
n á O Y
c o n c l u rre auffi que cette ftatac étoit encore pofée
à terre, ou que le piilmier qui la renvcrfa étoit fur
l e comble du Temple.
Sur l'tfpaiiÎcvir du pliutlie vis-à-vis de l'infcription
des Naxiotes on en lit une autre en . caraCteres 11
extraordinaires que les plus habiles gens des llles
voilînes n'y connoillênt rien. M^. Sp.on crut d'abord
qu'ils approchoicnt des ajicienncs lettres Tofcanes
; mais Mr. Wheler & lui, après les avoir
bien examinées, jugerent qu'elles étbient en Grec
vulgaire, quoi qu'ils ne puiTent pas les expliquer;
v o i c i la forme de ces carailéres copiez très-fidclenicnt.
^ a Deux des'plus grands hommes de ce
^ lîécle , ilms erre avertis d'où j 'avoi s tiré
^ ^ cette iufcription, làns fevoir, fins con-
^ ferer enfembJe , l'ont expliquée fur le
^ ^ champ, & fe font ii bien rencontrez que
» je ne puis aûez admirer leur fagacité. Le
» P. Hardouin croir que les quan-e premié-
O res lettres délîgnent quelques noms pro-
^ près ; & le P. D o m Bernard ne doute pas
^ que l'infcription ne foit en. caraâéres ancicLîs
& Ioniens , qui répondent aux fuip
v a n s :
To AiS-û iî-i» ui^fiiíí K
Hrù <a ZS^ fcabeliu-rTi , fu¡-
- O i H
: In laptdefnm (vel
iuivant le.b P. Dom
.1 Temple
f o n veíHlindriplatee
)îent pas
, taillées
c les
id dia-
& cepiedS'
lapidi inejì ft^
/ant le P. Hardoui
Bernard.
L e s plus- belles colon'
étoÎent à fon frontifpice
bule ; c ces colonnes n'étc
ques, mais prefque ovales
bande par devant & par d<
:ôcez arrondis & canelez ; leur gri
mctre avoir trois pieds cinq pouces
lui d'une plate-bande à l'autre deu
quatre pouces & demi ; les plate-bandes
étoient larges d'un pied cinq pouces, & les
canelures avoient près, de quatre pouces :
ces colonnes étoient à plufîe'urs affifes pofces
les unes fur-les^autres, & enclavées
par trois clefs de cuivre, dont celles des
côtev, étoient quarrécs & entroient' dans
^ ^ des trous de deux pouces de diametre ; cel-
^ le du milieu s'-engageoit dans une ouver-
^ ture longue de demi pied, large d'un pouc
e , profonde d'environ fept pouces avec
une maniere de noix cilindrique, comme il paroît
par cette ñgurei : parmi ces colonnes il
•y e n a v o i t a ifli^ O rondes & canel '
de deux pi
metre.
deux pouces de dia-
2 Le p. Dom Bernard de WontΫufon de h Congregai:
S. M^ur, & 1« P. Hardouin dri la Coirpagiiic de jcfus.
b 6r. liK i. cap. i.
G E
Pluíieurs ñatues,
liíToicnt ce Temple
ont. trois pieds moin
deux- pieds dei
& unemfinité d'autels eml^i
la plupart de ceux qui refo
; deux pouces de,diainetre,¿
pieds deux pouces de haut; mais leurs o j '
lont 11 ufe-i que la beauté en eil prefque cffi
. . . . on n'y Lrouve plus qu'un chapiteau Corfe
thien, parmi plufieurs bornes de marbre fcmbkKiI
aux bornes de nos rues.
L ' e ô r o y a b l e tas de pièces de marbre qui efl v
le haut de ces ruines, femble indiquer la iituati^u
d'un dôme confiderablc., foûtenu par des colonne
d'un ordre iîngulicr à plufieurs aflîfes arrêtées dai
leurs centres par des clefs de cuivre quai-rces, ¿f
trois pouces quelques lignes de diametre ; lesa(f¡,
fes ont la plupart trois pieds moins deux pouces de
l a r g e , fur deux pieds huit pouces de haut; mi
ces afllfes il y en a de taillées à pans, & d'autres
canclées fort proprement : . les unes & les autre
faifoient partie de pareilles colonnes ; car outre
que leur diametre eli égal, les pans & les cwlures
le font .auiïï , & ont chacune cinq pouces
de^large.
