc
que les autres, conduit par un chemin
d'eiivrron mille deux cens pas, jufques au fond du .
labyrinthe, à deux grandes & belles fales, où les
étrangers fe. rcpofent avec plaifir. Quoique cette.
A G E ,
a l l é e f e foiu'che à fon extrémité , ce n'eft pourtant
pas là l'endroit dangereux du labyrinthe: e'eftpliltôtà
f o n entrée,à près de 30. pas de la caverne à ma i n gauche.
Si l 'on s'engage dans quelque autre r a è , après
f,iit bien du cliemiu, on s'égare dans une iminité
de recoins & de
roit fe tirer fins rifqu
fuivirent donc cet
tourner à droite :
pas bien comptez: (
lambrillee d'une <
toute plate comi
pierre de ces qua
quelques endroits
Jbièrvâmes les dattes liiivantes j / 'lypf.'iyi6,
I fôo. I j - 79. 1699. N o u s écrivîmes auffi 1700. en trois
e n d r o i t s d i l f e r e n s , avec delapierre noire. Parmices
é c r i t u r e s , il y en,a quelques-unes tout à fait admirables
; ,qui confirment le d fyl léme que j 'ai propofé
il y a quelques années fur la végétation des pierres :
celles du labyrinthe croiilènt & augmentent feii/ib
l c m e n t , fans qu'on puiife foupçonner qifaucune
maîtrangcre
; lei
Ils defic,"d'oiil'ouncfça..
er de f e perdre. Nos guides
l e principale allée, fuis nous dé-
:u à gauche ; nous y finies 1160
;lle el l haute de fept ou huit pieds,
:ouclie de rochers, horizontale k
ne le font la plOpart des lits de
rtiers-là. Il s'y trouve pourtant
o ù il faut un peu baillèr la tête ;
o n rencontre même vers le milieu de la route, un '
paiîàge il étroit, qu'on ell obligé de marcher à quatre
pares. La grande allée eit ordinairement aifez ',
large pour lailler palier deux ou trois perfonnes
de front : le pavé en ell mii : il ne faut ni beaucoup
monter ni beaucoup defcendre : les mturailles font
tailléps à p lomb, ou faites avec des pierres qui em- ;
bMraffoient les chemins, & que l 'on a rangées avec ;
une propreté afteflée ; mais il fe préfente tant de '
rliès de tous côtez, que l'on ne fçauroit s'en tirer
i à n s beaucoup de précautioiis,
C o m m e nous avions grande envie d'en revenir,
nôtre prèiiiier foi n fut de poiler un de nos gardes à
l'enu-ée de la caverne, avec ordre d'aller quérir du
•monde au village prochain, pour venir nous dégager
, fuppofé que nous ne fuflîons pas de retour
avant la nuit : 2. chacun de nous portoit à la main
u n gros flambeau allumé : 3. dans tous les détours
difficiles à retrouver, nous attachions fur la droite
des papiers numérotez : 4- un de nos Grecs laiiibit
à gauche de petits fagots d'épines, &.un autre répandoit
fur le chemin de la paille, dont il avoit un
l à c plein fous, le bras. De cette maniéré nous arrivâmes
fans peine an fond du labyrinthe, où la grand
e allée fe fourche & fe termine par deux files,
d ' e n v i r o n quatre toifes de largeur, prefque rondes,
taillées dans le roc. On y voit plufieurs écritures
faites avec du charbon : par exemple , P. Fraaeefco
Marm Pefiiro Captieim. Frater Taieiis Nicolaus, &
tout contre 15-39. Plus loin 1444. Ailleurs on lit
Qui fit eî Jîrentio Sigmr Zan de Como cap»' de la Fantena
1J26. On trouve plufieurs autres marques dans
l ' a l l é e , entre autres celle-ci, -L laquelle nous
parut de la fiiçon de quelque *) Jefuite, nous
S i i t de roche
,doute que les traits de lei
f e n f i b l e m e n t , & dever
fciiips, d'une efpecc de
. f i n e ligne en quelques e
Jjigiies en quelques autres
- °s, de creux qu'ils ero:
.„irez en bas-reliet ; 1:
U L E V
ne de dehors ; ceux qu
es mur:ùlles de ce lieu
it pas fan
f e rempli
dans la fuite di
broderie, haute d'euviroi
i d r o i t s , & de près de troi
; de forte que ces caraèlé
ent, font prefentement re
iére en ell bl;
: la pie
•de ce ba!
S par le lue nou
peu dans les end
même qu'il fe fo
fibres des os caliez
Avec les précai
loas fut très-facil
• après Ci
e l l e fort foit griStr
: o m m c une efpéce d e cali
:ier de la pierre, ext
;ts creufez en gravar
e des calus aux cxtr
f o i !
afé peu
tout de
àtez des
; prifes
:aminé la llruèlu
'il n'y avoit auc
j De-la CoDgiegatioti ác,S. Maar. Cree. Uh 2. p. ï z j . c. ProropapM.
