
l i s
liiîi.
' S I
76 , V O Y
Amurat ou Mourat II. niant dcclaré la guerre à
U l a d i a a s Roi de Pologne , voulut s'alffirer le
paOEige du Bofphorc ; & conune ks Châteaux des
G r e c s tomboient eu ruine, il fît démolir le mo-
Jiafterc de Sajlhcma dédié à S. Michel , & foudé
par le grand Conftaiitiu. Les matériaux furent
emploveï. pour bâtir cc Chàtcati ; ils étoient
c x c e l l e t i s , ' car Juftinicu & Balile le Macédonien
avoient parfaitement bien fait rétablir ce couvent.
* Néanmoins Mahoinet I[. ne trouva pas
les fortil:cations de Murât aiiez bien entendues,
& poor bloquer Conliaminople de tous côtez ,
ii les fit mettre eu l'état où elles fout .à prefenr.
C e Château , comme dit Calehondyle , a trois
grandes tours , deux fur le bord du caluti . & la
t r o i i i é m e fur la coupe de la colliu
f o n t couvertes de p lomb, épailtes d
ours
& les murailles de leur enceinte qui eft tri
l a i t e , en ont environ vingt-deux d'égailleur;
mais elles ne font pas terraiiees. Les embrafures
des canons fout horribles , de même que celles
des autres Châteaux du Dofphore & des Dardan
e l l e s . Les canons ibnt fans atiuts , & ¡1 faut
e pieds,
ip de temps pour les charger. Mahomet
L fi
affiege;
'tur dl t
: Chiuc
ificatit
C o n f t a n t i n o p l e au
ce Château Chafcefm
es. Les Grecs l'aoi
tr( inois ;
nutemps fuivant,
c ' e f t - à - d i r e . Cou-
:Ilent Nacajl„„,
lU Chiluia du deque
Mahome!
l ' e n t r é e de la
<• depui
i fout ;
o p e ,
:s de
•yant
Il porte le nom de Ch.
I V . a fait bâtir ceux q
:ner Noire, Mahomet II. qui mit
400. hommes de garnifon dans fon Château de
Bafcfia , en donna le gouvernemeni à Phertis
A g a , avec ordre de faire payer les droits à tous
les bâtimens , tant Génois & Vénitiens , qu'à
ceux de Conftantinople , de Caffa , de Si
d e TrebifOnde, etc. qui paiferoient p.ir là
jverneur interpreta cruellement les ord
¡Maître, carEr i i i o Capitaine Venitien n
v o u l u baiffer les voi les , eut le malheur de
navire couler à fond par l'effet d'un boulet de
re d'une groifeur prodigieufe; & tout ce qu'il
faire dans ce defordre fut de fe jetter à terre
a\ ec environ Jo. hommes de fou équipage - mais
il fut empalé par ordre du Gouverneur & l'on
coupa la tite aux autres, qui furent lailfez fur le
r i v a g e fans fepulture.
L e Château de Mahomet II. eft bâti fur le cap
de Mercure de Polybe ; & ce temple dn Dieu des
v o l e u r s & des marchands étoit bâti, fuivant cet
A u t e u r , dans l'endroit le plus étroit du Bofp
h o r e , à peu près entre Byzance & le Templ e de
Jupiter Dijlribiiletir des vents; Denys de Byzance
appelle ce mime Cap le Men rouge. C'eft là que
venoit aboutir l'autre tête du Pont fur lequel Dafit
palfer fon année pour aller combatre les
J4Í.2.
A G E
Scythes : la premiere tiîte de cc gra
étoit en Alie dans l'endroit le pins étr.
phore vis à vis l'autre Château. A |
chaire que l'on creufa pour y faire affeoj
c e , qui voulut voir défiler fon armée
fuivant les apparences, du côté d'F.ur
nys de Byïance convient que c'étoit
monument qui leftât de cette ancienne Hillol,,
-- - monument ne s'y voit plus. Les «
oiivrnr;
pit du Bof.