L e s chapiteaux de ces coroimes étoient bien estraordfnaires
; leur tailloir a trois pieds cinq pouces,
de. d iamet re, fur trois pouces de haut : le timpjR.
a neuf pouces de hauteur,, c'eft une efpéce d'échiné
ou de quart de rond , dont la boiTe dimimiant a
poire tombe fur un cordon haut de deux pouces,,
à trois filets , au deifous defquels commencent les,
canelures ;, le plan des chapiteaux qui portoit fur it
f u ü des. c o l onne s , a deux pieds de diametre.
A - c ô t é des mafures du Temple en prenantl!
chemin qui traverfe l'Iile , on voit quatre groÎB
pièces de marbre Z4 fi d i f f o rme s , que perfonne neliS^
prcndroit pour des lions fi Ja tradition ne l'aiitiiorifort.
On y voit auiïï deux termes caiTei, l'un terminé
par une téte de cheval, & l'autre par celle
d'un boeuf ; ces têtes font alfez maltraitées, & mime
les termes ne paroiiTent. pas avoir été d'une
grande beauté ; néanmoins ils nous firent fouvenii
de l'Hippodrome où l 'on faifoit les courfes desckvaux,
d L e s Athéniens y établirent ces fortes d'eîercices
; on n'y trouve qu'infcriptions brifeesoii
eñacées.
N o u s repaifâmes après cela par . les ruines di:
T e m p l e pour venir au portique de Philippe Roidt
Macedoine 2J-, les débris de ce portique n'en foci
éloignez, que d'environ 40. ou 5-0.. pas , & fe trouvent
prefque fur la même ligne : ce ne. font qiis
colonnes- & architraves d'une grandeur ' qui marqua
encore la magnificence d'un..grand Prince : nous y
obfei-vâmes deux fortes de colonnes de marbre; to
morceaux des plus grandes ont 12. ou 15. pieds fte
longueur, & font moitié canelez & moitié 2 panSi
larges de cinq pouces cinq lignes, & ces colonncv
font de même profil que celles du frontiipice
Tcinrbucj^.
i.
D U h E y A
Temple, mais elles n'Ont que deux pieds de diame-
\ 7 u n è plate-bimde à l'autre ; les plate-bandes
S i t larges de fept pouces deux ou trois lignes ; _ les
V« „ r « des cùtcz ont deux pouces & demi de
S S r le grand diametre de ces colonnes eil de
deux pieds quatre pouces. _
Pnrmi les architraves il y en a trois afTex près les
uneÎ des autres qui portent l'infcription de Philippe
1 Macedoine, longue chacune de dix pieds,épaiffo
de deux pieds & demi, hautes d'un pied huit
coaces; fur l'une de ces pièces , caflée en deux,
bii lit en caraòìeres de fept pouces de haut :.
4-1A inn.
B A s IA E s fur l'autre.
M A i C E A O N i i N fur la troifiémc.
Ces architraves n'ont-pas été caffées ni emportées :
peut-être parce qu'elles font creufees chacune de
deux grands trous carrez & profondi
omme de
aiiees, & qui fans doute les tenoient <
ichaflees fui
les colonnes: ces colonnes avoient été choilies a^
un grand foin & marquées dans la carrière avec un
i & un /3 fur leurs diamètres qui fignifient, à- ce
que je crois, è/3<i.-»AÊyç, le Roi . 1
Dii portique de Philippe de Macedoine on découvre
à 300. pas à gauche 16 fur le penchant d'une
colline, les reftes d'an beau theâtre de marbre :
tout l'efpace qui eft entre ces deux bâtimens n'eii
rempli que de débris de maifons bâties de pierres
du pays, ou de brique. C'étoit-la fuwant les apparences
le quartier de la ville le mieux peuple
non feulement à caufe du Templ e , mais a caufe
des ports qui font fur le canal, & aufquels les Romains
avoient accordé les franchifes. Ces ruines
enraifées par monceaux, contiennent quelques colonnes
de granit ; & tout près du theatre il y en a
quelques-unes de marbre canclées, qui- fans doute
ont fervi à quelque Temple.