^ liirm Cr^^r. lit. :J d tiiß. 41 4„ Sm
:ions q
de fortir du fond de ce laby
avoir biei
lous tombilmes tous d'acord
apparence que ce fût une ancienne carriere ,
ot on eût tiré les pierres pour b.âtir les villes de
myne & de Cnol lb, comme » B e lon & quelques
Tes modernes l'ont crû : quelle vrailèmblance y
-il qu'on ait é t é chercher des pierres dans le fond
me allée, de plus de mille pas de profondiiitrecoiipée
d'une infi:
•Olirt rifque de fc perdre à t
uent faire pailèr ces pierres d:
narcher à qi
le long d'
fcarpée qu'i
tres allée
5 ?
lilli
; pâtes,
urs la •
i .beauc
l'endroit c
lequel a plus de
l o n t a g u e eft fi ri
up de peine à y J
s l'on
c o n i -
il faut
ent pas
e & fi
Nous chi
charretes doi
vcrroient em
•chämes inutilement les ornières des
t parle Belon ; quand même elles s'y
o r e , ne falloit-il pas vuider les con-
1 agrandillbit ? il eft bon auflî de rela
> que l'c
marquer que
dure ; mai:
pierre du labyrinthe n'eft ni belle,
blanc file & fembkble à celle des
pied defquelles Gortyne eft bâtie,
e Ciioffe, elle étoit éloignée de ce
...ontagnes au
Pour fa ville de Cn
ibyrinthe vers la côte du nord de b C r è t e , à 3125-.
pas de Gortyne, au delà des montagnes tirant vers
h Gmdie, près de quelque méchant c ruiirean, fur
le bord duquel on célébra les nôces de lupiter &
' Jnuon. Belon pouvoir mieux que perfonne déminer
la fimation de Cnoffe , lui qui fe vante
d'avoir vû le tombeau de d Jupiter , tel que les
décrit : il eft'fûr que ce tombeau
devoir être dans la ville de Cnoflè , & fnivant
. lté que tient Belon pour aller de Candie au
Mont Ida , Cnofte iè devoir trouver fur fon che-
•min.
Il y a donc beaucoup plus d'apparence que le
'labyrinthe eft un conduit naturel, que des perfona
Olf,„. fo,
1> smi n„
DiJ
i otí„. ,„
:refois pris plailîr à rendre praidir
la plûparr des endroits
l e plancher, on
quelques lits de pierre, pofez
dans toute l'épallfeui de la mono
n tailla les murailles à plomb dans certains
endroits, & pour débarrairer les chemins, on
prit le foin d'en ranger les pierres avec propreté ;
peut-être qu'on ne toucha pas à l'endroit où il faut
marcher à quatre pâtes, pour taire connoître à la
pofteritè , comment le refte étoit fait naturellement
; car au delà de cet endroit l'allée eft aulG
belle qu'en deçà : quelle peine n'eut-on pas pour
vuider les pierres qui fe trouvèrent en delà ? il fallut
les cafter menu pour les taire paffer par cette efpéce
de boyau. Les anciens Crétois, peuples d'une
grande pol'iteffe & fort attachez aux beaux arts, aff
e S è r e n t de perfeaioiinner ce que la nature n'avoit
fait qu'ébaucher. Sans doute que des bergers ayant
découvert ces conduits fouterrains, donnèrent lieu
à de plus grands- homme s d'en faire ce merveilleux
labyrinthe , pour fervir d'afile à plufieurs familles
dans les guerres civiles, ou fous les régnés des tyrans
, quoiqu'il ne .ferve aujourd'hui de retraite qu'à
des chauve-fouris. Ce lieu eft extrêmement fee ,
& fon n'y voit ni ftoûts ni congelations ni cave
goiitiére ; on nous affûta m ême que dans les collines
près du labyrinthe, il y avoit deux ou trois autres
conduits naturels fort profonds, dont on pourf
a i t e de femblables merveilles, fi on le jugeoit
-à propos. Oi
vernes & I;
M o n t Ida,
fourrer la tête
fonds -& perpe
pas des conduil
dans les lieux 0
ilement les
des 1
percez
: fouterra
les banc
ans fur K
us f ine beauconp'de"
o c h e r s , fur tout ceux du
L j o u r -par des -trous à y
ait plufieurs abîmes pro-
: pourquoi n'y auroit-il
d e p i i t r e font
:reuférei
fur to
aflis ho:
Je ne dout e pas que ceux qui creuférent en Franc
e c l 'Amphi théâtre de Douvai proche le pont] de
C é , if y aient été invitez par quelque caverne ouverte
en deflîis, à la manière de nos puits ; la beaut
é , ou peut-être la bizarrerie du lieu, les engagea à
l ' a g g r a n d i r , & à lui donner la forme d'un amphithéâtre
dont tous les dehors font couverts de terre,
excepté l'entrée. Cet ouvrage n'eft pas moins admirable
en fon genre, que le labyrinthe de Candie;
il ne fiiut pas croire que ce labyrinthe que f o n vient
de décrire, foit celui dont les anciens ont parlé,
f Diodor e de Sicile & g Pline afljîrent qu'il n'en
reftoit aucun veftige de lent temps , & on l'avoir
fait fur le modèl e du labyrinthe d'Egypte , l'un de:
Scfukl
plu s fmit
tréi : d'un
f o i ; ! plus s
D
fidi > CnolTo
Lip߻s c
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tdriù, t»
édifices du
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I l d e , elñb
e de colc
celui de Crète
:lli à fon eûm
e s , & cent
I l paroît d'ailleurs
v«í„.
. Pvfín. D,Jlr¡tt. en