
in-4° , imprimé sur papier du pays, contenoit neuf cent six pages r
sans compter le titre et le dernier feuillet où se trouvoit l’er-
rata. Il étoit très-usé , et avoit été endommagé par le feu à l’un
des coins. Il appartenoit au plus ancien des interprètes, qui
l’avoit hérité de ses pères, et qui attachoit tant de prix à cet
ouvrage , que ni le chef Hollandois ni moi, ne pûmes le déterminer
à nous,le céder, quelque somme, et quelqu’objet que
nous ayons pu lui offrir en échange.
Dans mes travaux secrets avec les interprètes, je suis parvenu
a rassembler les principales regies de la langue et un vocabulaire
assez étendu. En le rédigeant suivant l’ordre alphabétique,
ci taché , autant qu’il a été possible , de rassembler les dérivés,
auprès de leurs racines, et de placer les mots suivant le rapport
qu’ils ont entre eux ; j’ai eu soin en outre de les réunir
parle moyen d’une accolade. Mais je crois devoir faire- précéder
le vocabulaire de quelques règles grammaticales.
Les Japonois n’ont pas les diphtongues qui se trouvent dans
les langues européennes , ni même, les voyelles è , è ,- u ; ils.
manquent aussi des lettres L , (du moins celle-ci a la même
prononciation que FR , ) P et CH. Peu de mots commencent
par une voyelle, et aucuns ne commencent par E.
P. ColTado publia à Rome une grammaire
et un petit vocabulaire japonois-
i-talien, avec une instruction pour la
confession ; mais le japonois. est écrit
en caractères latins : en outre, l’ouvrage
qui ne forme qu’un petit volume
in-4°. très-mince , a été composé
en Italie plusieurs années après que
Fauteur' fut de: retour du Japon- Le
P. Charlevoix regrette que de tous les
ouvrages composés-sur la langue japo-
noise, par les anciens- missionnaires,
gprès un long séjour dans le pays, aucun
ne soit parvenu jusqu’à nous. J’ai
été assez heureux pour en découvrir
un dans les dépôts provisoires-dela République;
c’est une grammaire japo-
noise, composée en portugais par le
P . Rodriguez, missionnaire zélé et sa-
vaut, dont il est fait souvent mention
dans les Lilteroe annuoe , et autre* ouvrages
relatifs à l’église ; du lapon.
On trouve aussi un petit vocabulaire
dans le t. I l des Nerhandelingen van
het Bàtavi'aasch, (le. ( Mém.. de la société
de Batavia. ) Note'du Rédacteur..
Ils ont beaucoup de prononciations qu’on ne peut pas exactement
marquer ou exprimer avec les caractères des langues
de l’Europe ; on écrit la même lettre de plusieurs manières. Par
exemple , bossou , fossou, hossou , tousi , tsousi, tchousi, f isà ,
fidja , sourou, tsourou, sorou, sourou, dsi, d ji, tsi, fa, ha,
farra , varri , gue, ke, jo v i, sovi, ioka, ioukka , kamo, game,
je , j i , odosou, osossou , skni , tsikni , &c.
C’est pourquoi l’on confond ces lettres, en écrivant aussi-
bien qu’en parlant, ou l’on se sert de l’une au lieu de l’autre ,
beaucoup - plus souvent que dans aucune autre langue ; Cela
se fait principalement avec l’R , l’L , l’F et l’H, &c. Par exemple :
H et L. Farrou, Fallou.
Salou, Sarou.
H et F. Hamma, Famma,
Fanna, Hanna.
Fagourou , Hagourou;
Fajimarou , Hajimarou,
Fakama, Hakama.
B et K. Toriaguibaba, Toriaguikaka.
B et M. Fitomosi, Fitobosi.
K e t G. Kourouma, Gourouma.
F et B . Fas, B.às.
P et F. Nipon , Nifon.
K et, F. Fourogui, Kourogui.
Krombo, Forombo.
D et T. Metori, Mendori.
Beaucoup de mots ont la même prononciation
Par exèmple :
Fas, bord, fourchette, pont, huit.
Fongui, dessus, genièvre.
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