" td è 1,
l e Pti,.
e l l e itoli,
&Dt.
p l u s bqu
s ont reuverfe entièrement les deux!
mal pour y bâtir non feulement les',!,,
IX , mais encore cc beau Village on ,1
de celui d'Europe, & qui pmor"
n é Lem,cop,e, ^quànd M A o i n e t T f
des g " ' " ^..."..ît:,., .— A • viud
hometai
tez du <
Çhâtei
autout
fut non
donna à
fur le
ramairez de tous côtez Je ¡'j
canal s'élargit depuis le Château juf,,,«
iKhfrM-, & tait un grand goiphe en ¿ . j
ircade , lur le bord de laquelle ett bîii -
I d u Grand Seigneur, puis le
Baehefi , & enfuite Anmtcui,
ies AWanois ou ArnatUes. Ci
• eft défîgné par Denys de liy^
' i l h g e i
" > ïilti',
goiphe de l'Echelle , parce qne d
Il y avoit une famenfe échelIc
polee de poutres , laquelle itoit
pour charger & pour déeb™
" n y inr - "
c e temps-I
machine cc
d'un grand ufag
les vaiifeaux , parce que ]
par degrez. Ces fones de machines s'appclloiti,
C h e U , p.ar je ne fçai quelle rcifemblaiiee 01
y trouvoit avec les pattes des écreviiTes: de»,
Le on fit Scala: , de la vit!«t que les Ports la
plus ftequentez dn Levant s'appellent d„ Mlles.
Peut-etre que le Temple de Diane bilii
Arnautcni , & fort connu par les pèchent! fo.s
e nom de D , a y «m, avoir donné lieu de dteier
ta des échelles pour s'y débarquer & pour 6
rembarquer plus facilement. Ces machines, fi
it peu d'élévation , étoient prefque coacliéc!
bord de la m e r , & fervoient à fairepiiITtti
-epaffer les gens à pied fee.
A p r è s Arnautcui fe prefente le faineni Cip
des Eflies , au pied duquel eft bâti Couronchifmt,
Eflies ponrroit bien être un relie i'Eftia, nom
fous lequel les Grees ont connu la DccSi Firft,
laquelle petitpie
dans ce quart
ier-là,
autrefois AfirMi
C o n f t a n t in y av
oit f:
l ' A r c h a n g e S. M
chel.
ficence de ce T e
mple
nien mais il n
n ' e n eft pas de même de I
l e f q u e l s pour n'être pas e
q«i eft très-vioh
obligez de
uent reprt
avoit drelfé quelque Teiii-
Courouchîfmé s'appelloit
caufe d'une Eglife qn
it bâtir en l'hoiinent de
Procop e décrit la magiii-
, qui fut relevé par Jullifte
plus aucune trace, il
" narche des ccreiifts,
rainez par le coûta«,
(fus du Cap , fûB
;rimper fur les rochers ,
ire le canal qu'après avi : bien t
D U L E V A N T . LeUre X F .
ff lettrs pattes & gravé, pour ainii dire, leurs
' ' m " c ' p 'itcluroucKfmél la pointe de Befich-
, u le canal prend le tour d'un demi cercle,
r ie bord duquel font (ituez Orucu, &S.Phe-
,, Orttwoeft un village fur le Port que les anlals
appelloient Cl.dium & le vUHhrd mari» que
onelquS-uns prenoient ponrNeree, pour Proie,
ou pour quelque Dieu des eaux. Le petit
fort de St. Phocaseft àl'enrrée d'une valleetresrmile,
connue par les anciens à l'occalion <ÏAr-
* ; d c r # « q u i l'avoir choilie pou^r y batnune
"lie; mai?, fuivant Etienne de Byzance , es
Chilcedoniens s'y oppofereut par jaloulle. _ A u
jeiibus de S. Phocas eft un autre Port ou les
Rhodiois relâchoient quand ils venoient naviger
d® le Pont ; ce qui lui a confervc le nom de
lUttma. Ces Rhodiens etoient h puiflans fur
met dans ce temps-là , qu'ils obligèrent les Bymthis
à entretenir la liberté du commerce du
Ponl-Erain, c'eft-à-dire à lailfer paffer librement
tdroient commercer dr""
tomes les nat ions qui 1 fût per
Il mer N o i r e , fins qi
les aucuns dro
Une telle
pour aller à t
s d'exigier d'él-
Befuhtachi ou Beßcitas
. , .'eft-à-dire au premier des
tabourgs de Conftantinople, fuivant la route
(UC nous a v o n-s- t em Befichtaibi foaoK amiz-
77"
f o i s le nom de > / o a chef des Argonautes. Ce
H é r o s , au rapport d'Etienne de Byzance , relâcha
dans ce lieu où il n'y avoir qu'une forêt de
C y p r è s , & un Temple d'Apollon. Dans la fuit
e , ou pour mieux dire plufieurs fiecles après,
le même endroit prit le nom de Difloçh-mon, dedeux
colomnes de pierre Thebaique , lefquelles
o n voit encore auprès du tombeau de Barberouff
e , qui fans doute étoit plus grand homme de
mer que Jafon, quoiqu'il fût né de pauvres parens
dans-l'Me de Metelin. Barberouffe eft mort
R o i d'Alger & Capitan-Pacha en 1547- Solyman
II. le uomm^Chiiiradin^c'ti\-l-i\se, gran^
Capitdtie : de Cbairadm Calcondyle a fait Charatl
» , & Paul Jove Hariadene.
