
jours la carre
daiic comme
D U L E V A
fur les journaux des Pilotes'; cepenl
' o u va ibuveat d'un lieu à un autre
,,rdi!îorensvears, il n'eft pas furprenant qu il y
ï c n i e l q uc chofe à changer pour la pohtion de
onelVics Iflcs, & lur tout pour les contours des
côtes de hi terre ferme. L'iile de Scio & le cap
f iriboiuon y font très-bien marquez ; mais on
ooiirroit trouver à redire ii l 'ifl e de Mctelin & à la
terre ferme d'Al lé. L^'lrchipel de Marc Bofchmi
.(I tour rempli de fautes, de même que les cartes
de cette mer faites en Italie. Les plans des villes
de Bofchini ne valent pas ceux de Porcachi. Pour
faire une bonne carte de Méditerranée , il faut
ftiivrc le deilein des côtes du Flambeau de la mer
imprimé en Hollande en 1705-. & s'en tenir à la
carcc de Mr. Berthelot pour les hauteurs : c^S' deux
ouvrages font eftimables. Mr. de Lille de l'Academieàoyaledes
Scieirces vient de donner une exdleme
carte de l'Archipel fur les mémoires de
phiiîears perfonnes qui ont été fur les lieux ; habile
Coimographe & Aftronome comme il cft, il
a redifié leurs obfervations avec exactitude , &
corrigé plulîeurs chofes fur la Geographic des
anciens.. ^ ^ ^
Voilà les reflexions que nous fîmes a J o i p pendant
la nuit, couchex dans une chapelle ruinée où
nous n'ofions nous endormir de peur que_ les mulots
ne viniTent nous ronger les oreilles ; ainfi nous
n'attendîmes pas qu'il fût jour pour paifer à l'Ille
d'Aiidros, & nous refervâmes nôtre fom.meil pour
Icbnteaii.
a Andros b que Pline marque à dix milles de
Caryfto & à trente-neuf milles de Z i a , a eu pluiiciirs
noms- anciennement, c Paufanias dit que
celui d'Andros lui fur donné par Andreus ; & Andreus,
fuivant à Diodor e de Sicile , fut un des
G6ie'raux que Rhadamante établit dans cette lile,
qai s'étoit donnée à lui • de même que la plûpart
dss Ifles voifines.
e Conon pouiTe la généalogie plus loin, & nous
apprend que cet Andreus ou Andriis étoit fils d'Anius;
& qu'Anius étoit fils d'Apollon & de Creufe:
riile dont nous parlons fut nommée Antandre;
parce, dit-il, qu'Afcanius f fils d'Enée qui
en étoit le maître, la donna pour rançon aux Pelafgiens
chez qui il étoit prifonnier. Etienne le
Géographe ne dit rien dé plus particulier de Tlfle
d'Audros, fi ce n'eft qu'il doute fi Andrus fut fils
d'Eurymachus ou d'Anius fon frere.
L'iile d'Andros s'étend du nord au fud, & n'eft
i-loiguée de Joura que de 18. milles; mais il y en
a bien plus de 30. d'un port à l'aiure. Nous arrivâmes
le 22. Novembre au port du château, principale.
villede I'lile ; les Grecs l'appellent le châ-
AAV^SOS ANATOÎ. ANIÎRUS.
0 Aniros, Casuos, Lalia, Noiiagiia
f'"'. W. 4. "M12..
c riiocic.
d fi/Ww/;, H-ll. W. j . .
Hydiuffa. Epagiis;
N T. Leitre VUI, 153
teau g d'én bas pour le diftinguer du château d'en
haut, fitué à dix milles de celui-ci : les vieux marbres
de ce château d'en bas montrent bien qu'il a
été bâti fur ies ruines de quelque ancienne tSc fuperbe
ville ; peut-être que ce fut par les foins des
Seigneurs d'Andros qui choifirent ce lieu pour y
faire leur reíídcnce, & qui y firent bâtir un Foit
fur la pointe de [terre qui féparc le port en deux ;
l'entrée du port elt ontre le nord & l'eft-nord-eft ;
mais il n'eft propre que- pour de petits bâtimens:
la nobkl f e du pays fe croit à l'abri des Corfaires
dans ce château , & d'ailleurs c'eft le quartier de
l ' í í l e le plus riant & le plus fertile.
h En fortant de ce bourg on entre dans lés plus
belles campagnes du monde ; à ^^auche c'eft la
plaine de Livadia-, c'cft-à-dire des heux agréables;
ce font des champs féconds, plantez d'Orangers,
de Gitroniers, de Meuriers, de Jujubiers, de Grenadiers
& de Figuiers ; on n'y voit que jardins &
ruifi^eaux : i le Chou-rave y ert très-commun, de
m i m e que dans les autres Jfles ; c'eft celui qu'oii
appelle à Paris Cliou de Siam depuis que les Ambalïàdeurs
de Siam font venus à la Cour de France
, quoique cette plante fût connue long-temps -
auparavant en Europe.
À main droite du château d'Andros on entre
dans la willéz de Megnitez aulfi agréable que l'autre,
& arrofée de ces belles fources qui viennent
des environs de la Madona de Cumulo , chapelle
fameufe tout au haut de la val lée; ces fources font
tourner huit ou neuf moul ins; l'une des plus con-
•fiderables fort du rocher même qui fait partie de lachapelle.
L e s autres villages de l'Ifie font:
M e f f i , Me g n i t e z ,
Strapurias, Lami r o ,
L a Pichia, Ap f i l i a ,
L i v a d i a , St e n i e z ,
Merta Chorio, Vu r c o r t i ,
A l a d i n i a , Ar n a ,
F a l i c a , Am e l o c h o ,
C u r e l l i , At i n a t i ,
P i t r o f o , Vo u n i ,
Gaftaniez, Gridia_,
C o c h i l u , Pi f c o p i o ,
L a r d i a , Capr a r i a ,
Gianiftes, Aipat ia.
L e village d'Arna eft bâti par gros pelotons fé-•
parez les uns des autres , à mi-côte d'une vallée :
ornée de Platanes & de fontaines; pour y aller on
traverfe la montagne la plus haute de l'Iile. - L e
village d'Arna, & celui d'Amelocho ne font peu- -
plcz que d'Albanois vctus encore à la mode de '
leur pays , & qui vivent à leur maniere : c'eft-à-
R 3 di r a -
e Narrflt.
f AVTÍ ÍV¿C KV/'POE. pro uno viro,
g C«o caflro. Apaño caftro, «» CortL
Il AJICI'Í/, AhfííiV/ Pratum, loca amceua»-
i Biiiflica- Gongylodes, C, B, íia.