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Strabon, prodiiiiU" le RhctcurDiophane; & d?ns ie
jK-dc d^iuguik, Porranon, Lc^ijudc,. Cnnagora¿,
6: 1 hcophiUie i'Hirtoricii qui lo rendit illùllrc par
. r.imiLic de Pompée, aux grandes actions duquel il
eut beaucoup de part.
•C.;ftro , ou ranciaine Mytiicne , n'ert pas aujonrd'iiui
compansblc à lavillcdeScio;maisl'iile do
Mete'.ui cñ beaucoup plus grande que l'iJlc deScio
& s'étend fort du côté du Nord-£lt. Strabon donne
à Lesbos 137. milles & demi dcroiir, & Pl¡-
• n e , iclon h penlec d'Ilidore, 16S. milles, & même
jufqucs à içs- On nous alUira qu'il y avoit
cncorc dans cette Ille 120. villages ou bourgs, p'ir-
^ mi lefqxiels ell Erillb. Cell fans doute l'ancieniic
\"illc a d'Ered'uj , oùThcophrarte & Phanias les
, deux plus fiuiieux diicioles d'Ariftote avoicnt pris
; naillance; mais nous n'eûmes pas le temps d'aller
à Er iüb, parce que nous n'étions que paiïàgers fur
u n Bâtiment Turc. Strabon marque li bien la Jituation
des anciennes villes de Lesbos, qu'on les
dicouvriroit facilement en parcourant le pays
Rien ne fait plus de plailir en vovageant, quede
voir la patrie des grands Hommes. Cette Ille en a
produit un nombre, b PJutarque a écrit que les
Lesbiens étoient les plus grands Muiîcieiis de la
Grecc_: le fameux Arion étoit de Mvtliymne,dont
,ün-TOit encore les ruines dans cette Îile. Tcrpandre
qiii mit le premier fept cordes fur la lyre, étoit
Lesbien : c'elT: ce qui donna lieu à la Fable, de
publier que l'on avoit entenduparler dans cette ille
la tête c d'OrpJiéc, après qu'on l'eût trancl^.é^ '-¡i
I m - a c e , comme l'explique ingcnieufementELibthe
dans les notes ûir Dcnvs d'Alexandrie. Euftathe
remarque aufll que l'Îfle fut nommée Mytiicne
du nom de Ja ville. H eft aifé de voir que de
A-htiléne on a fiiit Metdin. d Strabon ajoûte encore
aux hommes illufrres de Lesbos, deux perfonnes
fort habiles, Hellanicus celebre Hiftorien
& Calhas qui fit des notes fur les Poëlîes d'Alcce
& de Sapho.
® V^o.'la les beaux endroits des citoyens de cette
Ifle : d'un autre côté leurs moeurs étoient ii corrompues,
que l'on iaifoit une groiTe injure à une
perfonne de lui reprocher de vivre à la jnaniere des
Lesbiens. Dans Goltzius il y a mie médaille qui
ne fait pas beaucoup d'honneur aux Dames de cette
-lile. Il faut rendre juflice à celles d'aujourd'Iiui
elles foiit moins coquettes que celles de Mi l o &dc
l'Argentiere. Leur habit & leur coëffure font plus
modeftes, mais elles découvrent trop leur o-orge •
il_ y en a qui donnent dans un autre excès, car elles
n'en lailfentvoir que la rondeur au travers d'un linge,
Et lit
Hrni¿,A NA'rClKAAN.
a
b huurcb. de Mnfica.
C ^dvcrf. Si-!.
d G„gr. lib.
e Afs-Íiía/, dam Siiid.
i íiic innocemis pocula Lesbii ducet fub umbra. fJtm. ode
A G E
f Le terroir de Metelin lions paral fon bon - u
moiitignes y Ibiit fraîches ík couvertes de boS ™
plulicjrs eiidroirs. Cette Ule produit debonjo j
meut, d'excellente huile, & les meilleures
de 1 Archipel : fes vins n'ont rien perdu de leorL '
mere réputation, g Strabon , H!>race , Atlraíí,
f-lieii les trouvei-oicDt aulii bons aujourd'iuii
leur temps. Ariliote à l'agonie, prononça en f ^
vem- du vin de Lesbos. H s'agilloit delaiffitm
lucccfleiu- dn Lvcée, qui foûtînt la réputation 4
I t eol e Peripateticiemie. Menedeme de Rhocicsi
1 iieophralle_ de Lesbos e'toient les couetirtcn,
n r i l t o t e fe iit apporter du vin de ces deux liles •
après les avoir goûteï avec attention, il s'ecriad,..
vant tous fes difdples : h > Irotnv ra ¿-«m-,
exm'kxs, rnms aim de Lesbos cji b¡m flrn mél ,
voulant donner à connoîtrc par-là, queTlieoplmf
te l emportoit autant fur fon competiteur, qncit
vm de Lesbos fir celui de Rhodes. ¡ Triftandoine
le type d'une médaille deGeta, qui fuivamSpirtien,
annoit fort le bon vin : le revers reprelim,
une f ortnne tenant de la main droite le gouvctiiiil
d u n vaifleau, & de l'autre, une corne d'aboiiànce,
d on parmi plufieors fruits fort nne grapc è
railni. Pluie releve le vin de cette Me par l'mtorite
d hrafillrate, l'un des plus grands Medeeiii! dû
1 antiquité.
L e même Auteur & Mdore parlent du jafpc dt
Lesbos : noas n'eûmes pas le temps de le voit',
non plus que les Pins qui donnent aflez de poii
noire, & dont on eniplove les planches à la coii-
Itrnciion des petits vaitieaux. Notre Capitaine iioos
fit payer au pott de Petra, d'où nous n'oHonsiioiij
t c a r t e r , de peur qtfil ne partît fans nous avertir;
les Capitaines 1 iircs font paver d'avance les psllii.
gers, & ne s'en embarraflent plus. Petra ell jii
méchant, village où nous n'eûmes d'autre plailique
celui de boire du catTé chei un Tur c qui avoit
cte long-temps efclave à Marfeille, & qui noiisiiiforma
des ports de l'Ifle, qui font celui de Callr,,
ou del ancienne Mytik-ne, le port Olivier, ùlo-
111, «f le port Sigre. Il nous aflûra qu'il y avoit
dans 1 Ifle plufieurs Turcs mclei avec IcsChtéiims
du rite Grec. Le Cadi & k-JaniiEiire AgaréMmt
a Caltro, aufli bien que le Viee-Conful de Fraiicc
qm eil envoyé par le Conf i l de Smvrne. Callto
B elt pas la ieul port de l'Ifle. leto connii par les
l-rancs fous le nom du port Olivier, dont l'eiitrce
eft entre l'eft & k le ûd-ef t , paife pour un des plus
grands & des plus beaux ports de la Me'diterrance
Les autres ports de Metelin font Caloiii & Sigre. 1
Caloni elI le meilleur des deux, & regarde lemai,
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g Non eadem arborîbiis pendent vinácmin nollns Quem Mitliyninio
cpi t de p,lmi,c L«bos. K,,,/. M. ^
> »"•". "ipido bomim, fcd ¡il», i Ai*- Ct//, hl/. ÍJ, lap. j.
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l K apiid CaiiiachZ.. lib. 2. cap. 30,
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