Si l'on vouloir fuivre entièrement la defcription
que Denys de Byzance a faite du Bofphore,
il faudroit cherchei; les places de PeMeconurion,
de Therrdajils , de Delphmas'd' Charandiis, du Tvmple
de Ptoleme'e Phitadelfhe , du Palimrmicm, &
d e VAiaimm j mais ou les trouver ? les Grecs Sr
les Turcs ont tout renverfé depuis ce temps-làpour
habiter Fmdmli & topana , o ù fe trouve le ,
Cap Metopan qui fait front à la pointe de Ser--
f p e a ' .
l ' h o d'êtr ' e c un profond
l e t t r e XVI.
D E S C R I P T I O N D E S COTES MERIDIONALES DE L A MER:
SOIRE, DEPUIS SON EMBOUCHURE J U S ^ U E S A' S I N O P E ,
M O N S E I G N E U R - ,
Quoiqu'en aient dit les anc i ens , l ame i r N o
lia rien de noir , pour ainfi dire, que le nom;
lesïtntsil'y foufflent pas avec plus de furie, &
les orages n'y font gueres plus frequens que lut
les antres mers. Il faut pardonner ces exagéraibiisaiiï
Poetes anciens , & fur tout au cliagrin
l'Ovide ; en effet le fable de la mer Noire eft
le même couleur que celui de la mer BLanche,
4 fes eaux en font auffi claires ; en un mot,
fies eûtes de cette mer , qui paffe pour fi dan-
S'ienfe, paroiiTent fombres de loin , ce font les
i»is qui les couvrent, ou le grand éloignement
^ui les font paroître comme noirâtres. Le ciel
Ifm Ii beau & fi ferein pendant tout nôtre voy;
nous ne pûimes m
le efpece de dementi
IX Poete Latin , qui
taures, lefquels_ pallo
'oyageurs de l'antiqt
Se.qtie
donner 1
ni! fami
Jes Arg,
«lebrel
rs empÊclier de
à Valerius Flaca
décrit, la route
:nt pour les plus
mais qu"
fout cependant que de forts petits garçons en
imparaifon des Vincent le Blanc , Tavernier,..
& une infinité d'autres qui ont vcù la plus grande,
terre habitée.
; affùre que le ciel de la mer Noire eft.
ibrouillé , & qu'on n'y voit jamais de
f o r m é . Pour moi je ne difconviens
te mer ne foit fujette à de grandes
& je n'aurois pas de bonnes raifons
ne l'ai veue que dans la plus
née ; mais je fuis perfuadé
l'état de perfeaion où l'on a
on y voyageroir auiE feûautres
mers, fî les vaiifeaux
: d e
• Ce Poet
t o û j o u r s en
temps bien
pas que cel
pou r j e
belle fiifon de V
qu'aujourd'hui dans
porté la navigation
rement que dans ks
étoient conduits par de bons Pilotes.. Les Grec
& les Tur c s ne fonti gueres plus habiles que Ti
phys & Nauplius qui conduifirent Jafon, Herc
u l e , T h c f é e , &. les
fques fur les côtes di
- „ - On voit pa
de-Rhodes leur fait teili:
K j . ,
l a .
H c r o s de G:
la Colchide ou d'
a route qu'Apollo:
que toute leur fcience.
abou