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D U L E V A N T . Leun X V n.
fiH' le purpurin fans ¿trc panachée. De quelque
couleur qu'elle foit , elle cil toûiours pcrcie
jjjjiiji le fond & ai'tîcLilée avec le calice. Des environs
du trou de !a fleur , iiaiifenc dix éramiiicj
longues d'une ligne & demi , blanchâtres,
1)1) peu courbes , chargées chacune d'un foinmet
aulli long , jaune foncé tirant fur le feuille-morte.
Lecal ice cfl un bouton verdâtrc, plat en devant
& comme piramidal en derrière, long d'une
ligne & demi , découpé en cinq parties qui
forment un petit balïln relevée d'une efpece de
bourlet creux dans le milieu , comme dans les
autres efpeces de ce genre. Du centre d e ce bafliiifort
un filet menu , long de 4. ou f. lignes.
Les feuilles de cette plante ont un goût d'herbe
qui tire fur l'aigre. Les fleurs font fans odeur.
Je n'ai vû que des fruits verts d'environ trois
lignes de long , aigrelets &creufez en devant en
inâiiierc de nombril. C'eil la plus grande efpece
de Vith Id.ca qui foit connue. II y a apparence
quec'efl celle que Gal iena nommée
nRtùfin d'Ours: cet Auteur affûre qu'elle naît
dms le R o y a ume du P o n t , & qu'elle a lesfeuil-
Ics fcmblables à VÂrboufier , ce qui efl vrai, 11
l'on compare les feuilles de cette plante à celles
itl^ArbouJîer Adrachne , laquelle eft auifi cominuDeen
Grece, & plus commune en A(ie,d'o-ù
ctoit Galien , que nôtre Arboup.er ordinaire.
Nous ne f îmes que 35. milles le i i . Mai , &
l'on dreiïà nos tentes proche d'un moulin d'eau
à la vûë de Trebi fonde, que les T u r c s appellent
Tmhfa-4, où nous arrivâmes le lendemain en
(]iiâtre heures de temps à la voile & à la rame.
Cette ville n'cft devenue célébré dans THiftoire
(jue par la retraite des Comnenes, qui après la
ptife de Coniîantinople par les François & par
les Venitiens , en firent le lîége de leur Empire.
Anciennement Trebifonde étoit regardée comme
une Coloni e de Sinope à qui même elle payoit
t r ibut , comme nous l'apprenons de Xenophon
qui paifa par Trebifonde en reconduifant
lareilc des Di x mille. X enophon raconte latrifte
!iv.iinure qui leur arriva pour avoir mangé trop
«Jemiel. Voi c i , Monfeigneur, la defcription des
plantes far lefquelles les abeilles le fucent.
Chnr/i^crhododendroi Poniica maxima, Mefpili fo-
^"¡,fiQre hcteo. Coroll. Infl. R e i herb.
Cet arbriiTeau s'éleve à fept o u huit pieds de
Mut & produit un tronc prefque auiTi gros
qw la jambe , accompagné de plufieurs tiges
plus menues divifées en branches inégales , fciicaifantes
> b lanches , mais couvertes d'une
écorce gi i fât r e à lifle , li ce n'eft aux estrémi tei
ou elks font velues & garnies de bouquets de
¡ailles allez fcmblables à celles du Néflier des
^ i s , longues de 4. pouces fur un pied & demi
île largeur, pointues par les deux bouts, vcrt-
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gai , legcrcmcnt velues , excepté fur les bords
o ù les poils forment comme uiie efpece di ' four -
ci). La côte de ces fouilles efl aiTcz forte & fé
diQribuc en nervûre fur toute la furfacc. Cette
c ô t e n'cft que la fuite de la queue des feuilles,
l a q u e l l e le plus fouvent cil de trois on quatre lignes
de long fur une ligne d'épais. Les fleurs
r a i l l e n t 18. on 20. enfemble pat bouquets à l'ext
r e m i t é des branches, foùtenués par des pedic
u l e s d'un pouce de long, velus, & qui naiilenc
des aiifellcs de petites feuilles membraneufes ,
b l a n c h â t r e s , longues de fept ou huit lignes fur
t r o i s lignes de largeur. Chaque fleur cfl u n tuyau
d e deux ligiîes & demi de diametre, légèrement
c a n e l é , velu, jaune tirant fur le verdâtre. Il s'év
a f e au delà d'un pouce d'étendue & fe divifeeii
c i n q parties, dont celle du milieu a plus d'un
p o u c e de long fur prefque autant de largeur, réfléchie
en arriéré de même que les autres, &
t e r m i n é e en arcade gothique, jaune-pâle quoiq
u e doré vers le milieu. Les autres parties font
u n peu plus étroites & plus courtes, jaune-pâle
aulfi. Cette fleur qui e(l percée en derriere s'art
i c u l e avec le piilile , lequel eft piramidal , can
e l é , long de deux lignes , vert-blanchâtre , lég
è r e m e n t velu, terminé par un filet courbe ,
l o n g de deux pouces , arrondi à fon estremitf
e n maniéré de bouton vert-pâle. Des environs
d u trou de la fleur fortent cinq étamincs plus
c o u r t e s que le piflile , inégales, courbes, chargées
de fommct s longs d'une ligne & d e m i , remplis
de pouffiére jaunâtre. Les étamines font de
m ê m e couleur, velues depuis leur naiifance jufq
u e s f v e r s le mi l ieu , & toutes les fleurs font penchées
fur les côtez , de même que celles de la,
Fraxinelle. Le plilile devient dans la fuiteun fruit
d ' e n v i r o n quinze lignes de long fur fix ou fept
lignes de diametre , dur , brun , pointu, relevé
d e cinq côtes. Il s'ouvre de la pointe à la baze en
fept ou huit parties, creufées en maniéredegoût
i c r e , lefquelles afl'emblées avec le pivot qui en
o c c u p e le milieu, forment autant de loges remplies
de graines. Les feuilles de cette plante font
ftiptiques. L'odeur des fleurs approche de celle
d u ChevrefeuHle y mai s elle cft plus forte & porte
à la tête.
Cham^rhuddiendros Pofitica , maxima , foUo
Laurocerafi^ flore caruleo purpurafcente. Co rol l .
I n f t i t . Kei herb. 41.
C e t t e efpece s'éleve ordinairement à la haut
e u r d'un homme. Son principal tronc eft prefque
auiTi gros que la jambe. Sa racine trace jufques
à cinq ou fi.v pieds de long, partagée d'ab
o r d en quelques autres racines grofles comme
le bras , diilribuées en fubdivifions d'un pouce
d'épaiifeur. Celles-ci diminuent infeniiblcm
e n t , accompagnées de beaucoup de chevelu.
N a El l e s