
u-Ì£ìi Tcmlieau.cjiil Je 2-ûit Jans la ¿/T'uriJ- n^L^--^
A u t J Â Bacchìis cjui J^e yjit
Jans- Li jyetite Dì-Iùs
D U X E V A N T. 'Lettre VII. t ì t
refoeS dcbarquer à Delos vint aborder l'Ifle Rhe-
L e où ayant appris que les habirans de Delos
s'écoient rcfugiei à Teiios pour éviter la fureur
rie les troupes, il les ralllira en leur proteftaiit que
-•uivant les ordres de fon Prince & fes propres in-
'eiitioas, il "îi per-raettroit jamais qu'on maltraitât
4n p^iys lì refpcòiable par la nailHuice d'Apollon •&
de Diane; il confirma fes bonnes intentions par un
prefeiit de 300. livres d'eiicens pour brûler fur leurs
^"^E'I gninde Delos ii'efi: plus habitée, fes montâmes
font peu élevées, couvertes d'excellens-pâtujatres,
& fou terrein eli bon pour la vigne : les habiwiis
de Mycone qui la cultivent avec foin , y
uaurrilfent des chevaux, des boeufs, des moutons
&des chèvres; mais coiTune les corfiires viennent
Ibuvent y prendre leurs quartiers de refraîchilTemeiit,
les Myconiotes allarmez avec raifon, font
repaiTer leurs troupeaux dans leur" i f le: i l s ;nc payant
au Grand Seigneur que 20. écus de taille pouf la
grande Delos.
Vis-à-vis-le grand .P..ematiari, au pied-d'nne colline
I, où les coriliires pufent leurs fentinelles,
pour obferver les bâtimens qui entrent dans le canal
ou qui en fortent , fe voyent les ruines d'une
p i d e ville qui rcgnoit le long de la mer jufques
I la pointe de a Glarapoda : ce nom efl peut-être
fort ancien; car on Ht dans Callimaque que Delos
itoit feconde en ces fortes d'oifeaux, que l'on appelle
des Cormorans ou Giiliians.
b Les. gros piliers de marbre gris cendré, & quelques
pieces de colonnes canelées répandues vers le
ijinmet-de cette coline, marquent fans doute qu'il
y avoir là quelque fuperbe Templ e : nous courûmes
d'abord à. la colonne là plus remarquable;quoioûe
calice, elle a 14. pieds de long, fur deux pieds
de diametre : on ne voit aux environs que bazes de
uurbre, mais il n'y refte qu' im feul chapiteau corinthien.
La villc.faifoit face.à celle de Delos , &
<ommençoit à mi-côte au deiTous du T empl e , -autant
qu'on en peut juger par les ruines : une partis
de cette ville étoit dertinée pour les tombeaux des
Délions, & l'on y tranfporta toutes les urnes des
morts dans cette .purification de Delos qui fe fit
fous l'Arconte Eutbydcme;: on parlera de cette
|>urification plus au long dans les éclairciiTemens
Iw rhiiloire de cette iilc fameufc.
Ilfuffit de remarquer ici qu'en dcfcendant de la
colline vers le grand Rematiari , on ne voit que
•tuinbcaux de marbre , parmi les débris des colonnes
: il en refte un magnifique quoique fans iliCcription,
terminé en dôme applati par deiTus , orné
ficfeuillages en écaille : la couverture de la plûpai't
fe antres eil en dos d'âne.peu incliné , & fur le-
•îiel on a feint en relief des plaques de marbre ar-
Tom. I.
a l'Jcd Je Gàiiian. TWpsc, tn Cric vfil^airi. fign:$t un oifcM
Gilliiiin en PTQ-vemt, àr '/"» prepjue <]!ft da planiti, ijuoil"'!!
fmift „, notant ai<Hi r«^ d'hdt.
. hi^uim «ai MÎKÎ-CV tmif-i^». «iwif i'.Tffiif. Cottim. HWÎÎJ,
rêtécs par des tringles, l'arête de ces couverclct
porte une efpece de petite auge creufée en long
comme la figure le reprefente: nous nous imaginâmes
d'abord qu'elle fcrvoit à conferver l'eau de la
pluye-pour faire boire les oifeaux; mais cette }?récaution
auroic été allc'i inutile dans un pays où iJ
ne pleut que rarement; il y a beaucoup plus d'apparence
que cette auge rcçcvoit les libations ; ' car
Athenée remarque qu'on en faifoit fur les tombeaux
: o n lit l'épitap'he fnivantc fur un de ces tombeaux
: le iKlc .marque qu'elle cft des plus aiicieivnés.
n A Î Î T I A AYAOY
T Y N H X r H Z T H XAITE.
N o u s comptâmes avec étonnement plus de iix
vingts autels en avançant vers Glaropoda , parmi
l'es' ruines des maifons^ qui marquent encore une
grande magnificence : ce n'étoient pas là des infirmeries
ni des maifons de campagne desDcHens,
comme-nous l'avions cru : tout y cfi: couvcrt-de
marbres, & ces marbres montrent bien que la ville
devoir être fort peuplée , auffi eft-clle traitée de
M é t r o p o l e au revers d'une médaillé d d'Alexandre
Severe ; ce revers reprefcntc une Pallas avec un
bouclier à la main droite, & une pique à la gamiche.
O n voit dans le cabinet du -Roi une médaillé e de
ce-ttc Ifle à la téte de Maxime ; fur le revers c'eit
ur.e DéeiTe vêtue d'ime llmple tunique , qui, porte
une viftoire fur fa main droite,&de la gauche une
pique renverfée. f-Il eil étonant que Strabon d'ailleurs
fort exaél.., & qui n'a pas oublié les tombeaux
de rifle Rhenée , l'iiit nommée une petite
IllC' deferte.
Pour la grandeur , riile iùrpafre bion trois fois
c e l l e de.Delos, & pour la magnificence elle ne lui
cedoit guéres, s'il en fliut juger par les reftes : la
plupart des autels dont on vient de parler font cilindriques,
ornez de feitons avec des têtes de boeufs
o n de beliers; ces autels-ont le plus fouvcnt trois
pie-ds & demi-de haut, fur -trois, pieds moins deux
pouces de diamètre : celui que j'ai fait graver étoit
peut-être dédié à Bachus, commc il paroît par une
grappe de raifin qui pend du bas des feftons : on ne
trouve plus de ftatues parmi ces vieux marbres, 'elles
étoient trop près de la côte; & par coiifequenc
trop à portée d'être embarquées : enfin il n'y a pas
d'apparence que cette ville ait été bâtie après la
mort de Strabon; car fuvvant cet Auteur, la petite
D e l o s -degenera plus depuis le regne d'Augufte
qu'elle ne s'embellit, & l'Ifle Rhenée ne fe foucenoit
que par le commerce de cette petite lile,
L a pointe de Glaropoda où finillbit la ville iè
terminoit par quelque iuperbe édifice" bâti en rond
Q - . • . . ¿e
c Diifii. HL 12.
d PHNl-QN MHTPOnOAIO, Golii. Thtf.
e PHNION.
f 1>«ÏÎ/« iPi tfiixoi mf.iîii iT'l. 6iC. Gfoj. /t>. 19.
I "
i
l'ii
•
tili