L'ouverture du theâtre eft au penchant de la colline
& regarde le fad-oueil prefque vers la pointe
du grand Rematiari ; ce theâtre étoit tout de marbre
à gros quartiers, coupex en différentes maniérés
: il y a peu de pièces quarrécs ; la plupart font
de biais & à differens angles, comme fi on avoit
voulu les ménager, pour ne pas trop les diminuer
en les équarriffant ; il y en a quelques-unes taillées
à pointe de diamant. Le diametre du theiUre hors
d'oeuvre, c'eft-à-dire en y comptant l'épaiffeur des
dégrei eft de zj-o. pieds , & la circonférence de
joo. l'encoigneure gauche de cet édifice étoit foûtenuë
par une efpéce de tour 17. ou maffif de 19.
pieds d'épais- fur 30. pieds de long : la colline
manque.en cet encÎroit, au lieu qu'elle fert d'apui
au theâtre fur. la droite :. à dix on douze pas de la
muraille , il y avoir un grand édifice 2,8 dans les
mazures duquel eft encore une cave ou dterne,
a O'fot i KilfS-sf, Affurgit Cymiio monte, rihi. mjl. nnt. Hi.
N T. Lettre VU, s i 7
avec l'ouverture longue & les bordspavei à laMofaïque.
A quarante pas de l'ouverture du theâtre 29 on
trouve au rez de chauffée un quarré long de loo.
p a s , fur 23. pieds de large, & d'une profondeur
allez conliderable, divifé en 9. loges féparées par
une arcade d'un beau cintre; mais on n'y voit aucun
refte de ciment. Mr. Spon foupçonne que
c'étoient des citernes à caufe d'un canal qui femble.
avoir fervi à une de ces loges : cependant comme
elles communiquoient eniemble par des portes
cintrées qu'on pouvoit ouvrir & fermer quand on
v o u l o i t , il y a. plus d'apparence qu'elles étoient
deftinées pour enfermer des lions & d'autres animaux
fervant aux fpeéiacles; le canal y conduifoit
l'eau ponr les faire boire. Ces loges n'étoient pas
voûtées ,mais couvertes de gros quartiers de "
taillez en-maniere de poutres, au
o n lailToit des ouvertures pour éclai
pour l'entrée & la fortie de ces animai
cela fe voit encore en quelques endroit
pte 345'.pas de ces loges à la mer.
n ' e n étoit éloigné que de 380. pas.
.vers defquels
r ces lieux &
comme
)n comnfi.
le theâtre-
D u
por
the 32
c o l o m
plufie,
théâtre nous tirâmes droit à une ancienne
33 de la ville , au penchant du mont- Cyn-
O n trouve fur le chemin à droite trois
de granit 30 fur la même ligne , " outre
j r s autres qui font renverfées ; fur la gauche
•que de defcendre dans une petite vallée prefque
aujDied de la montagne, on voit les reftes d'un
T e m p l e ' m a r q u e z par neuf colonnes de marbre
nple 31 marquez pai
rifâtre fouetté de blanc
debout & lix par terre :
' " • 1 découve:
colonnes
de lapi .
caves fous
de Mofaïqi
a L e me
mé Cynthi.
quelle
difpofées en rond,
•n fouillant dans des troust
depuis peu de très-belles
le pavé du Templ e étoit
t Cynthe 32, d'où Apollon fut nom-
1, eft une colline fort défagréable, la-
^ fe obliquement- prefque toute l'Iile,
plus éloignée pourtant de fa pointe-meridionale que
de la feptentrionale : - cette montagne n'eft proprement
qu'un bloc de granit, ordinaire & commun en
Europe,- c'eft-à-dire d'une efpéce de marbre blanc
Oïl griiatre pétri naturellement avec de petits morceaux
de talc-noirâtres & luifans comme du verre;
j ' e n ai des pièces-où il y a des morceaux de talc
gros comme le pouce : prefque toutes les Mes de
l'Archipel font couvertes de ce b granit, & les
Romains en tiroient beaucoup de l'iile d'Elbe fur
la. côt e de Tofcane. Mr. Felibien affùre que les
colonnes du Panthéon en font;mai s le c F. Dom
Bernard de Mont faucon qui a fait de fi belles obfervations
en Italie , remarque que de feize colon,
nés du portique de cette Eglife ,. une partie eft de
granit d'Egypte, qui le tiroit,dit Suetone,, des carrières
de la Thcbaïde , & ce granit eft inçompara.-
blcmcnt plus beau qiie celui d'Europe; j'en ai vû
P. 3 - ^des
b Granùiis ex yEihalia^
i ;MÌ. wfi iz,.